Avis du vol entre Tours et Marseille en classe Economique avec Ryanair

Avant de publier un FR vers une destination plus lointaine, voici le partage d'un vol entre Tours et Marseille.

Cette ligne transversale, opérée par Ryanair, a déjà été bien reportée (brillamment d'ailleurs par Akivi dernièrement). Elle n'est pas pratique car FR n'effectue que deux vols par semaine (le samedi et le mardi), mais en l'occurrence ce jour-là cela me convenait bien, devant passer la soirée en famille le vendredi et rentrer dans le sud le samedi.

Pour me rendre de Tours à TLN, deux possibilités :
- soit reprendre un TGV jusqu'à Montparnasse (hors de prix sur cette liaison) puis me rendre à Orly (plus de bus direct depuis la disparition des cars Air France) et faire un banal ORY-TLN avec TO
- soit, donc, prendre Ryanair directement de TUF jusqu'à MRS, puis de là rejoindre Hyères en train.

Vous avez compris que c'est la seconde option que j'ai retenue, celle-ci étant à la fois plus rapide et plus économique. Je ne suis par principe pas très fan de Ryanair, mais bon, pour le coup cela me permettra de voler en 737-Max 8.

Pour être précis, le vol est opéré par Malta Air, la filiale maltaise de FR, mais avec une livrée classique Ryanair.

Pour l'achat, le site de Ryanair est plutôt pas mal fait, on s'y retrouve bien. Le tarif est très modique, une vingtaine d'euros, auxquels j'ai ajouté un siège hublot : le tout m'a coûté moins de 30 €, mais je pense que l'addition peut vite monter avec les bagages.

L'enregistrement en ligne me permet d'obtenir mon BP.  J'ai adoré la mention "Pas prioritaire" en gros et en rouge, en mode SkyPriority ^^

Mon frère habitant à 10 minutes de TUF, l'accès est très facile pour ce qui me concerne et j'arrive à 14h40, soit une heure avant le départ. Notons que le tramway dessert l'aéroport, mais s'arrête à quelques centaines de mètres, le dernier tronçon n'ayant pas été réalisé, ce qui paraît assez ridicule.

En mode low-cost, TUF ressemble plus à un entrepôt de zone industrielle qu'à un aéroport. 

Portes des arrivées et départs, minimalistes. La fréquentation n'est pas très importante, mais tout de même…

A l'intérieur, la première impression est bonne. Ce n'est pas très grand, mais il y a un peu de décoration. Le bar semblait fermé.

En tournant d'un quart de tour sur la gauche par rapport à la photo précédente, on tombe directement sur l'accès aux comptoirs et au PIF.

Une queue s'est formée, car une passagère s'est vue refuser son gros sac en cabine ; FR fait payer les bagages cabine et l'agente est inflexible. Malgré ses tentatives de discussion, direction la caisse ! Personnellement, je n'ai pas de problème avec ça, cela fait partie du business model des low cost, et tant que le billet de base est à prix modique, le concept a du sens.

L'agente vérifie les BP de chacun avec contrôle d'identité et oriente les pax selon qu'ils ont des bagages à enregistrer ou pas.

Puis direction le PIF. C'est passé très rapidement.

J'arrive en salle d'embarquement, mais celle-ci est vraiment mal foutue. C'est une juxtaposition de plusieurs salles attenantes, sans véritable cohérence d'ensemble. 

Le tout est très bas de plafond, et surtout, il n'y a pas assez de sièges pour tout le monde, donc de nombreux passagers sont assis par terre. Vraiment, ça fait cheap de chez cheap.

Dans une autre salle, on retrouve quelques sièges et la porte d'embarquement. Au fond un distributeur.

Quant aux toilettes, une odeur épouvantable y régnait. Franchement, vu la fréquentation, ce n'est pas sérieux.

Je me mets un peu à l'écart, pas trop loin des baies vitrées. Cette position stratégique me permet d'être tranquille et de voir arriver notre appareil.

Celui-ci n'est même pas encore arrivé au parking que déjà l'embarquement est lancé. Tout le monde se précipite, alors que seuls les passagers prioritaires sont appelés. Les agents de l'aéroport devront faire quelques rappels à l'ordre.

Voici notre oiseau du jour. On reconnait la forme caractéristique des derniers moteurs Boeing.

J'assiste avec amusement à la sortie de l'escalier escamotable. Il est vrai que le gain de temps est appréciable : les passagers avant auront déjà commencé à débarquer alors que l'escabeau arrière n'a pas encore été positionné.

Le débarquement commence tout juste et les premiers passagers sont déjà envoyés sur le tarmac. Fort heureusement pour eux, le temps est au beau fixe.

5 minutes plus tard, les fauves sont lâchés.

Je prends mon temps, inutile de se presser. J'embarque parmi les derniers, prenant au pied de la lettre la mention "Non prioritaire" de mon BP ;-)

C'est parti.

J'aime bien les embarquements en faux contact, cela permet de bien profiter de la vue sur l'avion.

