Bonjour à toute la communauté FRiste,
Bienvenu(e)s dans ce report, GRANDE primeur pour moi.
Maintenant que le Japon vient d’être sacré champion du monde de base-ball, permettez-moi d’élucider moyennant l’univers des ‘gaillards du diamant’ : les mots qui suivent constituent mon tout premier récit en Major League, après avoir passé -avec plus ou moins de réussite- par les Ligues Mineures.
De ce fait, je suis certainement agité. Il se peut que le défi soit à ma portée, mais il faudra faire de mon mieux. Soyez, en tout cas, indulgent(e)s avec mon début en long courrier chez FR ;_)
[non, pas celle-là ?].
LE CONTEXTE
Déplacement professionnel oblige, le degré de créativité dans la construction du routing est plutôt restreint.
J’avais repéré un bon plan chez CX (MJY-FUK-HKG-FRA) qui, à l’époque, se réveillait d’une longue léthargie et essayait de regagner son public avec des prix alléchants. Mais l’ethnocentrisme (des craintes reliées à la pandémie ou à la qualité du service incluses) fit pencher mes collègues sur les pourvoyeurs domestiques.
Ça sera donc un MYJ-TYO-FRA et il faudra se départager entre les Forces de l’Empire ou l’Alliance Rebelle… J’imagine que vous vous doutez quelle sera ma décision… ?
Quel que soit notre choix, on sera assujettis à une surcharge fioul bien salée. Oui, oui, chez maintes compagnies, les billets transnationaux issus au Japon écopent le pizzo du cartel des pétroliers. Mais chez NH ou JL on est spécialement généreux envers les cheiks du Golfe (ou envers leurs propres conseils d’administration). Pour les destinations européennes, au moment de l’achat, il fallait prévoir un surcout de 58.000JPY l’aller simple !! Ça fait plus de 800€ ajoutés au prix base d’un a/r !
Les taxes sont révisées, régulièrement (tous les deux mois) et elles ont baissée légèrement dans leur dernière itération. Mais ça reste cher. Et ça représente un vrai désavantage, lors qu’on veut faire des navettes euro-japonaises si on est basé à l’archipel…
HORS D’OEUVRES
Un départ matinal depuis Narita nous oblige à séjourner la veille dans l’aire métropolitaine de Tokyo, car on habite en campagne (et la plupart de nos vols arrivent à l’aéroport de Haneda, qui est, au moins, à 1 heure et demi de route de Narita).
Un départ en lundi depuis Narita, nous permet d’envisager un acheminement doux, avec plein de temps. On choisira le MYJ-HND de dimanche midi (l’Alliance prévoit 6 liaisons quotidiennes, le même nombre que les forces de l’Empire), ce qui nous laisse une marge suffisante pour organiser un déjeuner avec des copains à Tokyo, faire quelques achats et nous approcher tout calmement de la ville de Narita -ou l’on a décidé de loger-.
MYJ-HND, chez JL et sous mes yeux, a été répertorié à plusieurs reprises. C’est pourquoi j’estime plus pertinent de disperser seulement quelques notes de couleur ici, afin de concentrer nos efforts sur le gros bifteck du lendemain.
ACHEMINEMENT MYJ_HND
On est le 5 mars, deux jours après le 3 mars. Le 3 mars, le Japon célèbre le festival des jeunes filles (Hinamatsuri, ひな祭り). Ehime, qui fait partie du Japon, le célèbre aussi. Mais Ehime, contrairement à d’autres régions au Japon, le célèbre, surtout, le 3 avril. Ce petit ajournement nous permet, donc, de nous émerveiller face aux interprétations de la fête des élèves de la crèche Kawano, voisine de l’aérogare.

Au Japon il y a de moins en moins de jeunes filles (ou de garçons) et de plus en plus de grandes dames (et messieurs). A l’aéroport, on pense à eux aussi.

Les mariées de Heian, Mebina 女雛 et 男雛 Obina, se combinent avec les turbopropulseurs et turboréacteurs de l’Alliance.

Même si leur nombre diminue, on peut toujours retrouver par-ci, par-là de jeunes filles mignonnes, très bien éduquées par leurs mamans.

Il se peut qu’elles soient déjà capables de différencier les A-320 des A-321, une vraie épreuve pour votre serviteur.
Pour compenser, on part réviser.


