Avis du vol entre Montréal et Quebec en classe Economique avec Pascan Aviation

Ce FR est le début d'une série de vols effectués en juillet 2024 lors d'un voyage de 4 jours au Canada (3 jours sur place), dans le but principal de "logger" des sujets inédits pour le flightlog de votre serviteur.

La traversée de l'Atlantique a eu lieu de TLS vers YUL sur Air Transat, en classe "Club Transat", à bord d'un A321LR venant compléter les cinq autres types-avions pris sur cette compagnie depuis ses débuts il y a 40 ans : L-1011 TriStar, B757, B737, A310 et A330. Ce dernier est d'ailleurs le seul "survivant" de la série dans la flotte TS, à laquelle l'A321 est venu s'ajouter depuis peu, dans un but de rationalisation à deux types de machines, trois types de moteurs et une unique qualification PNT (CCQ).

Ce fût un très bon vol, auquel je ne consacrerai pas de FR complet mais que je dont vous propose quelques images, avec, pour commencer les séquences du service précédant le décollage… 

L'ambiance était paisible dans cette cabine de 12 sièges éclairée selon les derniers standards, avec une trousse confort et des écouteurs ad hoc auxquels étaient venus d'ajouter une couverture et un oreiller (non photographiés).

Le catering était lui aussi satisfaisant, avec service apéritif séparé…

…un repas chaud…

… et une collation, tandis que des bouteilles d'eau étaient renouvelées à volonté par un Chef de Cabine particulièrement pro et avenant, qui a lui aussi connu les TriStar…

C'est donc en pleine forme que j'arrive à Montréal-Trudeau en début de soirée, en dépit d'un vol très long (8h30) en raison de forts vents de face. Bonne surprise : l'attente à l'immigration sera quasi-nulle et je pourrai donc rejoindre le centre ville pour y passer la nuit, en empruntant la ligne de bus "747", inévitable pour qui ne souhaite pas payer un Uber ou un taxi. Vivement la fin des travaux de prolongation de la ligne de métro vers YUL, même s'il y aura toujours une rupture de charge à ce que j'ai compris. Pour le coup, Paris aura gagné le match contre Montréal avec l'extension récente de la 14 vers Orly, après l'avoir perdu face à Milan (Linate). Mais on sait qu'il existe un "plafond de verre" dès qu'il s'agit de rivaliser au niveau européen quand on est parisien (private joke destiné aux FRistes footeux lol).

Forcément réveillé tôt le lendemain matin, je continue mon parcours vers Saint-Hubert dans les transports en commun de Montréal en prenant la ligne de métro numéro 4 depuis "Berri-UQAM" vers "Longueil-Université de Sherbrooke", puis le bus 428 qui me dépose sur la "route de l'aéroport" juste en face du terminal privatif de la compagnie Pascan Aviation. Temps total de trajet : 45 minutes. Le ticket acheté la veille à YUL et valable 24 heures (je m'en servirai même une 2é fois au retour de YUL vers le centre ville le 2é soir…) m'aura coûté 13,25$ canadiens, soit 10€ environ, pour l'ensemble du trajet YUL-YHU de 40 kilomètres. Avis aux intéressés, c'est le ticket "24 heures, tous modes AB". Alors qu'au même moment le ticket de métro parisien vient de passer à 4€ et que le RER B CDG-Orly via Antony est à plus de 25€, ça en dit long…

Il est alors un peu plus de 6h30 du matin quand j'entre dans ce bâtiment pas spécialement "design". C'est mon deuxième passage par ici, le premier remontant à décembre 2017 à l'issue d'un vol Québec-St Hubert en soirée, quand Pascan Aviation opérait encore ses vols réguliers en Jetstream 32. Je n'avais pas eu d'autre choix que le taxi pour aller en ville vu l'horaire tardif et la météo peu clémente d'alors.

