Avis du vol entre Paris et Cairo en classe Economique avec Air France

Bienvenue pour ce premier FR d'un routing à destination de l'Egypte !

Mais avant cela, un rapide bilan de cette année 2022, où je serai revenu à mon niveau "d'activité" d'avant covid (même si le duo TO/U2 a désormais remplacé AF sur ma navette ORY-TLN). L'Asie manque cette année encore au compteur, mais dans un mois ce sera réglé ;-) 

Mais revenons à nos moutons égyptiens.

Nous connaissons déjà bien le Caire, l'objectif de cette semaine de repos est de se concentrer sur la Haute-Egypte, avec Louxor et Assouan en ligne de mire. Néanmoins, il n'existe pas (ou très peu) de vols directs pour le sud de l'Egypte, le transit par le Caire est nécessaire.

Pour se rendre à CAI, il y a beaucoup de choix, mais les prix pour le Caire sont en général assez élevés. Je cherche les options les plus intéressantes et originales (RJ par exemple), mais la compagnie qui offrait les meilleurs prix et horaires reste Air France, avec un vol en fin de journée qui permet d'optimiser le temps sur place. On oublie la business, vendue à prix d'or sur cette ligne (dans les 2.000 € pour un vol d'à peine plus de 4 heures). Notons qu'AF est, à ma connaissance, la seule compagnie européenne à desservir CAI en gros porteur, en l'occurrence en 777 pour ce qui nous concerne.

Les vols intérieurs seront pris avec Egyptair, les autres alternatives étant aussi exotiques qu'aléatoires. 

Avis aux amateurs de luxure en cabine business, ce voyage sera en full Y ;-)

L'arrivée à CDG

L'aventure commence donc devant l'entrée SkyPriority du T2E de CDG. En ce lundi de Toussaint, tout le monde fait le pont et le VTC ne mettra pas longtemps depuis Paris.

Nous arrivons directement devant le check-in SkyPriority.

Il n'y a personne aux comptoirs, ça change de ce que nous avons vu 15 jours plus tôt pour partir à YUL.

Cela étant la simple formalité d'éditer les BP prendra un peu de temps car l'agente AF chargée de filtrer les entrées en zone SP fera du zèle. Pas méchante, mais très bavarde, allant même jusqu'à regarder combien de sièges il reste non vendus (quelques-uns seulement) pour nous expliquer pourquoi nous n'aurons pas d'upgrade en porte. Au moins nous sommes fixés !

Je note la présence d'un comptoir dédié pour les passagers Ultimate. Je ne sais pas combien ils sont, mais je me dis qu'AF pourrait bien leur offrir le check-in au vestibule de la Première.

C'est une très bonne chose de voyager en plein milieu d'un week-end prolongé, car les formalités sont expédiées très rapidement. Comme le montre l'attente nulle à la PAF.

Ou bien celle au PIF.

Bonne nouvelle, aujourd'hui nous partirons des portes L, ce qui n'était pas gagné car étant donné l'horaire de notre vol je m'attendais plutôt aux portes K (d'où nous étions d'ailleurs partis lors de nos deux derniers vols pour CAI).

Le salon AF des porteS K

Ce salon est bien connu ici, je n'en ferai pas une description détaillée. L'affluence est faible, permettant de trouver sans difficulté un endroit pour s'asseoir au calme.

Comparé au salon vieillissant (mais pas sans charme) des portes K, celui-ci bénéficie d'une grande baie vitrée laissant entrer la lumière naturelle.

Le bar central est toujours du plus bel effet.

Le catering de milieu de journée est correct, permettant à chacun d'y trouver son bonheur.

Pour le chaud, il faut se rendre tout au fond. Boulgour et mélange panais/potiron, c'est sympa, mais bon…

En ce week-end de Toussaint, notons la petite touche déco spéciale Halloween.

Côté liquide, AF fait les choses bien, avec vin rouge de qualité et champagne.

