Et pourquoi donc ?
Enchainement de vols
- 1Paris CDG - Zürich ZRH - LX647 - A220-300
- 2Zürich ZRH - Genève GVA - LX2806 - A220-100
Bonjour à tous,
Comme la grande majorité des vols que j'emprunte, ceux-ci n'ont qu'une vocation orientée 100 % "avgeek". Les deux de ce jour n'échappent pas à cette règle impitoyable qui vise d'une part à noircir un peu plus mon flight log en compagnies, appareils et en plateformes aéroportuaires et d'autre part à remplir un peu plus ma vitrine en modèles réduits à l'échelle 1:400.
Après une tentative infructueuse le 15 juin dernier d'ajouter LX à mes statistiques personnelles (suite à une panne radar majeure sur le territoire suisse qui a presque cloué au sol l'ensemble de vol durant cette matinée), je décidais de ne pas rester sur cet échec et de reporter ma découverte de la compagnie Swiss à septembre. Après réflexion, j'en profitais pour faire d'une pierre deux coups en volant à bord de l'A220, une première également pour moi. Je jetais donc mon dévolu sur un segment CDG - ZRH.
Ayant déjà acquis un A320 miniature mais n'ayant toujours pas voyagé à bord, j'ajoutais un ZRH - GVA au tableau bien qu'il ne soit pas donné.
Voilà, le décor est planté, il me reste à vous décrire cette expérience aérienne, ce qui nous guide un peu tous sur ce site. Et sinon, après une pause estivale aérienne, plus de trois mois sans avoir voyagé dans les airs, c'est avec le sourire que je reprenais le chemin de l'aéroport
Premier Métro
Le départ matinal m’oblige à passé une nuit à Paris pour le Lyonnais que je suis. Une réunion m’a permis de bien combiner à la fois travail le lundi et passion le mardi. What else?
Je calcule préalablement s’il est possible depuis mon hôtel de la Porte de Montreuil (à Bagnolet précisément) de rejoindre CDG dans les temps. Avec le premier métro à 05h32 à Saint-Mandé puis la B à partir de Châtelet, ça devrait le faire mais il n’y a pas vraiment de marges de manœuvre. Si je m’en réfère à ma carte d’embarquement envoyée hier, le vol est prévu au 2B ce qui est un bon point pour moi.
Après une courte nuit passée et un réveil à 04h50, je consulte les informations trafic sur les transports urbains franciliens. RAS. Les rues de Saint-Mandé sont désertes.

C’est la première fois il me semble que je prends le premier métro à Paris et je suis surpris par son bon taux de remplissage.

Changement à Châtelet puis ligne B direction CDG. Le train est un omnibus mais je n’ai que deux minutes d’attente.


J’ai la « chance » d’avoir une MI84, c’est-à-dire pour les non-initiés une rame qui n’est pas et qui ne sera pas modernisée. C’est pas terrible pour l’image… À cette heure-ci, on comprend qu’il y a à bord dans la très grande majorité des salariés de CDG. Mais pour les passagers aériens, et principalement les touristes étrangers, l’expérience ne leur laissera pas une des dernières belles images de Paris.

J’arrive à 06h29 à la gare, il ne faut pas trop traîner.

Mais comment ne pas cliquer devant ce monument qui provoque toujours chez moi un émerveillement ?

Charles au top niveau !
À la lecture du FIDS, c’est un départ au 2D et non au 2B. Rien de bien méchant. C’est parti !

Je snobe le comptoir LX/LH/OS/SN, n’ayant aucun bagage à enregistrer et nanti de ma carte d’embarquement dont j’ai égaré la version papier pendant mon trajet d’approche. Ma tablette fera une précieuse roue de secours.
À noter que j'ai décliné l'offre de réservation de siège sur les deux segments, que je trouvais bien trop chère (24 euros chacune). Je serai gagnant les deux fois au tirage au sort, avec la rangée F à chaque fois. Ouf !

Direction le PIF, le temps étant compté.




06h40 début passage PIF ; 06h43, je re-bouclais déjà ma ceinture. En termes de fluidité, c’est plus que correct, rien à redire et en plus le personnel était clair dans ses instructions et aimable. Très bon point pour CDG. Du grand Charles !
Le temps de la consommation ne m’émeut guère…




Le programme des départs du 2D.

