Avis du vol entre Menorca Island et Lyon en classe Economique avec Volotea

VOLOTEA la cata

Retour de vacances à Minorque.
Aucun FR n'était prévu sur ce vol très classique et sans éléments notables à reporter si ce n'est les multiples épreuves qui transforment un vol de 55 min en des heures de poireautage dans l'aéroport et à bord.

L'aéroport

Arrivée tranquille dans le petit aéroport de Mahon avec les 2 heures usuelles de prévenance afin de s'enregistrer. L'enregistrement en ligne était impossible.
L'aéroport était étonnamment vide en ce 21 Juillet avec pourtant beaucoup de vols prévus.

Les deux comptoirs Volotea ouvrent pile 2h avant le décollage théorique.
Et le "théorique" n'était pas une vue de l'esprit puisque le vol était dors et déjà annoncé en retard comme beaucoup d'autres d'ailleurs. Il ne partira de sa précédente escale qu'au moment où nous étions censés embarquer…
Une file d'attente très conséquente se forme derrière nous car à priori personne n'a pu faire son enregistrement en ligne ou à de très rares exceptions.
Ma femme râlant de surcroit avec un "pourquoi tu cours tout le temps vu qu'il faut attendre !". Elle aura l'explication de mon perpétuel empressement dans les minutes qui suivront car plusieurs passagers seront bloqués au comptoir en raison de surbooking. 
Voila pourquoi je cours tout le temps lui dis-je, dans pareil cas je préfère passer au début qu'à la fin ;-)

Le stress montait déjà dans la file d'attente , tout le monde relatant les faits de surbooking et faisant leur pronostique sur leur sort à venir. 
L'opération aura bloqué un des deux comptoirs un bon moment ralentissant encore plus le check in. 
Les passagers concernés par le surbooking manifestaient leur mécontentement avec virulence et on peut les comprendre quand on a acheté un billet normalement.
Ce qui sera très étonnant c'est la présence de quelques sièges libres dans l'avion un peu plus tard …. allez comprendre.

Arrive notre tour et là …… aucun soucis !
Nous héritons même de places en J !. C'est un plaisanterie bien sûr mais j'aurai la 2C pour ma part qui me donnera une vue imprenable sur le ballet qui se tiendra dans quelques heures dans le cockpit.

Le passage aux contrôles sera lui très fluides et très rapide.

Petit passage par le Duty Free , joli et sans intérêt comme tous les Duty free

Embarquement

C'est avec environ 45 minutes de retard que l'embarquement commence.

Notre avion est tout juste arrivé et les opérations de pré-embarquement se mettent en place avant même que les passagers du vol précèdent ne commencent à débarquer.

Encore une longue attente pour au final se retrouver stockés sur la passerelle comme des bovins dans la stabule.
Pour l'instant ca rigole, c'est les vacances et le vol est hyper court pour Lyon donc ca va aller vite (ou pas)

Je m'adapte aux codes du site , j'ai donc pris en photo la porte espérant ainsi intégrer la secte plus facilement ;-) 

L'accueil est souriant et la deco Volotea bien présente.

Peu de marche à faire, on s'arrête au rang 2.

Le pitch est loin d'être déconnant pour cette compagnie à bas coûts et les sièges en forme de barquettes font l'affaire.

Et là c'est le drame

Je commence à avoir pas mal volé et certains signes, certains allers venue, certains regards ne trompent pas.
Les hôtesses chuchotent, les vestes jaunes fluo défilent et l'instant fatal arrive quand le commandant de bord se lève, enfile son gilet jaune et sort sur la passerelle.

Le ballet durera un bon moment, le copilote se joindra à la danse et le temps, lui, passera inexorablement sans aucune info communiquée aux passagers.
Le cockpit restera longtemps vide de tout pilote !

La gronde commence à s'élever dans l'appareil. De nos places de devant, nous entendons une bronca grossir depuis le fond de l'appareil. Certains rient d'autres commencent à râler.
Au moins 40 minutes passent quand, enfin, le Commandant se présente très courageusement au micro au milieu du couloir devant nous, face à l'assistance. (je n'ai pas photographié cet instant).
Un verrouillage de trappe a été cassé à la fermeture de celle ci et la pièce doit être changée. Le Commandant se veut très rassurant sur l'absence totale de gravité de l'incident. Une fois réparée nous pourrons décoller sans encombre mais il faut d'abord faire venir le technicien. 
Un léger rictus à la bouche du Commandant me font dire que cette dernière info revêt un caractère interrogatif avec une légère pointe de fatalisme.

Le temps passe et (on le voit mal sur la photo) énormément de pax se mettent progressivement debout jusque dans le fond de l'avion.
La clim fonctionne et devant la porte est ouverte, nous avons de l'air mais cela doit être moins agréable dans le fond.
(J'en profiterai pour répondre à ma femme à sa question, en plus de mon empressement permanent, de savoir pourquoi je voulais toujours être devant ;-) cqfd )

Plus d'une heure environ plus tard nouvelle intervention du Commandant qui nous informe que la panne est réparée . Plus que quelques papiers et on part !

Je pense que c'est à ce moment là que c'est parti en c…
Les quelques minutes se sont transformées en dizaine, les enfants ont commencé à pleurer, les papas ont commencé à s'énerver, les mamans ont commencé à vouloir faire pipi .
Les PNC ont préféré trouver refuge sur la passerelle au frais et c'est au moment où un jeune homme bien battis demande vigoureusement si le vol va être annulé et que ce n'est pas normal qu'on n'est pas d'infos et pas d'eau, que la nouvelle tombe : oui nous partirons bien !
L'homme repart cependant sans avoir demandé "quand" !

Il s'en suivra une jolie chorégraphie de gilets orange ou jaune et de vestes de commandants pour qu'enfin un décollage soit envisagé avec plus de 3 heures de retard dont les 3/4 se sont passées à bord.
La dernière coordinatrice saluera fièrement, en se marrant, le Commandant qui lui aura raccompagné le "mainteneur" en orange avec une certaine nervosité. (à cet instant, je pense qu'il a dû se concentrer très fort pour ne pas exploser)

Nous repoussons enfin

Pendant le vol aucun service ne sera assuré en raison de turbulences ce qui terminera d'exciter les nerveux présents. Pas une seule goutte d'eau proposée depuis des heures, même si ce n'est pas prévu par la compagnie, c'est tout de même limite vue les circonstances.

Le vol est très court pour Lyon et le pilote a dû cramer en excès le carburant car la PNC nous annoncera fièrement au moment l'atterrissage que nous avons rattrapé un peu de retard puisque nous n'aurons qu'un peu plus de 2h45 de retard sur l'horaire prévu. Ce commentaire aurait pu être évité.
Rire jaune général puisque les indemnisations ne sont possible qu'à partir de 3h. Bien joué Volotea !
D'autant que certains derrière nous se réjouissaient déjà de se faire rembourser une partie de leur vacances grâce/à cause de ce retard.