Bonjour à tous,
Au menu de cette nouvelle escapade d'une demi-journée : une rotation courte comme j'en ai parfois l'habitude ^^
Cette fois-ci, je voulais loguer en urgence Perpignan avant que la ligne ne passe sous le giron de Transavia, limitant les fréquences et peut-être menaçant peut-être la pérennité de la ligne.
Face à mon manque de dispo chronique, je choisis une matinée où je ne travaille pas pour y caser un aller-retour express avec le même avion. Le hasard faisait que la ligne était exploitée en A318 depuis quelques mois (le modèle étant déjà en cours de sortie de flotte, il est plus simple de le caser sur une ligne vouée à disparaître pour y libérer ensuite un où plusieurs avions), ce qui fait d'une pierre 2 coups.
Voici donc le déroulé du jour :
Enchainement de vols
- 124/03/2022 |ORY → PGF| Air France | A318
- 2
Vu l'heure matinale et le faible temps passé sur place, je décide de me rendre à Orly en voiture. Les couleurs de l'aurore sont une belle mise en bouche pour la suite !

Même si le cadre d'un parking n'est que peu féérique, un lever de soleil reste un lever de soleil : c'est beau !

Pour rejoindre le terminal, on peut soit marcher une vingtaine de minutes, soit prendre une navette.

Cette dernière passe environ toutes les 6min, même si l'affichage est totalement figé et bugé (avec une voix automatique annonçant toutes les 30s que le bus passe dans 3min, ce qui est assez énervant ^^).

En tout cas, la fréquence est respectée puisque le bus arrivera dans les 5min et nous emmènera rapidement aux terminaux.

Comme à chacune de mes venues à Orly, je n'hésite pas à saluer le bon vieux astrolabe que j'adore !

A chacune de mes venues, les positions de la terre et de la lune sont différentes. Cette mécanique complexe et précise est vraiment fascinante !

L'appli me confirme que le passage du PIF depuis Orly 2 est possible, chose que j'aurai faite bien volontier. Mais j'aimerai récupérer un BP papier en souvenir et il n'y a plus aucune borne AF dispo dans ce terminal. Je devrai donc me diriger vers Orly 3 que je n'aime guère !

Les tableaux du jour avec une Transavia qui remplace de plus en plus Air France, et cette tendance n'est pas prête à s'inverser.

Puisque j'y suis, autant passer saluer ces messieurs dames au comptoir skypriority tout en récupérant un BP. Quand il reste encore des êtres humains à la place de machines, il ne faut pas s'en priver !

Notez la mention Orly 2. Air France permet enfin aux voyageurs qui ne nécessitent pas un passage au comptoir de rejoindre rapidement les portes, comme au temps du Hall de la Navette à feu Orly Ouest. Un bon point ardemment réclamé dans les mois qui précédaient ce vol. Un bon point donc !

Le PIF d'Orly 3 étant vide et à proximité, je choisis d'y passer, histoire de voir si je me fait accepter ici malgré la mention Orly 2 sur le BP.

Verdict : aucun problème ! Une forme de souplesse semble enfin être d'actualité concernant les points de passage au PIF pour les voyageurs AF.

Toujours est-il qu'il faut maintenant faire machines arrières en direction d'Orly 2 ^^

Au moins, la proximité avec les vieilles terrasses permet une belle observation des mouvements sur le tarmac.

Je retrouve des lieux assez familiers que je n'avais plus guère fréquenté depuis l'ouverture d'Orly 3. En face se situait le salon éphémère.

Pour rejoindre l'espace principal, il faut descendre d'un étage.

Ici, rien à changé depuis mes derniers passages pré-covid.


Et me voici en porte avec un vol qui sera bientôt prêt pour l'embarquement, qui plus est au contact.

Après les attentes par zones habituelles, c'est à mon tour. Petit fuselage shot vers ce petit babybus. Un avion que j'aurai pas mal pris durant ces quelques mois, histoire d'en profiter pendant qu'il est encore temps.

L'instant porte avec un accueil très sympathique de la CC. Cela augure un bon vol… voir même 2 du coup !

A bord, on retrouve les habituelles planches à fromage qui sont finalement assez confortable. Ayant testé les modèles équipant les ATR 72 Norra ou les Q400 de Westjet (les pires à mon goût), je préfère largement nos bon vieux Recaro SL3510 !


