Avis du vol entre Aalborg et Amsterdam en classe Economique avec German Airways

Bonjour à tous, 
Après une courte escapade à Aalborg - dont vous trouverez un petit bonus touristique dans mon précédent FR - il faut maintenant rentrer. A l’aller j’avais déniché un one-way attractif CDG-CPH-AAL sur SK. Mais la chance me sourit moins pour le retour: tous les vols SK coûtent un bras. De plus je n’avais pas envie de me taper 4h40 de train pour rejoindre CPH et prendre un LCC de là. 
L’option restante a été de piocher dans mes Miles Flying Blue pour un AAL-AMS-CDG sur KL. Le bon côté, c’est que le segment AAL-AMS est opéré par German Airways - une compagnie que j’emprunterai pour la première fois.

Le départ n’étant qu’à 14h15 je consacre la matinée à sillonner une dernière fois cette sympathique ville. Surtout je profite à fond du ciel bleu azur - une météo quelque peu inattendue pour une mi-mai. 

En tout cas Aalborg m’a réconcilié avec le Danemark, un pays que je considérais autrefois un peu ennuyeux par rapport à la Suède et la Norvège. 

Lors de mon arrivée à AAL j’avais pris l’un des bus de ville depuis l’aéroport. Afin de varier les plaisirs, je choisis cette fois le train pour effectuer le trajet inverse. 
Vue de l’extérieur la gare Aalborg Station est vraiment belle. Construite en 1902 elle est classée aux Monuments Historiques danois depuis 1992. 

En revanche l’intérieur se révèle beaucoup moins spectaculaire. 

Le billet entre le centre-ville et l’aéroport coûte 24DKK (3,20€), utilisable indifféremment en train ou en bus. 

AAL est desservie toutes les 30min, alternativement par un train régional ou un train grandes lignes. 

L’horaire que j’ai choisi correspond à un train InterCity arrivé de Copenhague. Le voyage depuis la capitale danoise lui a pris tout de même 4h40min, géographie du pays oblige. 

L’intérieur est spacieux et confortable, il y a même du Wifi gratuit. 

J’ai juste le temps de consulter mes mails car le voyage ne prend que 10min avant d’atteindre le terminus Aalborg lufthavn - une gare réduite à sa plus simple expression: deux voies, un quai central, et un distributeur de titres de transport. 

Les esprits chagrins pourront objecter qu’il n’y a pas d’accès “direct” au terminal. Certes il faut faire 20m en plein air mais cela permet d’admirer l’horrible bloc de béton qu’est l’Airport Hotel. 

♫ Il faut que tu m'expliques ♫
♫  Un peu mieux ♫
♫ Comment te dire adieu ♫
En tout cas les explications seront forcément brèves: pas plus de 3min!

AAL est le troisième aéroport danois après CPH et BLL. 

À CDG et ORY, c’est sobrement “Paris vous aime”. 
Ici le message de bienvenue est plus ambitieux: “Nous sommes heureux de vous laisser partir avec un sourire depuis votre aéroport préféré”. Tout un programme!

La zone de check-in reste à taille humaine et promeut surtout le self-service. 
Un pax esseulé attend l’ouverture de l’unique guichet pour AMS. 

C’est visiblement heure creuse en ce milieu de journée, les BLS attendent désespérément le chaland. 

Hormis KL et A3, c’est un cocktail de compagnies scandinaves - certaines qu’on ne présente plus comme SK ou DY, d’autres plus confidentielles comme Sunclass ou AirSeven. 
AirSeven et vous monterez au 7ème ciel…
High five for AirSeven…
Et le 7ème jour Dieu créa AirSeven…
Bon ok, j’arrête vraiment d’écrire n’importe quoi !!

J’imprime mon BP dont le recto demeure tout à fait banal. 

En revanche le verso est orné du slogan de AAL: Yndlingslufthavn - Aéroport favori. Et répété trois fois! 
En revanche le verso est orné du slogan de AAL: Yndlingslufthavn - Aéroport favori. Et répété trois fois! 
En revanche le verso est orné du slogan de AAL: Yndlingslufthavn - Aéroport favori. Et répété trois fois!

Ayant amplement le temps j’en profite pour faire le tour du propriétaire. 
La zone des Arrivées est pour l’instant déserte. 

Je les avais déjà aperçu à mon arrivée: les drapeaux danois que l’aéroport prête pour pouvoir accueillir ses proches comme il se doit. 