Vue sur la tour de contrôle de TUF, qui lui donne un peu plus l'apparence d'un aéroport.

Juste à côté, se trouvent des hangars qui servaient autrefois à la compagnie tourangelle TAT. Celle-ci a existé pendant près de 30 ans et a été la première grande compagnie aérienne régionale. Fusionnée avec Air Liberté et AOM, elle a hélas disparue dans le naufrage d'Air Lib. Pour les plus curieux, un peu d'histoire ici.

Revenons à notre Ryanair ; ça bouchonne en queue.

Voici donc 9H-VVC, un 737-Max8 opéré par Malta Air. L'oiseau est pratiquement neuf, il a tout juste 10 mois.

J'y suis presque. Damned, je m'étais pourtant dit que je ne prendrai pas Ryanair !

On y est presque.

Une porte vue d'en-dessous.

Un fuselage shot à contre-jour qui ne donne pas grand-chose.

L'accueil est assez indifférent par le chef de cabine. Il faut dire que son attention se porte sur une famille de passagers qui mettent une plombe à s'installer. Il s'avérera que n'ayant pas réservé de sièges, ils sont séparés et essaient de faire bouger les autres passagers pour être ensemble. Une PNC viendra mettre tout ça en ordre et chacun prendra la place qui lui a été attribué. Le monsieur ne comprend pas qu'il soit séparé de sa femme et ses enfants et l'hôtesse tentera de lui expliquer que c'est le principe des compagnies low-cost et que c'est pour cela qu'il y a la possibilité de réserver un siège à l'avance.

Bref, voici la cabine toute neuve de ce 737-Max8. 

Le bulkhead a été décoré. Y a pas à dire, l'ambiance cabine est jaune… A se demander pourquoi low-cost doit forcément rimer avec couleurs criardes, comme si TO et FR faisait un concours de mauvais goût…

Sauf à démonter le siège devant soi, impossible d'embarquer les consignes de sécurité.

Soyons tout de même objectif : la cabine est nickel et moderne, comme en témoigne le PSU.

La tablette est de taille correcte.

Et surtout, diantre, j'ai de la place pour les jambes ! Contrairement à TO ou U2, mes genoux ne touchent pas le siège de devant.

Le siège est dur, comme il se doit, mais présente bien dans un faux cuir bleu sombre.

Allez, regardons ce qui se passe dehors. Un petit avion de tourisme rappelle que le trafic de TUF est surtout lié à l'activité de l'aérodrome de loisir.

Après les consignes de sécurité, nous sommes partis. Le roulage est très court.

Décollage face au nord.

Au revoir la gâtine tourangelle !

Nous effectuons un demi-tour sur la droite, ce qui permet de passer au-dessus de la Loire.

Mon frère habite quelque part en bas…

On devine au loin la ville de Tours, entre le Cher et la Loire, mais malgré le beau temps, il y a de la brume et on distingue mal le sol.

Nous survolons le parc national de la Brenne, reconnaissable à ses innombrables plans d'eau.

Malheureusement à mesure que nous allons vers le sud, la couverture nuageuse s'épaissit.

Cela étant, c'est très beau aussi, malgré le contre-jour.

Après 40 minutes de vol, nous survolons le Rhône, au niveau de Pont-Saint-Esprit.

Puis rapidement, c'est la Camargue qui s'offre à mes yeux.

Je serai du bon côté pour l'approche, avec une superbe vue sur l'archipel du Riou et les calanques de Marseille.

Puis sur Marseille.

Le Vieux-Port et la Bonne-Mère.

Et voici MRS.

On aperçoit la tour de contrôle et en arrière-plan l'étang de Berre.

Nous allons garer avec les autres Ryanair, au contact du terminal MP2, dédié aux low-cost.

Le débarquement à pied permet à nouveau de profiter de l'appareil. Ce n'est pas le même plaisir avec Ryanair, c'est vrai, mais c'est tout de même sympa.

Il n'y a pas long à marcher pour rejoindre le hangar… euh le terminal.

L'architecture (on n'ose pas parler d'aménagement) est plus que sommaire.

Les couleurs vives ne masquent pas les parpaings et les poutrelles métalliques de la salle de livraison des bagages.

Par contre, on ne peut que reconnaître la fluidité du parcours : me voici dehors sous un beau soleil provençal en quelques minutes seulement.

L'avantage du terminal MP2, c'est que la gare routière est juste en face.

Un bus (passage toutes les 12 minutes) permet de rejoindre la gare TER de Vitrolles. 

J'y suis en moins de 10 minutes.

Un petit clin d'oeil à Air France, avec cette fresque pour le moins atypique dans une gare SNCF.

Le TER m'emmènera jusqu'à Marseille Saint-Charles, de là une courte attente (merci le salon Grand Voyageur) et un TER direct jusqu'à Hyères.

Merci de m'avoir lu et à bientôt pour des vols un peu plus glamours que celui-ci.