C'est  donc par une coupette de champagne que débute ce voyage (je décline toute responsabilité concernant les concombres).

Les documents de voyage.

N'ayant pas déjeuné, nous nous restaurons un peu. C'est très bon, et le St-Estèphe 2015 est excellent.

La sélection de Madame, avec une mention spéciale pour la tartelette aux noix.

Je m'empresse de suivre ce conseil pour le dessert.

Je termine ces agapes par une petite balade digestive dans le salon. La fameuse colonne à LED.

Et le non moins fameux espace Clarins.

La tablette a laissé la place à une fiche en papier à renseigner manuellement. Pour une fois, il reste (un peu) de place.

Il y a aussi de la place dans les espaces de repos (ce qui n'est pas si fréquent non plus), même si le débarrassage n'a pas été effectué.

Vers 17h30, les agents du salon passent avec un chariot pour proposer des choux à la crème et du champagne. L'attention est appréciée par de nombreux hôtes qui se laissent tenter.

Dont je fais partie.

Un rapide coup d'oeil au FIDS me rappelle que l'embarquement de notre vol ne saurait tarder.

Nous prenons donc la direction de la sortie. Dommage que celle-ci se fasse par le fond du salon, on n'y croise aucun agent pour dire au revoir, cela donne un peu l'impression de partir par une porte dérobée.

L'embarquement

Nous arrivons en porte vers 18h. La file SkyPriority est bien signalée. Les zones 1 et 2 sont regroupées dans une même file.

L'embarquement est censé débuter dans peu de temps, logiquement tout le monde s'est engouffré dans sa file d'attente.

Le personnel s'agite en porte, passe des coups de fil, on entend les termes de problème technique, vérification, blabla. Bref, ça sent le retard, qui ne tarde pas à être confirmé par une annonce. Nous avons bien fait de nous présenter tôt, la file SP est longue et de nombreux pax essaient de s'incruster. Les deux agents chargés du contrôle des passeports sont intransigeants et les renvoient aimablement mais fermement au bout de la file.
Durant l'attente, étant à côté d'eux, nous discuterons un peu avec ces deux agents, très sympas. On apprend ainsi que les embarquements pour CAI sont réputés "compliqués" (entendez une vingtaine de PMR au bas mot et autant d'enfants en bas âge). Il n'y aura "que" 10 fauteuils roulants sur notre vol, "beaucoup moins que d'habitude" aux dires des agents.

Je profite de cette attente pour tirer le portrait de notre oiseau du soir. Il s'agit de F-GSPY, le même appareil qui nous avait ramené de Polynésie un an plus tôt.

Vers 18h40, l'embarquement est enfin lancé, avec une petite demi-heure de retard.

Comme prédit par l'agente au check-in, pas de bip magique au boarding. Deux passerelles sont connectées, pour nous ce sera à droite.

C'est Vincennes qui nous conduira en Egypte.

Avant d'embarquer, il faut laisser débarquer les fauteuils roulants et autres engins pour PMR.

Il semblerait que les vérifications techniques ne soient pas totalement terminées, les capots des turbines sont toujours ouverts.

Le passage en passerelle Y présente au moins l'avantage de prendre un fuselage shot bien dégagé.

Combo commandes de passerelle et porte.

L'accueil en porte est cordial.

Le flight report

Pour ce vol, et suite à notre expérience peu attrayante au retour de Montréal, nous avons opté pour un duo de siège au fond de l'appareil. Il existe bien un duo au premier rang, mais ceux-ci étaient déjà réservés. Lors du check-in, nous avons bien eu des propositions d'upgrade, mais à 369 € en W et 639 € en J, c'est un peu cher payé pour un vol de seulement 4h.
 
Pour rejoindre nos sièges, il nous faut donc remonter tout l'appareil. Nous commençons donc par traverser la petite cabine business.

Puis passage par la Premium Eco.

Il faut ensuite remonter la première cabine Y.