Que nenni.
En deçà de l’air kérosèné, très peu de matériel didactique sur le tarmac, ce matin-là.
C’est préférable d’étudier les bulles.
En son état solide.

Ou liquide

L’orange fait toujours partie d’Ehime.

Paysage cadré.

On dit au revoir à MYJ.

Les ‘massifs de montagnes qui s’enchainent’ sont toujours là.

Ainsi que la neige sur le Mt. Ishizuchi 石鎚山, point plus élevé de l’ouest du Japon.

Fournir des gobelets en carton, y compris leur couvercle, est un des derniers ‘engagements pour sauver la planète’ à avoir vu le jour chez JAL.

La route survole SHM (Nanki-Shirahama, 南紀白浜), cantonnement de l’Alliance Rebelle, à raison de trois vols par jour (SHM-HND comme seule liaison).

Peu après, la pluie s’impose.

Haneda est un peu plus dégagé et ses tours sont toujours en pied (heureusement !)

Stationnement à côté d’une dame élégantissime.

Et nouveau-né dans l’univers des gadgets improbables, dont le Japon joue dans une classe à part le reste du monde.
[Celui-ci est parfait si vous souffrez d’incontinence professionnelle. Cette charmante cabine de 2,2m² est à vous par 275JPY tous les 15min ! (330JPY, si l’incontinence est partagée avec un(e) de vos collègues)]

Ceci marque la fin de la première étape de notre périple.
LE GRAND TEST
Après un peu de délassement sur les rues de Tokyo et, en prenant en compte la charge de travail à notre arrivée en Europe, on décide d’être sage, rentrer tôt à notre logis et profiter de son rotenburo 露天風呂 (bains d’eau chaude à ciel ouvert). Ce dernier offre des vues inoubliables sur les nombrils des aéronefs en décollage de NRT.
Le lendemain, c’est rendez-vous avec mes collègues au hall de départs Terminal 2 (JAL), à 8 heures. La navette gratuite de l’hôtel nous dépose dans les bons délais.
Narita a ressuscité, après une longue convalescence. Les traces de cette indisposition sont encore évidentes, mais la vie est indéniablement de retour.
Aucune attente à l’enregistrement, réalisé aux comptoirs affaires-encartés. Aucune image pour mettre en évidence la sincérité de mes mots. Mais, croyez-moi, ce fut rapide et aimable.
Nous dépensons nos derniers coupons ‘Chiba Tokutabi’ et procédons au filtrage sécurité, où il y a une petite attente.
L’oisiveté imposée nous remémore qu’on a des obligations contractuelles…
Voici le tableau du jour, à l’air mollement démodé. La carcasse est toujours la même, mais l’affichage a été malheureusement numérisé… Je me souviens d’un passé non lointain où les palettes résonnaient (pata-pata, c’est le bruit qu’entendent les oreilles nippones) lors que des modifications sur le tableau étaient faites. C’était plus chic.

Petite erreur de débutant : j’ai oublié mettre mon dentifrice dans la grosse valise et je vois mon sac partir dans le convoyeur de valises à fouiller. Mince ! J’ai perdu 5 minutes de mon temps et un tube de dentifrice à moitié vide, mais qui contenait 110ml de matières explosives lors de son achat.
(J’ai eu un niet sec -mais courtois- de la part de la sentinelle, après avoir fait le plaidoyer en faveur de ma crème à dents).
Plus loin, c’est le passage aux frontières.
Les passeports japonais peuvent faire usage des PARAFES locaux, qui fonctionnent comme une horloge suisse.
Les non-résidents survolent le passage (avec un tamponnage rapide comme seul répit).
Pour nous, c’est toujours le remplissage du ‘ticket-retour’ ainsi que le double contrôle d’identité (ID national et international).
Ce n’est pas un cataclysme, mais ça prend du temps et c’est anachronique.
Voici une fresque des guichets ‘manuels’, depuis leur backstage.

Puis, la rayonnante vue qu’atteint nos yeux, lorsqu’on tourne 180 degrés.

DES CERISIERS
J’ai le droit d’inviter un de mes collègues.
Allez, partons retrouver les charmantes dragonnes.
(Je paris trois kopecks qu’au comptoir on ne sera pas accueillis par un gentilhomme mais par de nombreuses et gracieuses demoiselles).

Да! Paris gagné !
On nous incite courtoisement à avancer, mais, entretemps, le tsurumaru a perdu une petite partie de l’énoncée ?

