Bonjour, FRistes de tout le monde.
Et bienvenu(e)s à ce récit, dépeignant le retour de mon court (mais dépaysant) périple tohokouais.
intro
Du doublet AOJ-HND/HND-MYJ, seulement le premier tronçon sera reporté.
Enchainement de vols
- 1JL434 - Economy - Matsuyama > Tokyo (Haneda) - Boeing 737-800
- 2
- 3JL144 - Economy - Aomori > Tokyo (Haneda) - Boeing 767-300
- 4JL439 - Economy - Tokyo (Haneda) > Matsuyama - Boeing 737-800
Nous serons, donc, privés de chroniques retraçant nos explorations aériennes sur la Mer Intérieure du Japon (souvent captivantes). En revanche, nous nous octroyons une petite exclusivité sur ce site. Pas d'hyperbole car, lorsque j’ai entamé ce récit, AOJ ne figurait pas sur la base de données de Flight-Report.
(Merci aux modérateurs pour leur dévouement).
Comme à l’aller, ce retour en doublet aura couté 8.000 miles JAL et 1.100JPY en taxes (une somme très raisonnable, pour deux vols de plus d’une heure).
De surcroît, on est agréablement surpris de constater que c’est un gros-porteur qui nous amènera à Tokyo ce jour-là (sur une liaison normalement desservie par des 737). Bonne augure. Yeahh !
Toutefois, il n’y a pas de bonheur sans malheur… Lorsque je confirme la réservation, a plus d’un mois du départ, la cabine est déjà bien remplie et tous les sièges hublots sont déjà pris… Mince !
Ce sera couloir, donc, sur une des sections excentrées, parées de deux sièges.
Partons à la recherche de cette prisée bestiole.
ACHEMINEMENT vers AOJ
Notre périple commence à 9 heures passées, à Hirosaki 弘前 (ancienne ville-château et haut lieu de tourisme dans la préfecture d’Aomori. Elle est à découvrir partiellement dans le bonus).
Plus concrètement, dans sa gare routière.


L’aéroport est au milieu de nulle part, et le bus est le seul moyen de transport public pour l’atteindre.
(Ce n’est peut-être pas conventionnel, mais taxi ou voiture de location ne comptent pas comme transport public pour moi).
Depuis Hirosaki, c’est 1.200JPY et 55 minutes.
(860JPY et 35 minutes depuis Aomori, la capitale de la préfecture).

On fait nos dernières salutations au majestueux Mt. Iwaki 岩木山, qui règne sur la plaine de Hirosaki.

Il est difficile de l’éviter.

Mais au but de 40 minutes, il est remplacé par les silhouettes du Mt. Hakkoda 八甲田山.

Fin avril, il est toujours saison de cerisiers à la région de Tohoku.

Ceux-ci cachent un grand container, dédié aux voitures.

Qui peuvent être stationnées aussi au large.


Les voitures s’arrêtent ici afin de se rendre au terminal de passagers.

Qui donne la bienvenue aux visiteurs avec son épellation japonaise.

C’est empirique, mais d’après mes observations, ceci est une constante des aéroports régionaux japonais : côté-ville ils affichent leur nom en caractères chinois, alors que côté-tarmac, ils le font en alphabet latin.
On fait nos adieux à notre transporteur. Arigatou.

AOJ, une aerogare heteroclite
Aussitôt, on est accueillis par l’effervescence des nebuta locales (grande fête populaire du début aout).

Je trouve ça assez charmant.

Les couleurs ne s’arrêtent pas là. Décidément, l’accueil d’AOJ est bien variolé.

Nous n’avons pas besoin de visiter les comptoirs d’enregistrement.
Mais nous le ferons tout de même, afin de solliciter notre carte d’embarquement en papier.
Le service est top-notch, comme d’habitude chez l'Alliance Rebelle. Je profite pour demander si des places-hublots ont été libérées.


Sans fortune…
Procédons à l’étage des départs.

Depuis le 26 de mars, la fréquence de la liaison avec Osaka a été accrue (désormais 4 vols quotidiens, contre 3 auparavant).

Le hall est désert et on a un doute sur la bonne direction…

Pour le salon, c’est à droite ?

Ou à gauche ?

Il semble que la gauche soit la bonne voie.

On traverse les boutiques de souvenirs ; elles, également folâtres.

Le salon est unique et capable d’accueillir un grand nombre de cartes bleues, ainsi que les passagers de JAL avec statut (ou voyageant avec une connexion en classes première ou affaires) et ceux disposés à débourser 1.100JPY (550JPY, si on est âgé entre 6 et 12 ans).

Mais lors que je m’apprête à m’engouffrer dans ses entrailles, je repère une petite affiche qui m’interpelle.

Bref instant d’hésitation… mais, comme prévisible, je me laisse conquérir par ce pictogramme enchanteur aux jumelles.
une bouffee d'air frais
Voici la vue depuis le palier du 3eme étage. En premier plan, des incontournables gashapon. A droite, une affiche avec des comédiennes de la revue Takarazuka, faisant la promotion de la liaison AOJ-UKB, qui est assurée par Fuji Dream Airlines (FDA).

