Bonjour à tous chers lecteurs,
Le voyage à la découverte d'autres compagnies persiques se poursuit. Aujourd'hui le programme sera destiné à découvrir Oman Air. Dans mon routing, un autre vol sera également sous les mêmes couleurs mais sous une forme hybride, avec les couleurs de Qatar Airways, de MCT à DOH).
Quelques jours avant ce vol, je reçois un mail me proposant une enchère pour me surclasser en Business. Je mise 40 rials (96 euros). Ça fait un peu cher évidemment sur un vol assez bref. Mais c'est aussi l'accès au lounge que je vise (dont l'accès est fixé à 25 rials soit 60 euros). . Nous sommes en plein Ramadan et il sera peut-être compliqué pour moi de me restaurer. C'est donc une option intéressante. Mon offre a été acceptée, je suis donc surclassé.
Ce vol sera aussi une première pour moi, puisque ce sera ma première fois à bord d'un MAX, l'avion par qui tous les emmer### de Boeing ont débuté.
C'est parti !
Pour ceux qui n'auraient pas encore lu les explications de ce routing soutenu, les voici ci-dessous.
Je vous présente une virée dans le Golfe persique qui est le fruit de plusieurs envies et réflexions qui perturbaient mes pensées aéronautiques depuis quelques mois. Je vais essayer de vous expliquer cela.
On dit parfois d’une photo, d’une image, qu’elle peut vous marquer au point d’infléchir vos choix, votre manière de penser. Et cette photo, c’est moi qui l’ai prise. Ce n’est pas un chef d’œuvre, loin de là, c’est seulement une prise de vue d’un avion dont l’atterrissage à Heathrow est imminent. Mais ce n’était pas n’importe quel avion. C’était un A380. Par ses dimensions, par son prestige, par son confort, cet avion a toujours eu une place de choix dans mon cœur. Je n’ai qu’une fois voyagé à son bord, de Johannesburg à Paris, sous les couleurs d’Air France. Depuis cette virée africaine, ma vie personnelle a beaucoup changé, réduisant le champ des possibles de mes voyages. Puis la crise sanitaire a balayé bien des rêves, modifiant profondément l’équilibre économique du transport aérien. Pour autant, même avant les ravages du virus, l’A380 n’avait plus forcément bonne presse auprès de certaines compagnies. Le « mérou » bâtait de l’aile et le COVID lui avait pratiquement asséné le coup de grâce.
Contre toute attente, le géant du Airbus n’avait pas dit son dernier mot ! Et certaines compagnies ont fait le choix de le maintenir, ou plutôt de prolonger sa carrière, pour accompagner le retour dans les airs des passagers. Malgré cela, on peut observer une réduction de la flotte initiale, mais ce retour presque inattendu de l’A380 dans les airs ne serait durer, permettant simplement de faire le joint en attendant la livraison d’appareils plus efficients.
Pour en revenir à la photo, la voici : il s’agit du vol QR 3, Doha - Londres, sous un éclatant soleil, en février 2022. J’aime beaucoup la compagnie Qatar Airways, j’ai déjà eu l’occasion de voyager avec elle (en 2013, notamment à bord d’un A340-600), et j’avais bien apprécié le niveau de service. L’A380 qatari est lui aussi condamné à moyen terme et de prendre une photo de celui-ci m’a amené à réfléchir à monter un routing pour l’ajouter à mon tableau de chasse. Fin de l’acte premier.

