Encore un parcours tordu
Enchainement de vols
- 1AZ1412 - Economique - Turin TRN - Rome FCO - Airbus A320
- 2AZ324 - Economique - Rome FCO - Paris CDG - Airbus A320
Bonjour à tous,
Parmi mes objectifs que je me suis fixés en tant qu'avgeek, il a celui de voyager à bord du maximum de "legacies", entendez par là les compagnies historiques nationales. Ce but est emprunt de nostalgie d'une époque révolue où le phénomène low cost n'en était qu'à ses balbutiements…
Sans vouloir refaire l'histoire, force est de constater que les trépidantes compagnies à bas coûts ont plus que bousculé l'ordre établi, balayant par là même un certain équilibre. Exit Sabena, Olympic Airways, Malev, etc. Pour d'autres, c'est le refondation, un nouveau départ, sous un autre nom comme Swiss ou ITA Airways. Et c'est cette dernière, née il y a un an et demi que je visais depuis quelques semaines. Sensée remplacer la défunte et célébrissime Alitalia, donner un nouveau départ après une nationalisation et un très sévère écrémage du personnel et de la flotte, la nouvelle compagnie nationale tente un nouvel envol dans la péninsule italienne.
Pour se faire un nom, une image forte, se démarquer, tourner la page Alitalia (mais est-ce véritablement une volonté ?), les avions d'ITA (18 A319, 31 A320 et 8 A330-200) reçoivent une nouvelle livrée qui se démarque très nettement de l'ancienne. À ce stade, la moitié du parc des A320 n'arbore plus les couleurs d'Alitalia. Les choses vont très vite, et si je veux voler une fois dans un coucou aux anciennes couleurs, il ne faut pas traîner…
À ce jeu de roulette russe, impossible de prévoir sur quel avion on va voler. Pour se donner un maximum de chances, et conjurer le sort, se dire qu'avec l'adage "une chance sur deux", je vais peut-être y arriver.
Après quelques réflexions, je jette mon dévolu sur un double segment Turin - Rome puis Rome - Paris ; de surcroit, la capitale piémontaise est facilement accessible depuis Lyon, donc je valide ça. Ces deux vols me seront facturés 94 euros.
De lyon au piémont en passant par la lombardie
Les horaires de départ depuis Turin (TRN) m'imposent une arrivée la veille. J'en profiterai donc pour retourner à Milan où je n'ai pas mis les pieds depuis des années. En ce qui concerne Turin, j'ai déjà eu l'occasion de visiter cette ville il y a quelques années.
Pour me rendre de Lyon à Milan, je privilégie la voie terrestre. J'envisageais dans un premier temps le train avec le concurrent de la SNCF Trenitalia qui propose deux A/R Paris - Lyon - Milan. Mais il n'y a plus de place… Du côté de mon entreprise (la SNCF), c'est le même topo. Je me rabats donc sur le bus. Pour 31 euros, je pourrai rallier la Capitale des Gaules à celle de la Lombardie.
Et c'est pas parce que c'est un bus qu'on ne sacrifie pas aux traditionnels instants !






Je passe donc quelques heures dans les rues milanaises. C'est aussi pour moi l'occasion de me faire plaisir sur une autre passion, les transports urbains. En plus du métro, la deuxième ville d'Italie possède un joli réseau de tramway sur lequel circulent de véritables antiquités, construites pour les premières en 1928.




Dans la soirée, je prends un train vers Turin où je passerais la nuit.
Le lendemain, pour me rendre à la plateforme aéroportuaire turinoise, j'avais privilégié le train. Mais des travaux suspendent le trafic pour plusieurs mois sur un tronçon. Il faut donc prendre un bus de substitution depuis la gare de Porta Susa jusqu'à Venaria, en banlieue d'où on peut enfin reprendre le train. Pour rejoindre l'aéroport depuis mon hôtel, ce sera donc une combinaison métro + bus + train.








L'aéroport piémontais
Modernisé en 1990 à l'occasion de la Coupe du monde de football puis pour les Jeux olympiques de 2006, cette plateforme ne reçoit pas en trafic régulier de vols long courrier. C'est donc essentiellement des destinations européennes, avec pour compagnies régulières Ryanair, Air France, Blue Air, Wizz, Volotea, Vueling, etc. et bien sûr ITA Airways.