Passage par les WC. C’est propre, clair, coloré. Encore un sans faute pour Charles !





Pour ce qui est du spotting, c'est pas le meilleur endroit du monde ; en plus, il fait nuit, il pleut, c'est pas la joie.
La seule "réussite" sera cet A320 d'Austrian (OE-LBZ) qui va retourner à sa base après une nuit parisienne pluvieuse (OS 420 CDG - VIE).

Même cet EMB190 de Finnair (AY1582 CDG - HEL) ne se laisse pas facilement tirer le portrait. Petit clin d'œil à une compagnie que je vais découvrir dans quelques semaines…

Quant à celui qui a conduit à ce que je mette mon réveil à 04h50, je ne pourrais pas faire mieux que ça.

Je consulte un de mes sites favoris et je me dis que tout à l'heure dans le train, je serai virtuellement à Kiev.

Il est temps de se rapprocher de la porte D67. L'embarquement débute parfaitement à l'heure. Les priorités seront bien respectées, un avant goût de la sagesse et la rigueur helvétique en région parisienne.

enfin À bord !
J’ai fait connaissance avec cet avion lors de séances de spotting au bout des pistes de GVA, lors de mes repos dans la cité de Calvin. J’ai rapidement été séduit par la belle ligne, son nez… et ses étranges mugissements. En effet, lors du changement de régime de ses moteurs, un étrange bruit retentit ce qui en fait un peu sa signature sonore.
J’avais donc en tête de voyager le plus rapidement possible sur cet appareil puis la crise sanitaire est passée par là. J’avais laissé un peu de côté l’A220 mais depuis, les différents reports que j’ai pu lire sur cet appareil, sous les couleurs de LX, AF, DL et récemment sur KE, etc. me donnaient de plus en plus l’eau à la bouche. Et là, je l'ai à portée de main ! Enfin !
C'est le BCS300 A220-300 HB-JCD qui officie en ce jour. Voici ses caractéristiques fournies par "planespotters.net".

Après cette nuit à Paris et son retour à la base, le charlie-delta fera un A/R Stuttgart, puis un A/R vers LHR avant d'y revenir une dernière fois pour s'y reposer.
Le 8 novembre 2019, lors d'un repos à Genève, j'avais pu tirer son portrait, en entier, ce qui ne sera pas le cas aujourd'hui.

La passerelle vitrée permet d'observer ce nez si caractéristique que j'ai rapidement adopté et apprécié. Mais toujours cette pluie qui empêche toute photo corrrecte.

L'instant door.

Notre vol est rempli à 60% environ.
Mélange d'excitation et de précipitation, je n'ai pas photographié mon siège, mais seulement l'environnement de celui-ci, à commencer par le pas que je qualifierais de correct.

Au dessus de ma tête, pour un autre instant. Je trouve le design presque un peu dépassé.
L'écran a déjà été décrit également, et surtout sa taille. Je pense qu'elle exclut bien des personnes qui n'ont pas de problèmes de vue majeurs. Une légère dégradation de la vision due à l'âge interdit de facto toute lecture possible de la géolocalisation, des correspondances, etc. Cet écran s'apparente plus à un gadget qu'à autre chose.

La tablette de taille très réduite qui impose des plateaux repas à la même échelle.

La lecture à bord avec, mention particulière, le magazine Swiss des vingt ans de la compagnie.



Une patère qui va bientôt finir par terre. Ce type de siège ne me semble pas être une grande réussite industrielle. L’assise me conviendra pour un vol aussi bref que celui-ci, mais sur le vol le plus de cet appareil, de Genève à Hurghada - soit 4h30 en l’air -, par sûr que je porte le même jugement.

Pour bien résumer ce que je vais pouvoir fixer sur ma pellicule numérique durant le roulage, voici la vue depuis mon hublot.

Le commandant de bord vient nous faire une annonce avec le public address face aux PAX. Aïe ! Ça craint ? C'est pour nous annoncer finalement un retard dans le repoussage, qui aura lieu à 07h43.
À 07h47, après lancement des moteurs avec leur mélodie caractéristique, c'est le roulage. Et voilà ce que j'a pu voir ou plutôt deviner. Je n'ai que ce qui est à peu près potable.


