Avis du vol entre Muscat et Doha en classe Economique avec Oman Air

Bonjour à tous chers lecteurs,

Avant-dernier vol de cette virée persique avec un départ très matinal de Mascate, puisqu’à 5h35. Le programme de cette dernière journée est pour le moins soutenu avec ce premier acheminement vers Doha, puis un vol vers Londres en A380, ce qui faisait partie de mes objectifs initiaux et enfin retour vers Lyon, en train avec un Eurostar jusqu’à Paris puis enfin un TGV.

Pour ceux qui n’auraient pas suivi dès le début le pourquoi du comment de ce routing, veuillez vous reporter ci-dessous. Sinon, vous passer directement plus bas.

Je vous présente une virée dans le Golfe persique qui est le fruit de plusieurs envies et réflexions qui perturbaient mes pensées aéronautiques depuis quelques mois. Je vais essayer de vous expliquer cela.

On dit parfois d’une photo, d’une image, qu’elle peut vous marquer au point d’infléchir vos choix, votre manière de penser. Et cette photo, c’est moi qui l’ai prise. Ce n’est pas un chef d’œuvre, loin de là, c’est seulement une prise de vue d’un avion dont l’atterrissage à Heathrow est imminent. Mais ce n’était pas n’importe quel avion. C’était un A380. Par ses dimensions, par son prestige, par son confort, cet avion a toujours eu une place de choix dans mon cœur. Je n’ai qu’une fois voyagé à son bord, de Johannesburg à Paris, sous les couleurs d’Air France. Depuis cette virée africaine, ma vie personnelle a beaucoup changé, réduisant le champ des possibles de mes voyages. Puis la crise sanitaire a balayé bien des rêves, modifiant profondément l’équilibre économique du transport aérien. Pour autant, même avant les ravages du virus, l’A380 n’avait plus forcément bonne presse auprès de certaines compagnies. Le « mérou » bâtait de l’aile et le COVID lui avait pratiquement asséné le coup de grâce.

Contre toute attente, le géant du Airbus n’avait pas dit son dernier mot ! Et certaines compagnies ont fait le choix de le maintenir, ou plutôt de prolonger sa carrière, pour accompagner le retour dans les airs des passagers. Malgré cela, on peut observer une réduction de la flotte initiale, mais ce retour presque inattendu de l’A380 dans les airs ne serait durer, permettant simplement de faire le joint en attendant la livraison d’appareils plus efficients.

Pour en revenir à la photo, la voici : il s’agit du vol QR 3, Doha - Londres, sous un éclatant soleil, en février 2022. J’aime beaucoup la compagnie Qatar Airways, j’ai déjà eu l’occasion de voyager avec elle (en 2013, notamment à bord d’un A340-600), et j’avais bien apprécié le niveau de service. L’A380 qatari est lui aussi condamné à moyen terme et de prendre une photo de celui-ci m’a amené à réfléchir à monter un routing pour l’ajouter à mon tableau de chasse. Fin de l’acte premier.

Acte deux. En décembre dernier, cherchant le sommeil dans un hôtel bruxellois dont l’isolation phonique n’était pas la caractéristique principale, j’entends le passage d’un "heavy". Ni une, ni deux, je consulte FlightRadar24 et je constate que c’est un A380 d’Etihad qui fendait le ciel nocturne du plat pays. Je regarde quelques photos de cet appareil. Je trouve que cette livrée lui va à merveille. Mer## ! Voilà une nouvelle envie de plus en plus marquée de reprendre le géant des airs. Ça cogite fort, je regarde comment je peux combiner des vols avec pour objectif principal de voler à bord de ces deux mastodontes aux si belles livrées. Fin de l’acte deux.

Après moultes réflexions, je trouve une fenêtre de tir où je suis à la fois dégagé de mes diverses obligations, qu’elles soient familiales ou professionnelles. J’ajoutais quelques vols en amont et en aval, ce qui donne ce routing très soutenu qui me permet d’ajouter trois nouvelles compagnies (Etihad, Oman Air et SalamAir) et trois nouveaux aéroports (AUH, MCT, BAH).

Voici donc le programme des réjouissances :

RED EYES FLIGHT

Pour optimiser le temps de sommeil, j’ai passé la nuit à l’Aerotel, un hôtel de « transit », situé dans la zone airside. Je n’ai donc à passer ni le PIF, ni la PAF. C’était un très bon rapport qualité/prix. https://www.myaerotel.com/en-uk/find/middle-east/oman/muscat/aerotel-muscat/facility

C'est parti pour une loooooongue journée dans les transports.

Lors de ma réservation pour le retour, j’avais plusieurs options mais un impératif s’imposait à moi : ajouter l’A380-800 de Qatar Airways. Parmi les horaires correspondants le mieux, il y avait le fameux (pour moi) vol QR3, celui-là même que j’avais photographié il y a quelques mois à Londres.

L’horaire n’est pas terrible au départ de Muscat mais il faut bien souffrir pour être beau avgeek.

Direction la porte A9. Les boutiques de luxe ne ferment donc jamais, même si ce n’est pas la foule des grands jours.

À gauche toute.

Au moins les lumières ne sont pas trop agressives à cette heure-ci.

Quand j’arrive, le pré-embarquement a déjà débuté.

On me remet mes cartes d’embarquement cartonnées mais la première perdra rapidement son intégrité physique.