La vue pour la prochaine heure, avec un hublot bien placé et proche des moteurs pour profiter du concert de nos vaillants CFM56 !

Enfin, n'oublions pas la littérature du bord.

La navette de Toulouse, assurée ici par un A321, vient se positionner à nos côtés.


Puis c'est à notre tour d'entrer en scène. Nous sommes ponctuels, ce qui m'arrange pour la suite ^^

Puis on atteindra rapidement la piste 07.

A tout à l'heure Orly !


Il n'y a pas grand monde à bord (environ 60% de remplissage) et c'est avec un sacré taux de montée que nous atteindrons le FL350, notre niveau de croisière.

Pas de surprises concernant l'offre du jour avec la traditionnelle galette que j'accompagnerai d'un café. Je profite du passage du trolley pour informer la CC du motif de ma présence à bord et que je serai assez short au sol pour sortir puis repasser le PIF. Sans paraître étonnée, et plutôt enchantée de voir un motif de voler aussi atypique, elle me rassure sur la rapidité des échanges au sol à PGF.

Au-delà du hublot, le temps est au CAVOK, mais la présence d'une brume tenance maintenue par les inversions matinales ne facilitera pas l'observation des paysages.

Nous survolerons une partie du Massif Central, sans que je puisse pour autant identifier massifs et bourgades comme de coutume.

Toutefois, la présence de ces quelques névés en cette fin mars anormalement chaude me renseignera rapidement sur notre point de géolocalisation : nous survolons le plateau du Cézallier, un très vieux édifice volcanique aplati par l'érosion glaciaire. Culminant à 1542m, la chaleur des semaines précédentes aura eu raison de son manteau neigeux.

Dans cette direction, on pourrait deviner la Haute Loire, le Mézenc et les Pré-Alpes. Mais la visi ne nous aidera guère.


Si je manquerai le survol du Sancy et du Cantal plus correctement enneigés (nous sommes passé à leur verticale), je ne saurai manquer cette grande tache immaculée qui apparaît au loin. Ce ne sont pas les reflets dans un lac, mais le massif des Cévennes, porte sud du Massif Central. Ces derniers ayant bénéficié d'un excellent épisode neigeux les jours précédents, l'enneigement y est excédentaire pour l'époque.
Du haut de ses 1702m, ce massif domine tout l'arrière pays méditerranéen.


Les Cévennes à gauche, et la côte méditerranéenne qui apparaît sur l'horizon. Nous commençons déjà notre descente.


Nous passons au-dessus des nombreux étangs situés au sud de Narbonne.

L'ambiance à bord est très calme. C'est toujours un bonheur de voler dans ces conditions !

Nous nous préparons à un atterrissage piste 33, celle que j'espérais avec le survol de la côte.

Virage à droite pour s'aligner, avec le Cap Béar au fond.

La longue et belle plage d'Argelès.


Les premiers contreforts pyrénéens plongeant net dans la mer comme dans la plaine.


Survol de Perpignan avec quelques sommets pyrénéens enneigés en toile de fond.

On se rapproche de l'autoroute A9, signe que le terrain est proche.

Contrairement à Lourdes, il y a peu d'appareils stockés à PGF pour rénovation / stockage / démantèlement. Néanmoins, il y avait quelque pépites comme le célèbre F-HUNO, un A330-200 ex-Aigle Azur qui avait conservé sa livrée d'origine tout en ayant le logo et le nom de TX appliqués par dessus. Un mélange hybride qui faisait la joie des spotters et qui pourtant n'aura connu qu'un service très limité : l'avion aura été réceptionné en décembre 2019 puis remisé pour les raisons que l'on sait en mars 2020 à Perpignan. Depuis, l'avion n'y a plus bougé et ne fait officiellement plus partie de la flotte de TX.


Quelques A320 ex-Germanwings traînent également sur le tarmac.

Malheureusement, je n'ai pu zommer en leur direction, mais voici une autre pépite un peu cachée : un 727 d'Air Mauritanie (5T-CLP).


Puis on viendra se positionner au plus proche du terminal.


J'adore la façade de l'aérogare !

Une rampe va être positionnée en porte avant, ainsi qu'un escalier traditionnel en porte arrière.