Le design est soigné et la fragrance dans l’ambiance bien agréable.

Nous, communs mortels parmi les privilégiés, nous devons descendre les escaliers/escalators pour regagner nos quartiers.

Et remonter si on veut se restaurer.
(A travers la fenêtre on voit une des gracieuses demoiselles qui nous ont gentiment accueilli).

La mise en scène penche légèrement vers l’hyperbolique, mais elle n’atteint pas les limites de l’obscénité (d’après mes yeux).

Très affamés, c’est ici qu’on va manger (c’est ici qu’on DOIT manger).

Les commandes se passent dans la cuisine ouverte, et le menu ressemble à ça (photo amicalement dérobée).

On décide de faire un repas plus propice aux horaires de Francfort que ceux de Tokyo.

Mais, tout est frais et bon. Y compris le vin.
Ce dernier peut être obtenu dans ce genre de postes de ravitaillement bibine, éparpillés un peu partout (y compris à l’étage inferieur).

Les vues depuis notre table, plus belles avec le coffre plein.

On décide de finir notre restauration avec une note sucrée. Bonne.

A première vue, la biodiversité ne semble pas se manifester ce matin. Mais lorsqu’on regarde de plus près, on constate que les grues japonaises sont entourées d’oisillons vietnamiens et… même… de tortues hawaïennes…

Après nos agapes et nos leçons de zoologie, on décide d’aller se reposer à l’étage d’en bas.
Les lieux sont vraiment amples et loin d’être bourrés.


Les cabines au centre et à gauche de l’image sont plus agréables et aérées que celles repérées la veille à Haneda. Leur fonction, par contre, est la même : épargner au reste de passagers des bagatelles lors que les accros du boulot/visioconférence produisent leurs échanges.
La porte située à droite de l’image amène à un espace d’une nature plutôt différente…

Ici, c’est plutôt le royaume des gosses et de leurs parents.

Les écrans nous tiennent au courant des mouvements sur le tarmac.
Je ne savais pas que des connexions NRT-NGO existaient chez JAL !!!

On cherche une place pour se poser après ces flâneries.

Néanmoins, on estime qu’il serait bien dommage de limiter nos divertissements à la contemplation de mouvements aéronautiques.

Et vu qu’on a décidé souper au lieu de ‘petit-déjeuner’, rien ne nous empêche d’approcher le zinc.

Et ôter son offre.

Après un peu d’hésitation, on se décide par tester le ‘vino spumate’, qui vient d’être mis au frais par la gentille barmaid.

Trinquons à la bonne etoile de notre voyage et pour que le bonheur règne sur la planète.

Petite digression (controversée ?) :
Tout d’abord, mes compliments aux publicistes champenois et chapeau aux vendeurs de tapis des maisons hexagonales du luxe : il est indéniable que le vin pétillant produit en Région Champagne-Ardenne jouit d’une réputation inégalée, étroitement liée au luxe, à la sophistication. Et ce, un peu partout dans le monde.
Néanmoins, je n’ai jamais compris ni ressenti cette renommée. D’après mes papilles, un bon cru rouge ou blanc, un bon rhum, un gin soigné (et tanti altri !) surpassent DE PLUSIEURS LIEUES un bon cru champenois.
Même certains hôteliers nippons qui se veulent garants du patrimoine et des traditions locales vont vendre leur version du luxe moyennant des flutes mi-pleines ?!? Oh my! Why? почему?? Comme c’est bizarre !!
Les bulles étaient, comme prévu, limite passables. En revanche, une bonne eau-de-vie tonique me comble tellement… que je n’eus pas le temps de l’immortaliser.

Malheureusement, il temps de quitter ce havre de placidité.
Sans raison évidente, nous nous aventurons à suivre ces deux jeunes et coquets sarariman, belle illustration de mœurs et apparences qui s’actualisent.

COULOIRS, PASSAGES ET CABINES
Avec un brin de regret, on fait nos adieux au salon et on se prépare mentalement afin d’éviter d’éventuelles sollicitations pendant notre promenade (spotting, achats etc), car le temps est succinct.

Eh ben! Il semble qu’une partie de nos soucis étaient stériles. Les rideaux des boutiques sont encore à moitié fermés. La reprise d’activité à Narita est bien douce.

