Bonjour à tous,
Traditionnellement je pose une dizaine de jours de vacances début janvier, ayant préféré travailler entre Noël et Jour de l’An. Et j’ai aussi l’habitude de scinder en deux voyages, histoire de varier les plaisirs. Pour la première moitié, l’espoir d’aller en Suisse - ma destination favorite - a été vite douché par une météo pourrie, et donc remplacé par la douceur d’Aix-en-Provence.
Pour ma seconde moitié de vacances, je croise à nouveau les doigts pour un séjour helvétique, hélas la météo y est toujours aussi mauvaise. Par conséquent mes prochains FR CDG-ZRH et BSL-CDG devront attendre :-)
En restant en France le seul coin qui semble pouvoir rester au sec, c’est le Roussillon. Je me décide donc pour un petit séjour à Perpignan d’autant plus que je ne connais pas cette ville.
Perpignan c’est bien…mais depuis Paris, il faut y aller! Et les possibilités ne sont pas infinies. Il y a l’option TGV mais 5h30 de trajet me rebutent tout de même. Puis il y a l’avion et ses 1h30 de vol. La concurrence est ‘’rude’’ puisque depuis le départ d’AF, le choix se résume à TO…ou TO! J’ai un peu d’appréhension en consultant les prix car jusqu’à présent (que ce soit TO ou auparavant AF), je n’avais jamais réussi - pour un week-end - à dénicher un A/R inférieur à 200€. Partant cette fois-ci samedi aux aurores et revenant un mardi, je suis plus chanceux et obtiens un tarif plus raisonnable de 120€ A/R.
Chic, ce sera mon premier vol sur Transavia et seulement le deuxième FR ORY-PGF depuis que TO a repris la ligne.
Enchainement de vols
- 1TO7032 - Economique - Paris —> Perpignan - Boeing B737-800
- 2TO7035 - Economique - Perpignan —> Paris - Boeing B737-800
L’avenir appartenant à ceux qui se lèvent tôt, mon vol TO7032 part déjà à 7h de l’aéroport d’Orly. Habitant le sud de la capitale et à cette heure matinale, 15min suffisent au VTC pour me déposer devant le Hall 2.

Habitué de cette BLS lorsque je voyage sur AF, je m’y rends cette fois-ci pour imprimer mon BP sur TO. Je constate par la même occasion que la BLS s’est enrichie d’une troisième compagnie: XK.

Les lecteurs attentifs se seront sûrement interrogés: Mais pourquoi va-t-il au Hall 2 (portes C) alors que c’est le Hall 3 (portes D, E et F) qui traite les vols TO?
Un coup d’oeil au FIDS confirme en effet que mon vol partira de la porte E20.
Oui mais j’ai l’intention de gruger…Ayant lu dans plusieurs FR que le PIF du Hall 3 est chroniquement surchargé, mon intention est de passer le PIF dans le Hall 2 puis de rejoindre les portes E une fois airside.
Bien que la signalisation marque ‘’portes C’’, je scanne mon BP en toute confiance et la porte automatique s’ouvre sans aucune protestation. Je me réjouis d’autant plus qu’il n’y a personne, et c’est avec célérité et dextérité que je place manteau, écharpe, tablette, produits liquides dans les bacs. Arrive le scan du BP…
L’agent du PIF scanne mon BP, un écran vert s’affiche ‘’TO7032 porte E20’’; pourtant l’agent me répond: ‘’Désolé Monsieur, vous ne pouvez pas passer par ici, votre porte est E20, il faut passer par le Hall 3’’. Je lui dis alors calmement que je rejoindrai ma porte une fois le PIF franchi, et je pointe d’ailleurs à un grand panneau bleu ‘’portes B, D, E, F’’ suspendu juste après le PIF :-) Tout aussi calmement, l’agent me rétorque qu’il ne peut pas me laisser passer et qu’il faut que je rejoigne le Hall 3. Il vaut mieux ne pas insister mais je demande tout de même une dernière fois: ‘’Mais pourquoi la porte automatique m’a t-elle laissé passer?’’ La réponse est vraiment collector: ‘’La porte automatique ne fonctionne pas correctement, nous sommes au courant, les réparations sont en cours’’. Mon œil oui!!

