Salut les FRistes !
Un vol vers les Antilles au départ d'un aéroport français de Province en 2024 , voilà qui n'est pas banal…
Mais quand celui-ci est affrété à une compagnie n'opérant habituellement pas en France, c'est encore plus intéressant à mes yeux !
Surtout quand cette compagnie est assez "confidentielle" puisqu'elle n'exploite que 6 appareils, soit en vols charter ou affrétés par un une compagnie tierce comme ici, soit en vols réguliers au départ de son pays, en l'occurrence l'Espagne.
Ce sont toutes ces bonnes raisons qui m'ont fait me tourner vers cet A330-300 d'IBEROJET affrété par CORSAIR pour aller de Bordeaux à Pointe-à-Pitre en ce début du mois de février.
Nous allons voir tout cela de près.
Arrivé à BOD à midi depuis CDG à bord d'un banal A320 AF, quoique équipé de "sharklets"…

… je me dirige sans tarder vers les départs au Hall A, en traversant la désormais quasi-unique zone d'enregistrement de l'aéroport, à l'exception des vols easyjet traités en banques 56 à 62.

Le vol hebdomadaire que Corsair assure chaque mardi de cette saison d'hiver 23/24 à destination de Pointe-à-Pitre est en cours de fermeture à près de 90 minutes du départ (HLE officielle de SS vers les DOM). On notera, malgré l'absence de classe autre que l'éco sur ce vol affrété, que le protocole "Priority" et "Business" (classe autrefois appelée "Grand Large") auquel est destiné un généreux tapis bleu a été respecté par la société d'assistance de SS à BOD, Aviapartner.

Le PIF étant tout proche, je le franchis rapidement ainsi que le Parafe (qui marchait bien) afin de rejoindre la porte d'embarquement affichée, en zone non-Schengen, à savoir la porte 12. C'est alors qu'a lieu l'arrivée de notre avion, à vide depuis Orly.

La passerelle télescopique est mise en place en porte 1L. A bord de l'avion se trouvent déjà l'équipage entier (Iberojet plus deux PNC Corsair en représentation) pour l'étape BOD-PTP, le catering et les ventes à bord. L'escale à BOD, programmée en 1h10 consiste donc en un complément d'avitaillement et au chargement des passagers et de leurs bagages.

L'embarquement peut par conséquent être lancé quelques minutes seulement après l'arrivée de la machine. C'est alors que l'annonce effectuée par les agents sol va quasiment vider la salle en question, et pour cause : la porte 12 est réservée aux passagers "Priority", tandis que la 14 toute proche est destinée en temps normal aux classes "Premium" et "Business", qui n'existent pas aujourd'hui comme on le sait. Cela a déjà été constaté à l'enregistrement : Aviapartner a pourtant déroulé la procédure d'un vol SS classique, puisqu'en dehors des quelques semaines où c'est Iberojet qui a été affrété, c'est bien un A330 tri-classes (et même quadri-classes si on tient compte de l'éco+ qui n'est pas la Premium) de Corsair qui opère.

Tous les autres passagers, soit environ 300, qui garnissaient abondamment cette salle 12/14 sombre et au plafond très bas, sont invités à quitter les lieux et à se diriger au niveau inférieur. En chemin, je réalise en effet que le fléchage vers l'étage d'origine était bien présent pour segmenter les clients, mais rien d'autre que la porte 12 ne figurant sur les FIDS de l'aérogare ni sur les cartes d'accès à bord, c'est bien naturellement que la quasi-totalité des pax "éco" s'étaient retrouvés là.

Allons-y donc pour quelques marches d'escalier vers le bas.

… et pour une vue "par en dessous" de l'oiseau du jour, dont les préparatifs se poursuivent avec le pushiste qui installe la barre sur le train avant. Tout ça sent bon le départ à l'heure !

Je ne sais pas si le caractère vieillot et biscornu de l'aérogare y est pour quelque chose et développe une agressivité nouvelle chez les passagers, mais il semblerait qu'il y ait des problèmes récurrents d'incivilités qui se produisent à BOD. Au point que ce type de pictogramme soit présent à chaque porte d'embarquement (!), tandis que des annonces sonores sur le même sujet sont diffusées toutes les 10/15 minutes dans toute la zone. C'est "vachement cool" de prendre l'avion à Bordeaux en 2024…

Point d'agression verbale ni physique en tous cas ce jour-là sur les personnels effectuant l'embarquement en porte 19, ce qui signifie donc que les "happy few" bénéficiant de la 12 à l'étage supérieur sont déjà à bord.