Ça n’empêche pas les fanatiques du luxe d’attendre religieusement leur ouverture.


Dépassé le noyau commercial du terminal, il ne nous reste qu’à arpenter les longs couloirs amenant aux portes.


Les corridors offrent des vues dégagées, qui peuvent être ‘ingurgitées’ pendant qu’on reçoit un massage des messieurs Panasonic, Fujiiryoku ou Familiy Inada…

On retrouve aussi des fontaines à eau chaude, indispensables chez le public de l’Empire du Milieu (et des régions riveraines).

On est presque arrivé (désolé pour le flou).

La 72 est la nôtre (désolé pour le flou).

Il nous a fallu 5 minutes de marche afin de pouvoir ôter notre destrier.
(Notez que la petite échoppe de la filiale de vente-au-détail de JAL -nommée Blue Sky mais à l’enseigne rouge et blanche…-, est aussi fermée)

La palette de couleurs accordée à cette porte ne me déplaise pas.

Notre voie est libre.
(Notez qu’on a bien fait de suivre les coquets sarariman).

Avant de s’enfuir dans la passerelle, on approche les baies pour nous offrir une belle vue de notre oiseau.

Le filet rouge nous empêche le passage, mais la gentille guichetière nous laisse couper la file après vérification et sans aucune réprimande.
(Notez le nombre considérable de marathoniens rentrant chez eux, après avoir parcouru les avenues tokyoïtes la veille. Je profite ces mots pour envoyer mes salutations à l’illustre contributeur de ce site).

Une vue plus dégagée de la queue de notre avion.

Ainsi que de son nez.

Le tapis rouge.

Notre cheffe de cabine se surprend lors qu’elle découvre, inopinément, nos desseins. Elle essaie d’échapper à l’objectif, avec un échec retentissant :-).
S’ensuivront des salutations bien charmantes.

Ceci c’est une porte et 1/5…

… et, en premier plan: un fragment de fuselage, un bout d’aile et le reflet d’un moteur.

La cabine de classe affaires en 2-2-2 fait envie (plus dans un vol de nuit que dans notre vol, par contre).

Ici tout le monde a accès direct au couloir.

Une poignée de rangées aménagées avec la JAL Sky Premium précède notre petite cabine.

Voici une explication plus graphique de notre demeure pour les 14+ heures qui suivent.

On a sélectionné le duo, côté couloir, car le plan de cabine indiquait une absence d’hublot au siège voisin. C’est vrai que l’alignement est plutôt mauvais, mais il est tout-à-fait possible de profiter des vues exterieures depuis le 45 A ou K. Il suffit juste de faire de petites contorsions de cou (voir 6 ou 7 photos plus bas).
De tout façon, je prédis que notre route aujourd’hui ne sera pas encline à nous offrir des paysages époustouflants.
Je profite de l’absence de voisin a la rangée arrière -côté hublot-, pour illustrer notre décollage en mode contorsionniste pro.


Et un, et deux, hop ! On change de position, en allongeant nos bras.


La montée est douce et on traverse rapidement la couche nuageuse.

D’ici jusqu’Amsterdam, que du noir, blanc ou bleu foncées, à travers le hublot.
Une fois les signaux lumineux éteints, on détache notre ceinture et, avec acquiescence de la responsable de cabine, on migre vers le 45 G, car ni F ni E sont occupés.
Notre ex-voisin-derrière décide aussi de migrer vers le hublot.
Voici un décompte de la situation.

Et l’armement cabine en différé (coussin et duvet).

Le pas est royal. Il parait que sur les rangées à l’arrière il le soit aussi.

Le siège est large et bien confortable. Une cabine vraiment convenable.
On sort l’écran caché sous l’accoudoir. Il est de bonne taille et affiche une belle résolution. La géovison est très agréable à parcourir.
D’après son avis, le commandant est en train de prendre le mauvais chemin…

RED À TABLE
C’est à peu près à ce moment que les pcnettes réapparaissent en tirant des chariots, d’où elles sortent des plateaux tel que celui-ci.

On arrange un peu tout ça.

Et on retire les couvercles, qui, en dépit des engagements environnementaux de JAL (voir plus haut), sont en plastique. Tout comme le ‘baquet’ salade, la bouteille de vin ou le gobelet qui vient avec.
En revanche, le plat principal de notre JAL Kitchen Gallery est bien couvert par un opercule en carton.

