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Je ne dis pas au revoir au Chili comme j'ai dit au revoir à des centaines d'autres destinations. Je dis au revoir au Chili comme j'ai dit au revoir à ma Guadeloupe natale. Si Camus disait "De l'Algérie, on ne guérit jamais", et bien moi, plus humblement, je dirai "Du Chili, je ne guérirai jamais".
Après un an passé à Santiago, il est temps de rentrer en France. Ce que j'ai vécu, je n'aurai jamais pu l'imaginer même dans mes rêves les plus utopiques. Ce que j'ai vécu, je le souhaite à tout le monde.
Bienvenue dans ce report retour, qui ferme (plus ou moins) la parenthèse Amérique du Sud de ma vie.
Si je dis plus ou moins, c'est que, bien qu'il s'agisse de mon vol retour, j'ai décidé de le publier avant d'autres vols de vacances en Amérique du Sud. En effet, il s'agit tout de même de mon 100ème report, et mon 300.000è kilomètre parcourus sur ce site :) Je souhaitais donc marquer l'occasion par un vol un peu spécial pour moi, et plus intéressant pour vous.
Je vous invite vraiment à rester pour un bonus à la fin, qu'il me semble impossible d'omettre tant cette année signifie beaucoup pour moi. Puisse-t-il vous donner envie de venir ou revenir visiter le Chili et ses voisins.
Le départ du vol étant à 11h55, je décide d'arriver aux environs de 9h30, j'ai tout de même deux bagages à enregistrer en soute (merci au tarif étudiant d'Air France). Voici le tableau des départs internationaux d'aujourd'hui.
KLM relie Santiago à AMS via EZE. En parlant de Buenos Aires, tout de même pas mal de vol entre SCL et AEP/EZE, tout au long de la journée.
Santiago et Paris sont également reliés par LATAM via Sao Paulo, où le changement d'avion/descente dans l'aéroport n'est pas nécessaire.
Mon vol est prévu à l'heure.
Toujours ce beau terminal international.
C'est aéré et très agréable.
L'enregistrement se fait assez rapidement avec les mêmes bornes qu'ici pour SKY. Le bagage passe dessous et est scanné.
De même, le poids total (2x23 = 46kgs) était affiché, et chaque bagage otait au total. En gros quand mon premier bagage est passé, cela a marqué 20kgs , donc il me restait un "forfait" de 26kgs. Etonnant, cela voudrait-il dire que le poids total est plus important que le max de chaque bagage ?
Petit passage à l'extérieur.
Les arrivées sont en bas.
En face, le terminal national.
Comme à mon habitude, petit moment d'appreciation post pour l'Aéroport de Santiago. C'est l'aéroport le plus grand, le plus moderne et le plus efficace d'Amérique Latine. C'est d'ailleurs la seule porte d'entrée du continent à l'Océanie/Pacifique Sud, possedant des vols vers Auckland, Sydney et Melbourne.
Il compte les deux lignes les plus rentables du continent (SCL - GRU et SCL - LIM).
C'est l'aéroport d'Amérique Latine avec le taux de développement le plus elevé, et on comprend pourquoi : GRU, LIM et MEX, les autres "grands" sont saturés et coincés dans des villes. SCL (comme BOG) est récent, et loin d'être au max de ses capacités et a la place de s'etendre.
Le gouvernement indique que l'aéroport sera totalement "vert" et fonctionnera aux energies renouvelables à terme.
Tout ça pour dire que transiter par SCL est toujours un plaisir. Il manque un mode de transport lourd pour rejoindre le centre ville, mais les bus Turbus et Centropuerto font l'affaire, pour moins de 2€ vous rejoignez Alameda ou Los Heroes en ville.
Je me dirige vers la police aux frontières.
Les portes C,D,E,F sont situées au terminal international. Les A et B au national.
Photo volée à la PDI. Vamos pour mon dernier tampon chilien, après plus d'une quinzaine, ça me bouffe toutes les pages de mon passeport.