Alors que nous circulons sur le taxiway E, nous faisons "la course" avec un autre A223 qui joue à domicile ici (F-HZUB). C'est le vol AF 1422, qui part à MUC.

Mais il faudra lui céder la priorité sur la 26 R.

Line up à 07h47 et take off à 07h58.
Quelle impression de douceur à l'application des gaz mais surtout une étonnante sensation de souplesse et d'agilité. Très rapidement, les roues quittent le sol. C'est à se demander si la Vr n'est pas inférieure à la V1.
Avec grâce et légèreté, nous décollons.

Pratiquement les seuls rayons de soleil que je pourrais observer aujourd'hui.

Pour cette belle vue sur Paris et sa proche banlieue, on repassera.

Et en une petite douzaine de minutes, nous atteignons le niveau de vol 320, qui sera aussi celui de croisière.


Un grand classique toujours classe.

La brièveté du vol réduit considérablement - et avantageusement pour certaines compagnies - les possibilités de services offerts. Voilà ce qui a été "offert" aux passagers en Y. C'est très léger, mais ça a le mérite d'exister. Et puis, s'il n'y avait pas un peu de chocolat à bord d'un avion suisse, ça s'apparenterait à de l'usurpation d'identité.

Les déchets ne seront pas ramassés par les PNC. Le siège central aurait mérité un petit coup d'éponge.

La descente arrive rapidement (08h30) et la CCP égrène les correspondances et diverses informations. Celles-ci sont appuyées par l'IFE lilliputien.


Enfin on peut entrapercevoir un bout du Canton de Zürich.




Nous reprenons le contact sur la piste 10 et je peux deviner rapidement la faune locale. Pour ce qui est de la météo, pas d'amélioration par rapport à Paris.


Nous frôlons ce 767-400 de Delta qui repartira vers JFK sous un numéro un peu spécial : 9903.

Chemin faisant, nous croisons cet A320 de la société sœur Eurowing D-AEWS qui repartira en EW765 vers CGN (Cologne) alors qu'il y a déjà de l'eau ici.

Nous rejoignons la porte A03. Le taxiing a été très bref, sans aucun arrêt.
Lufthansa fait d'une certaine manière un hommage à une organisation internationale qui a fort à faire ces temps-ci.

Entre l'application du parking brake et la sortie des fauves, il ne se sera écoulé qu'une minute. C'est très très efficace à ZRH ! Je n'aurais même pas le temps d'immortaliser l'instant Danette.
À nos côté, ce jumeau qui arrive tout droit de Göteborg.

Je comprends que je ne pourrais pas rester guère plus longtemps à bord, je quitte donc ma 10F pour rejoindre la passerelle.

Dernier regard sur le HB-JCD, qui sera donc le premier A220 sur lequel j'aurais voyagé.

Le FIDS annonce des correspondances alléchantes. Pour ma part, je devrais me contenter aujourd'hui de celle de 12h55 pour GVA. Ça va me laisser du temps pour spotter un peu et découvrir cette grande plateforme.

Quand petits et grands oiseaux se mesurent… Surprenant quand même cette présence de moineaux dans l’enceinte de l’aéroport.

Les souvenirs, un peu kitchs, mais qui donnent toujours un aperçu sympathique des fiertés locales ou nationales.


Le diagramme du vol selon FR24.

Ah, je vois que vous vous êtes levé plus tard que moi pour attraper ce vol très matinal.
Je constate que le pitch en Y est aussi agréable qu'à l'avant de la cabine. Une spécificité LX ou A220?
J'ai déjà fait un vol LX entre CDG et ZRH en Y et il semble que SWISS n'était pas aussi pingre à l'époque concernant le catering. C'est quand même l'heure du petit-déjeuner.
Merci pour ce FR
Merci pour le commentaire.
Étant tributaire des transports urbains, ça m’a obligé à me lever à 04h50 mais j’avais peur que ce soit un peu juste.
En ce qui concerne le petit déjeuner, c’est effectivement l’heure mais le vol est si court que ça limite les possibilités de le servir… ce qui arrange peut-être LX.
Merci pour ce récit : LX est une très bonne compagnie en Business mais en eco le service est décevant. En revanche j'aime bien la cabine des A220