Avis du vol Malta Air (Ryanair) Tangier → Toulouse en classe Economique

Bonjour à tous et bienvenue à bord de ce report récit du vol retour de notre court séjour à Tanger le temps d'un petit week-end prolongé.

introduction

Nous sommes mi-décembre quand Ryanair propose ses promotions cyberweek avant les fêtes. Cela fait un petit moment que nous n'avons pas fait un petit week-end tous les deux avec ma compagne et je regarde un peu les offres proposées par Ryanair.

Il faut dire que la low-cost Irlandaise est devenu la compagnie offrant le plus de destinations internationales en direct au départ de Toulouse.

Dans les destinations matchant avec nos dates et des horaires pratiques ressort Tanger au nord du Maroc. Pas la plus touristique du Maroc mais ça peut être sympa d'aller prendre un peu le soleil dans la fraîcheur du cœur de l'hiver en France. Ça c'était le plan initial…

Nous prenons donc nos billets pour un tarif canon d'environ 40€ par passager A/R auquel nous rajouterons un grand bagage cabine pour une quinzaine d'euros. Pour une fois c'est en grande partie le tarif qui a driver notre choix de destination. Aurions nous choisi Tanger autrement ? Je ne pense pas, même si nous avions pour idée de refaire un tour au Maroc.

Ce qui nous donne le routing suivant: 

Sans surprise la ligne Tanger-Toulouse est une exclusivité sur notre site, il faut dire que la ligne n'a que peu d'années d'activité. Ouverte à la saison hiver 2019/2020 elle a rapidement été stoppée à cause du covid avant de ré-ouvrir à la saison été 2022 à la faveur des allègements des restrictions de voyage vers le royaume chérifien. 

Il n'y avait jusqu'il y a peut aucun report au départ de Tanger toutefois Vass06 m'a récemment devancé pour cette exclu

Ryanair est vraiment passée à l'offensive sur le marché Marocain depuis Toulouse avec des vols vers Tanger, Fès, Marrakech, Agadir, Rabat et Oujda sans compter Nador qui doit ouvrir cet été en échange d'une rotation hebdomadaire vers Tanger.
Le reste de l'offre entre Toulouse et le Maroc se partage entre la RAM (Casablanca), Air Arabia Maroc (sur Casablanca et Fès) et Easyjet (sur Marrakech). Ligne donc sans concurrence pour FR vers Tanger.

Départ un lundi après-midi a tanger

Nous rejoignons l'aéroport à l'aide d'un taxi booké auprès de notre hôtel, aucun soucis de trafic en ce milieu d'après-midi. Comptez 150 dirhams (15€) pour un temps de trajet d'environ 25 minutes.

Comme beaucoup d'infrastructures aéroportuaires au Maroc, la façade de l'aéroport Ibn Battouta de Tanger présente bien et à un aspect plutôt moderne. De plus le parvis avec ses nombreux cyprès et palmiers et plutôt sympa. Pour vous donnez une idée du trafic transitant par l'aéroport il a accueilli 1.350.000 passagers en 2019 ce qui le place à la 5ème place des aéroports Marocains les plus fréquentés c'est environ le trafic d'un aéroport comme Strasbourg. 

Nous sommes autorisés à rejoindre l'intérieur du bâtiment après un premier filtre des bagages aux rayons X, une pratique courante au Maroc. La zone groundside est plutôt grande et comporte plusieurs services avec les compagnies Air Arabia Maroc et la RAM qui disposent d'un comptoir de vente de billets.

Autre spécificité Marocaine, il faut impérativement passer par les comptoirs d'enregistrements de la compagnie afin de faire vérifier et tamponner son BP.

Du coup malgré un nombre important de comptoir, tous les passagers devant passer devant l'agent qui en profite pour vérifier tous les bagages à main (poids compris), cela prends un temps certain. Il faut l'avoir en tête quand on voyage au Maroc que les différentes formalités prennent du temps ! L'agent ne sera que moyennement sympathique.

Le passage à la sécurité prendra un peu moins de 15 minutes principalement due au fait que seulement 2 postes étaient ouverts. Dans la file d'attente pour le contrôle du passeport j'aperçois ce Boeing 737-800 de Ryanair en partance vers Valencia qui fait parti des premiers exemplaires ayant récemment reçu en rétrofit des scimitar wingtip.

