Bonjour les FRistes,
Pour ce week-end, je pars rejoindre un ami qui m'invite à Toulouse. Ayant du travail toute la journée du vendredi, mes impératifs professionnels me poussent à prendre le dernier vol du soir. J'emprunte, comme à mon habitude, notre chère compagnie nationale, Air France. Le routing sera le suivant :
Enchainement de vols
- 1AF7410 - Economique - Paris => Toulouse - Airbus A321
- 2AF7411 - Economique - Toulouse => Paris - Airbus A321
Après ma journée de travail, je viens en transports en commun à l'aéroport Charles de Gaulle. Par chance pour ce vendredi soir, le trafic sera fluide. Aux alentours de 19h, j'arrive au comptoir Skypriority, où je retire ma carte d'embarquement. Il y a peu de comptoirs d'ouverts, et peu d'attente :

Puis je me dirige vers le PIF skypriority, où visiblement s'est formé un goulot d'étranglement. Une seule file est ouverte, et du monde attend de passer…

Je mettrai plus de 10mn à passer cette file, ce qui est un temps assez inhabituel. ADP pourrait ouvrir l'ensemble des files lorsqu'il y a du monde.
Je me dirige ensuite vers le salon du terminal 2F.
Fidèle à lui-même, il sera, comme d'habitude, excellent. Lors des dîners, le salon du 2F propose le comptoir, avec un chef qui nous sert directement un dîner. J'apprécie toujours beaucoup ce concept. Le salon est bien plein ce soir. Je m'installe à l'étage, avec une vue magnifique sur 2 airbus A320 d'Air France.

Le diner de ce soir sera un plat à base de poisson et de poirauds, ainsi que des pommes de terre sautées sauce forestière, avec des morilles. Le tout sera excellent, comme d'habitude.

Bref, toujours excellent. Rien à dire.
Vers 20h55, je quitte le salon, en direction de la porte F32, qui est notre porte d'embarquement. L'embarquement est supposé débuter à 21h05. Nous n'avions aucune information contradictoire à ce moment-là.
Mais alors que l'heure d'embarquement est passée, toujours aucun oiseau à notre porte. C'est alors que la mauvaise surprise tombe, l'avion aura près d'1h30 de retard :

Je me renseigne : notre oiseau du jour sera Alpha Papa (F-GTAP). Or Alpha Papa a pris une heure de retard depuis son premier vol de la matinée, en provenance de Bordeaux. Il n'a jamais rattrapé son heure de retard, et nous en faisons les frais ce soir.
Je trouve cela inadmissible. Air France est une grande compagnie, qui a toujours des appareils en stock (y compris des 321). Sans doute est-il difficile de changer la disposition de l'appareil (seuls 3 A321 sont disposés en "métropole", avec les sièges recaro : GTAP, GMZC et GMZE, les deux derniers étant indisponibles puisqu'ils effectuent d'autres rotations). Néanmoins, je trouve que dans ces cas-là, il est tout bonnement inadmissible de laisser la situation comme cela. Pour moi, il eût fallu trouver un autre A321, même si la disposition des sièges n'était pas la même.
Je trouve cela d'autant plus inadmissible que nous n'avions eu aucune information avant l'heure d'embarquement, et nous avons été mis sur le fait accompli.
Autour, cela commence à s'agiter. Certains annulent leur billet, d'autres rouspètent auprès de l'employée en porte d'embarquement qui est excédée mais qui n'y peut rien.
Je me demande comment je vais faire pour avoir les transports en communs, le dernier bus partant de TLS vers le centre-ville à minuit 35. Un responsable d'Air France m'indique, le cas échéant, que la compagnie pourra me rembourser le taxi.
Instant porte d'embarquement relatant le retard :

Vers 22h15, Alpha Papa arrive enfin de Brest :

L'embarquement commencera donc bien au nouvel horaire indiqué, soit 22h30. Instant porte d'entrée :