J'attends tranquillement la fin de l'embarquement pour y aller. Il n'est pas encore 14h et quasiment tous les pax sont déjà passés. A côté, deux compagnies faisant partie du décor local sont là, éloignées du terminal Billy qui leur semblait destiné en tant que low-cost. En tous cas, cet aéroport de Bordeaux où je n'étais pas passé depuis quelques temps m'a semblé… d'un autre temps. Les multiples extensions, détours, recoins et dédales qui ont été ajoutés au fil des années pour faire face à la hausse du trafic semblent bien désuets en cette journée d'hiver. Le nombre de lignes récemment ouvertes par plusieurs compagnies témoigne pourtant d'un vrai dynamisme de la région tant à l'import qu'à l'export mais la fermeture de la ligne d'Orly par AF, entraînant la désaffection du plus beau hall de l'aéroport, le B, témoigne quand même d'un malaise pour cet aéroport qui ne ressemble plus à grand chose aujourd'hui.

Tout cela ne doit me faire oublier le bonheur simple de l'avgeek qui s'apprête à faire une "belle prise" avec cet A330 assez confidentiel puisque Iberojet n'en exploite que trois : celui-ci, un -300 aux pleines couleurs, immatriculé EC-MII, un autre -300 immatriculé EC-LXA que je suis bien content d'éviter car il est entièrement blanc, et un -900 opéré sous CTA portugais (Orbest), le CS-TKH, qui a assuré la majorité du programme Corsair sous-traité à Iberojet depuis décembre 2023.

Les pleins sont terminés depuis longtemps mais les PNT semblent avoir demandé un "maintien citerne" comme cela se fait souvent sur du long-courrier, de manière à pouvoir ajuster jusqu'au dernier moment la quantité de carburant en fonction des derniers paramètres météo et chargement connus.

Ce EC-MII est un A330-343, donc motorisé par du Rolls-Royce Trent, millésime 2015 et toujours opéré par Iberojet et son "ancêtre" Evelop, anciennement Iberworld. Avec Orbest citée plus haut ça commence quand même à faire beaucoup de marques en moins d'une décennie pour une même compagnie, vous ne trouvez pas ?

L'accueil en porte d'embarquement par la CCP Iberojet et une PNC Corsair en représentation (sans doute CCP elle aussi en temps normal)est chaleureux. Je rejoins mon siège, le 14L, au 2é rang de la 2é cabine.

Le pitch est de type "collé serré"…

Et comme sur tout Airbus équipé d'IFE qui se respecte, un magnifique boîtier réduit d'environ 20% l'espace laissé aux pieds de chaque passager.

Mais c'est mon jour de chance, le vol n'est pas complet. Environ 60 sièges sont inoccupés dont celui adjacent au mien. Je trouve donc de manière latérale la place que je n'ai pas face à moi, et je me réjouis de cette absence de co-pax qui va me faire profiter d'un bi-place en exclu, ce qui change tout en termes de confort quand on voyage seul.

Les écrans individuels, entièrement tactiles, sont de taille convenable pour de l'Y, surtout que le pitch réduit fait qu'ils sont très près des visages des passagers…

La flotte d'Iberojet défile :
- l'unique A320, bien connu de nombreux Avgeeks qui ont profité du fait qu'il ait été affrété pendant plus d'un an en 22/23 par Air Europa sur la ligne MAD-BRU pour aller le "logger",
- les trois A330 déjà évoqués,
- les deux A350, type avion qu'il me restera donc à prendre chez Iberojet, utilisés principalement sur le réseau propre de la compagnie depuis Madrid vers les Caraïbes et l'Amérique Latine.

A droite de l'écran, ce QR-code, que vous pouvez flasher en lisant ce FR, permet d'accéder au site de la compagnie…

… et à sa carte BOB qui n'est bien évidemment pas en vigueur sur ce vol, puisque comme on va le voir nous aurons droit au produit Corsair.

Il est à présent 14h15 et nous allons repousser dès que le 737 Ryanair que l'on voit à gauche sera passé. C'est donc une ponctualité parfaite.

