
La capture d'écran ci-dessus résume bien toute l'importance du transport aérien pour désenclaver nos régions. Et la nouvelle venue d'outre-Pyrénées a bien fait de se positionner sur cette route puisque c'est apparemment un franc succès. On verra bien si le vol d'aujourd'hui saura tenir ses promesses: un départ en fin d'après-midi un samedi n'est pourtant jamais garantie de bon remplissage.
Après une balade en ville puis autour de la plateforme par un temps bien trop froid pour une séance photo spotting, il est l'heure de rentrer à la maison. Certains sont aussi sur le départ.

On dira que ce terminal est moins désert qu'il ne l'était ce matin.

J'ai ma carte d'embarquement dans mon téléphone, pas besoin de passer aux comptoirs pour y laisser mon obole (50 euros quand même pour toute impression tardive d'un BP!). Je file prendre une bouffée d'air frais avant de passer le PIF.
Vue sur la ferraille au loin, ça fait froid dans le dos.



Aux promesses miraculeuses, certains ne se lèveront pas ni ne marcherons. Un peu comme ces avions reposés dont le sort semble en être jeté.

Pour la sécu, c'est ici et l'attente est faible, voir quasi nulle.

Épreuve passée avec le sourire. Ce qui est moins rigolo, c'est le ou la sponsor du jour. Je me rapproche, histoire de voir si le précieux liquide est béni.

La pauvre Bernadette n'aura pas mes pièces jaunes. Quant à ce précieux, trop précieux liquide (4 euros le litre quand même), vendu sans la moindre garantie aucune de mutation en vinasse buvable, je passe mon tour. On n'est jamais mieux béni que par soi-même.

C'est donc illico que je m'empresse d'aller remplir ma gourde

Retour à ma place pour aller déjeuner rapidement et transférer les photos prises ce matin.

J'informe mon héritier de ma présence à Lourdes ce qui a le don de l'étonner:
- C'est pas ton genre
- Ni le tien, je sais mais je suis en pèlerinage (et hop! Je lui envoie quelques photos d'A380 stockés prises ce matin)…
- Pas de miracles pour ces avions? (on voit qu'il a été à bonne école!)
- Pas pour le moment, non.
Bref, la discussion se poursuivra quelques instants sur fond de choix d'une prochaine destination estivale. Les prix sont montés au ciel eux aussi.

Pendant ce temps, notre avion du soir est arrivé en porte.

Quelques minutes plus tard, l'embarquement est lancé. Il y a un peu de monde. J'attendrai patiemment que ces derniers passent en premier.

Même avion que celui de ce matin.


Dernier à embarquer, comme souvent. La voie est libre! Il est plus facile pour un okapi de passer par le chas d'un finger que…

Playstation, porte et fuselage shots.


Ce vol ne sera pas plein, je repère la rangée en issue de secours libre et demande si je peux m'y installer. Aucun souci selon un PNC. Le pas est royal pour une low-cost.


Oui Monsieur, je consulte la fiche de sécurité à bord et jauge son entrée probable dans ma collection. Et alors?

Les moteurs sont rapidement mis en route et nous filons vers le seuil de piste sous le regard envieux d'avions cloués au sol.

Notre plan de vol.

A propos d'envieux.



A voir toutes ces carcasses, on ne peut que constater l'immense gâchis. Certains appareils sont vieux mais d'autres ont juste fait les frais de l'épidémie de Covid.


Ou d'une mauvaise gestion des maigres ressources.


Bref, tout cela fait froid dans le dos. Heureusement pour nous, la ligne en obligation de service fait que notre vaillant Airbus ne les rejoindra pas de sitôt.

Les A380 d'Air France ne revoleront jamais, ceux d'Etihad et Lufthansa ont eu un peu plus de chance.


Je ne sais pas si j'ai vraiment aimé la vue mais bon… c'est comme ça. L'autel du capitalisme a ses sacrifiés.

Nous aurons droit à une croisière tranquille.


Le jour décline rapidement en hiver et nous aurons droit à un très beau coucher de soleil. L'aviation reste un monde magique et il suffit d'un hublot pour profiter de bien belles vues.


Finalement, c'est un vol court et nous sommes rapidement ramenés à la réalité francilienne.

Le plafond est bas.

Traversée de la couche de grisaille…

Pour nous retrouver dans l'axe de la piste.

Prêts pour un atterrissage imminent.

Posés en douceur!

Et au parking quelques minutes plus tard.


Je quitte l'appareil sous les salutations de l'équipage et me retrouve dans le terminal avec le reste des passagers du soir.

Paris nous aime… cultivés?

Et rafraîchis aussi apparemment. A différence de Lourdes, le précieux liquide est gratuit ici. Je me sers et prends la direction de mon domicile, satisfait de cette virée.

Voilà, c'est tout pour le moment. La suite au prochain numéro. Comme d'habitude, merci de m'avoir lu. N'hésitez pas à commenter voir critiquer (mais pas trop non plus, faut pas exagérer). Si vous avez aimé, mettez un Like en dessous sinon vous en mettrez deux! À bientôt pour de nouveaux envols. ✈
Merci Guillaume pour ce FR, le tout dernier de 2024 sur le site si je ne dis pas de bêtise !
Il est vrai qu'on trouve en supermarché de la vraie vinasse pour moins cher que ça :D
Le charme okapien a encore frappé, mais aussi la nécessité pour le PNC d'avoir un pax à chaque issue ;) Ta demande a dû l'arranger ! Et toi aussi, pour le confort et pour la paperasse à récupérer au passage ;)
Le spotting à LDE est toujours beau et triste à la fois. Et aussi instructif : je ne me souvenais pas que Bamboo Airways avait opéré du 330 par exemple !
J'espère que certains de ces avions ne sont là qu'en stockage longue durée, et finiront par reprendre les airs un jour ! Sinon ça serait effectivement du gâchis...
Je suis 100% d'accord, quel que soit l'avion et la compagnie !
A bientôt !
Tu connais mon combat pour l'eau potable gratuite dans les aéroports. J'imagine que les proprios de la plateforme de Lourdes ont peur d'un miracle qui rendrait la vinasse accessible au plus grand nombre donc, à votre porte-monnaie M'siers Dames!
La tortuga aide dans ce genre de cas! Et à cette rangée, c'est safety card en papier 😜
Idem. Quel gâchis quand même, toute cette ferraille inanimée ...
Vive l'avion!
Merci pour le commentaire. Bons vols à toi.
Merci Okapi pour cet AR qui a attiré mon attention notamment car je vais faire le meme trajet à titre professionnel cette semaine.
quelle tristesse de traverser ce cimetière d’avions dont on reconnait sans peine les derniers opérateurs. Heureusement certains reprennent progressivement les airs comme les 380 de LH et EY.
A bientôt
Alexandre
Cette ligne a l'air de bien marcher, les subventions y sont certainement pour quelque chose mais je lui ai trouvé un je ne sais quoi d'atypique. J'avoue que la vue d'avions cloués au sol est déprimante à souhait mais ainsi va l'économie du transport aérien avec des carcasses laissées le long de la route vers un profit qui n'arrivera jamais (pour certains). Un vrai far-west cette industrie. Heureusement que certains A380 ont depuis repris le chemin des airs.
Merci Alex pour le commentaire. A bientôt!