Aujourd'hui, en dépit de l'heure matinale, c'est très animé à l'intérieur ! Plus d'une cinquantaine de passagers sont déjà là. Il y a deux vols qui vont partir à 8h00 et ça grouille dans tous les sens, avec pas mal de confusion et d'hésitations aux comptoirs d'enregistrement où c'est un peu la brasse coulée avec des familles, beaucoup de bagages dont deux vélos, des PMR et même des coursiers qui apportent des colis express.

L'enregistrement en ligne n'existant pas sur cette compagnie, je patiente de longues minutes dans la file d'attente avant de récupérer mon BP, obtenant au passage un siège hublot (mais également couloir…) en solo. Le billet acheté la veille sur le site de PASCAN AVIATION m'a coûté 169$ canadiens, soit moins de 120€, ce qui est plutôt acceptable quand on sait comme les tarifs des "one way" achetés en dernière minute peuvent flamber, notamment en Amérique du Nord. 

Les places assises de la petite salle d'attente que l'on a pu voir précédemment étant prises d'assaut, je me réfugie sur la moquette dans un coin de ce mini-terminal où je vais pouvoir recharger mes batteries tout en prenant le petit-déjeuner que l'hôtel, quitté à l'aube avant l'ouverture du buffet, m'a gentiment glissé dans un "doggy bag". D'ailleurs, mieux vaut apporter son boire et son manger car toute l'offre disponible dans le terminal Pascan consiste en un distributeur automatique et sa machine à café adjacente…

Sur l'un des murs de ce terminal exigu et bas de plafond, on peut consulter la carte des aéroports desservis par "le transporteur aérien des gens d'ici", qui couvre toute la partie méridionale du Québec et quelques provinces voisines. L'image doit être assez ancienne car on y voit des photos d'un ATR42 (3 unités opérées de manière éphémère de 2012 à 2017), et d'un Jetstream déjà évoqué, mais pas des Saab SF-340 désormais en service. A noter qu'une première compagnie dénommée Pascan Express existait jusqu'en 2017 (la fin des ATR) avant d'être dissoute et de redémarrer un peu plus tard sous la marque Pascan Aviation.

Un escalier menant à l'étage, je m'y aventure en espérant trouver un espace plus confortable. Vade retro, je suis immédiatement invité à redescendre rejoindre la plèbe par la comptable qui va surgir du bureau situé à gauche. Il s'agit du siège de la compagnie et les clients ne doivent surtout pas s'y promener. Certes, mais dans ce cas, chère Madame, mieux vaudrait l'indiquer au bas des escaliers .

Allez, ce n'est pas très grave, l'essentiel est que l'embarquement commence comme prévu. Il n'y a aucun contrôle de sûreté et les passagers sont escortés vers les avions après une simple vérification des cartes d'embarquement. Sur les deux vols qui vont partir, il s'agira du premier mais comme les lieux sont peu commodes, la signalétique inexistante et les agents (de jeunes saisonniers visiblement peu formés et livrés à eux-mêmes) mal organisés, les pax des deux vols se précipitent et il faut jouer des coudes pour accéder au tarmac.

Et voilà l'animal ! Un superbe Saab SF-340B, immatriculé C-FJEP, 31 ans d'âge, ayant fait toute sa carrière chez divers opérateurs aux USA avant d'intégrer la flotte de Pascan Aviation en 2020. 

Instant porte, fuselage shot et même "blade shot" en un seul cliché.

La cabine est nickel et a visiblement été refaite à neuf récemment, vraisemblablement lors de l'arrivée de cet avion chez Pascan trois ans et demi plus tôt, sa version ayant ramenée de 34 à 33 sièges, sans doute par la suppression du siège faisant face à l'allée au dernier rang, puisqu'il s'agit d'un SF-340 avec toilette et galley à l'avant.

Ayant pris place au 9A attribué au check-in, je consulte la littérature de bord, consistant en cette liste de prix de la bière et du grignotage payant, tout en mentionnant au verso que les boissons chaudes et les softs sont gratuits, tandis qu'un deuxième flyer est consacré  au partenariat actuellement en vigueur entre la compagnie et les organisateurs du Festival de Cirque des Iles de la Madeleine.