Voilà l'aérogare de Bordeaux-Mérignac et son Hall A version 1970 à 1990, là où le temps semble avoir suspendu son vol…

Fort heureusement la TWR est plus moderne…

… tout comme cette zone de postes en faux contact, dernière extension réalisée après le Hall B, la jetée de feu "porte Atlantique" du temps des grandes ambitions régionales d'AF et enfin le fameux Billy. Ce nouveau bâtiment correspond aux portes 80 à 83, dont on regrettera qu'elles ne soit pas celles que l'on traverse pour accéder à la zone d'embarquement utilisée aujourd'hui, et pour cause puisque ces portes sont situées à l'extrémité des installations.

Le départ s'est effectué tellement rapidement que les consignes de sécurité sont diffusées alors que l'avion atteint déjà le seuil de piste tout proche. Notons que le visuel de la cabine que l'on aperçoit à cet instant sur les écrans de l'IFE est celui des A350 d'Iberojet, équipés de 432 sièges en 3/3/3, full éco.


Dans les instants suivants, on décolle en apercevant les habituelles reliques qui croupissent à BOD, dont le fameux Mercure d'Air Inter, type avion sur lequel votre serviteur a volé… 298 fois, qui s'emble s'affaisser de plus en plus tel un vieillard vouté… (je parle du Mercure, pas de votre serviteur… pour l'instant…)




Juste avant le push back, le CdB avait fait une annonce en anglais, aussitôt traduite en français par un PNC, pour indiquer que le temps de vol serait de 8h40, soit cinq minutes seulement de moins que le temps bloc/bloc publié, laissant imaginer que la météo va nous jouer quelques tours. Je vais donc avoir tout le temps de détailler les éléments du produit proposé, en commençant par le seul document disponible en lecture dans les pochettes des sièges : le modeste catalogue des ventes à bord de Corsair.

En page 2, l'offre payante de grignotage et ses tarifs très modérés par rapport à la moyenne.

Je vous fais grâce des photos des divers produits proposés en duty free pour aller directement à l'avant dernière page où les goodies proposées sont au nombre de… trois !

Outre le classique sac vomitoire (non siglé, donc pas photographié) il y a bien entendu aussi une jolie consigne de sécurité dans chaque pochette de siège.

Elle est trilingue Espagnol / Portugais / Anglais et ne spécifie pas qu'il s'agit d'un A330-300. J'en déduis donc que c'est la même que l'on trouve à bord de l'A330-900 immatriculé au Portugal et opéré sous le CTA d'Orbest.

Très rapidement, les PNC, portugais et non pas espagnols sur ce vol, avec certainement un contrat de travail Orbest mais une validation de leurs licences par l'autorité espagnole, installent les berceaux destinés aux bébés du rang 13. Bonne idée, on ne les entendra pas de tout le vol.

Pour les autres passagers, un coussin et une couverture avaient été disposés sur chaque siège avant l'embarquement…

… de même qu'une petite "trousse confort" contenant un masque et des écouteurs, mais pas de bouchons d'oreilles ni de serviette rafraîchissante.

L'un des éléments-clé du produit est bien sûr l'IFE, surtout depuis la disparition du magazine de bord.

C'est bien sûr le portail Iberojet standard qui est disponible, sans customisation par Corsair puisqu'il s'agit d'un affrètement de courte durée. La gamme proposée est assez vaste, à très forte dominante US, les européens quels qu'ils soient, hispanophones et francophones notamment, devant se contenter de films et séries doublés ou sous-titrés. C'est quand même une offre assez aboutie de la part dune compagnie de la taille d'Iberojet, même si la clientèle habituée a l'IFE de Corsair est sans doute déçue. Personnellement, c'est la curiosité qui l'a emporté et j'ai trouvé tout ça plutôt pas mal.

Nous sommes partis sur une route très au sud, car une grosse dépression circule au milieu de l'Atlantique nord, ce qui permet à l'avion et à l'équipage de survoler leurs deux patries respectives, l'Espagne et le Portugal.

Nous sommes toujours au dessus des terres quand le service débute.

Plateaux repas et boissons (bière et vin gratuits) sont apportés simultanément.

Rien d'extraordinaire comme on peut le voir avec les carottes rappées en entrée et un dessert lacté qui fait un peu double emploi avec la petite barquette de fromage. En plat chaud, j'ai opté pour cette "paella au poulet et aux légumes" de préférence aux pâtes. C'était très bon.

Voici le contenu de la petite pochette posée sur le plateau. Une annonce des PNC demandera aux passagers de bien conserver le sucre pour le service des boissons chaudes.

Étant plutôt d'humeur joyeuse en cette belle après-midi d'hiver, j'ai tout avalé de bon cœur.