Je me fais donc poliment mais fermement raccompagner landside, et c’est parti pour un marathon vers le Hall 3. Heureusement que j’avais prévu large car les queues y sont dignes de Disneyland Paris (longues mais bien organisées). Avec tout ce détour il me faut pratiquement une demi-heure pour franchir le PIF.

Il est cinq six heures, Paris Orly s’éveille.
Pas de salon pour moi aujourd’hui car bien que faisant partie du groupe AF, TO n’offre aucun des avantages Elite de sa maison-mère. C’est bien dommage, surtout sur les lignes domestiques que TO a récupérées.

L’espace restauration se trouve à l’étage, cependant à cette heure matinale seule la boulangerie Paul est ouverte. Je comptais prendre un café et un croissant, mais cela coûte plus cher (4,85€) que le même combo pris à bord de TO (4,50€}. Je me restaurerai donc pendant le vol; pour l’instant je m’installe brièvement à une table afin de poursuivre un palpitant Maxime Chattam.

L’heure d’embarquer approche. Et c’est toujours comme ça: il y a pléthore de portes et la mienne est forcément…celle qui est tout au bout!

En chemin je passe devant un salon VIP :-)

Après ce semi-marathon, je parviens fièrement à la porte E20.

A la porte voisine, le 738 F-HTVL effectuera aussi un vol intérieur - vers BIQ.

Comme à mon habitude, je privilégie un embarquement dans les derniers. C’est d’autant plus vrai sur LCC; autant patienter assis confortablement dans le terminal plutôt que sur un siège serré.

Fuselage shot

Instant porte - Door snapshot - Tür-Snapschluss

L’accueil est sympathique et souriant - tout le contraire de mon récent vol CFR-MRS sur V7.
Peut-être est-ce l’heure très matinale, peut-être est-ce le premier week-end après les fêtes, en tout cas l’avion est loin d’être plein: un remplissage de 50-60% à mon avis.
Le vert Transavia est loin d’être discret, néanmoins je trouve cette cabine très sympathique et champêtre :-)

Le pas est serré mais pas épouvantable non plus. Et comme le siège voisin reste inoccupé, le vol sera tout à fait confortable.

Il y a un léger slot au départ d’ORY et c’est avec quelques minutes de retard que nous repoussons à 7h07.

Le mood lighting assombrit progressivement la cabine pendant le roulage.

Et c’est carrément en mode bleu nuit que nous décollons sur la piste 24.

Spectacle son et lumière pendant la montée: la densité de population en Île-de-France reste toujours aussi impressionnante.

Pas d'ambiguïté quant au cap à suivre: c’est plein sud!
Etant assis à gauche de l’appareil, je contemple les jolies teintes du soleil levant.

TO ne propose malheureusement pas de WiFi. En revanche le bon vieux magazine de bord est disponible et je le feuillette distraitement. J’y découvre même une photo typiquement avgeek :-)

L’offre catering consiste bien entendu en du BoB. Le chariot n’attire cependant pas beaucoup d’adeptes, la plupart des pax lui ayant préféré les bras de Morphée.
Je choisis la formule à 4,50€ composée d’une boisson chaude (café pour moi) et d’un pain au chocolat (cela aurait aussi pu être un sachet de madeleines). Le prix me semble très raisonnable, le pain au chocolat est même servi chaud!

Le vol se poursuit calmement, ponctué de ronflements à travers la cabine, et je poursuis ma lecture.
A un moment je manque de régurgiter ma viennoiserie lorsque Maxime Chattam évoque des ‘’fils électriques [qui] pendent tels des nerfs optiques sectionnés de leurs globes oculaires’’ (!)
Allez, les premières couleurs du soleil vont me remettre de ces émotions.