Les consignes de sécurité sont dans un état plus que passable, et j'ai pourtant fouillé plusieurs pochettes de sièges…

C'est très détaillé, en trois volets recto-verso.

L'embarquement se termine et l'on va bientôt partir tandis que l'on peut apercevoir le nez de deux Jetstream dans le hangar. J'ignore s'il s'agit d'avions encore en flotte chez Pascan (mais apparemment pas utilisés sur les vols réguliers) ou appartenant à d'autres opérateurs, sachant que Pascan est aussi un organisme de maintenance agréé pour les J31/32/41.

On roule à 8h05, avec cinq petites minutes de retard imputables au cafouillis de l'embarquement, tout en brûlant la politesse à l'autre SF-340 prévu de partir à la même heure nonstop vers les Iles de la Madeleine alors que notre vol fera escale à Québec et à Sept-Iles avant d'y parvenir. Une autre bonne idée à souffler à Pascan serait peut-être de programmer ces deux vols avec un intervalle de 30' par exemple…

Quelques minutes plus tard c'est "l'envolée" (en v.o. …) vers la capitale de la Belle Province. L'état déplorable des hublots trahit l'âge avancé de l'appareil et me privera de photos de bonne qualité tout au long du vol…

… d'autant que la météo s'éclaircit à mesure que l'on s'éloigne vers l'est. 

L'avion est quasiment complet et le trolley a été sorti par l'unique PNC dès les consignes relatives aux ceintures éteintes.

Ce sera un jus et des biscuits salés pour moi, le café n'étant pas disponible en raison de la courte durée du vol.

Un clin d'oeil à une contributrice alsacienne bien connue qui se soucie parfois, comme une autre célèbre "plume" de flight-report originaire de Savoie, de mon état physique après des nuits blanches passées dans les aéroports entre deux vols : j'avais bien été à l'hôtel la veille à Montréal :-)

Trève de plaisanterie et de messages perso : notre Saab poursuit son vol et entame sa descente en survolant le majestueux St Laurent avant d'être en approche du terrain de Québec.

Atterrissage à 8h50, après 40 minutes de vol.

Roulage rapide vers l'extrémité de l'aérogare où sont traités les avions non accostés, tout en utilisant le terminal principal de cet aéroport et non pas des petits terminaux privatifs situés plus loin, comme par exemple Air Liaison.

Bloc arrivée en avance.

Deux petites photos furtives en débarquant mais pas plus, car le personnel sol ne m'interdit pas d'en faire mais m'indique qu'il est interdit d'utiliser les téléphones portables sur le tarmac… Allez comprendre la nuance…

Tous les pax ont été invités à quitter l'avion, y compris ceux qui continuent vers Sept-Iles et les Iles de la Madeleine. Ils vont devoir emprunter le même circuit que ceux qui s'arrêtent ici comme moi, c'est à dire la porte du couloir "non fouillé", puis se diriger vers le PIF général des départs et rejoindre la porte d'embarquement comme s'ils commençaient leur voyage à YQB. 

Là encore, si un FRiste québécois peut m'aider à saisir la nuance, je suis preneur : pourquoi aucune fouille au départ de YHU et une fouille ensuite quand on poursuit à bord du même avion avec le même numéro de vol ? Le risque d'acte illicite serait-il supposé plus important au départ de Québec que de St Hubert ?

Me voilà en tous cas landside à 8h58 pour un vol supposé arriver à 9h00, avec une marge suffisante pour ma correspondance un peu plus tard dans la matinée, sur l'un des vols figurant sur le FIDS…

… qui sera l'objet du FR suivant, en espérant que cette entrée en matière de ce petit périple canadien vous a plu et vous donnera envie de lire la suite : 17 vols en 4 jours, pré/post-acheminements de/vers la Corse et long-courriers inclus, dont 7 seront "reportés" en plus de celui-ci. Merci pour votre attention.