Un terminal tout en longueur dans lequel je repère quelques sièges dédiés aux avgeeks :-)

Il est temps de passer airside et je me pavane dirige vers le Fast Track. 
A noter que seule la compagnie DAT ne pratique aucune discrimination et offre le Fast Track à tous. 

Après le PIF où les agents sont souriants et sympathiques, c’est le passage obligé par le duty-free. 

La porte pour AMS sera la n°4, située à côté d’un petit restaurant. 

Le décor est même déjà planté pour accueillir les pax.

Direction le salon situé à l’étage.

Cet ensemble richement décoré abrite plus prosaïquement…les toilettes! 

Les pays scandinaves sont réputés pour leur culture de la transparence, et le salon avec ses nombreuses baies vitrées ne fait visiblement pas exception :-)
L’inscription “World’s best lounge 2021” trône fièrement au-dessus de l’entrée; cela fait suite à un sondage qu’AF et KL ont organisé en 2021 sur 162 salons du réseau. 

L’accueil tout comme l’ambiance s’avèrent fort sympathiques. 

Avec cette atmosphère de chalet, on s’attend presque à voir du feu crépiter dans la cheminée.

En apercevant cette bibliothèque je me suis tout d’abord dit: “Waouh, le salon ne propose pas de journaux mais vraiment plein de romans”. 
En y regardant de plus près, il y a certes plein de romans…mais ils sont en vente, à côté de divers accessoires de voyage! Seule exception: le ventilateur design n’est pas à vendre :-)

Le salon a beau être de taille modeste, l’offre culinaire se révèle très fournie et n’a rien à envier aux salons plus importants. 

S’il fallait absolument chercher la petite bête, on peut juste regretter l’absence de plats chauds. 

Au rayon desserts il y a l’option saine et celles qui le sont moins. 

Boissons fraîches et boissons chaudes

C’est la toute première fois que je vois une machine à café sous cette forme!

C’est l’inconvénient des buffets: sous prétexte que tout est inclus, on a souvent tendance à se gaver. 
Je parviens néanmoins à rester raisonnable en me limitant à trois desserts. 

Le 320 OY-KAU vient d’arriver de CPH et le salon se vide alors de la plupart de ses visiteurs. 

Il me reste un peu de temps afin de digérer mes agapes avec les solutions appropriées. 

Faisons honneur aux produits locaux avec du Gammel Dansk - un bitter fabriqué à partir de 29 herbes et épices.

L’appareil du jour approche enfin AAL avec une quinzaine de minutes de retard. 
Le vol KL est opéré par l’E90 D-AKJC de German Airways. La compagnie allemande - historiquement: WDL Aviation - dispose de huit E90 dont actuellement six en wet-lease pour KL. 

Allez, un dernier verre pour la route - avec un jus de rhubarbe au goût délicieusement chimique.

AAL a un design typiquement scandinave. Et ces grandes baies vitrées sont idéales pour spotter…lorsqu’il y a des avions.

Le 320 SK étant reparti rapidement, il n’y a que le vol vers AMS en ce milieu d’après-midi.

Livré en 2008 l’E90 D-AKJC a d’abord été opéré par Baboo, puis Trip et Azul, BA CityFlyer, avant de rejoindre German Airways en juin 2022. 

Allez, un dernier v….  - Non, je pense que j’ai absorbé suffisamment de liquide pour l’instant!

AAL ne cesse de me surprendre,
par exemple avec cette porte n°2 située quasiment en plein duty-free

ou bien avec cette œuvre dont le bon goût s’avère assez discutable.

L’embarquement est en cours et j’ai l’habitude de monter en dernier. 

La joie d’emprunter une nouvelle compagnie me fait oublier tous les classiques: aucun instant porte, ni fuselage shot. 
Une joie hélas vite dissipée par l’accueil glacial de la CC, aussi aimable qu’une Vopo de l’ex-RDA. 

Le pitch est plutôt correct. 
A l’aller, sur le vol CPH-AAL, j’avais complètement oublié de prendre la safety card de l’ATR72-600 Xfly (j’en pleure encore). Hors de question de refaire la même erreur: celle de l’E90 German Airways se dirige immédiatement vers mon sac. 

Chic, j’ai la chance de n’avoir aucun voisin de cellule siège.

Les têtières sont logotées KL.