Visiblement des bornes sont en train d'être installées. J'imagine que ça sera pour nous les heureux possesseurs de carte d'identité chilienne (el carnet) et mercosur. Il nous est possible de voyager dans tout le mercosur avec, bien que le Chili n'en face pas partie.
Dans la queue pour le PIF, on passe devant quelques photos de la DGAC, littéralement la même chose qu'en France : les initiales restent les mêmes.
Un avion que mes qualités d'AVgeek ne sauraient identifier, d'ailleurs je ne sais même pas s'il s'agit d'un vrai.
Derrière, un portrait d'Arturo Merino Benitez, franc-maçon chilien père de l'aéronautique chilienne et fondateur de l'Armée de l'Air Chilienne. Il donna son nom à l'aéroport.
Un plan du terminal international (sans les concourses). En bas, vous en avez un plus général avec le Terminal National aussi.
Passage obligatoire par le dutyfree
Où je vais m'asperger de mon parfum préféré.
Petit coup d'oeil au fids qui nous apprend que le vol part en E06. 10min de marche.
Ici, de nombreuses boutiques sont à ouvrir. Mais l'offre est déjà vraiment correct avec toutes les grandes et petites chaines, chiliennes et internationales.
Une dernière fois la photo corporate de l'aéroport.
Le C avec le désert d'Atacama, le H avec les fameuses vallées fertiles du centre, notamment vers Rancagua. Le I, évidemment, Rapa Nui, ou l'Île de Pâques. Le L, une plage que je ne saurai identifier. et enfin, le E, un glacier, sûrement los exploradores ou laguna san rafael, en Patagonie.
A droite un argentin avec un maillot de la Boca me demandera de le prendre en photo. Il est venu au Chili pour trouver un boulot dans le but d'y habiter par la suite. L'immigration est énorme au Chili, notamment du Brésil, Argentine, Vénézuela.
Après le travelator, c'est à gauche.
A350 Iberia et Delta, pour Madrid et Atlanta.
De plus près
En grand angle
Les Montagnes sont belles aujourd'hui, mais très loin et la visiblité n'est pas optimale.
J'arrive devant a porte, il n'y a encore personne. J'ai le temps de télécharger quelques épisodes de série et bouquiner un peu.
Pour être honnête, j'aurai aussi le temps de verser quelques larmes, sûrement composées à 50% de Pisco, l'alcool chilien par excellence (et pérouvien, les deux pays se disputant l'origine).
L'embarquement est lancé, je suis en zone 4 aujourd'hui.
La passerelle est aveugle.
Je rejoins mon siège, derrière l'aile droite.
Le PSU est récent.
Une couverture, un oreiller et un casque d'une qualité correcte se trouvaient sur l'assise.
La carte de sécurité
La pochette n'est pas forcément hyper propre.
A la fin de l'embarquement, j'ai une première confrontaton avec l'équipage que je n'ai pas trouvé très sympa aujourd'hui. Enfin, pas moi personnellement. Une dame chilienne-chinoise (parlant espagnol et chinois) demande quelque chose à l'hôtesse de l'air, en espagnol. Celle-ci ne parlait visiblement pas le castillan, le chilien est encore plus dur à comprendre. C'est pas sa faute, mais sa façon de rétorquer à la passagère "euhh in english plizz hein ?", d'un ton assez désagréable, mais en soit qui me fait bien rire car en un an au Chili je n'ai jamais entendu ce ton. On est définitivement de retour en France.
Bref au final je ferai la traduction entre la passagère et l'hôtesse, cette dernière ne me remerciant même pas.
Les hublots sont immenses. Amo el 350.
Iberia s'en va pour Madrid. Derrière, LATAM décolle pour Concepcion. Si je ne m'abuse, le plus court vol opéré au départ de Santiago.
Qantas en 787 de Sydney.
Repoussage à l'heure et on se dirige vers le nord pour décoller face au sud.
Les montagnes enneigées, au loin. C'est Grenoble aux Amériques.
La tour de contrôle.
Demi-tour. L'effet "sunset" est amusant car il n'est même pas midi.