Acte deux. En décembre dernier, cherchant le sommeil dans un hôtel bruxellois dont l’isolation phonique n’était pas la caractéristique principale, j’entends le passage d’un "heavy". Ni une, ni deux, je consulte FlightRadar24 et je constate que c’est un A380 d’Etihad qui fendait le ciel nocturne du plat pays. Je regarde quelques photos de cet appareil. Je trouve que cette livrée lui va à merveille. Mer## ! Voilà une nouvelle envie de plus en plus marquée de reprendre le géant des airs. Ça cogite fort, je regarde comment je peux combiner des vols avec pour objectif principal de voler à bord de ces deux mastodontes aux si belles livrées. Fin de l’acte deux.
Après moultes réflexions, je trouve une fenêtre de tir où je suis à la fois dégagé de mes diverses obligations, qu’elles soient familiales ou professionnelles. J’ajoutais quelques vols en amont et en aval, ce qui donne ce routing très soutenu qui me permet d’ajouter trois nouvelles compagnies (Etihad, Oman Air et SalamAir) et trois nouveaux aéroports (AUH, MCT, BAH).
Voici donc le programme des réjouissances :
Enchainement de vols
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5WY655 - Oman Air - Business - Muscat - Manama -737-8 MAX
- 6OV266 - SalamAir - Économique - Manama - Muscat - A320neo
- 7QR1149 - Oman Air - Économique - Muscat - Doha - A330-300
- 8QR3 - Qatar Airways - Économique - Doha - London - A380-800
Un vrai plaisir à MCT
Après une visite des faubourgs de Mascate, synonyme d'une marche sous un soleil généreux, je ne trouve toujours aucun bus urbain, ni d'arrêt. C'est donc en taxi que je rejoins l'aéroport. Me voilà arrivé.

Mais avant toute chose, et c'était aussi ce que j'avais en tête, je vais spotter un peu, juste à l'entrée.
Pour être ton sur ton avec le thème du jour, un 737-8 MAX (A4O-ML) qui arrive de Thiruvananthapuram (à vos souhaits !), vol WY 212.

Un 737-800 NG (A4O-BAC) en provenance de Lucknow, vol WY 266.

Un autre MAX, le MH, en provenance de Cochin, WY 226.

Bien bien en retard, le vol WY 132 en provenance de CDG, en 787-9 A4O-SE.

Pendant ce temps, le ballet des compagnies low cost se poursuit.

Un A320 (le 555) de la Royal Air Force of Oman.

Les mouvements étant plus rares désormais, je vais donc commencer à rentrer à l'abri.
On peut remarquer qu'il y a un fléchage spécifique pour les passagers en business et en first.

Les installations sont récentes et bien agencées.


Le tableau des départs.


Pour moi, ça sera donc par ici.


Un espace d'attente est disponible pour les passagers.

C'est pas la foule, retirer ma carte d'embarquement, ça sera l'affaire de quelques secondes.

Avec le sourire, on me remet mon sésame cartonné. Je peux donc désormais emprunter le cheminement dédié.

C'est extrêmement fluide puisque je suis le seul à passer le PIF et la PAF. C'est très efficace, et le personnel est souriant pour ne rien gâcher.


Me voilà donc très rapidement arrivé airside.

C'est impeccable même si cela ne m'incite absolument pas à dégainer ma CB.

Direction le lounge.

Mais avant, je repère l'endroit où je passerai ma nuit dans deux jours.

Oman Air business lounge
En soi, la porte est déjà un chef-d'œuvre.


Un beau modèle réduit du navire-amiral de WY trône devant les trônes royaux.

Après validation de mon BP, je suis invité à entrer.


C'est loin d'être la cohue, je vais passer un moment agréable.


Voici donc la partie restauration. Le choix était large.



La partie fruitée.

Le jus de pastèque, j'ai vraiment apprécié.


Une soupe en plein désert ? Et pourquoi pas ! J'en ai même repris de ce velouté au brocoli. Trop bon.

L'agneau au curry vert était très bien.

C'est donc bien repu que je quitterais ce lounge qui a parfaitement répondu à mes attentes. Le personnel était plaisant et disponible.
MAX + Oman Air premières
Il va être temps de rejoindre ma porte après m'être bien rassasié.


Le pré-embarquement a déjà commencé.


Il faudra patienter encore un peu dans ce sas, dont les sièges sont confortables.

On devine le Max au loin.

L'appel est enfin lancé, avec respect des priorités. Je serais le premier à dégainer.

C'est double-Mike qui est de la partie.

Le passeport de Double-Mike.

L'instant à ne pas rater.

