Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans cette nouvelle série consacrée à mes vacances estivales. Après deux séjours en Asie cette année, il est temps de passer au continent suivant : l'Afrique, pour une dizaine de jours à Madagascar le long de la fameuse Nationale 7.
Un bonus touristique sera détaillé à la fin de chaque FR de cette série.
Construction du routing
Dans la mesure du possible, j'essaie de réserver mes vacances auprès d'agences locales et de construire moi-même le routing. Ce voyage ne fera pas exception à la règle.
Pour rejoindre TNR, il existe plusieurs possibilités, d'autant plus que mes dates ne sont pas fixes. En revanche les prix sont relativement salés depuis les aéroports français : 1500€ en éco par AF au départ de LYS ou CDG. Quant à BSL, impossible de réserver avec AF à cause de la short connection à Paris le matin (ou alors via AirAustral avec un stop à RUN pour 2.500 €, toujours en éco !).
Du côté de LH Group, on me propose aussi dans cette gamme tarifaire un passage par JNB avec un 748i, pourquoi pas, mais ça reste cher.
Les compagnies du Golfe, elles, proposent un itinéraire via MRU ou JNB, également dans des prix simillaires. Je constaterai d'ailleurs une fois sur place que Emirates a inauguré le lendemain de mon arrivée, une ligne directe DXB-TNR avec escale technique d'une heure aux Seychelles.
J'étends alors mes recherches aux aéroports limitrophes comme FRA, ZRH, BRU ou GVA, et c'est depuis ce dernier que je tombe sur la bonne surprise : Ethiopian tape à 1.000€ l'A/R en éco, avec des horaires plutôt corrects, et avec une belle brochette d'appareils (A350, B77L et 789).
Au final, après de longues heures de comparatifs, le routing initial donne cela (avec un vol intérieur malgache prévu dans le programme) :
Enchainement de vols
- 1ET729 - Economique - Genève → Addis Ababa - Airbus A350
- 2ET853 - Economique - Addis Ababa → Antananarivo - Boeing 787-9
- 3MD719 - Economique - Toliara → Antananarivo - Dash 8 Q400
- 4ET852 - Economique - Antananarivo → Addis Ababa - Boeing 777-200LR
- 5ET728 - Economique - Addis Ababa → Genève - Airbus A350
Chez Ethiopian, entre le moment de la réservation et quelques heures avant le départ, il est possible de miser sur une enchère pour tenter d'accéder à la Business Class.
Le principe est simple : vous décidez d'un montant entre un min et un max fixé par la compagnie. Si votre enchère n'est pas acceptée, vous n'êtes pas débités et vous voyagez en éco comme prévu initialement, sinon, vous voila en Business !
Mes quatre vols sont éligibles à l'enchère. Au vu du remplissage des cabines, je miserai le strict minimum sur GVA-ADD, TNR-ADD et ADD-GVA. Le tronçon ADD-TNR étant à mon gout trop cher (d'ailleurs on voit bien que son montant maximum est bien plus haut que celui du GVA-ADD…).
L'avantage de l'upgrade, c'est que vous accédez à tous les services de la Business, y compris les accès aux salons.
Signe que le vol ne sera pas complet : je reçois plusieurs relance de la part d'ET pour "acheter" le siège éco à côté du mien ou carrément la rangée. Vu que nous voyageons à 3, aucun intérêt, d'autant plus que je suis relativement confiant sur mon enchère (23 sièges réservés sur les 30 de la J à quelques jours du départ).
24h avant le départ du vol, la bonne nouvelle tombera : mon enchère sur le 1er segment a été acceptée (avec l'enchère minimum pour nous trois).
A noter que pour les pax bénéficiant de l'upgrade, il est impossible de modifier le siège attribué.
Aéroport Genève-Cointrin
Avoir un vol partant en fin de journée me permet encore de télétravailler d'Alsace le matin avant de prendre la route pour Genève en début d'après-midi. Après quelques bouchons au niveau de Lausanne, je dépose la voiture à l'hôtel NH juste à côté où ma place de parking était réservée. Je bénéficie en prime des navettes de l'hôtel pour rejoindre l'aéroport en une dizaine de minutes.
La navette nous dépose à la Gare routière de l'aéroport, au niveau du Terminal 1.
Les comptoirs ET se situent juste à côté de LX. Une foule est déjà constituée dans la file éco. Un agent d'ET est en charge d'orienter les pax entre les différentes files.
Il n'y a que 3 comptoirs d'ouverts : 2 pour la classe éco et un pour la Business.
Notre file est ornée d'un tapis rouge.
L'enregistrement avance très lentement, y compris en Business où notre comptoir sera sans cesse réaffecté aux pax avec problèmes. Il me faudra au total 25 minutes pour récupérer ma carte d'embarquement (et encore, face à l'agacement des pax, la file J s'est vue redirigée vers les comptoirs éco, passant donc temporairement à 1 comptoir éco, 1 business et 1 à problèmes).