Je trouve la qualité de la caméra excellente.
Décollage doux et silencieux !
Sur la caméra ça donne ça.
On croise l'A68, direction Valparaiso et Viña del Mar, sur la côte.
On passe près des monts
l'A78, autoroute qui part au sud-ouest, vers la côte aussi (ce n'est pas la fameuse Panaméricaine, appelée A5 ici). Beaucoup de souvenirs sur cette route, entre balades en vélo pour aller cueillir des framboises avec les amis, week-end à la mer à Pichilemu, ou encore camping à 7 dans un van 3 places …
On fait demi-tour et on aperçoit l'Aéroport.
Puis Santiago. Là j'avoue que c'était vraiment très bizarre. Je ne réalise pas que tout ça est fini.
Malheureusement les montagnes seront couvertes, on aura pas de belles vues dessus.
Les Petites Andes, entre la vallée centrale et la côté.
La cuvette de Santiago
On distingue bien Providencia et Las Condes au centre, quartiers riches et américains de la capitale, avec de nombreux immeubles (Santiago est la ville d'Amérique du Sud possédant le plus de grattes-ciel).
Ensuite on rentre dans les nuages et on n'apercevra les Andes que du côté Argentin, quand le spectacle est fini. dommage
L'Argentine n'est pas très belle en déhors de quelques régions et villes, c'est surtout de la pampa plutôt aride.
On survole Mendoza.
Il y a quelques formations rocheuses sympathiques tout de même.
Un Oshibori est distribué, il est de bonne qualité je trouve.
Puis le repas arrive. Bon, clairement, la gastronomie c'est pas le point fort du Chili (la spécialité locale est le completo, un hot dog à la palta (avocat, qui ne se dit pas aguacate)).
De l'eau, du champagne, un kiri, un pain immangeable, salade que je ne toucherai pas.
Santé
Le poulet est vraiment pas très bon.
Petite histoire avec la polenta. La PNC me tend le plateau et me dit "poulet et polenta de maïs". Devant mon air ahuri, elle me le répète en espagnol "pollo y polenta de maiz". Bon, déjà, au Chili, mais se dit Choclo, et non maiz. Mais surtout, une polenta peut-elle être d'autre chose que du maïs ? Si j'ai regardé bizarrement l'hôtesse c'est plus pour son pléonasme que pour la polenta en tant que telle. Elle était correcte.
Le choclo à gauche aussi.
La gateau était un cheesecake que je n'ai pas trop aimé.
Pendant ce temps, on survole le Brésil aux alentours de Brasilia.
L'IFE est bon, mais la géovision ne marchera pas durant tout le vol.
On peut tout de même suivre un peu la trace de l'avion sur la page internet.
Le wifi message est gratuit. Il fonctionne bien
Vue de la dérive
La sélection de films est bien, même si j'ai souvenir qu'il y en avait plus à l'aller.
Dommage de ne pas plus trier les films que ça: dessins animés, science fiction, drame, histoire, ça pourrait aider.
Je regarderai surtout des films et documentaires historiques, car c'est ce qui m'intéresse le plus.
Alors petit tour aux toilettes. J'arrive au galley arrière et trouvent quelques PNC en crise de fou-rire car un jeune homme visiblement malade a vomi, et son vomi a été projeté de partout. Pour le coup, il y en avait vraiment de partout. Je n'ai pas osé prendre de photo.
C'était drôle sur le coup, mais quand le jeune homme est sorti des toilettes et s'est excusé, la pnc qui avait dit "in english plizeuh" dira des choses comme "c'est dégueu" ou encore "put**** on va passer une bouteille Clarins à 110 balles pour nettoyer du vomi". J'ai été super mal à l'aise. Je comprends le besoin de décompresser car c'est pas agréable de nettoyer mais bon, le langage n'était pas adapté.
Les toilettes sont propres.
Les photos datent d'un autre passage aux toilettes au milieu de l'appareil.
On quitte les côtes Brésiliennes et entamons l'Atlantique. Nous sommes presqu'à la moitié du vol.