Et enfin la seconde cabine Y. C'est long un 777 ! (et encore ce n'est pas un 77W)

Voici les quatre duos de sièges situés au fond de la cabine. Ceux-ci sont facturés (dans les 40 € je crois, tout de même), mais ils sont gratuits pour les passagers Platinum.

Pour ne pas être trop près du galley et des WC, nous avons pris la première rangée de duos.

Le gros avantage d'embarquer en SP, c'est d'avoir de pouvoir s'installer tranquillement, et surtout d'avoir de la place dans les coffres à bagage.

Après avoir essayé le 1er rang de cet appareil l'an dernier en J, nous voilà donc pratiquement au dernier rang ^^

Le pas est correct.

Je peux même étirer mes jambes.

L'appareil bénéficie de sièges modernes, avec un IFE récent.

En revanche, l'emplacement de la patère est pour le moins étrange…

Le 3e siège de la rangée de devant protège un peu du flux des passagers. Il dispose bien d'une aumônière, mais sans documentation.

S'il y a bien un avantage à être à fond de cale, c'est de ne pas être gêné par la voilure de l'aile. Voici notre voisin de gauche, un 787 sud-américain à destination de Santiago du Chili et de Sao Paulo.

Sans surprise, sur ce vol pratiquement plein, les coffres à bagage se remplissent vite. Les PNC ne chôment pas pour trouver des solutions, mais étonnamment le rangement n'est pas très optimisé, avec de petits sacs à dos qui auraient pu être mis dans les jambes.

L'embarquement est longuet. A 19h20, le CdB prend la parole pour nous donner des nouvelles et nous indiquer que le problème technique est résolu.
L'IFE est toutefois opérationnel dès à présent, et Madame n'attend pas pour lancer un film. 

Les PNC mettent à profit notre attente au parking pour distribuer lingettes et kits sanitaires aux passagers.

Les vidéos (publicitaires et de sécurité) sont lancées avant le repoussage.

Nous repoussons finalement à 19h50, avec pratiquement une heure de retard. Le temps de vol sera de moins de 4 heures.

Le hublot mouillé et la nuit ne facilitent pas les prises de vue extérieures.

Nous décollons du doublet sud, face à l'ouest.

Peu après le décollage, les PNC passent distribuer les fiches d'immigration. Pour les Français, celles-ci sont roses.

Nous avons un bon contact avec le PNC qui officie dans notre rangée (c'est d'ailleurs le chef de cabine Y) et celui-ci vient nous voir en début de vol pour nous demander notre choix de plat afin de s'assurer de leur disponibilité. Nous n'étions pas très inquiets étant au fond de l'appareil (et donc servis dans les premiers), mais l'attention est sympathique.

Je branche l'IFE sur la géovision pour suivre notre vol. 

Le service débute 1 heure après le décollage. Aucun menu n'est distribué, mais celui-ci est disponible sur l'IFE. On reste sur le traditionnel choix "chicken or pasta", mais les présentations sont plus flatteuses.

Ce sera poulet pour Madame…

Et pâtes pour moi.

Les plats étant gardés au chaud avec leur couvercle, nous prenons le temps de trinquer pour l'apéritif.

Le trolley est bien achalandé pour les boissons.

Il fait nuit noire donc pas grand-chose à voir au hublot, mais la géovision m'indique que nous arrivons en vue des côtes dalmates. Diantre, moins de 3 heures de vol !

Commençons par l'entrée. Tartare de courgettes et tomates. Pas mauvais !

Grrr… ces couverts en bois !

Pour Madame : poulet à l'estragon, haricots verts et pommes de terre.

De mon côté, la présentation des gnochetti sauce 3 fromages est plutôt réussie et ce sera bon.

Pour le fromage, on n'est pas sur du camembert fermier, mais celui-ci est plutôt fait et pas plâtreux.