Je suis accueilli très chaleureusement par l'équipage.
On m'indique mon siège même si je savais parfaitement où il se trouvait. C'est donc la deuxième fois que je décroche le 1A.

J’aurais dû avoir un voisin à mes côté mais celui-ci a demandé de prendre la place 1 D. Je serais tranquille et lui aussi.
Voici mon environnement que je vais essayer de vous présenter.
Un accoudoir où se situent les commandes du siège.

La télécommande de l'IFE.

Une liseuse est intégrée au siège.

Venons-en à l'IFE. Il est de bonne taille.

La sélection de film.





Des prises sont à disposition ici. Il y a quelques miettes qui traînent, c'est bien le seul endroit de "saleté" que j'ai trouvé dans cet avion.

La tablette, repliable, qui peut se rapprocher du passager.


Le contenu de la pochette qui se limite à la carte de sécurité (qui ne mentionne pas la particularité que le 737 est un MAX) et à un sac de confort.


Le pas est impéccable.

Un casque est distribué.


La boucle est neutre.

Le PSU.

Le service débute par la distribution d'un oshibori.

Un jus d'orange pressée est ensuite servi. Trop bon !

Une bouteille d'eau est à disposition de chaque passager.

Le menu du jour qui m'est distribué en m'appelant par mon nom.



Ça me démangeait un peu, voyant la porte ouverte. Je sollicite ma PNC pour lui demander si je peux visiter rapidement le cockpit, pour cette première sur MAX. Elle a donc sollicité le commandant de bord qui m'a gentiment invité à découvrir son bureau.

Ma vue sur un 747-400, G-UNET, de One Air, ici en transit en Hong Kong et Londres. Y a pire comme vision.

dans les airs
À 14h21, nous sommes au complet.
La démonstration de sécurité est lancée. Elle se déroule dans différents sites omanais, dans des situations sensées attirer l'attention des PAX.




On dit souvent que les 737 sont courts sur pattes, mais là quand même, faut pas exagérer !

Il est 14h33, nous repoussons.

Le taxiing peut commencer. Il est 14h40.

Je croyais que cette compagnie avait disparu des radars.

Une rareté ici avec ce 777-300ER pakistanais (AP-BHV), qui repartira dans la soirée vers Lahore en vol PK 6226.

Un avant goût de ce qui m'attend demain, avec cet A320neo (A4O-OVE), qui vient de se poser en provenance de la capitale thaïlandaise, vol OV 462…

… suivi de son grand frère, un A321neo A4O-OXA qui arrive de Salalah, vol OV 995.

Il m'a donné du fil à retordre, mais c'est aussi un SalamAir, un A321neo, ex-Interjet, une compagnie mexicaine qui a cessé ses opérations en décembre 2020. Il s'agit de l'A4O-OXF qui s'en va vers Riyadh, vol OV 207.

Nous sommes suivis par un 787-8 (A4O-SB) qui s'en va vers Paris, vol WY 131.

Alignement sur la 26R.

Et c'est parti !


Le service va pouvoir débuter, mais en attendant, je vais satisfaire mes tympans. À noter qu'au niveau sonore, le MAX est silencieux.

La table est dressée.


Et une fois les couverts déballés.
J'avais choisi l'option végétarienne roasted pumkin with sundried tomaton muffin.
C'était frais, agréable en bouche. Le dessert était pas mal aussi. Seul le pain était moyen.

À défaut d'avoir pris le temps de visiter le Sultanat d'Oman, je me renseigne sur ce que j'aurai à visiter la prochaine fois.





Et vu du haut, Oman offre de belles vues.

Al Misfah (Oman).


La fin du massif des Monts Hajar débouche sur une plaine désertique. C'est ni plus ni moins la frontière naturelle entre Oman et les Émirats arabes unis.


Um Ghafah (ÉAU).

La montagne du Jebel Hafit, à quelques encablures d'Al-Aïn (ÉAU).

Un peu plus, nous survolons la capitale émiratie, dont on distingue parfaitement les installations aéroportuaires.


La côte non loin d'Abu Dhabi.