Et les couverts sont en métal (ou bois, si on inclue ici les baguettes).

On a choisi l’option cuisine japonaise, conçue par une des lauréates 2023 du concours RED-U35 (Ryoirinin Expert Dream- Under 35), avec qui JAL a signé un partenariat.
Pensée pour offrir une vitrine à de jeunes chefs, l’idée est plutôt séduisante. Et le menu vraiment alléchant.
(Photo: JAL)

La réalité des choses ressemble plutôt à ça.
(Ces menus sont servis seulement au départ du Japon en vol LC).

Mademoiselle Donguyen a mis tous ses efforts à procurer un assemblage atypique d’ingrédients propres à sa région de résidence (la Mer Intérieure du Japon). On retrouve même des baies de gingko ou du yuzu !
Mmmmm !

Alors le verdict est plutôt nuancé. Je valorise l’initiative. Favoriser l’originalité est très bien. Inclure une jeune génération de chefs astucieux dans l’offre culinaire aussi.
Le seul bémol ? La finition.
Préparé directement par les mains de Mlle. Donguyen, au sol, ce plat doit être sublime. Je ne sais pas si la contrariété est survenue aux fourneaux de Narita ou aux galleys de notre B787, mais le riz-poulet était trop cuit. Ce ne fut pas une catastrophe, mais nos attentes ne furent pas comblées. ☹

Toutefois, je crois qu’il faut relativiser… Je prends l’avion parce que je veux aller à un endroit éloigné. Le faire en confort est superbe. Mais, je ne voyage pas en avion afin d’assouvir des expériences gastronomiques stupéfiantes. (Une telle proclamation, à la suite de la longue tirade culinaire précédente, c’est quelque peu contradictoire, vous vous direz. Et vous avez raison. On assume. Parfois, souvent, on se contredit…)
Graduellement la cabine entre en mode sieste, ce qui nous entraine à explorer l’offre audiovisuelle.
Chez notre B787, on a le droit au système de divertissement Magic VI.
Jusqu’à cinq options sont offertes pour configurer l’interface, mais si vous ne maitrisez que des langues écrites en alphabet latin, l’anglais sera votre seul choix.

Le design est simple (vieillot ?) et son arrangement est plutôt standard, avec : 1) films/séries, 2) musique, 3) jeux, 4) livres numériques et, un peu plus anormal, 5) téléjournaux (de mémoire, les derniers bulletins chez NHK et BBC sont disponibles)

Le contenu ?
Si vous aimez les grosses productions (américaines, japonaises, indiennes ou coréennes) vous serez assouvi(e)s. Si vous aimez les productions indépendantes européennes, c’est mal parti.
Un peu de même pour la musique…

Mais en fouillant, on peut retrouver son bonheur.
Le voici ! Mon cher Anpanman !!! (pour connaitre un peu mieux, vous pouvez cliquer ici)

Sinon, regarder le documentaire dédié aux conseilleurs culinaires en classe affaires ou première fut bien réjouissant. La passion montrée par M. Kishida, gérant du ‘Quintessence’ à Tokyo, est contagieuse. Il a l’air d’un petit génie….




Apres ce dépaysement gustatif, on entame notre sieste.
A mi-vol on est offert une petite collation, plutôt agréable à manger.

Le vol se fait long et, à un moment donné, on a besoin de dégourdir les jambes. La vue à travers le petit hublot de la porte située au galley arrière donne ça.

Les paysages, ce n’est pas pour aujourd’hui.
Un peu de tapotage du clavier et quelques clics n’aident vraiment pas à soulager la raideur. On décide de suivre les instructions de stretching de chez M. Tanita, célèbre producteur national de pèse-personnes ?!?

Le voici, lui-même, à gauche de l’image ?!?

Il ne se limite pas à donner des conseils de santé, mais il fournit également notre repas avant l’arrivée !!!?!!!

Il s’agit d’une boîte à pâtes, thon-palourdes. Les légumes sont à mélanger à volonté. L’ensemble est bon. J’en remanderais une deuxième portion.


A noter que JAL met toujours à la disposition des passagers un magazine de vol physique (papier). C’est appréciable.
Ce mois-ci, l’île de Phuket est à l’honneur.

A chaque numéro, un petit espace est dédié aux nouvelles livrées chez JAL et ses filiales.