Je n'arrive pas à dormir et je ne trouverai pas le sommeil dans ce long vol. Aussi, les horaires sont vraiment pourris.
A l'aller, j'ai dormi 11heures.
J'irai me goinfrer au galley arrière, car les deux repas sont tout de même espacés de 10heures.
Des passages d'eau seront régulièrement effectués.
La cabine est plongée dans le noir, mais peu de gens dorment. Je regarde Selma, film que je regarde très souvent dans l'avion, je sais pas pourquoi. Toujours aussi poignant et révoltant. Surtout avec le contexte actuel en France. Le racisme est une problématique loin d'être réglée dans les institutions policières peu importe le pays. Révoltant, comme je disais.
Quelques heureus plus tard, nous sommes en vue du Portugal.
Le petit déjeuner est servi. A nouveau je suis assez déçu et suis curieux de savoir ce que sert Iberia, Latam ou encoreKLM sur leurs vols vers Madrid, AMS via EZE ou MAD/CDG via GRU.
Un actimel chilien, un jus d'orange Del Valle, la marque chilienne, du beurre chilien (le beurre doux n'existe pas là-bas).
Au Chili et en Argentine, Fraise se dit Frutilla / Frutisha et non fresa.
La salade de fruit est bienvenue, mais chiche.
Par le hublot :
Une minuscule empanada napolitana (bonne) est servie, chaude. Je prends un chocolat chaud avec.
Compactage qui arrive rapidement.
Le jour se lève.
Je crois que ma voisine a une correspondance et sera déplacée vers l'avant de la cabine. J'ai le trio pour moi seul. le siège central est resté vide.
Je retrouve le BP dans une de mes poches.
On arrive en France.
La descente est entamée (atterrissage imminent d'après AF j'en peux plus de cette annonce mensongère) et nous approchons la Banlieue Parisienne. Bientôt de retour dans la plus belle ville du monde, et ça me fait quelque chose.
L'Oise je crois ?
Charles deGaulle.
Débarquement par paxbus qui se passera bien.
Pas mal de latinos prennent de photos, et les no-photos des agents ne réussiront aucunement à les convaincre de ranger leurs appareils. On ne change pas un latino : on prend en photo tout, on prend en photo ses enfants devant tout, on applaudit quand le décollage est fini, quand on sort d'une zone de turbulences, quand on atterrit …
Derniers clichés. Notre avion s'appelle Lille. Il mérite le karsher car il est sale.
C'est ici que je vous laisse. Le cheminement vers le hall K est connu et sans intérêt.
L'attente à la PAF sera de 15min, avec les 3/4 des postes PARAFE ouverts. Les bagages seront déjà là malgré une très longue balade de bus.
Merci d'avoir lu ce report.
Je vous laisse avec le bonus:
Mon année au Chili a été incroyable. Voire indescriptible. Evidemment, je ne peux confirmer les clichés sur les années à l'étranger : voyages, ami.e.s, sorties et boites. J'ai rencontré à Santiago des personnes absolument incroyables que je compte bien garder auprès de moi le plus longtemps possible.
Il m'a été permis de découvrir l'Amérique Latine d'une façon dont je ne pensais pas avoir l'occasion un jour.
J'ai appris à aimer Santiago. Je me suis réellement attacher à cette ville que je considère toujours comme chez moi. Beaucoup de touristes de passage nous confiaient leur déception, comparaient notamment à Buenos Aires. Alors oui, Santiago ne vaut guère plus le coup que 2/3 jours de visite. Mais pour y vivre un an, c'est exceptionnel. Un mélange d'Europe, d'Etats-Unis t evidemment, d'Amérique Latine. Un mélange que Buenos Aires n'a pas. Le Chili possède une économie solide (ça non plus, l'Argentine n'a pas) et donc, la vie est assez chère.
Mais y vivre, c'est arpenter une ville moderne, mais avec des quartiers historiques, une offre culturelle incroyable, entre musées, théatres, cinémas, et autres, et une vie nocturne de plus en plus développée, diverse et plaisante.
