Mes enfants ayant suffisamment grandi pour pouvoir « encaisser » une virée africaine et des vols longs courriers, c’est rapidement vers la Tanzanie que les suffrages se sont exprimés, ayant tout fait pour les orienter vers cette belle contrée. Mon épouse s’occupant du séjour proprement dit, il m’incombait de trouver le meilleur plan de vol pour coller au mieux aux dates extrêmes, avec un vol intérieur à prévoir puisque le séjour se décomposait en deux parties : l’une continentale et l’autre sur l’île de Zanzibar.
C’est donc avec Google Flight que j’ai fini par dénicher ce qui correspondait le mieux en termes d’horaires, de prix (punaise que ça coûte cher de voyager à quatre au mois d’août !) tout en ajoutant un soupçon avgeek.
Bonjour à tous chers lecteurs.
Troisième étape de ce routing et c’est ici le vol le plus original de cette balade dans l’Est-africain. L’aéroport de départ vaut le détour à lui seul mais ça ne saurait durer, la situation étant appeler à évoluer. Mais c’est surtout la compagnie et l’appareil utilisé qui crée un peu la surprise au milieu de notre séjour dans le but de rejoindre l’île de Zanzibar et ses belles plages.
En attendant, rappel de l’enchaînement des vols.
Enchainement de vols
- 1
- 2
- 3Arusha ARK - Zanzibar ZNZ - Dash 8 Q100 ALS Aviation Solutions - Économique
- 4Zanzibar ZNZ - Mascate MCT - Oman Air Boeing 737 Max 8 - Économique
- 5Mascate MCT - Paris CDG - Oman Air Boeing 787-9 - Économique
ARK - l’aéroport d’Arusha
Après un merveilleux séjour sur la partie continentale de la Tanzanie mêlant belles rencontres, expériences originales mais aussi un safari-photo de deux jours au parc de Tarangire, retour vers Arusha, première ville où nous avons séjourné. Si à l’aller nous nous sommes posés à JRO (Kilimandjaro International Airport), c’est d’ARK que nous repartons. Cette plateforme, située a seulement une dizaine de kilomètres d’Arusha permet un accès bien plus aisé depuis cette métropole vis-à-vis de JRO, implanté à une quarantaine de kilomètres plus à l’est.
Sur la route dédiée, il faut passer un check-point où les véhicules sont contrôlés de manière assez poussée avec des « poêles à frire ».

Puis nous arrivons à hauteur d’une surprenante aérogare dont les équipements temporaires qui peuvent nous déconcerter avec nos regards d’Européens.

Mais ces installations qui semblent faites de bric et de broc céderont leur place à des installations modernes mais aussi plus vastes dont les travaux semblent déjà bien avancés.

Voici donc la zone d’enregistrement pour les différentes compagnies. Malgré l’exiguïté des lieux, ce n’est pas la cohue. C’est même plutôt bien organisé.

Pour nous, c’est Auric Air où il y a un peu plus de monde mais ça sera très fluide.

Voici donc la carte d’embarquement qui m’est remise, sous la forme d’un ticket de caisse. On retrouve l’immatriculation de l’appareil. Pour les bagages, c’est le même support qui est utilisé après avoir été pesés et pris en charge par un membre du personnel.

Passons airside.
Les contrôles seront fluides et le personnel agréable.

Nous arrivons dans une surprenante zone d’attente. Elle est ouvertes à tous vents mais c’est loin d’être désagréable.

Cette partie est en « dur ».

Mais cette disposition est surtout agréable pour ceux qui aiment spotter si vous suivez mon regard. Si j’ai été déçu par la salle d’attente de Kigali et ses vitres filmées, eh bien là, pas de vitre !
Pour être bien dans le thème du jour, voici donc un De Havilland Canada DHC-8-102 Dash 8 de Regional Air.

5H-KJS, c’est l’immatriculation de cet Embraer 120 dont la livrée est délicieusement « rétro ». La compagnie est As Salaam Air.