Comme annoncé, les boissons chaudes arrivent après le débarrassage des plateaux. Il y a le choix entre café, thé, chocolat et… infusion, ce qui est assez rare pour être signalé. J'ai donc choisi cette dernière.

Passage rapide aux toilettes, qui sont propres et en bon état.


Cette photo de la cabine avant permet de s'intéresser à la singularité de cet avion en version "tout éco" équipé de 388 sièges et surtout au fait qu'il s'agit de 2/4/2 dans les trois cabines alors que le standard entre la Métropole et les Antilles en Y est depuis longtemps 3/3/3 sur A330 (SS et TX, XL par le passé) et 3/4/3 sur A350 (TX) et B777 (AF). Malgré le pitch assez réduit (c'est aussi le cas des avions précités), c'est un avantage incontestable.

Cette fois, nous avons pris le large, et on ne reverra plus un coin de terre jusqu'à notre destination finale.

Pour parfaire l'inspection du hard product Iberojet on notera que les sièges sont très confortables, épais et équipés d'appui-têtes ajustables.

Comme on l'a déjà vu sur la photo ci-dessus, il y a des prises USB sur chaque bas d'écran mais pas de prises pour câbles électriques dans les montants des sièges.

La cabine passe ensuite en mode "mood lighting", tandis que les deux PNC Corsair, très présents et très avenants dans leur rôle de représentation commerciale, informent les passagers que la boutique de bord est ouverte dans le galley arrière.

De mon côté, les quelques heures qui s'écoulent seront consacrées à deux films, une sieste et un peu de boulot.


Il y aura très peu de turbulences, ce qui confirme le choix judicieux de cette "route du sud", alors que la lumière décline un petit peu, annonçant que l'on approche de notre destination.

Eh oui, ce bon moment passé à bord va bientôt prendre fin.

Mais un vol transatlantique, même court, ne saurait être digne de ce nom sans une petite collation avant l'arrivée.

Corsair ne déroge pas à la règle avec ce sandwich dinde/crème de légumes accompagné d'un muffin donut au chocolat et complété par un choix de café/thé et de boissons froides non alcoolisées.

La cabine est ensuite préparée en vue de l'atterrissage alors que l'on assiste à un joli coucher de soleil sur la mer des Caraïbes

L'approche et l'atterrissage se font en douceur. Le vol aura duré exactement 8 heures et 38 minutes.




L'ancienne aérogare de PTP, côté opposé à l'actuelle, est désormais entièrement désossée mais elle est surplombée par la nouvelle tour, ce qui laisse augurer d'une réhabilitation complète de la zone à terme.

Un ATR72 tout blanc, dont je n'ai pas pu voir l'immatriculation est stationné un peu plus loin.

On dégage la piste en apercevant dans le fond le hangar d'Air Antilles devant lequel est immobilisée une grande partie de sa flotte, dans l'attente d'un hypothétique redémarrage, un feuilleton à l'issue totalement incertaine en ces premiers jours de février 2024.

L'arrivée au parking se fait à 18h14, soit avec 9 minutes de retard, ce qui est une belle performance de la part d'Iberojet comme on pourra le réaliser un peu plus tard…

Dernier coup d'œil à la cabine avant de débarquer. Ces sièges épais sont très confortables mais bien évidemment cela se paye en termes de pitch.

Une seule passerelle télescopique est positionnée en 1L, alors qu'une deuxième pourrait en théorie l'être en 2L.

La porte de la soute avant a été ouverte mais les opérations de déchargement se concentrent pour l'instant vers l'arrière, fort logiquement.

Bilan flightradar24 :


Agréable surprise en arrivant dans la zone des arrivées : il n'y a pas (plus ?) de contrôle PAF sur ce vol venant de Métropole, ce qui est somme toute assez logique puisque la même autorité (La Police aux Frontières en l'occurrence) a déjà contrôlé les mêmes passagers quelques heures plus tôt. Je n'étais pas retourné aux Antilles françaises depuis 2018 et ça ne m'était jamais arrivé. Je serai donc "landside" dans un temps record et en tout cas bien avant ce que j'avais prévu eu égard à mes expériences passées.