Mais un an à l'étranger, c'est aussi apprendre une nouvelle culture. Etudiant en sciences politiques, il est vrai que les questions de politique m'intéressent fortement. Et le Chili est en plein processus démocratique avec la réecriture d'une nouvelle constitution (pour remplacer celle de Pinochet).
Pourtant, le Chili de Pinochet ne parait pas si loin. C'est sûrement pour ça que la nouvelle constitution a été rejetée à 65% en septembre 2022 (une nouvelle proposition est donc en train d'être étudiée avec une autre assemblée consituante bien plus à droite). La gauche chilienne peine à reprendre du terrain. Il faut dire que l'extrême-droite sort le grand jeu de la désintox : comparaisons avec l'Argentine ou le Vénézuela ("vous êtes communistes ? vous voulez que le Chili devienne comme le Vénézuela ?"), l'écriture des mémoires semble compliquée là-bas.
On confond socialisme et communisme, à la façon américaine pendant la Guerre Froide. La France est vue comme un bastion du socialisme pour eux, et ça ouvre à des conversations très intéressantes. Je ne débattrai pas ici car chacun son avis, mais en tant que socialiste convaincu, j'ai parfois entendu des choses assez horribles.
Toujours est-il qu'entendre Pinochet être décrit comme un grand homme, un héros de la nation, ça fait drôle. Je me suis vraiment rendu compte que la perception de l'histoire, est subjective.
Attention, je ne dis PAS que l'Histoire est objective. Non. Je ne rejoins pas Jean-Marie le Pen qui affirme que la colonisation de l'Algérie c'est subjectif. Je dis qu'il y a autant d'interpretation du passé que d'hommes et de femmes sur terre. Il y en a qui sont fausses, négationnistes, d'autres qui sont vraies.
Au Chili, la mémoire de Pinochet est controversée. Le musée de la mémoire explique cela fort bien, tout en rappelant tristement les atrocités qu'il a fait subir au pays et ses habitants (los vuelos de la muerte, pratique aussi utilisée par la France en Algérie ou encore pendant la guerre civile en Argentine où les prisonniers politiques sont drogués et jetés d'un avion/hélico).
Pour autant, l'ultra-libéralisme de Pinochet et le soutien américain au dictateur ont fait du pays un territoire économiquement puissant, le seul qui est par exemple exempté de visa aux USA, ou qui peut utiliser sa monnaie dans les échanges internationaux, aux côtés du dollar ou de l'euro. Mais ça s'accompagne d'une santé payante et accessible seulement pour les riches (de très bonne qualité), en enseignement payant aussi, et des lois conservatrices : l'IVG est interdit au Chili, en 2023.
Alors oui, même si le Chili est sur-développé par rapport à ses voisins, il manque cruellement de lois sociales. Il n'y pas de retraite, pas d'assurances publiques, le privé possède tout. Aucune parcelle de terrain n'est publique, tout est contrôlé par des hommes puissants. Les populations indigènes (notamment Mapuche et Quechua) sont peu reconnues et ont longtemps été persecutées. La langue mapuche revient peu à peu, notamment chez les jeunes.
Durant cette année au Chili, j'ai pu suivre au plus près les mutations politiques et culturelles du pays. La colère gronde, notamment chez les jeunes et les citadins, et les évenements de 2019 (qui se prolongent jusqu'à maintenant) prouvent bien qu'un changement pourrait être immédiat là-bas. Je suivrai ces évenements avec la plus grande attention, apportant le maigre soutien que je peux apporter aux ejunes étudiants qui portent presqu'à eux seuls le poids d'une idée d'un pays refondé sur leurs épaules.
Je pourrai continuer de vous parler pendant des heures, mais je vais plutôt passer à un bonus plus "touriste" et rendre hommage avec quelques photos à mes endroits préférés du Chili, ce beau pays qui a été mi pais pendant 1 an.