L'île d'Halul (Qatar) dont l'utilisation pour stockage pétrolier ne fait que peu de doutes.

Le Golfe de Bahreïn.

Nous entamons un large virage pour contourner le Qatar et rapidement se dessinent les côtes du Bahreïn. Et voici l'arrivée à Manama.

La skyline de Manama.

Nous nous posons en douceur sur la piste 30R.
Ce C17 vient rappeler que cet aéroport est aussi une base de soutien de l'armée américaine.

Du côté civil des installations.

Le maître des lieux.

Au moins, ils ne sont pas en retard pour accueillir le 777-9.

L'arrivée à BAH
Je quitte l'appareil sous les saluts chaleureux de ce sympathique équipage. Vraiment un plaisir de voyager comme ça.
Fuselage shot. Il n'est jamais trop tard.

Ça brille ! C'est le grand luxe ici aussi.

Une fois les 5 dinars bahreïnis acquittés, mon passeport est tamponné. Il me reste à rejoindre le centre-ville.

Bien rincé par toutes les heures de vol de ces derniers jours, je choisis l'option taxi pour rejoindre mon hôtel.



Le vol selon Flightradar24.

Merci de m'avoir lu jusqu'au bout.
Merci Grégory pour ce FR.
Pas mal cette enchère, j’aurais fais de même si mon vol n’avait pas été acheté sur LH.
Les transports en commun pour l’aéroport semblent inexistants, à Mascate la voiture est reine.
À bientôt
Merci Valérie pour le commentaire.
Je n'ai pas regretté cette enchère, il faut biens se faire plaisir parfois et il y avait en plus une partie nécessité avec. Donc pas de raison de se priver.
Pour avoir marché plusieurs heures à Mascate, puis à bord des taxis, je n'ai pas vu un seul bus urbain. Comme tu le dis, c'est la bagnole qui s'impose ici.
Les prix des carburants (que je n'ai pas observés) doivent être bas.
Bons vols
Merci Grégory pour ce FR où les prestations tant au salon qu'en vol sont très corrects grâce au jeu des enchères
J'aurais aimé découvrir le bureau mais la photo semble absente
A bientôt
Philippe
Merci Philippe pour le commentaire.
Je n'ai pas eu à regretter mon enchère. Avec un niveau de service comme celui-ci, je suis plutôt satisfait.
Je ne sais pas pourquoi. J'ai réédité la photo. En espérant qu'elle s'affiche désormais.
Bons vols
Le problème semble corrigé
Merci Greg pour le partage !
Nous avons fait le même vol à peu ou prou un an d'écart et je viens de lire qu'Oman Air n'allait pas très bien (elle vient de mettre au parking toute sa flotte d'A330).
Et on voit aussi une très nette différence de catering entre ton vol et le mien, plus d'entrée, un plat chaud plus petit. C'est dommage.
A bientôt !
PS : Quel instant porte ^^
Merci Stephan pour le commentaire.
Espérons que cette rationalisation de la flotte permettra à Oman Air de retrouver la forme. La sortie des A330 est un fait mais ce qui est regrettable, c'est qu'ils ne sont pas remplacés dans l'immédiat. La réduction des destinations au Pakistan est surprenante.
C'est vrai, mais ça ne m'a pas fait défaut, vu ce que je me suis dans le bide un peu plus tôt au lounge.
Bons vols
Merci Greg pour le partage,
Tu as bien fait de choisir l'upgrade, même pour un vol court, quand le prix est doux, cela est toujours agréable de voyager devant.
Par contre, pour voir fait le même vol un an avant, la prestation est nettement dégradée. Dommage car le hard product reste d'un très bon niveau.
A bientôt pour la suite.
Merci pour le commentaire cher collègue modérateur.
Même si le voyage n'a pas été bien long, je n'ai absolument pas regretté la mise sur l'enchère.
Comme mentionné plus haut à Stephan, ça ne m'a pas dérangé plus que ça dans la mesure où j'avais bien fait le plein avant au salon. Mais ça illustre une période de vaches maigres qui, souhaitons-le, ne durera pas trop.
Bons vols