Notre vol approche FRA avec une belle heure d’avance sur l’horaire officiel.
Les haut-parleurs demandent au personnel de cabine de préparer cette dernière pour l’atterrissage.

Ça y est, touchée du sol européen, après un long mais agréable survol des océans Pacifique ET Atlantique.

Voici un décompte du périple, en plusieurs fragments… car il fut trop long (même pour l’écran de mon portable).




Des vues complémentaires de la cabine (peu répertoriée jusqu’ici).


Déposés au Terminal 2, le tout est bien calme. On procède sans encombre vers les contrôles.

Ils seront franchis à une vitesse supersonique. Même les titulaires de passeports extracommunautaires (dont le vol était bien garni) franchiront les frontières très rapidement.
Lorsqu’on atteint les carrousels à bagages, les premiers coffres apparaissent. Les nôtres arriveront tout de suite. Bien, bien, FRA.

Je craignais pour la connexion entre terminaux, mais le train automatique fonctionne normalement. Bien FRA.
L’arrivée anticipée et le parcours éclair à FRA nous laissent deux bonnes heures d’attente aux halls du Terminal 1, jusqu’à notre prochaine étape.

Qui se déroulera en Shinkansen allemand.

Ceci marque la fin de ce (double) récit. Merci de votre lecture et de vos commentaires.
Bons vols à tous et a toutes !
Merci pour le sympathique clin d'oeil en cours de récit !
MYJ, aperçu depuis le sentier de pèlerinage comme je l'avais relaté en bonus de l'un de mes derniers FR japonais...
Les tarifs actuels pour le Japon me font hélas frémir quand j'envisage de revenir dans ce pays qui ne m'a jamais été aussi cher, dans tous les sens du mot.
Merci beaucoup pour le commentaire !
Vous lire à nouveau sur FR est réjouissant (même en format abrégé).
Le temple numéro 52 du peregrinage de Shikoku, Daisan 太山寺, est tout près de MYJ et son Hondo 本堂 est une merveille. Un de mes favoris du parcours.
Oui, billets avion peut-être chers, mais arpenter nos contrées avec des € est bien payant depuis plus d'un an...
Merci beaucoup pour ce récit très complet et intéressant. Le produit que propose JAL en économie est vraiment excellent et de très bon niveau. Le confort est au rendez-vous, les PNCettes top et les repas font envie.
Merci pour le commentaire !
En effet, comme vous dites, l'offre JAL en classe économique est de bonne qualité.
Ceci dit, je me souviens d'un temps ou un apéritif précédait le premier repas et où les pcnettes étaient un peu plus conviviales.
Mais ça, c'était avant la pandémie.
Merci pour ce récit qui m'a fait voyager par procuration.
Pour moi c'était une découverte que ce produit en LC, et j'avoue que cela change.
je trouve l'idée très bonne pour le repas par des jeunes chefs, et on a bien conscience que ce ne sera jamais aussi bon que dans un restaurant.
A bientôt
Merci beaucoup pour votre commentaire.
Une chose que j'aime bien chez JAL en long courrier est la générosité de ses cabines en classe économique. Les sièges sont plutôt larges et l'espacement entre rangées remarquable.
Les petites touches environmentales ou culinaires sont également appréciables, même si elles sont perfectibles.
Merci pour ce FR.
Avec deux prestations chaudes de qualité, JAL fait mieux que la plupart des autres compagnies.
Je note que la cabine est spacieuse et confortable d'autant plus que le coefficient de remplissage ne semble pas élevé en classe économique.
Merci pour votre commentaire.
Oui, comme vous l'avez remarqué (et j'ai oublié de le mentionner), la cabine était seulement à moitié remplie. Si l'on ajoute que la grande majorité de mes co-passagers étaient d'origine nippone et en déplacement professionnel, le tout a garanti un niveau de tranquillité optime.
Merci pour ce FR assez atypique qui me plait beaucoup Ahhh .. le Japon ... ce cher pays (désormais dans tous les sens du terme puisque le JR Pass va voir son prix exploser fin 2023 ...)
Merci pour votre commentaire.
Et pour vos récents et intéressants récits dépeignant votre visite de l'archipel nippon.
Cher est une notion bien subjective... Ce qui est une réalité est que le prix d'une semaine de voyages en train à volonté chez JR (et quelque partenaires) passera de 30.000 JPY à 50.000 JPY.