Le plus gros et le plus moderne, avec ce Dash 8 Q400 5H-DCK qui s’en va vers Zanzibar, vol TC 137. Il fait sont demi-tour très bruyamment.
À propos d’Air Tanzania, c’est avec cette même compagnie que j’avais initialement réservé ce vol vers Zanzibar. La réservation était bouclée, avec numéro de PNR, etc. Mais c’était sans compter une annulation unilatérale de la compagnie le lendemain. J’ai été remboursé au centime près sans pouvoir renouveler ma réservation. Ce sera finalement tout bénéfice pour Auric Air…

Et puis enfin un autre DHC-8-100 sans aucune livrée. Et en y regardant de plus près - je ne le savais pas encore - c’est mon appareil.

Sur ce cliché, on devine difficilement la silhouette du Kilimandjaro mais aussi un écriteau qui indique la présence de wi-fi gratuit mais dont le fonctionnement était plutôt aléatoire.

Un mystérieux propriétaire
Largement en avance, un agent passe parmi les passagers dans la salle d’attente et annonce le vol Auric Air pour Zanzibar, le nôtre. Il porte également une pancarte.
L’avion étant vierge de toute inscription, je ne sais toujours pas à ce stade quelle compagnie va nous transporter.

On va dire que c’est l’instant porte.

Ainsi que l’instant fuselage. Ça y est, à condition d’avoir une bonne vue, on voit le logo de la compagnie, ALS aviation solutions.

Voici donc le loooooong historique de ce vaillant trentenaire qui en a vu des propriétaires !

Accueil fort sympathique de l’unique steward de nationalité kényane, tout comme comme la société et l’avion.
Et voici donc nos sièges, en sachant qu’ils ne sont pas attribués. Nous sommes montés dans les premiers et j’ai ordonné à mes enfants de squatter la banquette arrière.

Cinq places de front, c’est pas une disposition courante. Ma fille apprécie la beauté de la boucle de ceinture tandis que mon fils étudie la carte de sécurité. De futurs reporters ?

La voici donc la fameuse boucle ! C’est pas la classe ça ? Bon, elle est un peu rayée, mais quand même…

Le pas, un peu réduit bien évidemment. L’avion comporte 9 rangées : 8 en 2 + 2 plus la banquette de 5.

Les consignes de sécurité qui attestent de la propriété de l'avion. Pour en savoir plus, allez donc voir ici : https://als.co.ke/


La tablette qui en a vu.

Et la voici dépliée. Elle est propre.

Le PSU bien vintage.

Les coffrets bagages qui ont bien donné du fil à retordre au steward pour leur fermeture vu la taille des sacs.

Il fut un temps où on fumait à bord.

Instant Danette inversé.

Vol à bord d’un vétéran de l’humanitaire
Notre vol est au complet, soit 37 PAX. C’est vite compté, les procédures sont vite expédiées. Notre steward nous diffuse les consignes de sécurité.

Petit avion, petit aéroport, ciel dégagé, nous sommes rapidement invités à rouler vers le seuil de piste.

Cet ATR 42-500 vient de se poser en provenance de Zanzibar, vol PW 512.

Un 72-500 de Flightlink entre deux rotations. Les vitres de nos hublots ne sont pas aussi nettes que j’aurais pu l’espérer.

Un vrai paradis pour Lucky Luke ici.


Nous voilà alignés sur 09, bien face au vent comme l’atteste la manche à air.

Et c’est parti ! Nous longeons la route nationale T5 qui relie Arusha à Dodoma, la capitale de la Tanzanie.

Le train se rétracte.

Les faubourgs d’Arusha.


La seule vue « potable » du Kilimandjaro. C’est vraiment dommage.

Chekereni.

L’ambiance en cabine.

Si le budget de la compagnie est loin d’être celui d’une majore européenne, Auric Air offre un livret de jeux plutôt bien fait aux enfants.

Et pour les grands, un livret était remis au moment de l'enregistrement. On n’y trouve pas la flotte mais on découvre le réseau d’Auric Air.



Le service débute car oui, malgré l’âge avancé de l’appareil, l’étroitesse du couloir, la brièveté du vol, la modestie de la compagnie, service il y a ! Coucou l’Europe ! Quelqu’un regarde ?