Déjà entrevue à gauche sur la photo précédente, une belle image aérienne de l’ensemble d’AOJ.

Secondée par une belle maquette des lieux.

Dans ce petit repli, vrai paradis des accros d’aviation, on retrouve des vitrines remplies de trésors.

Perpétuant des temps révolus, avec des oiseaux ou des compagnies aériennes absolument inatteignables aujourd’hui.



Sur l’agréable terrasse, il fait frais et beau.

Puisqu’on se trouve coté-tarmac, voici le nom de l’aérogare en chrétien.

Et une vue d’ensemble de cet espace dédié à la contemplation de volettements d’oiseaux.

En dépit d’un décor naturel remarquable, ils ne sont pas très nombreux ce matin…

Voici le seul exemplaire mis à disposition des admirateurs.

Notez qu'à AOJ on embarque les DHC8 moyennant des passerelles.

Ce ne fut pas inattendu, mais quelques instants après, un vaisseau de l’Alliance Rebelle vient lui rendre compagnie.

Il s’agit de notre protagoniste aujourd’hui.



Branché.

Et en symbiose avec le paysage.

Avec toutes ces réjouissances, le temps s’est vraiment rétréci. Néanmoins, on est toujours déterminé à faire un petit tour du salon avant de procéder à l'embarquement.
le reste de l'aerogare
Dans celui-ci, l’accueil est sympa. Notre carte d’embarquement suffit pour contenter les charmantes dragonnes.
Ambiance reposée. En dépit du départ imminent de notre gros-porteur, la fréquentation est faible.

Je trouve ça très suffisant pour un aéroport de la taille d’AOJ.

Comme il est coutume aux salons domestiques du Japon, l’offre se limite à des boissons non-alcooliques.
(même si, de mémoire, il était possible d’acquérir des bières alcooliques* à l’accueil -*non, pas de pléonasme ici…- ).

Mais il faut souligner les efforts d’AOJ, en proposant des boissons un peu plus exotiques que du café ou des remontants pétillants d’Atlanta :
-du chou frisée (à mélanger avec du vinaigre de cidre)
-un excellent jus de pomme.
(La préfecture d’Aomori est très réputée pour ses pommes).

Le temps de vider nos verres et il nous est recommandé de procéder au control de sécurité.
Comme vous pouvez le constater, suivre les consignes se révéla une grande erreur !

On dirait que l’ensemble d’une cabine 767 haute densité attend le passage de sécurité !
(Au fait, c’est le cas. En dehors d’un E70 visant Sapporo, nous sommes les seuls à décoller dans les prochains 75min).
Sans courage pour escompter l’attente sur la queue, je décide d’arpenter les lieux.
Voici, à nouveau, les boutiques de souvenirs. Elles réussiront à me faire dépenser des sous, en échange de savoureux mets locaux.

La section restauration occupe l’autre moitié du hall des départs. Elle est large, moderne et plaisante.

De plus, l’offre culinaire a l’air très appétissante (mais elle ne fut pas testée).

Les hôtes sont tenus au courant des mouvements sur le tarmac.

5 minutes après, la queue semble un peu plus abordable.

On franchit la sécurité sans problème, mais on sait qu’on va décoller avec retard, car il ne reste que 10 minutes pour dépasser l'horaire établi … n’est-ce-pas ?
Le hall des portes d'embarquement est vraiment petit, mais dispose de petites boutiques -combini style-, idéales pour les derniers encas.
Devant notre porte, le flux humain continue.

Ce qui nous laisse quelques instants pour 'ausculter' le tarmac.
Eux, ils partiront vers Sapporo.

Et nous les devancerons, en route pour Haneda.

Au cas ou nous nous serons trompés, on est rappelés des détails du vol.
La passerelle est passablement aérée.

L'avion et le vol
Le nez de notre rapace.

Et sa queue (devant le noble Mt. Hakkoda).

Plusieurs seuils sans portes (car elles glissent derrière des parois, comme les fusumas des maisons japonaises).

Je suis un des derniers à pénétrer dans la cabine, et je suis chaleureusement accueilli par sa cheffe.
Voici la classe avant (J Class, en jargon JALien).

Un peu plus d’explication de cette classe (et de son siège).
Photos prises, à l’évidence, au debarquement.


L’espace semble généreux. Le confort, assuré.

On arrive à notre section, qui s’étale sur la plus grande partie du fuselage.

Voici le diagramme de l’ensemble.

Et nos confortables sièges, en détail.

L’espacement entre jambes est très généreux.
Dans l’ensemble, cet arrangement propose un habitat bien accommodant pour un vol d’un peu plus d’une heure.

Le petit hublot et ma jeune voisine.

On repousse.
Avec seulement 10 minutes de retard. En dépit du blocage au PIF et d'un remplissage de cabine formidable.
Chapeau à l’efficacité JALienne !
(-extensible a beaucoup d’autres compagnies basées sur l’archipel japonais-).
L’écran est rudimentaire, mais il a le mérite d’exister (une de ces expressions fétiches de ce site).