Voici la salle d’attente, avant d’aller plus loin.

Le personnel s’affaire autour de l’A330-300 d’Oman Air, arrivé un peu plus tôt en provenance de Doha, en vol QR1148.

Voici les caractéristiques de notre destrier.

S’il s’agit bien d’un vol Qatar Airways, celui-ci est assuré par un A330-300 d’Oman Air, a priori en wet lease. C’était prévu comme cela depuis le début. Si on fait l’historique de ce vol sur Flightradar24, c’est une écrasante majorité de ce type d’appareil qui est d’ailleurs affecté à cette rotation, plus rares sont les 787 ou A350 avec l’oryx sur la dérive.

Oman Air rencontre quelques difficultés qu’on lui souhaite passagères et est en train de rationaliser sa flotte. À la fin de ce mois (mars 2024, l’ensemble des A330 (4 -200 et 6 -300) devraient avoir quitté les effectifs de la compagnie qui recentrera ses wide bodies avec seulement des Dreamliner (787-8 et 787-9). Des liaisons auparavant exploitées en 787, comme Munich, seront couvertes en 737 MAX 8.

À noter que ce vol est un pur hasard pour moi. Je ne visais pas spécialement à ajouter ce type d'avion de cette compagnie. Je ne suis pas mécontent au bout du compte d'avoir voyagé sur cette machine, dont je ne sais pas à quelle sauce elle sera mangée : retrait pur et simple de la flotte, absorption par Qatar Airways avec application de la livrée du nouveau propriétaire ? Si quelqu'un a des infos.

C’est l’heure. L’embarquement se fait dans le respect des priorités et zones.

Passerelle avec moquette.

Notre voisin se prépare à faire un A/R vers Salalah avant d’aller à Paris.

Deux instants respectés.

Accueil tout sourire, malgré les durs horaires de cette rotation pour le personnel.
Il me semble que l’ensemble des PNC portent les tenues de QR.

Je rejoins mon 34K aux couleurs hybrides. Si le sièges est bien en mode « WY », la têtière porte bien l’oryx.

Le pas est vraiment réduit. L’assise est néanmoins confortable.

Le PSU.

Le contenu limité de la pochette.

La fiche de sécurité est bien estampillée Oman Air.

L’installation se poursuit.

L’IFE et son écran d’accueil. Il a été basculé en mode « Qatar Airways ».

Sa taille est dans la moyenne basse par rapport à ce qu’on peut rencontrer désormais.

Une patère équipe chaque siège.

Une boucle anonyme.

Un casque est distribué, mais je le laisse volontiers.

À 5h21, nous sommes au complet. Je n’aurais pas de voisin.

Les démonstrations de sécurité sont lancées, à travers l’IFE.

Les hublots sont passablement dégueulasse, comme hier. Je ne sais pas pourquoi j’ai réservé cette place située au niveau du plongeoir.

En vol

À 05h36 nous repoussons et à 05h41, nous entamons un court roulage.

À 05h45, la puissance de nos deux moteurs nous colle au siège et nous prenons le chemin des airs.

Le décollage avec une rapide réduction des gaz. Nous sommes au-dessus de zones densément peuplées, il doit y avoir des restrictions. Notons qu’il n’y a pas de pose nocturne dans les activités aéroportuaires à Mascate. Les nuits des habitants sont rythmées par les approches ou les décollages des appareils.

C’est plutôt calme à bord. Assez logique vu les horaires improbables.

Un petit déjeuner est servi, ou plutôt un encas.

Peu de gens acceptent la collation proposée, entre l’heure trop nocturne ou trop matinale, c’est selon, mais surtout trop dure. Et puis c’est le Ramadan, le soleil s’est déjà levé.

C’était pas trop mauvais. Pour le croissant, j’avais quelques craintes ; il était finalement plutôt bon.

Aucune boisson chaude n’a été proposée, ce qui est un peu regrettable. La crème à la vanille à manger avec une fourchette en plastique nécessite une certaine dextérité.

Voici la géolocalisation. À noter que la modélisation de l’avion reprend la livrée de Qatar Airways puisque l’IFE est configuré ainsi.

Le jour est bien levé quand nous commençons la descente vers Doha.

Arrivée imminente.

Touché viril sur la 34L.

On voit que DOH est encore en chantier, 10 ans après son ouverture.

Nous stationnons aux côtés de cet A320 qui fera une première rotation vers Dammam avant d’aller plus tard à Peshawar.

Vu le point de stationnement, on est bons pour un tour de PAXbus. En attendant, on se lève tous pour…

Vue sur la business.

L’équipage salue chaleureusement les passagers.

C’est gros quand même un A330.

Et c’est parti pour un looooooong tour de bus, chargé à souhait.

Ça, c’est une très belle livrée. Bravo MH !

L’incontestable maître des lieux.

Au loin, deux silhouettes se détachent et en imposent avec leurs dimensions hors normes.

Je découvre le nouveau DOH. Lors d’un double transit en 2013, j’avais pu connaître les anciennes installations, devenues depuis DIA.

Signes extérieurs de richesse.

Tiens, le vol QR51 pour Lyon me permettrait d’être à la maison bien plus tôt. Mais face à un A380-800, un 787-8 ne pèse pas bien lourd dans la balance.

Le vol selon Flightradar24.

Le coin des statistiques.

Merci de m’avoir lu jusqu’au bout.