Mais aussi, le fait de bénéficier de tout cet espace à 18h30, une heure habituellement très encombrée à PTP par plusieurs arrivées simultanées, a une explication purement opérationnelle : AF750 venant d'Orly a plus de 3h de retard et n'est pas encore là, AF744 de CDG prévu à 18h35 est loin derrière nous, tandis que le TX542 supposé arriver à 18h30 est lui aussi en retard. Question : la route très "au sud", facilitée par un départ de Bordeaux, décidée par les OPS et les PNT d'Iberojet se serait-t-elle avérée plus judicieuse que celle très au nord choisie par les compagnies françaises venant de Paris afin d'éviter la dépression qui sévissait du côté des Açores ? Après vérification des tracés des uns et des autres sur flightradar24 (je vous fais grâce des captures d'écran) il semblerait que ce soit une hypothèse à prendre en compte.

Mon retour s'effectuera en PTP-ORY sur Air Caraïbes en A350-900, en classe éco ("Soleil"), ce qui permettra de faire quelques comparaisons avec le produit "Corsair by Iberojet" testé sur ce BOD-PTP atypique. Je donnerai un avantage certain à SS (dans le cas de cet affrètement) pour le confort de la cabine et l'attitude du PNC, et un avantage relatif à TX pour le catering (un peu plus élaboré avec l'apéro et un vrai dessert) et l'IFE (plus moderne et plus francophile). Ceci n'engage bien sûr que moi et ne reflète que le ressenti découlant des deux vols effectués, l'un de jour dans un sens et l'autre de nuit dans l'autre sens, ce qui n'est pas tout à fait pareil.