Quant au dessert, ce clafoutis aux quetsches (on devrait dire à LA quetsche vu qu'il n'y en a qu'une) est également très bon.

Nous bénissons notre choix de siège au fond de la cabine, plusieurs bébés à l'avant donnent de la voix…

Petit tour aux lieux d'aisance. Pas nickel nickel. Je découvre que les WC au fond de la cabine sont positionnés dans le sens de l'avion (et non perpendiculairement comme à l'avant).

En sortant, je note sur le trolley que les digestifs sont prêts ;-)

Vue de la cabine Y, bien remplie comme très souvent sur CAI.

Nous terminons le repas au-dessus de la Macédoine.

Après le débarrassage, le PNC nous propose un digestif. Je n'hésite pas à demander une petite poire et j'aurai droit à une double mignonette. C'est l'occasion de discuter avec notre chef de cabine, très sympa. Il nous explique que les PNC AF n'ont plus le droit d'aller visiter le Caire pendant leur rotation et qu'ils doivent rester dans leur hôtel. C'est bien dommage, il y a tant de choses à visiter au Caire, et surtout le tout nouveau musée égyptien (qui n'est toujours pas ouvert).

Le vol se poursuit tranquillement et nous ne tardons pas à arriver en vue des côtes égyptiennes. 

Nous passons au-dessus du lac Bourlos, séparé de la Méditerranée par une étroite bande de terre.

Au loin, on devine les villes de Damiette et Port-Saïd, cette dernière étant la porte d'entrée du canal de Suez.

La vue "hublot" de la géovision permet de mieux se rendre compte de ce que nous avons sur notre gauche.

Le survol du delta du Nil est fascinant de nuit, avec une multitude de villes au milieu d'une campagne verdoyante, ici plongée dans le noir.

Si la modélisation du 772 est très bien faite, c'est dommage que l'on ne puisse pas zoomer plus.

Nous aurons la chance de survoler le Caire, avec une très belle vue sur le centre ville.

Nous survolons l'île de Gezira et le quartier huppé de Zamalek. A gauche du pont le grand bâtiment illuminé est le St. Regis et en bas à droite c'est le mythique Marriott. 

La photo est un peu floue, mais on devine la place Tahrir, célèbre depuis la Révolution de 2011, à droite (en face du point au centre).

Nous atterrissons peu avant minuit heure française, soit 1h heure du Caire.

Nous sommes clairement sur les terres d'Egyptair, dont la flotte représente la quasi-totalité des appareils au sol.

Le roulage est rapide jusqu'au point de stationnement.

A peine l'appareil est-il arrêté que tous les pax se précipitent dans l'allée.

Etant au fond de l'appareil, c'est fort logiquement dans les tous derniers que nous débarquerons.

Nous remontons donc toute la cabine Y, puis la cabine W…

Et enfin les deux cabines J.

L'arrivée à CAI

Malgré presque une heure de retard, notre 772 nous a conduits à bon port.

Il s'agit de ne pas trop traîner pour éviter le monde aux contrôles, mais il y a déjà pratiquement tout l'avion devant nous.

Certains voyagistes proposent un accueil en amont des contrôles de sûreté et les préposés attendent en bas des escalators.

Malgré nos craintes, tout sera extrêmement rapide. Nous nous rendons au guichet pour acheter deux visas (un excellent moyen de se faire un peu de monnaie !) et nous nous engageons dans la courte file d'attente pour passer la PAF.

Il nous faudra moins de 10 minutes après la sortie de l'appareil pour passer landside.

La salle de récupération des bagages, dans laquelle nous ne nous attarderons pas, n'ayant qu'un bagage cabine. 

Nous voilà sortis ! Il ne nous reste plus qu'à attendre la navette du Novotel qui viendra nous récupérer quelques minutes plus tard.

J'ai bien évidemment plein de bonus à vous partager, mais pour cela il faudra patienter jusqu'au prochain FR à destination de Louxor !

Merci de m'avoir lu.