Et voici le travail ! Pour le jus de fruit, on avait le choix entre mangue et ananas. C’est pas beau ça ? Les noix de cajou étaient très bonnes.

C’est toujours aussi voilé dehors.

L'aéroport Abeid Amani Karume de Zanzibar
La descente a débuté sous une météo un peu plus clémente. Voici l'île de Tumbatu et en second plan l'île principe de Zanzibar, c’est-à-dire celle d’Unguja.

Il y a du courant si on en juge le tracé du sillage du navire.

Gear down.

Les volets sont déployés.


Les faubourgs de Zanzibar city et le stade Amaan.

Arrivée imminente.

On frôle la 18…

… on la touche !

Le taxiing a été très rapide et dès l'extinction du signal, hop là !

Je ne pouvais quitter cet appareil sans un passage par l'avant, accompagné de mon fils. On est bien loin du glass cockpit.

Je suis le dernier à descendre, donc, je peux refaire un second instant porte.

J'ose quelques photos avant de monter à bord du PAXbus, dont cet ATR 72-500 5H-PWG de Precision Air.


Un aperçu d'une des caractéristiques du trafic aérien local avec des vols sur mesure.

Un dernier pour la route avec cet Embraer 120 5H-MJH de la compagnie Unity Air Zanzibar.

Par ici la sortie !

Il y a bien un policier, certains PAX leur présentent leurs passeports, mais ont peut passer à côté sans montrer quoique ce soit, ce qui est parfaitement logique, puisqu'il s'agit d'un vol intérieur.

Après moins d'une dizaine de minutes, nos bagages sont livrés.

Un dernier passage au scanner de nos bagages et nous nous retrouvons sur le parking où nous sommes attendus.

Sur la gauche, on peut voir les travaux d'extension qui absorberont certainement la partie "vols domestiques" que nous venons de traverser et qui mériterait certainement d'agrandie.