Après de nouveau 10 minutes d'attentes à la PAF et un nouveau tampon dans le passeport nous arrivons "enfin" dans la partie airside international de l'aéroport… Bon ce n'est pas gigantesque et vous avez l'essentiel de la zone sur cette photo.

On y trouve 2 boutiques, et un café.

Mais aussi la présence d'un petit lounge, d'une salle de prière et de sanitaire plutôt en bon état malgré l'affluence.

Le FIDS fait la part belle aux compagnies low-cost comme Ryanair ou Air Arabia Maroc.

Trois vols embarquent en l'espace d'une trentaine de minute du coup la zone est bondée, même si les places assises sont disponibles en nombre.

De grandes baies vitrées éclairent l'ensemble et donnent une vue correct sur le tarmac et notamment les hangars de la Gendarmerie Royale Marocaine où l'on devine un hélicoptère Puma ainsi qu'un EC145.

Notre appareil ne tarde pas à arriver à l'heure en provenance de Toulouse, il s'agit de 9H-QCO un Boeing 737-800 âgé d'un peu moins de 7 ans lors du vol. Tous passés dans le groupe Ryanair.

Puis il manœuvre juste devant mon objectif pour effectuer un demi-tour, en effet les positions sont en faux contact et en autonome on se positionne comme si l'on se garait en épi avec une voiture.

Même opération pour cet AIrbus A320 d'Air Arabia Maroc qui arrive quelques minutes après depuis Amsterdam. Décidément je croise souvent cette machine dans mes report quand je ne vol pas tout simplement à son bord …

L'embarquement commence mais est stoppé au 2/3 le temps de laisser les passagers d'un autre vol débarquer ce qui prendra une bonne dizaine de minutes.

Le BP qu'il aura fallu imprimer avant de rejoindre le check-in.

Nous sommes finalement autorisés à nous diriger vers notre pareil parqué sous le beau ciel bleu qui aura illuminé le fin de notre séjour.

Pour accélérer le process d'embarquement, en plus de l'escalier intégré dans le nez de notre Boeing, une passerelle est placée à l'arrière pour permettre l'accès au passagers par les deux extrémités de la cabine

Fuselage shoot et détail sur notre moteur gauche CFM-56 pour la propulsion.

a bord du boeing 737-800 de malta air

L'instant porte depuis l'escalier intégré ce qui vous donne une idée de l'angle de celui-ci, qui est plutôt raide. L'accueil à bord par nos 2 PNC masculin en porte sera enjoué et souriant le francophone me demandera quel est le modèle de mon appareil photo.

Je rejoins mon siège situé au rang 7 coté droit de la cabine. notre machine étant équipé du skyinterior on retrouve sans surprise les sièges les plus récents de Ryanair à savoir les Z100 du fabricant Zodiac.

La seat map proposée par Aerolopa pour la disposition des 189 sièges de notre Boeing du jour.

Avec environ 30" pouce le pas reste acceptable pour un vol de moins de 2 heures surtout lorsque l'on ne dépasse pas les 1,80m comme moi.

L'embarquement se poursuit de manière un peu chaotique, en effet Ryanair à tendance à éparpiller les passagers d'une même réservation si ceux-ci n'ont pas payé pour le choix de leur siège lors de l'enregistrement et certains passagers se placent donc aux cotés de leurs amis/familles sans respecter leur numéro de siège. On notera au passage la cabine skyinterior qui équipe cette machine. 

Ce qui donne un bon coup de neuf au design du plafonnier, autre particularité Ryanair le rangement des gilets de sauvetage situés dans les plafonniers.

La vue depuis mon siège, nous ne tardons pas à mettre en route avec une PNC qui fera des annonces en arabe, chose très rare chez Ryanair.

Notre roulage commence, et l'on passe donc en revue toutes les machines présentes lors de cet après-midi sur le tarmac de Tanger avec ces Airbus A320 d'Air Arabia respectivement en cours d'embarquement pour Paris CDG et Bruxelles.

On continue avec les appareils cargo stationnés au large comme ce Boeing 737-400 cargo de la compagnie Espagnole Swiftair qui s'envolera dans la soirée pour Paris CDG.