Instant purement avgeek

Après une traversée nord-sud de toute la France, nous atteignons la Méditerranée à Gruissan, à côté de Narbonne.

En revanche la météo s’avère peu méditerranéenne, avec des bancs de brume et des nuages bas.

L’avion longe quelques minutes la côte, puis effectue un virage à droite au-dessus de Saint-Cyprien pour se positionner en finale sur PGF.


Peu avant l’atterrissage nous survolons Perpignan surplombée par le Palais des Rois de Majorque - l’un des symboles de la ville.

Nous nous posons en douceur sur la piste 33 de Perpignan-Rivesaltes; quelques bancs de brouillard subsistent encore par ci par là.

Le roulage est assez long, le soleil apparaît peu à peu lorsque nous approchons du terminal.

Coup de frein final à 8h31 - avec six petites minutes de retard.

Les escaliers se mettent en place rapidement puis le débarquement s’effectue par l’avant et par l’arrière.

Les derniers nuages se dissipent et je profiterai finalement d’une belle journée ensoleillée.

PGF accueille également un important site de maintenance aéronautique que Sabena Technics a repris en 2019 de l’historique EAS.
Le 320 D-ABZK est arrivé de HAM début décembre.

L’avgeek en moi se réjouit toujours d’un débarquement par piste. De plus, contrairement à Paris, aucun Cerbère(*) ne gâche le plaisir en aboyant un ‘’Pas de photo!’’
(*) vous aurez sûrement apprécié mon humour à sa juste valeur, Cerbère étant comme Perpignan une ville des Pyrénées-Orientales

Une rarité attire mon attention sur le tarmac, avec le 319 6V-ONE de l’Armée de l’Air sénégalaise.

Wing shot

Dernier coup d’oeil sur F-HUYG avant qu’il ne reparte sur ORY d’ici 40min.

C’est surprenant pour un vol intérieur mais trois gendarmes scrutent l’arrivée des pax dans le terminal.

Ceux ayant des bagages en soute pourront les récupérer sur l’unique tapis.

Le hall des arrivées est de taille modeste. Il y a un comptoir d’information ainsi que tous les loueurs de voiture. Bizarrement, le distributeur de billets se trouve non à l’intérieur mais à l’extérieur du terminal, au niveau du parking.

Avec seulement deux vols dans la journée, on est certainement loin de la haute saison estivale!

A peu près une fois par heure, la ligne de bus n°6 passe par l’aéroport pour gagner le centre-ville de Perpignan. En revanche les horaires ne sont pas du tout coordonnés avec les arrivées/départs des vols. J’ai patienté quasiment 40min dans le terminal avant le prochain passage.

Dernière vue sur le petit aérogare, avant que je ne rejoigne le bus.

Et ce FR se termine avec une dernière vue sur F-HUYG qui est ready-to-go pour regagner la capitale.
Merci de m’avoir lu et à bientôt!