Corps et biens sont tous à bord, la porte avant fermée, l’escalier retiré - mais nous restons immobiles. 
Malheureusement le CdB se montre aussi peu loquace que les PNC. Aucune information n’est communiquée mais le miracle se produit à 14h46: nous repoussons enfin avec une demi-heure de retard. 

Un 738 DY arrive de CPH - l’un des nombreux A/R que proposent DY et SK entre AAL et la capitale danoise.

AAL dispose de deux pistes parallèles et nous décollons sur la 08L.

AAL est un aéroport mixte à usage civil et militaire.

Nous survolons le centre-ville d’Aalborg. Avec ses 122.000 habitants elle est la quatrième ville danoise derrière Copenhague, Århus et Odense. 
Avec ses eaux turquoises le lac artificiel Nordens Kridtgrav (une ancienne carrière de craie) est un lieu de promenade très prisé. 

Cap ensuite vers le sud-ouest.
Au centre de la péninsule du Jylland: Viborg - l’une des plus anciennes villes danoises.

Les PNC servent ensuite la collation - un très bon sandwich au fromage (du Beemster, pour changer du Gouda) - mais le sourire reste aux abonnés absents. 
Quant à la boisson je demande ‘’Ein Tomatensaft, bitte’’. La CC m’en sert un en marmonnant ‘’Here you are’’. Bon ça commence à m’énerver; j’ai failli faire l’économie d’un ‘’Danke’’ distinctement articulé mais mes bonnes manières me perdront. 

L’IFE naturel fait heureusement oublier ces menues irritations.
Nous atteignons la côte ouest danoise avec le port industriel d’Esbjerg. 

Au large d’Esbjerg se trouve le parc national de Vadehavet. Composé de quatre îles, les marées et les vagues y modifient le paysage en permanence. 

Fanø

Mandø

L’île allemande de Sylt se profile ensuite. Avec sa silhouette longiligne caractéristique, elle est le repaire estival de la jeunesse dorée du pays. 

GWT - aéroport de Westerland/Sylt

Le vol se poursuit au-dessus de la mer du Nord alors que la météo devient plus orageuse. 

Mais le ciel se dégage à nouveau en atteignant les Pays-Bas. 

Que serait la Hollande sans ses innombrables canaux? 

L’approche sera grandiose avec un superbe panorama sur Amsterdam, à commencer par son port.

Si je n’avais pas cette crainte d’attraper le mal de mer, je rêverais d’embarquer un jour sur l’un de ces immenses paquebots. Ils sont littéralement hauts comme des immeubles!

L'Amsterdam des cartes postales 

Rijksmuseum

Quartier d’affaires Amsterdam-Zuid

En finale avant de nous poser sur la piste 22 - la plus courte des six pistes de Schiphol

Le 772 PH-BQG sort de maintenance et partira le lendemain vers GIG.

Alignement et décollage pour l’A330-900 N419DX vers SEA

Aux standards de Schiphol le roulage reste court et nous avons même le privilège de nous garer au contact, en porte B28, avec 28min de retard.

En débarquant je repasse devant les trois rangées en C qui bénéficient d’un pitch très généreux. 

Le CdB a daigné quitter sa tanière, lui et la CC esquissent même un rictus de sourire pour saluer les pax.

A l’avant de l’avion je remarque enfin ce blason et sa devise latine: quae moventur - ‘’ce qui est en mouvement’’. Heureusement qu’il n’est pas écrit ‘’ce qui sourit’’…

Cela faisait un bail que je n’avais pas transité à AMS et l’expérience sera loin d’être inoubliable: du monde à perte de vue, des marches interminables. 
Depuis les portes B j’étais quasiment certain qu’il y avait autrefois des travelators mais ils appartiennent visiblement au passé.

Ha ha, une touche d’humour bienvenue égaye le parcours.

Et j’atteins enfin le Plaza central où se frayer un chemin entre les travaux et la cohue des pax relève de la discipline olympique. 
Pour une pause réparatrice avant mon vol vers Roissy, je rejoins le KLM Crown Lounge Schengen - ce qui m’achèvera car lui aussi est bondé!!

Merci de m’avoir accordé quelques minutes de lecture et à bientôt!

Informations de vol:
KLM KL1286 AAL-AMS
Embraer E-190 D-AKJC (operated by German Airways)
Prévu: 14:15-15:35 (1h20min) / Réel: 14:46-16:03 (1h17min) - Retard 28min