Un peu plus loin ce sont 2 ATR cargo d'ancienne génération qui font du béton avec un ATR72-200 et un ATR42-300 de la compagnie hongroise Fleetair.

La cabine est prête pour le décollage, le mood light vire au bleu.

Nous roulons tranquillement en direction du point d'arrêt de la piste 28, unique piste de l'aéroport. Nous patienterons quelques secondes avant d'être autorisés à nous aligner. On devine les contours de la ville au loin.

Nous ne tarderons pas nous élancer et nous élever sans aucune difficulté au dessus du vert terrain. Avec le petit village de Jbila sur notre droite.

On arrive très rapidement au dessus de l'océan Atlantique et des immenses plages qui marque cette partie du littoral Marocain.

On aperçoit au loin le Cap Spartel et son phare où nous étions la veille, un joli petit coin plutôt sauvage.

Après nous être un peu éloigné du rivage, changement de cap et direction le nord-est pour la suite de notre vol. Sur la partie droite de la photo on distingue le terrain depuis lequel nous sommes partis.

Nous commençons notre courte traversée du détroit de Gibraltar en laissant "la perle du nord" derrière nous, ce fut une belle découvert !

Quand je vous dis que la traversée est courte … l'Europe et l'Afrique sur la même photo !

Dernier regard au continent Africain qui s'éloigne irrésistiblement à travers le hublot.

Tandis que l'on retrouve la bonne vielle Europe avec les cotes Andalouses.

Nous retrouvons la terre aux alentours du petit port de pèche de Barbate.

Au loin entre 2 nuages on devine le territoire britannique de Gibraltar, malheureusement le célèbre rocher sera caché derrière un petit cumulus mais on devine les contours du célèbre aéroport.

Nous prenons rapidement de la hauteur en nous enfonçant dans les terres Espagnoles. Malheureusement la couverture nuageuse progresse aussi nous privant de la vue sur les paysages

Heureusement les nuages ne seront présent qu'au dessus de l'Andalousie et nous aurons une belles vues sur les superbes et différentes couleurs qu'offrent les terres espagnoles

En cabine l'ambiance et très calme et la valse des différents services peut commencer.. Par ordre d'apparition service de vente de boisson et nourriture, cartes à gratter et pour finir le trolley du duty-free qui sera le seule à faire quelques arrêts le long de l'aller.

Je vous présente la seule lecture offerte par Ryanair à ses passagers à bord de l'avion à savoir la safety-card collée sur le dossier sur le siège de devant. Certain pourrait penser que l'IFE est resté bloqué sur la présentation des consignes de sécurités.

Voici la route du jour présentée par Flightradar24 nous faisant traverser l'Espagne de part en part à l'altitude plus que respectable de 38.000ft

Nous arrivons dans la partie Nord de l'Espagne et l'aride Aragon, on ne passe d'ailleurs pas bien loin de la ville de Saragosse. 

Immédiatement après le paysage devient bien plus abrupte et vallonné 

En effet ce sont déjà les prémisses de la chaine Pyrénéennes qui apparait face à nous avec ses sommets enneigés. Comme souvent la vues est spectaculaire malheureusement des nuages coté Français (comme souvent) viendront gâché ce superbe panorama.

Une fois l'obstacle naturel franchi notre descente est annoncée et nous traverserons rapidement la faible couche nuageuse qui sépare le ciel de la campagne Garonnaise en cette fin d'après-midi de février.

Nous arrivons par le Sud de Toulouse, ici la ville de Auterive sur les rives … de la rivière Ariège.

Qui dit approche par le sud pour un poser en 32 dit passage au dessus de la colline de Pech-David désormais parfaitement desservie par les transports publiques depuis l'ouverture du téléphérique urbain "Téléo" dont on distingue bien les pylônes blancs.

Nous sommes depuis un petit moment à la verticale de la Garonne. Nous la laisserons sur notre droite filer vers le centre ville de Toulouse avec au passage une belle vue sur l'ile du Ramiers et le Stadium (Stade de football de Toulouse) qui accueillera d'ici quelques mois certains matchs de la coupe du monde de rugby.

On survole ensuite le quartier des arènes avec l'hippodrome et le zénith de Toulouse.