Néanmoins je vous laisse avec quelques articles qui sont très intéressants.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Manifestations_de_2019-2021_au_Chili
https://www.lhistoire.fr/la-prise-du-pouvoir-par-pinochet et https://fr.wikipedia.org/wiki/Coup_d%27%C3%89tat_de_1973_au_Chili
https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/06/06/au-chili-les-paradoxes-de-la-future-constitution_6176464_3232.html
Je vous conseille les ouvrages suivants de Isabel Allende, nièce du défunt président Allende, renversé par le putch d'Auguste Pinochet. Tué ou suicidé, il ne ressortira jamais du palais de la Moneda, ce 11 septembre 1973, sûrement le jour le plus noir de l'Histoire du Chili.
-La Maison aux Esprits (La casa de los espiritus)
-Mon pays (re)inventé (mi pais inventado)
———————
Je "commence" évidemment ce bonus par quelques photos de Santiago, où les atardeceres étaient des plus beaux
Avec toujours les montagnes, culminant à 6000mètres, au bout
Et son quartier historique, autour de la Moneda et de Plaza de Armas (en photo là)
La vue depuis le San Cristobal
Le Chili c'est aussi l'Amérique du Sud et ses marchés
Santiago depuis ma fac, la UAI.
Valparaiso, un petit bijou sur les côtes du Pacifique
Pichilemu, petit village de pecheur, tranquille et sans prétention
Le Cerro Manquehue, sa vue imprenable
Atacama, ses lagunes bleues, roses, rouges, jaunes, vertes, son désert perché à 4.000m d'altitude, ses flamands roses, ses paysages lunaires.
Notre premier voyage là-bas, nos fou-rires, notre voiture (qu'on a nommé Scarlett!!), les soirées où un verre d'alcool te met HS à cette altitude, les étoiles, dans le ciel et dans les yeux…
un pays qui ne manque pas de plages cristallines non plus.
Caijon de Maipu, à deux heures de Santiago, où j'ai cru mourir de froid et ne plus jamais revoir mon lit.
Les semaines entières de camping en jean sans aucune préparation à Torres del Paine.
Le parc du Queulat et son glacier suspendu
Plus au sud, les Capillas de Marmol (cathédrale de marbre)
Le glaciar explorador
A l'étranger, je ne développerai pas tout (par exemple, le Brésil, la Colombie, les USA, font l'objet d'un bonus dans les reports correspondant). Je mets juste quelques photos, histoire de.
Buenos Aires, même si je préfère Santiago, j'apprécie ta douceur de vivre à l'européenne. Tu es la premire "petite Paris de […]" dont je trouve le nom justifié.
Y être allé pendant la coupe du monde,c 'est historique.
Iguazu, il n'y a rien à dire, juste apprécier.
La Bolivie, pépite d'Amérique du Sud, ici le lac titicaca au soleil couchant.
La Paz, si impressionnante et… différente.
Sucre, une perle rare.
Le sud lipez, surement une des plus belles régions du monde. Il faut y aller pour le comprendre.
L'île aux cactus, incahuasi, amanecer, au milieu du salar
Et c'était l'occasion de faire des pays en dehors des sentiers battus : Uruguay, avec Colonia de Sacramento et Montevideo (en photoà
Ou encore … bienvenue au Paraguay !!
C'est ici que s'arrête ce looong report et ce tout aussi long bonus. Il y aura encore quelques reports en Amérique Latine comme mentionné au début.
Mais celui-ci sera celui qui rendra hommage à mon année là-bas. Ce que j'ai vécu au Chili, je le souhaite à tout le monde.
Entonces, terminaré por gracias, Weon, que le vaya bien.
AF - un vol décevant, tant au niveau de l'offre de catéring que de l'IFE. J'ai été décu par rapport à l'excellent vol à l'aller.
SCL - Toujours rien à dire. Aéroport de haut niveau.
CDG - ras, quand même assez long à la PAF mais bon, on commence à connaître la chanson.
Les contributeurs de Flight-Report ont posté 14 avis concernant 1 compagnies sur la ligne Santiago (SCL) → Paris (CDG).
La compagnie qui obtient la meilleure moyenne est Air France avec 7,5/10.