En sortant de l'appareil, la CC me dit malicieusement "à tout à l'heure !" Je profiterai néanmoins du débarquement à pattes pour immortaliser l'oiseau du jour, le F-GUGL livré en février 2006. Cette période me rappelle l'édition 2005 du Salon du Bourget, une des meilleurs éditions à laquelle j'avais pu assister avec notamment un tableau aérien Airbus assez exceptionnel, mêlant les démonstrations en vol de l'A318, l'A380 et l'A340-600 (le décollage quasi-vertical de ce dernier était incroyable !).

Petit focus sur la "truffe" de notre 318.

Bienvenue à Perpignan.

Golf Lima dans son intégralité.

Le parcours de sortie est effectivement très rapide. 2min suffiront pour passer landside.

Direction la zone de départ…

…car l'avion ne m'attendra pas indéfiniment !

La suite au prochain opus ;)
Merci pour votre patiente lecture et à très bientôt !
Merci pour ce report , en effet TO a repris la ligne depuis plus d'un an et cela marche très bien , le hall C n'est pas l'ancien hall des navettes puisque c'était le hall B , le F-HUNO DE TX est encore indiqué présent dans la flotte et devait revenir en service il y a peu de temps.
A bientôt !
Merci :)
Très bonne nouvelle ! Perpignan est vraiment très isolé sur le plan ferroviaire avec des temps de parcours assez compliqués, y compris pour rejoindre les métropoles annexes (Toulouse, Montpellier, Marseille, Lyon...). Seul le train de nuit Cerbère-Paris pourrait réellement palier une absence de déserte aéroportuaire mais la ligne est clairement très mal exploitée et très chère.
Je parlais d'Orly 2 de manière générale où les échanges sont faciles entre la gare routière / Orlyval et les portes d'embarquement. La Navette avait encore d'avantage fluidifié la chose. Le déplacement des activités d'Air France à Orly 3 tandis que la majorité de leurs avions continuent leurs embarquement à Orly 2 viennent ruiner un produit qui était vraiment exemplaire. Même si AF n'utilise plus le Hall B, le Hall C permet la même simplicité et rapidité que du temps de la Navette.
La plupart des sites spécialisés l'annonçaient stocké ET sorti de flotte (planespotters par ex).
A bientôt !
Merci pour le partage sur une liaison qui n’a pas tant été reportée que ça.
Profitons du 318 avant sa mise à la retraite. Pour vous les sièges sont des planches à fromage, pour moi plutôt des planches à repasser :-)
J’ai fait PGF en janvier 2023 avec TO, et F-HUNO était toujours à la même place.
PGF est un petit aéroport sympathique, mais le passage du PIF avait pris des plombes :-(
A bientôt
Merci Paulvanalsten :)
C'était une variante pour éviter d'écrire tout le temps "Planche à repasser", mais l'idée reste la même en effet ^^
Dommage ! Pour ma part, il est vrai, j'avais passé le PIF dans les derniers avec un avion peu remplit.
A bientôt !
Bonjour F-OITN et merci pour ce report qui me rappelle que je devais prendre un vol AF entre PGF et ORY en 2020, mais le covid en a décidé autrement... avec toujours une pointe de tristesse de ne pas avoir pu tester la ligne avec AF. C'était comme dit plus haut, un bon service intérieur, qui n'a rien d'exceptionnel, mais d'un appréciable classique. Un équipage de bonne humeur est souvent présage d'un vol sympathique, surtout quand le motif est avgeek ! Je ne connais que Orly à travers Flight-Report mais le parcours semble fluide. Beau panel d'appareils est présent à PGF, grâce aux activités de maintenance. L'approche est très belle sur Perpignan, que ce soit par la mer ou bien la terre. A bientôt !
Merci :)
Voilà une bonne description de ce qui fait la qualité de ces vols intérieur : une valeur sûre avec un service gratuit et une interaction avec l'équipage qui vous fait ressentir l'ambiance du vol comme étant un "voyage" et pas un "transport" (comme les innombrables messages commerciaux que nous offrent la concurrence low-cost ^^).
Et bien le parcours via Orly 3 l'est rarement si on embarque du côté des portes à Orly 2. L'impression de rebrousser son chemin est assez énervante pour qui a connu "l'avant Orly 3". Un truc qui vous donnerait presque envie de prendre Easyjet ou Vueling :')
A bientôt !