Puis l'on arrive rapidement au dessus des installations aéroportuaires de l'aéroport Toulousain, nous sommes bien à gauche de la piste 32R mais pas de panique nous posons sur la 32L. 

Les parkings au large accueillent leurs habituels visiteurs cargo mais aussi un Airbus A319 de Volotea qui ne doit sans doute pas voler ce jour là. 

retour à la base toulousaine

Posé virile mais correct dans la pure ADN Ryanair. Le freinage sera lui plutôt tranquille à l'aide des reverses en mode idle et aérofreins. Malgré que notre vol soit à l'heure nous n'aurons pas le droit aux habituelles trompettes Ryanair (sans doute un petit oubli de notre équipage)

Pour vous dire que le freinage était doux nous devrons traverser la 14L/32R au niveau de son extrémité ce qui nous permettra de rejoindre l'aérogare se trouvant à l'Est du terrain.

Les installations sont en vue et il y a du monde au hall D cet après-midi avec un Airbus A320 d'AF qui repousse, un autre A320 de la compagnie Tunisienne Nouvelair mais aussi un l'autre Boeing 737-800 de Ryanair basé à Toulouse que nous avons emprunté lors de notre vol aller.

Nous irons nous stationner au bout de la jetée aux cotés de cet Airbus A319 de Brussels Airlines arrivé un peu plus tôt depuis la capitale Belge.

Avec un TAT prévu de 25 minutes autant vous dire que les opérations de débarquements ne trainent pas, bien aidé par des passagers se levant comme un seul homme dès l'extinction des moteurs. Mais aussi par le fait que les PNC déploient eux même l'escalier avant depuis la cabine. L'équipage prendra congé avec le sourire, rien à redire ils ont été irréprochables…

Débarquement par le raide escalier avant et détail sur notre moteur CFM56 qui nous a poussé jusqu'ici sans faiblir.

Dernières vues sur notre Boeing, byebye Charlie Oscar !

Il nous faut grimper d'un étage pour rejoindre le cheminement des arrivés et par la même occasion des guichets de la PAF, il y aura assez peu d'attente et l'agent sera cette fois pas vraiment causant ni sympathique en me mettant un vent à mon bonne journée… 

Passage devant Metz, enfin l'Airbus A320 baptisé du nom de la citée située sur les rives de la Moselle. Il aura effectué pas moins de 3 aller-retour entre Toulouse et Orly ce jour là.

En chemin le Beluga XL nous fait un clin d'œil et nous souhaite la bienvenue sur les terres de l'avionneur européen.

Passage sans arrêt dans la zone de récupération des bagages.

Le FIDS indique quelques perturbations et cette fin de journée mais rien de bien dramatique. On voit d'ailleurs que l'activité à sérieusement repris notamment pour les vols domestiques qui arrivent progressivement à leurs fréquences pré-covid.

Nous voila très rapidement ground-side, direction la sortie !

Température bien plus fraiche qu'à Tanger mais pas de pluie, voila la météo qui nous attends sur le parvis de l'aéroport Dominique Baudis

Ce sera retour à la maison avec l'aide du tramway, toujours aussi bon marché 1,80€ malheureusement cela ne devrait pas durer avec l'arrêt pour un peu plus de 2 ans de cette ligne T2 le temps d'effectuer les travaux de la futur ligne de métro passant à environ 2 kilomètre de là.

J'espère que cette courte série vous aura plus et je vous souhaite à tous de bon vols !

Bonus : Cliquez pour afficher masquer

Petit bonus touristique sur la petite ville portuaire d'Asilah (أصيلة) dont la petite Medina donnant sur la mer mérite le détour.

La particularité de cette petite ville typique du bord de mer est la présence d'œuvre éphémère de street art renouvelés chaque années et peinte par un mélange d'artistes locaux et internationaux. L'endroit était extrêmement calme avec de nombreux marocains visitant aussi la Médina.

Malgré une météo un peu capricieuse nous avons adoré notre séjour à Tanger et ses alentours, véritable pont entre l'Afrique et l'Europe la ville est dynamique mais sait rester paisible à certains endroit en particulier dans les quartiers les plus ancien dont une kasbah particulièrement bien préservée et loin des affres du tourisme de masse qui peuvent souvent perturber l'expérience du voyageur.