Je commence par une visite aux toilettes. La netteté de celles-ci sont à l’image de la seconde photo.


Je me rends au comptoir ITA, bien qu’ayant déjà imprimé ma carte d’embarquement. Notez que le logo est encore celui de l'ancienne compagnie. Les guide-files et gabarits sont encore aux couleurs d’Alitalia, signe de bon augure ?




La préposée ne parle pas anglais (ce qui est surprenant vu sa fonction) et malgré mes maigres connaissances dans la langue de Dante, nous arrivons à échanger un peu. Elle me remet ce boarding pass qui était déjà imprimé à l’avance, avec une autre place que celle qui m’était déjà affectée. Bizarre. Nota : je n’avais pas pris l’option à 9 euros de choix du fauteuil, espérant une place libre côté hublot. C’est risqué mais je me suis dit qu’à cette heure-là, le vol ne serait peut-être pas complet.

Je passe sans plus attendre le PIF. C’est un peu désorganisé mais en quinze minutes, je me retrouve airside.

Le FIDS du jour et les installations airside.
Pas de spotting possible, entre vitres sales et contre-jour.




Il me reste à attendre patiemment mon vol et d’essayer de trouver un endroit où charger ma tablette. Toutes les bornes sont HS et je m’autoriserai donc à en débrancher une pour satisfaire les besoins « wattés » de mon IPad.


Je refuse de regarder par avance l'appareil affecté à la rotation FCO - TRN - FCO, préférant avoir la surprise au moment d'embarquer. Mais je dois avouer que ça m'angoisse un peu… Puis il est l'heure d'embarquer.

L'instant de vérité approche. Instant de vérité dans quelques seconde… BINGO ! C'est bon ! Ouf ! Coup de bol ! Je suis soulagé ! Ça c'est fait !

Jet bridge vitré.

Et là, nouvelle excellente bonne surprise : c'est l'EI-DSY qui est affecté sur cette rotation, le même qui a été reproduit par Gemini Jets en 1/400. Il en reste un vente sur eBay, je sais ce qu'il va me rester à faire !


À bord de l'a320
Airbus A320 - MSN 3666 - EI-DSY
Type 320-216
Date premier vol 16/10/2008
Immatriculation d'essai F-WWDY
Age de l'avion 13.5 ans
Moteurs 2 x CFMI CFM56-5B6/3
A opéré chez One Air, Alitalia puis ITA Airways.
Instants porte et fuselage.



Accueil correct à bord. Je fais partie des derniers passagers à embarquer. Vu le taux d'occupation (environ 70%), je vais pouvoir m'autoplacer à une fenêtre. Le 16F me tend les bras. Ce sera côté soleil, tant pis, mais c'est mieux qu'une place en B, C, D, E. Je serai au niveau de l'aile, on fera avec.

Au niveau du pas, c'est vraiment pas terrible pour mon 1,85m.


Contenu de la pochette.

Les têtières sont encore aux anciennes couleurs. Itou pour le support des rideaux de séparation Business / Eco. Mise à part la safety card, l'avion est encore bien dans son jus. Même les PNC conservent encore l'ancienne tenue.


Puis c'est le repoussage pour rejoindre le pied de la piste 36.
Nous passerons devant le DC3 I-LEON de Linee Aeree Italiane.




Et c'est parti pour un survol du nord de la péninsule italienne. Nous contournons l'agglomération turinoise par l'est, avec pour toile de fond les Alpes.


Le service à bord de ce court saut de puce (55 minutes) sera limité à une boisson.


Au loin, on peut apercevoir les sommets enneigés de la Corse. Les rayures du hublot ainsi que les piètres qualités photographiques de ma tablette ne permettront pas de faire mieux.

La descente est vite amorcée vers Fiumicino.

Atterrissage en douceur sur la piste 16 L puis taxiing le long du triste parking Alitalia où les 777-200 (et d'autres) attendent un meilleur sort (pas de photo, c’était du côté gauche de l’appareil).

Un A319 décolle avec l'ancienne livrée Alitalia. Trois livrées générales cohabitent donc dans la flotte ITA.

Nous passons à côté de cet A330-200. Le réseau long-courrier ITA Airways reprend petit à petit des couleurs, avec pour destinations JFK, BOS, MIA, LAX, EZE, GRU et NRT (New-York, Boston, Miami, Los Angeles, Buenos Aires, Saõ Paulo et Tokyo).