J'espère que ce récit vous aura intéressé et qu'il suscitera des échanges par le biais des commentaires. Merci pour votre attention.
Merci Luc pour ton FR et cette nouvelle découverte.
Je reste dubitatif sur la rentabilité de ces vols de/vers la province si cela nécessite une mise en place de l'avion et de l'équipage tant à l'aller qu'au retour (cas en tout cas sur la rotation du 20fev).
L'aéroport de BOD est vraiment la déprime et tu le traduit bien, je n'ai rien compris aux différentes salles d'embarquements mais en tout cas elles ne sont pas accueillantes.
Sympa en tout cas cette cabine en 8 de front qui comme tu l'indiques très justement, n'est pas la norme sur les antilles françaises.
Le doublet vide est vraiment un gros plus pour apprécier ce vol.
Soft 100% Corsair qui est correct je trouve, en particulier la seconde prestation (ton muffin est plutot un donut).
Un tracé du vol qui va plaire aux platistes ^^
Retour direct vers Paris ou au moins une nuit sur place?
A+
Merci Flavien,
Ces vols Province Antilles (comme Province Réunion d'ailleurs) n'ont en effet jamais eu de rentabilité avérée au fil du temps, ce qui explique sans doute leur peu de stabilité dans la durée, quoique Corsair semble actuellement trouver son compte sur LYS MRS RUN qui existe depuis plusieurs saisons. Je pense que l'absence de base métropolitaine hors de Paris de toute compagnie LC française plombe des coûts déjà élevés par la seule appartenance au pavillon français (le fiscal, le social...), les mises en place avion et équipage ayant un poids financier qui n'est pas couvert par ce qu'un provincial accepte de payer en plus d'un parisien pour avoir un vol direct. Et comme les fréquences sont réduites, le produit devient moins attractif et ainsi de suite...
Donut vs. Muffin corrigé : le muffin je l'ai eu sur TX au pdj du retour, lequel retour a eu lieu à J+1.
A bientôt
Bonjour,
Merci pour le FR.
Comme le commentateur précédent, je n'ai pas bien saisi ce qu'il se passe avec les différentes portes pour l'embarquement,
La description de BOD ne donne pas vraiment envie d'y prendre un vol.
A bord le produit en 2-4-2 permet de voyager un peu plus confortablement que sur la concurrence surtout lorsque l'on est seul sur un doublet.
Les deux prestations sont correctes sur ce vol.
A bientôt,
Bonjour et merci pour le commentaire. La salle d'embarquement est sur deux étages. Celui du haut est utilisé pour les pax des classes avant (quand elles existent) et ceux bénéficiant d'une priorité (statut ou autre), l'étage du bas étant destiné au reste des passagers, c'est-à-dire la grande majorité. Le problème c'est que seule la porte 12, correspondant à l'étage du haut, figure sur les cartes d'embarquement et sur les FIDS, ce qui fait que tout le monde s'y dirige et s'y agglutine jusqu'aux annonces du début de l'embarquement.
Merci pour ce récit Luc!
Pas si habituels que ça ces lignes vers les DOM TOM au départ de province, et encore moins à bord d'un avion espagnol affreté à vide pour l'occasion. Si le grand public était au courant je te laisse imaginer les multiples réactions...
BOD fait très bricolé et semble assez inégal en terme d'architecture.
Du Mercure? Pas gentil pour Bernie ça ?
A bord c'est vraiment pas mal en tout cas entre le catering et l'IFE, un service vraiment sérieux et très similaire avec ce qu'on retrouve habituellement sur du TATL.
Nos amis américains appellent ça un donut.
A bientôt.
Merci à toi l'ami. Donut vs. Muffin corrigé. Comme indiqué plus haut à Flavien c'était un lapsus lié au pdj du retour sur TX. Quant au Mercure qui s'affaisse, toute ressemblance avec notre compère Bernard serait fortuite ou involontaire, et inappropriée car il semble toujours aussi en forme ! A bientôt !
Bonjour et merci pour ce FR !
Une compagnie affrétée sur un vol vers les Antilles au départ de province : une belle prise avgeek !
BOD ne donne pas envie d'y passer, et cultive sa mauvaise réputation...
La configuration en 2-4-2 semble agréable pour voyager sur ce type de liaison. Pour le reste, ça fait le job !
A bientôt !
Tout est résumé. Merci d'avoir commenté
Bonjour Luc et merci pour cette découverte.
BOD est souvent classé comme le pire aéroport français.
A bord, si le pitch était un peu mieux ce serait bien
Prestations correctes sur ce type de vol, mais surtout un IFE avec une belle résolution.
Un bon vol dans l’ensemble.
À bientôt.
Merci ami revenant (je t'ai précédé de quelques semaines) et à bientôt.