La durée moyenne des vols est de 14 heures et 3 minutes.
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23 Commentaires
J'avoue avoir passé le vol, 14h en Y, je n'ose imaginer, pour foncer vers le bonus qui laisse des traces dans sa mémoire (et le jeans?).
L'AmSud est tellement variée qu'on peut passer une vie à la découvrir.
Encore merci pour ce magnifique bonus
un vol décevant, mais j'ai tout de même pris plaisir à écrire le bonus
Au contraire de votre séjour attesté d'un bonus bien fourni et qui donne vraiment envie de partir découvrir cette partie du monde
Pour info
c''est la Seine avec Herblay visible sur le bas du hublot
A bientôt
Philippe
Répondre
Une superbe année dont je me souviendrai à vie
à bientôt
Un vol qui ne fait clairement pas rêver, de par la durée du vol et la qualité des prestations. A même se demander si tu n'as pas eu pire que sur mon dernier vol LC avec eux.
Et latino, tu es devenu après cette année au Chili. Pour ne pas coopérer.
Même fréquenté par les chats ! ^^
Jolies photos de voyage. Certains préfèrent l'Amérique, certains penchent vers l'Afrique et d'autres L'Asie. Comme quoi tous les goûts sont dans la nature... ou plutôt devrais-je dire, les airs.
A bientôt. ;)
Le monde est beau et vaste. Chacun son terrain de jeu et heureusement sinon on serait tous pareils ! Moi je suis bien plus Amérique Latine ou Moyen-Orient que Asie par exemple!!
A bientôt
Un vol qui ne reste pas mémorable avec une Monique. En effet son comportement et ses remarques sont plus que déplacées et ceci mériterait un courrier à la compagnie pour un rappel à l'ordre.
Oui, je sais que la polenta est forcément de maïs MAIS tout le monde ne le sait pas et là, j'avoue que je ne saurais la blâmer.
Un vol sans plus, pas relevé par l’équipage mais plutôt l’appareil.
C’est vrai que la polenta c’est pas non plus le b-a-ba mais bon ça m’a fait rire sur le coup! A bientôt
Un vol décevant au niveau du catering et des PNC, ça c’est clair! C’est dommage l’aller m’en a laissé meilleur souvenir
A bientôt
Très belles photos au décollage à SCL !
Franchement, les grossièretés de l’équipage ce n’est pas normal… certes nettoyer du vomi est désagréable, mais ça fait aussi parti de leur job. Malheureusement il arrive que certains PAX tombent malades, surtout sur de long vols.
Le catering me donne franchement pas envie de prendre AF en éco sur long courrier. Tout est a oublier au niveau nourriture…
Je pense que Iberia fait mieux sur ces routes. Je sais que Swiss, sur EZE-GRU-ZRH fait bien mieux aussi.
Merci pour ce magnifique sur le Chili tout entier qui me donne franchement envie de découvrir le pays. J’aime beaucoup le contraste « City et montagnes » avec les grattes ciels et les montagnes de plus 6000m de hauteur pas très loin.
A bientôt !
Le chili est un pays de contrastes , entre déserts, sommets enneigés, la Patagonie et ses fjords et montagnes alpines et Atacama … Santiago ne fait pas exception.
Vol décevant, notamment les PNC . De quoi me remettre dans le bain parisien après un an à l’extérieur haha
A bientôt
Comme Joël, on peut avoir les plus grands chagrins, on a le choix de les mettre de côté et de vivre d’autres aventures ou rester bloqué dans un passé et rien ne se passe. Tu pourras revenir au Chili , c’est devant que cela se passe.
Ou ailleurs et s’y sentir merveilleusement bien.
Bon la PNC mérite des baffes , c’est à elle de faire des efforts pour les passagers et pas l’inverse, et pour le nettoyage des toilettes cela fait parti du job, et sans devoir dire des gros mots ( je déteste ça) .