50.000JPY est environ 5.000JPY moins cher que le prix qu'on doit payer en tant que résidents, pour faire 2 aller-retour Tokyo-Osaka en train.
En tant que touriste, on fait rarement deux allers-retours Tokyo Osaka en une semaine... A mon avis le JRP d'une semaine sera très compliqué à rentabiliser, à moins que les billets de train classiques augmentent dans les mêmes proportions (et j'en doute fort). Cela va obliger les touristes à jongler avec les pass régionaux, ou à utiliser les billets normaux , ou encore à prendre l'avion pour des vols domestiques (avec les tarifs plafonnés à 11000 yen pour les étrangers).
Je suis contente de visiter le Japon quelques mois avant l'augmentation fatidique !
Le JR Pass a une fonction de stimuler le tourisme au Japon en permettant aux touristes de voyager à un prix qui est très en deça de ce que payent les locaux. Rentabiliser le JR Pass 1 semaine avec 63% de hausse en octobre 2023 va en effet être plus difficile mais c'est à chacun de faire ses calculs.
D'ailleurs qui a besoin de prendre le Nozomi en Tokyo et Osaka alors que le Hiraki est bien suffisant quand on est un touriste .(donc moins cher).. voire même faire Tokyo - Nagoya en Kodama et ensuite s'offrir le plaisir de voyager sur le Kintetsu Hinotori jusqu'à Osaka ?
Le Japon est actuellement victime d'un tourisme de masse qui s'est développé du fait d'un yen particulièrement peu cher malgré une TVA qui est lentement passée de 0% à 10% actuellement. J'en suis le premier désolé quand je vois le nombre de touristes (parfois très mal élevés) qui déferlent sur des endroits fabuleux. Heureusement, il reste encore dans ce très beau pays des endroits à l'écart des hordes de touristes à drapeau / mégaphone comme Nihondaira et son fabuleux sanctuaire Kunōzan Tōshō-gū, la chute deau de Nachi et le Seiganto-ji (compter un jour aller et un jour retour à partir d'Osaka ... Ca calme les ardeurs des touristes) ou encore le Kumano kodō pour ceux à qui l'effort ne fait pas peur. Même Yoshino, accessible à partir de Osaka-Abenobashi, est une très belle excursion avec au final très peu de touristes étrangers (mais beaucoup de japonais).
Pour en revenir au chemin de fer, le Japon a raison d'en être fier car les trains sont propres, et rarement en retard (ça arrive ... ).
Merci pour cette passion pour la culture nippone que découlent vos mots. Et vivement la découverte de lieux éloignés des lignes Shinkansen, qui sont capables d'offrir autant de bonheur et surprises (voir plus) que ceux inclus dans les parcours dits 'Japon essentiel' .
[Le Shikoku, les côtes orientales de Kyushu ou la région de San'in 山陰 vous attendent !]
L'explosion du nombre de touristes fut calamiteuse. Paysages, rythmes de vie, moeurs furent secoués. Heureusement la pandémie mit en pause ces tendances. Mais il faut se rappeler que nous, aussi, on est des touristes. Respectueux, peut-être, mais on est là pour 'passer une nuit et continuer notre périple' .
Sûrement la faiblesse du yen y joua dans cette explosion. Mais le gouvernement japonais fut très clair après l'attribution des Jeux Olympiques à Tokyo en 2013 : 'on vise les 40 millions de touristes en 2020'. Beaucoup d'efforts furent consacrés à atteindre ces objectifs...
2012: 8.3 millions visites (dont 1.4 origine Chine continentale)
2019: 31.8 millions visites (dont 9.6 origine Chine continentale)
Merci pour ce FR ! Le niveau de service à bord est très bon selon les standard actuels des compagnies européennes, qui tirent le service vers le bas depuis des années. Par contre, ce que je n'apprécie pas sur le 787, c'est que l'équipage peut contrôler les hublots à sa guise, et j'aime voir ce qui se passe dehors, même si c'est de nuit.
Merci pour votre commentaire et désolé pour le retard dans la réponse.
Les 787 sont les seuls avions Boeing qui me semblent adaptés à notre époque (2023). Mais je partage votre ennui sur leur système de régulation des hublots. Parfois, il y a des compagnies -ou des individus- magnanimes qui laissent le contrôle aux passagers....
Je ne sais pas si ce fut le cas dans notre vol, car je n'eus jamais accès aux hublots... :-(