Notre oiseau est garé à côté de cet A220 fraichement livré : November Foxtrot (F-HPNF) :

Alpha Papa a intégré la flotte en 2008. C'est donc un A321 "récent" pour Air France, les plus anciens A321 approchant les 30 ans.
Le plafonnier de cet oiseau est d'un âge moyen :

Je m'installe à mon siège, qui sera le 3A. Comme je pouvais m'y attendre, vol métropolitain oblige, ce sont les sièges "recaro", autrement appelés "la planche à repasser". Ils ne s'inclinent pas.
Le pitch en 3A est très bon :

L'équipage semble austère, et il le sera pendant tout le vol. On ne peut pas leur reprocher leur manque de motivation après un tel retard, mais j'ai rarement vu un accueil aussi glacial sur Air France.
Le pilote annonce un temps de vol d'1h et 5mn, et s'excuse pour le retard dont il explique la cause (cf supra).
On repoussera à 23h10, avec 1h30 de retard.
Début du roulage, et vue sur les avions suivants :
- B787 Air Austral
- A320 EasyJet
- B787 El Al

On ira rejoindre le doublet sud, et nous décollerons de l'ouest vers l'est. Alignement on runway 08L, et takeoff :

V1…rotate !

Positive climb…gear up !

Le METAR de CDG indique que la procédure actuelle d'atterrissage est un low ILS. Des nuages bas se trouvent à l'altitude de 300ft. Nous les sentons immédiatement après le décollage.
Premier virage à droite, dans les nuages (on ne voit pas grand chose) :

Epuisé par la situation, je m'endormirai et serai réveillé par le catering.
Les PNC proposent austèrement un verre d'eau, et des snacks salés ou sucrés. Le catering pour les vols intérieurs est différent que celui pour les vols européens. Cela fait le taf, sans plus :

Pour conclure le tout, le wifi ne marchera pas dans la cabine…
Le niveau de vol sera le fl330. Après avoir passé Limoges, le commandant de bord annonce le début de la descente.
Les conditions d'atterrissage sur Toulouse sont très bonnes, avec une approche directe en VFR de nuit sur la piste 14R, sans base main droite à l'atterrissage.
A fl100, les PNT demandent aux PNC de préparer la cabine pour l'atterrissage :

1000 pieds : stabilized and cleared :

Hundred above :

Minimum…continue :

Touchdown, spoilers, reverse green, decrease :

L'avion arrive au parking à minuit 17. Je sors très rapidement, et cours à travers l'aéroport pour réussir, par chance, à attraper le dernier bus de minuit 35. J'arrive à l'avoir.
L'aéroport est vide à cet horaire, il n'y a même personne aux douanes, où tout le monde peut passer sans aucun problème.
Le tramway d'accès au centre-ville étant fermé, je mettrai une quarantaine de minutes à atteindre mon hôtel.
Merci de m'avoir lu, à bientôt pour de nouvelles aventures.
Eelv1996.
Merci pour ce FR !
Malheureusement voyager sur un A321 d'AF sur le dernier vol de la journée, c'est retard assuré ! Ces vols sont à éviter...
De manière général je prends de plus en plus le TGV y compris sur Nice car la ponctualité de ce dernier est bien meilleure à toute heure de la journée.
A bientôt !
Ce que j'ai bien du mal à comprendre, c'est pourquoi AF alloue le même temps d'escale (débarquement/nettoyage/embarquement) à un A321 qu'à un A318 ou à un A220. On le voit, un A321 est beaucoup plus long à débarquer/embarquer qu'un avion de plus petite taille. Il faudrait prévoir des temps d'escale en conséquence…
Nous sommes d'accord... J'imagine que c'est lié à la gestion des slots qui oblige de maintenir les mêmes horaires quelque soit le type d'appareil... Avec la généralisation des A220, le problème sera réglé, sauf si AF se décide à remplacer ses A321 par des A321neo... D'ici là il vaut mieux éviter ces vols surtout en fin de journée