Je ne vous présenterai pas la trace du vol sur FlightRadar24, celle-ci étant introuvable, l'appareil ne disposant surement pas de tous les standards que l'on retrouve généralement.
Merci de m'avoir lu jusqu'au bout.
Merci beaucoup pour ce récit à ce point dépaysant !
Aéroport de départ à la sauce africaine (et c'est tout sauf méprisant), bien loin de nos standards mais où tout semble fluide et facile.
Un avion d'un autre temps qui offre une prestation de haut vol.
De quoi rendre heureux chaque avgeek qui sommeille en nous.
Le safari photo est top.
Merci pour le commentaire.
Avec un regard européen, ça a de quoi déstabiliser. Mais finalement, tout est là. Un jour de forte pluie et de vent, ça ne doit pas être extraordinaire.
L’exact inverse de ce qu’on voit en Europe.
Pleinement !
Merci !
Bons vols
Merci pour ce récit Greg!
Belle pépite que tu nous a déniché là !
L'annulation a eu du bon car vous avez pu vous retrouver sur cet appareil au passé assez riche. Dommage que l'avion soit tout blanc mais voler en Dash 100 au fin fond de l'Afrique ça vaut son pesant d'or.
Belles variétés d'appareils, si on est de passage dans le coin il y a l'embarras du choix ^^
Une zone de c/in sous des bâches... jamais vu ça lol
Pas commun en effet ces sièges en 5 de front tout à l'arrière de la cabine.
Bonne prestation à bord.
A bientôt!
Merci Benjamin pour le commentaire.
Merci merci. Et dire que ce n’était pas prévu initialement.
Annulation qui n’en est pas vraiment une vu que le vol Air Tanzania a bien eu lieu. Mais ça s’est bien fini pour nous et surtout pour moi.
Un vrai paradis.
Et pourtant ça marche !
Ça rappelle un peu les bus scolaires.
C’est le moins qu’on puisse dire.
Bons vols
Merci Gregory pour ce FR
Un enregistrement atypique sous une tôle de tente, tout comme pour la salle d'attente
Une belle séance de spotting
L'immatriculation de l'avion était indiquée sur la carte d'embarquement, c'est bien la 1ère fois que je vois ça d'ailleurs
Une belle prestation à bord pour un vol relativement court
L'IFE naturel n'aura pas permis de restituer les paysages extérieurs du à la météo
A bientôt
Philippe
Merci Philippe pour le commentaire.
Mais ça ne saurait durer. Dans quelques mois, tout ceci sera de l’histoire ancienne.
Avec des vitres aussi propres, c’est plus facile.
Je l’ai remarqué que bien plus tard.
Impensable vu d’Europe. Les noix de cajou étaient très bonnes.
C’est surtout dommage par rapport au Kilimandjaro.
Bons vols
Original ce check-in sous une tente. Tant que ça marche.
La salle d’embarquement est sympa elle aussi, avec une belle vue sur le trafic.
Original cet avion et il a une belle histoire. Le combo compagnie-avion-aéroport est assez unique et une jolie prise avgeek.
Merci pour ce FR
Merci Moritz pour le commentaire.
C’est pas très ISO 9002 mais ça passe quand même.
Un paradis pour spotter.
Et ce n’est peut-être pas fini !
Bons vols
Merci Greg pour ce FR en mode "aventures avgeek en Afrique" :)
Un récit très dépaysant et une belle visite des installations finalement très complètes d'ARK !
Merci Nico pour le commentaire.
Arusha sera bientôt doté d’installations plus modernes mais rien manquait dans les actuelles. Finalement, seuls disparaîtront les courants d’air et la vue imprenable sur le tarmac.
Bons vols
Eh bien le voila ce fameux vol en Dash-8-100. On peut dire que le récit tient toutes ses promesses en termes d’exotisme et de dépaysement. Effectivement c’est dommage d’être tombé sur un avion tout blanc même si le petit sticker sauve l’honneur quant au nom de la compagnie operating, meme s’il s’agit d’un ACMI pour le compte d’Auric Air. Quid des notices de sécurité ? Avaient-elles des titres et un logo ?
La Tanzanie est effectivement une mine d’or pour les avgeeks en quête d’exotisme et de variété de types avions ainsi que de compagnies (merci pour la citation). Figure toi que je n’y suis jamais allé et que cela figure très haut sur ma wish list. Ensuite il y a le dilemme que tu connais aussi : s’agissant d’une destination très touristique, pas évident d’y aller en solo juste pour les avions et de laisser la famille à la maison. Et inversement, y aller en famille pour le tourisme signifie ne pas pouvoir multiplier les vols sur place juste pour faire fructifier son flightlog car cela serait vite un casus belli. Il va bien falloir que je trouve une solution un jour, genre partir quelques jours avant ou rester un peu plus sur place de manière à assouvir ma passion sans perturber le programme des vacances.
Merci beaucoup pour le partage et à bientôt.
Merci Luc pour ce commentaire bien fourni.
Muchas gracias pour le compliment.
Mais c’est pas possible que d’avoir oublié de mettre en photo la safety card ! Ça mériterait presque d’être lapidé pour cet affront ! J’ai mis les deux photos où l’on voit bien le logo de la compagnie ALS.
Comme je te comprends. Je vis le même rôle d’équilibriste sur un filin, en équilibre précaire entre les obligations professionnelles, familiales et la passion de voler encore et toujours. Car oui, « le ciel est le plus endroit de la terre » ! Surtout assis dans un improbable coucou,
Bons vols
Un vol à la fois 100% AVGeek et aussi vers une destination qui fait rêver.
Une belle expérience que ce vol depuis le parcours à l'aéroport de départ, à la livraison des bagages et en passant par la séance de spotting éblouissante. Un superbe vol magnifiquement reporté.
Et que dire du bonus lui aussi somptueux, on croirait les photos tirées d'un livre.
Bons vols à toi Greg et à bientôt.
Merci Michel pour ce sympathique commentaire.
C’est sûr que c’est pas tous les jours qu’on a un embarquement de cet acabit. Et c’est pas dit que je revive cette expérience, puisque ça a plutôt tendance à disparaître. Quant au spotting, il aurait été difficile de rater la séance vu qu’il n’y a aucune vitre.
N’exagérons pas quand même. Elles ont été prises avec mon reflex qui n’est pas tip-top mais je suis plutôt satisfait du résultat final.
Bons vols