Les consignes de sécurité sont lancées. Et puisqu’on est équipés d’écrans, nos pcnettes peuvent consacrer leur temps à d’autres fertiles taches.
En général, au Japon, on ne chôme pas au boulot.

Tout est prêt pour le décollage.
Voici une petite séquence du couloir de notre aéronef.



On s’envole et on fait nos adieux au Mt. Hakkoda.
Mata ne !

Ma voisine semble aussi intéressée par le paysage. Tant mieux pour elle, car elle va en pouvoir profiter.

Essayons d’en tirer profit nous aussi (en dépit de notre mauvais positionnement).

Le jour est ensoleillé mais une légère brume tempère le spectacle.

Une fois l’altitude de croisière atteinte et le signal lumineux éteint, le service démarre. Avec 260+PAX et moins de 30 minutes, c’est une petite course contre la montre qui se déclenche.

Voici notre adorable cheffe de cabine, en pleine action.

Elle nous apportera un café, cette fois-ci, couvert d’un opercule en plastique et non pas en carton (les démarches environnementales semblent s’appliquer d’une manière décousue chez JAL).

Les hublots sont éloignés, le programme audiovisuel est maigre (de plus, il ne me convient pas), et la vieillissante géolocalisation est montrée sur les grandes écrans des cloisons de partition.
Alors, comment passer notre temps ?
Des coups d’œil sur nos avancements (hublot et géovision) s’entremêlent au retraçage de notre séjour moyennant d’aide-mémoires électroniques et à l’inspection du contenu de la pochette devant notre siège.

Drôle coïncidence, le magazine de bord présente des boîtes bento arrondies d’Odate (magewappa) 大館曲げわっぱ, un des arts-et-métiers les plus réputés de la préfecture d’Akita.


Ma voisine, en dépit d’un début prometteur, s’est montrée insouciante de l’extérieur pendant le reste du vol… (occupée à regarder l’écran de son portable…)

Je lui en veux un peu, car je pense que j’aurais fait un usage plus sage d’une place hublot…
Et c’est ainsi, dépourvus de réjouissances paysagères, que notre vol approche sa fin.
Touché.

Et stationnement sur le stand 14, à côté de petits frères washingtoniens.

Un compendium de notre confortable cabine Y.



Le hall d’arrivées/départs de HND est rapidement atteint.

C’est celui-ci qui a fait tous les efforts en ce début d’après-midi. Arigatou !

Une dernière vue de notre destrier depuis le salon, où nous attendrons notre connexion vers Matsuyama.

Le vol, en résumé.

Avec le décollage et l’atterrissage, en détail.

Merci d’être arrivé jusqu’ici et bons vols à toutes et tous !
Merci aussi pour vos commentaires.
Merci pour ce FR
Ca fait très "Alien" avec la mâchoire qui avance en dehors de la bouche ....
Le vinaigre ... Je me souviens de cette petite boisson de bienvenue dans un hôtel de Kinosaki Onsen. Un petit verre de vinaigre très fruité. Etonnant mais pas mauvais du tout.
J'adore la cinématique de ces portes qui savent ne pas se montrer. Si mes souvenirs de gamin sont bons, il y avait ça aussi sur les DC-10
En 2/3/2 c'est en effet une classe Y qui a vraiment l'air confortable
Merci pour le commentaire.
En tant que voyageur, être offert des cabines aérées -même en classe économique- est très bienvenu. Et quelque peu incohérent, lors qu’on considère que la moyenne de gabarit au Japon est indéniablement plus petite qu’en Europe ou aux Etats-Unis. (Tant mieux pour nous !)
Le chou frisé avec du vinaigre de cidre se révéla très bon !
Merci encore et a bientôt.
Les Fr au Japon dépayse toujours un peu, c’est agréable a lire.
La terrasse est sympa et la vue sur les montagnes est belle.
La cabine a l’air bien confortable et agréable pour ce genre de vol domestique.
Merci pour ce FR
Merci pour le commentaire, Moritz.
Les terrasses d’observation au Japon sont une vraie réjouissance pour les amateurs de la chose aérienne. Et elles sont à retrouver dans n’importe quelle infrastructure aéroportuaire nationale (indépendamment de leur taille). Un regal !
Merci encore et à bientôt.
DiDi
Merci beaucoup pour ce FR, toujours très bien documenté et qui me donne envie de retourner au pays du soleil levant!
JL est assurément une compagnie très efficace et très confortable.
Merci pour la lecture et pour le commentaire !
Le Japon est en train de faire de grands efforts pour attirer les visiteurs étrangers (mieux s’ils sont disposés à dépenser beaucoup d’argent...)
Mais, même ceux allergiques à la consommation ou avec un budget réduit, peuvent profiter d’expériences bien mémorables lors d’un tour de cet archipel.
Alors, n’hésitez pas à vous y rendre !
A bientôt.