Informations de vol:
Transavia TO7032 ORY-PGF
Boeing B737-800 F-HUYG
Prévu: 07:00-08:25 (1h25min) / Réel: 07:07-08:31 (1h24min) - Retard 6min
Merci pour ce FR et bienvenue en Absurdistant.
C'est vraiment nullissime la réponse de l'agent et de devoir passer le PIF au hall 3 ou il y a du monde pour finalement accéder aux mêmes portes airside.
L'offre du BOB de transavia est très correct , niveau prix et produits.
Cabine bien clairsemé en effet, janvier est un mois calme pour les voyages.
aucun Cerbère(*) => joli
Ah oui deux vols seulement , avec les frais fixes que cela engendre un aéroport ,on peut se poser des questions.
A bientôt
Merci pour les commentaires.
Le coup du PIF, effectivement Paris (ne) m’aime (pas) :-)
Calme plat à PGF, j’espère que le programme de vols est plus fourni en été.
A bientôt
Merci pour ce FR très agréable à lire et donc à commenter.
Je n'avais pas suivi la cession de la ligne ORY-PGF à TO.
On ne peut pas dire que cela améliore l'expérience client : pas d'avantage statut chez la filiale AF, condamnation à une file d'attente interminable au PIF : le but est-il de vous faire aimer le train?
Je ne saisis pas en quoi il peut être gênant de passer par un PIF ou par un autre d'autant que ça participe à équilibrer les flux. Je suppose qu'un technocrate possède la réponse.
Quid de l'accès aux koffreszabagages?
Le magazine de bord TO ne transmet pas le Covid contrairement à celui d'AF : cela mérite des investigations poussées.
Cerbère est même un (Port)-Bou(t) de France !
En ces terres catalanes on se méfie des envahisseurs parisiens.^^
Les transports en commun ont de quoi faire préférer le taxi (une idée du prix pour rallier Perpignan?)
A bientôt.
Merci de m’avoir consacré quelques minutes.
Le plus gênant est effectivement cette histoire de PIF. Ça oblige à venir bien en avance à ORY, ce qui est aberrant lorsqu’on fait juste un vol intérieur. Sur des liaisons comme ORY-MPL ou même ORY-BES, cela incite fortement à préférer le TGV!
‘’ Quid de l'accès aux koffreszabagages’’ => pas un souci pour moi, car j’ai l’habitude de caser mon sac à dos sous le siège :-)
“ une idée du prix pour rallier Perpignan” => je crois que c’est autour de 25€.
‘’ Cerbère est même un (Port)-Bou(t) de France’’ => oh joli !! Bravo
A bientôt
Bonjour et merci pour ce FR relatant de l'évolution du paysage aérien Français ! Comme raconté dans un précédent commentaire ^^, je ne sais pas si le groupe AF tire profit de placer des B737 sur cette liaison. En effet, la demande paraît assez faible et TO a tendance à se replier au niveau des lignes intérieures. AF pouvait moduler son offre avec les A318, A319 et A320. Peut-être que des ERJ170 vers CDG serait une offre plus adaptée. En tout les cas, tant que la liaison n'est pas abandonnée, ça me va ! Le service a bord est suffisant pour 01:30 de vol, à mon sens. Le personnel est agréable, ce qui est normal, mais qui parfois devient tellement rare que l'on juge bon de le spécifier ! Il faut dire que les conditions de travail ne facilitent pas la tâche de certains PNC. TO aurait un énorme potentiel en offrant des correspondances à ORY au vu du réseau qu'elle détient. Même sur NTE ou MRS, cela pourrait être intéressant. EJU ne le fait pas non plus. Pourtant sur Lyon ou Toulouse, il y aurait moyen de bâtir quelque chose de solide pour concurrencer des LCC comme FR. Depuis 2021, PGF n'attire pas les foules. AF proposait Nantes, Brest et Lille au départ de Perpignan à l'été 2020, en plus d'ORY et CDG. Volotea offre aussi des vols vers Nantes et Lille l'été. Aer Lingus vole vers Dublin et Ryanair rapporte des britanniques et propose quelques destinations soleil pour les habitants du Rousillon. A bientôt !
Je partage le même constat, les B737-800 TO ne sont pas adaptés aux lignes vers Perpignan ou encore Pau, trop gros. A part peut-être en été, je suis curieux de connaître le taux de remplissage de ces 737...
PGF souffre de la concurrence des nombreux aéroports de la région: Béziers, Carcassonne, Montpellier, sans compter Barcelone qui n'est qu'à 2h de route...
Merci pour les commentaires.
L’équipage est sympathique, et je crois que TO est réputé pour cela.
PGF semble être le parent pauvre du réseau intérieur. Sur la plupart des vols domestiques depuis Paris, il y a le choix entre AF depuis CDG et TO depuis ORY. Sur PGF, il n’y a que TO et avec des horaires peu adaptés à des déplacements d’affaires.
Côté remplissage, janvier n’est peut-être pas un mois représentatif. Mon vol du samedi matin était effectivement peu rempli, en revanche le retour était plus chargé.
A bientôt