"PNC, dernier virage". Nous nous garons à côté de cet A319. Ces derniers n'ont pas encore trop été concernés par la nouvelle livrée puisque seulement 4 appareils sur 18 ont été repeints.

Côté gauche, c'est cet A320 neo SX-GNA avec le vol GQ821 pour Athènes.

À noter une chose surprenante : il n’y a pas eu de commandant de bord sur ce vol. Les deux pilotes n’arboraient que des triples galons, et ils étaient les deux seuls dans le cockpit. Y avait-il un CDB juste nommé à qui ont aurait pas encore remis ses nouveaux galons ? L’annonce de bienvenue a été faite par un first-officer. Étrange.
Sitôt posé, sitôt reparti. L’EI-DSY s’apprête à emmener d’autres passagers vers Catania, en Sicile.

Il me reste à flâner dans l'Aeroporto Leonardo da Vinci di Roma. Je repars vers Paris à 15h15, toujours avec ITA Airways.


Les possibilités de spotting sont limitées, voici ce que j'ai pu faire à travers les vitres qui mériteraient un bon coup de raclette.
Ici, on peut apercevoir les trois livrées.

Un A320 neo en provenance de Frankfurt am Main.

Et enfin le diagramme du vol.

Merci de m’avoir lu.
Merci pour le FR.
Pas sûr qu'on regrette vraiment la Sabena (le célébrissime "Such A Bad Experience Never Again"). Bon le pitch était au moins correct avec un padding siège convenable. Le reste n'était pas glorieux. Par contre ils avaient une ligne LUX-BRU que j'ai prise une fois (200 kms) sur un vol très court évidemment mais quand on voit que cette même distance m'a pris 3 heures hier en train! Il y a de quoi hésiter... :-)
On en vient à se demander comment une compagnie nationale légacy d'un pays de 65,000,000 d'habitants peut avoir 8 avions LC! (8, de quoi tenir 4 ou 5 destinations). SN en a autant! Et que dire de KL sur un pays de 17,000,000.?
Si tu es très poilu, tu pourrais postuler au niveau "Bronze" du club des gibbons :-)
A bientôt
Frédéric
Merci Frédéric pour les commentaires.
Je n'aurais pas eu le temps de la tester.
Ça laisse la part belle aux autres compagnies, telle que EK avec sa 5e liberté sur DXB - MXP - JFK ou SQ avec son FCO - CPH - SIN. C'est effectivement léger comme flotte LC, la cure d'amaigrissement a été plus que sévère.
Euh non, c'est plutôt l'inverse. Tant pis pour le bronze.
Salut Greg et merci pour le FR en mode nostalgique!
Je suis aussi un fan de l'Italie et j'ai toujours eu de très bons souvenirs à bord d'Alitalia, même si ce ne fût jamais la meilleure legacy en europe.
Encore beaucoup d'élements crie Alitalita, je pense qu'on en aura pour un petit moment, la dernière livrée beige d'Alitalia remontait à 2014 et même avant ITA airwaysn encore une bonne moitié arborait encore la vielle vielle livrée.
La collation est minimale mais au moins ce n'est pas payant!
Autre chose: tu veux qu'on se fasse un verre entre Lyonnais? On est au moins 4 :)
Merci pour ce commentaire. Eh oui, il y avait beaucoup de nostalgie dans ce voyage et on sent bien que le personnel n’ait pas vraiment envie de tourner la page, enfin pour ceux qui sont restés à bord car la saignée dans les effectifs a été dramatique.
Vraiment partant pour cet initiative. Reste à caler une date.
Tu veux qu'on sécrive par Message Privé?
Je viens de t'envoyer un MP.
Merci Greg pour le partage !
Comme toi je préfère "chercher" les avions avec les anciennes livrées (voire carrément les white tails) plutôt que les nouvelles qu'on aura tout le loisir de prendre plus tard.
A bientôt !
Merci pour le commentaire.
Voyager avec telle ou telle livrée n’est pas un « sport » aisé. Et puis une fois à l’intérieur, ça n’a plus vraiment d’importance. C’est vraiment un délire d’avgeek mais voilà, j’en fais partie. Je pense que j’ai beaucoup de chance sur ce doublé, et qu’il était grand temps que je je le fasse.