Il faut savoir que la ville de Bordeaux est malheureusement mal gérée depuis 1947... et l'aéroport ne fait pas exception. Avant 1947, il y avait des projets, 7 gares à Bordeaux, un réseau de + de 200 kilomètres de tramway, le 4ème port de France, qui a été abandonné à petit feu et ainsi un aéroport toujours en mal d'investissement depuis que BOD a laissé filé Airbus à TLS dans un contexte de Guerre-Froide. Le rapprochement, parallélisme et l'évolution de ces deux plateformes n'est pas innocent, c'est à dire comment a évolué TLS avec Airbus et BOD qui a loupé le coche... Le métro VAL devait arriver à l'aéroport dans les années 1990... pour finalement une arrivée du tramway en 2023...même scénario d'enfer pour l'aéroport malheureusement, les collectivités territoriales et la CCI n'ont jamais jugé stratégique son développement ou alors toujours à contre-temps, résultat, effectivement l'actionnaire majoritaire à savoir l'Etat, met des bâtons dans les roues en ôtant les 500.000 passagers de la Navette et exploitant des terminaux datés... Il y avait un espoir pour combler 40 ans de retard, incarné par Pascal Personne, directeur de l'aéroport, mallheureusement parti trop tôt. C'est à lui que l'on doit notre développement et trafic et nouveau positionnement de BOD sur l'échelon européen. Si cela n'avait tenu qu'aux collectivités, l'aéroport commercial serait aussi limité en 2024 que celui de RNS ou SXB. Aujourd'hui, un directeur sans ambition stratégique, l'Etat qui musèle le développement de la plateforme, une CCI impuissante et les collectivités territoriales complètement désintéressées, si ce n'est pour mitoiter de ses surfaces foncières... de la gigantesque plateforme que représente BOD (840 ha...) Sans l'espoir d'une future autorité de gestion autonome protégeant et prônant un développement commercial (trafic) et des équipements et infrastructures (terminaux et pistes, il y aura toujours une ombre au tableau. Je rappelle que l'actionnaire majoritaire de la SA Bordeaux-Mérignac, l'Etat, n'a pas hésité à tirer à boulets rouges sur l'aéroport en fusillant la Navette et ses retombées financières sur la plateforme sans aucune forme de compensation, pourtant 1er actionnaire! Appliquez ce scénario à l'ensemble de la plateforme et vous comprendrez comment est géré BOD...Pour sa défense, les élus des collectivités ont toujours préféré, et pourtant à défaut, la LGV et ce après avoir presque supprimé toutes les gares de la métropole depuis 50 ans... elle est loin la renommée de Mérignac Beau-Désert, pionnier des aéroports français. Voilà de quoi répondre aux interrogations des internautes sur l'état de BOD ainsi que le pourquoi du comment... :) Un long retard à combler, mais des acteurs et investisseurs passifs dans la léthargie. BOD rayon équipements, une sorte de "Belle endormie" version bis en attente d'investissements harmonieux.
Je vous remercie pour toutes ces explications sur lesquelles je ne reviendrai pas en détail, tout en saluant à mon tour la mémoire du regretté Pascal Personne, un grand professionnel de l'aérien français dont les immenses qualités humaines étaient reconnues et appréciées par tous. Une brillante carrière commencée à la DGAC, et poursuivie en compagnies aériennes (il connaissait bien le sujet des vols Province Antilles pour l'avoir "pratiqué" chez Minerve, AOM puis AirLib) puis à l'aéroport de Bordeaux. Je me réjouis que ce modeste FR permette ainsi de lui rendre hommage.
Super intéressant de enfin voir un FR long-courrier sur Iberojet.
Iberojet, tout comme World2Fly, sont des compagnies assez connues quand on est à Madrid. J’ai des amis qui ont volé dessus (dont une qui prend l’A350 dans 1 mois) mais sinon ce n’est pas facile de trouver des informations dessus. Je n’ai déjà pas un bon souvenir de Bordeaux et c’était sur un vol en CRJ-1000 alors je n’imagine même pas le bordel avec les 300 passagers d’un A330.
C’est clair, c’est dur à suivre, mais comme c’est une compagnie d’un groupe hôtelier la majorité de ses passagers ont des packs vols+hôtels donc ça n'affecte pas trop la compagnie.
Merci pour ce Fr
Merci Moritz pour ces précisions, cette compagnie étant effectivement bien plus connue des résidents espagnols que des provinciaux français... A bientôt
merci pour le FR
Avec plaisir
Merci Luc pour ce récit d'un vol qui réunit beaucoup de caractéristiques pour être classé exotique !
Orbest, Iberojet, Evelop, Iberworld : il y a en effet que quoi perdre son latin
Bordeaux est un aéroport compliqué qui a un vrai challenge a relever au niveau des installations qui sont incohérentes.
A bord la cabine en 2 4 2 est agréable pour les passagers voyageant en couple
Le pitch est digne d'une certain XL airways ;-)
La prestation est simple mais correcte pour de l'éco
Merci Christophe.
Pour le pitch on pourrait en effet faire référence à XL dont la réputation était de ne pas avoir un nom en rapport avec la taille des sièges de ses avions, surtout que les A330 étaient en 9 de front...
Bons vols !
Bonjour Luc et merci pour ce récit sur un sujet de base très intéressant que sont les vols de provinces vers l'arc Caraïbes opérés par Corsair le tout magnifié par la touche av-geek qui caractérise tes Fr et ce vol à bord de la très confidentiel Iberojet.
Pour ce qui est des vols vers PTP depuis la province XL airways si était attaqué un temps tandis qu'il n'était pas rare de voir des Boeing 777 d'Air Austral à Nantes ou Toulouse. Dommage car je pense qu'il existe une demande certaine et avec l'abandon des vols navettes par AF cela risque d'être encore plus vrai. L'arrivée des A321neo xlr pourrait elle couvrir se type de route ... possible...
Pour ce qui concerne le sujet du jour à savoir l'A330 d'Iberojet je suis surpris par le hard product à bord qui semble vraiment bon avec des avions plutôt récent en flotte et la plupart reçu neuf depuis Airbus.