Le Chili est dans mes tablettes pour l’été 2024, je veux prendre mon temps pour le visiter et donc disposer du temps nécessaire pour cela. AF sera une option pour y aller, mais je n’en suis qu’à mes premières recherches de billets ??. Ton bonus me confirme que je vais m’y plaire .
A bientôt
Si tu as des questions sur le Chili n’hésite pas .
Je peux également te donner des contacts histoire de payer moins cher les locations de voiture notamment , en fonction de où tu vas
Tu verras, c’est un pays magique !
A bientôt
Je ne suis pas d'accord du tout avec Joel et Valérie, et je rejoins ton introduction, il est des plaies ou des chagrins qui ne guérissent jamais, même si on le souhaite. Et d'autres dont on ne souhaite tout simplement pas guérir, ce qui ne veut pas dire ne pas regarder vers l'avant, mais garder au fond de soit une petite blessure qui permet de maintenir le souvenir encore plus vivant. Mais tout ça c'est une question de caractère et ça ne se choisit pas.
Pour en revenir au vol, une bonne vieille Monique qui pense qu'elle parle espagnol alors qu'elle le parle mal, un anglais à couper au couteau, une attitude déplorable de bout en bout, on vous rappelle bien que vous êtes chez Air France. Elle m'aurait dit Polenta de Maïs, je lui aurais demandé comment ça s'appelle avec du blé ^^
Et si tu n'es pas sûr d'être chez AF, le sachet petit déjeuner fait un triste rappel de là ou tu trouves avec un sachet tout sauf écologique et un contenant, comment dire... hétéroclite.
Je suis ravi que tu ne sois pas mourru (^^) de froid ça nous aurait privé d'un superbe bonus, une année là bas, ça doit en prendre des Gigas ^
C'est juste magique, j'ai adoré de bout en bout.
Le plaisir ce sont effectivement des choses partagées mais pas uniquement, le plaisir c'est savoir se faire plaisir. Et ça peut de gens y pensent.
A bientôt !
Exactement : je n’ai pas envie d’oublier le chili et cette petite nostalgie je la cultiverai le plus longtemps possible : j’ai envie de toujours avoir un petit pincement au cœur quand je pense au Chili et ce que j’ai vécu. Ça me permet de me remémorer tout cela …
Un vol sans plus, heureusement l’A350 améliore le confort
A bientôt !
On te sent vraiment très ému et chamboulé par ce départ... Et vu ce que tu expliques au début du bonus, je le comprends vraiment, le Chili semble vraiment marquant et très intéressant (pour la partie politique notamment).
C'est bien dommage que ce retour se fasse sur un vol aussi peu convaincant... Outre la PNC peu agréable (ça, c'est toujours dommage, mais je pense qu'il y en a dans toutes les compagnies), l'offre AF est vraiment pas terrible. L'offre pourrait être adaptée pour un vol de 6-8 heures (même si pas très qualitatif), mais là c'est vraiment trop peu pour un vol aussi long. Et si en plus ça n'est pas bon...
Au moins CDG t'a épargné un passage de la PAF compliqué ^^
Et merci pour la découverte (pour moi) de SCL, l'aéroport a l'air vraiment très agréable !
Le bonus fait rêver... Ca donne envie, même si le fait que je ne parle pas un mot d'espagnol me bloque toujours pour aller en Amérique du Sud ! Bon, et là, avec un petit Covid, je dois avouer que voir des altitudes de quasiment 5.000 mètres me donne le souffle court juste à l'imaginer ^^
A bientôt :)
L’espagnol peut être un problème mais bon, ça ne t’empêcheras pas de passer des vacances exceptionnelles
Je me suis vraiment attaché au Chili , en un an, c’est normal ! Le pays est captivant , tant niveau paysage que culturellement et politiquement .
Un vol par convaincant mais l’A350 permet un confort non négligeable .
A bientôt
"LATAM décolle pour Concepcion. Si je ne m'abuse, le plus court vol opéré au départ de Santiago." vol que j'ai emprunté et FRisé ahah.
Bravo pour le bonus qui donne envie.
À bientôt
L’A359 est un réel plus !
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