Pour le reste BOD ne m'a pas laisser de grands souvenirs de la période où j'étais en étude là bas visiblement pas de changement depuis 10 ans ^^ si ce n'est la disparition des vols vers Orly qui on du réduire encore un trafic qui n'étais déjà pas exceptionnel.
Bon vols !
Merci pour ces commentaires. Concernant le vaste débat de la rentabilité des vols Province DOM déjà abordé avec Flavien plus haut, je ne connais pas la formule magique mais je crains que l'A321XLR ne soit pas la solution, surtout exploité à des coûts typiquement français. Qui vivra verra... A bientôt
Merci pour le partage Luc,
Pour la rentabilité, je m'interroge quand même sur le pourquoi ne pas faire une fourchette ORY-PTP-BOD-PTP-ORY que tu peux décliner à l'infini sur la semaine pour éviter de pré-positionner des vols à vide, de laisser des équipages en layover trop longtemps. Je m'étonne que personne n'y aie pensé et pourquoi ce n'est pas fait.
Bref, reste aussi le "Cas" BOD très bien mis en avant par l'un des commentateurs plus haut. Un aéroport complètement à la ramasse, mal pensé, mal fichu, pas de vision à long terme et une plateforme qui donne tout sauf envie de revenir.
Sinon un vol hors norme, content que tu aies pu l'attraper et l'inscrire à ton loooooong tableau de chasse.
A bientôt !
Merci Stephan. Le montage que tu évoques me semble avoir été envisagé plusieurs fois par certaines compagnies françaises mais s'est heurté à deux obstacles majeurs (1) l'absence de base équipage en province obligeant à de nombreuses mises en places depuis Paris (imagine la complexité pour TX ou SS sans vols directs vers Orly de/vers Nantes ou Bordeaux...) faute de demande suffisante pour enchaîner les vols tous les jours ou au plus tous les deux jours comme tu le suggères (2) l'obligation de proposer aux tour opérateurs des séjours de 7 nuits à destination; or une découpe en "W" avec un vol par semaine a pour résultat de ne faire passer que 6 nuits sur place aux provinciaux, ce qui est considéré comme un Nogo par les TO français.
A bientôt
Merci Luc pour nous faire partager cette belle expérience de vol.
Se retrouver à bord d'un appareil affrété pose des questions et souvent on peut se demander si la sécurité et les prestations seront égales à celle proposées par la compagnie qui nous a vendu le billet.
Pour ton vol, mis à part le cafouillage à BOD qui ne lui est pas vraiment imputable, Iberojet assure bien, même si on est très séré, la disposition en 2-4-2 est quand même plus agréable qu'un 3-3-3 et surtout le siège semble bien confortable surtout quand on le compare aux modèles "slim" actuels.
Intéressant et instructif la demande de "maintien citerne" et en tout cas, la route suivie était la meilleure.
Impressionnant ce score, j'ai aussi pratiqué mais juste quelques fois le Mercure d'Air Pinder dans ma jeunesse.
A bientôt.
Merci Michel pour tes commentaires.
L'affrètement reste effectivement une source de méfiance pour le client lambda en termes de qualité de service et de restitution du produit qu'il est supposé avoir acheté, mais dans le cas de cet A330 d'Iberojet je ne pense pas que les habitués de Corsair puissent trouver à redire. Par ailleurs, tu évoques la sécurité des vols mais toutes les compagnies européennes sont soumises aux même normes pour la maintenance, la formation des équipages, la surveillance etc (EASA) et ce n'est donc pas un sujet selon moi. De plus, longue tradition bureaucratique oblige, la DGAC ajoute généralement une louche supplémentaire d'audits, de paperasse et de contrôles quand il s'agit d'un affrètement effectué par une compagnie française.
Concernant le Mercure Air Inter, l'insulaire que j'étais dans les années 70/80 n'avait pas vraiment trop le choix même si j'aimais beaucoup cet avion parfaitement adapté au réseau domestique d'alors. Je n'ai hélas pas assez de photos acceptables pour y consacrer un "FR à titre posthume" comme j'avais pu le faire au sujet du Concorde.
A bientôt.
Ah les boitiers d'IFE sous les sièges d'Airbus, ma bête noire ! Où mettre la jambe ? Problème très perso certes.
Les berceaux m'inspirent une réflexion amusante : Si certains de ces bébés deviennent des Avgeek plus tard, sans doute auront ils beaucoup de mal à reconstituer leur palmarès, mais au moins ceux là pourront te dire merci.
A+ BB
Ah c'est sûr, on ne peut pas dire que l'espace au sol soit la caractéristique première des Airbus équipés d'IFE...
Concernant les avgeeks qui ont pris l'avion très jeunes ,donc sans savoir sur quel avion et quelle compagnie, je me dis que c'est sans doute une chance que j'ai eue de ne pas en faire partie. Ayant fait mon baptême de l'air à 12 ans il m'a été très facile de constituer un flightlog 100% fiable dans les années qui ont suivi, et je me demande même si j'aurais été aussi "accroc" à le faire fructifier durant le 1/2 siècle qui vient de s'écouler si je n'avais pas eu cette certitude.
On en parle parfois avec certains de nos amis communs qui ont pris l'avion à l'âge de ceux que l'on a vu dans ce FR, donc sans disposer des données nécessaires à postériori.
C'est sûrement aussi pour cela que nous tenons toi et moi un flightlog à jour des vols de nos enfants... même s'ils ne nous le demanderont sans doute jamais...
A bientôt.