Les contrôles de sécurité se passent à l'étage. En jetant un œil derrière moi, je constate que la queue de l'enregistrement ne s'est pas vraiment résorbée durant tout ce temps.
Du coup, côté PIF c'est le calme plat. Que ce soit dans la file prioritaire ou la normale.
Après un long couloir, le passage obligatoire dans le DutyFree
Direction la PAF où de la même manière, il n'y aura personne dans la file. A noter le privilège pour les passagers Schengen qui ont moins besoin de faire d'efforts physiques.
A l'extérieur, les avions atterrissent tant bien que mal avec l'orage qui gronde
Nous sommes le dernier vol de la soirée, les espaces d'attente sont déserts et avec la nuit tombante, je trouve cette zone assez austère.
Aspire Lounge
Ethiopian envoie ses passagers Business au Crystal Lounge by Aspire, récemment rénové.
C'était de toute façon le Lounge que j'avais prévu avec ma carte Priority Pass
Les formalités administratives sont un peu longues mais nous voila accueillis dans le salon. Il est situé à l'étage et tout en longueur.
Les toilettes sont en revanche situées à l'extérieur du salon, mais dans une zone où nous seuls pouvons accéder
Dehors l'orage continue de faire rage, et quasiment tous les vols sont prévus en retard.
Le buffet liquide est assez fourni. Il y a également une tireuse à bière près de l'accueil.
Du côté solide c'est un peu plus basique et industriel. Niveau plat chaud : penne à la bolognaise ou arrabbiata.
Embarquement
Nous rejoignons finalement notre porte, située juste à côté du salon. Personne n'est encore présent dans la file : tous les pax attendent sagement sur les fauteuils.
L'embarquement est très vite lancé, avec un strict respect des priorités. Je suis le 1er dans l'unique passerelle, mais pas le premier à bord : notre avion venant de MAN, il y aura déjà la moitié des pax installés.
L'avion : A350-900 (ET-AUA)
Informations sur l'avion
- Immatriculation : ET-AUA
- Type : Airbus A350-900
- MSN : 103
- Mise en service : avril 2017 (7.5 ans)
- Configuration : 30 J (2-2-2) / 318 Y (3-3-3)
Informations sur le vol
- Durée de vol officielle : 6h50
- Durée de vol effective : 6h14
- Délai à l'arrivée : + 12 min
- Distance : 5.169 km
- Altitude de croisière : 39.000ft
- Piste de Départ / Arrivée : 04 / 25L
Au final, le vol sera rempli à 57% en éco avec 181pax sur 318 sièges disponibles. Nous serons 26 pax en Business et donc, d'après mes calculs, nous avons été les seuls à enchérir (avec notre enchère minimum).
Le personnel de bord est présent à l'entrée de l'avion pour diriger les passagers. J'arrive dans cette grande cabine business Collins Diamond Parallel, configurée en 2-2-2. Une bonne partie de la J est montée à MAN.
Lors de l'attribution automatique de mon siège, j'ai hérité du 1L en bulkhead, côté hublot. Il semble d'après les plans de cabine, que le siège à côté en 1J soit neutralisé. En tout cas, pas de voisin pour moi ce qui me donne un siège "full access".
L'assise est très confortable : on se sent enveloppé par le siège. L'espace pour les jambes est quant à lui royal. A noter qu'au premier rang, les boites à pied sont beaucoup plus larges et qu'il est possible de poser ses affaires en croisière sur les compartiments des écrans.
Sur le côté gauche, on retrouve les commandes électriques du siège
Et sur la droite les différentes prises et la télécommande de contrôle pour l'écran
Derrière le siège à côté de la liseuse, on trouve un casque à réduction de bruit, plutôt de bonne qualité
De côté également la lecture de bord avec un magazine ET et la fiche de sécurité
Et enfin tout au fond derrière le siège, une bouteille d'eau et la trousse
Le contenu est plutôt classique, mais relativement complet.
Au niveau de l'armement du siège, on trouve un coussin très confortable et une couverture
En résumé : un très bon siège Business bien que non full access. Le seul point noir que je pourrais lui trouver, c'est l'absence d'un réel espace de rangement pour ses affaires (hormis sur les écrans pour les sièges au 1er rang).
L'équipage passe ensuite parmi les passagers pour distribuer une serviette chaude
Puis ce sera le tour du verre d'accueil avec soit champagne, soit eau plate. Pas de petites choses à grignoter en accompagnement par contre.
Santé à tous les FRistes !
Dehors l'orage se calme petit à petit, mais l'avion n'est pas encore prêt. Le CdB prend la parole pour annoncer un temps de vol de 6h15 avec quelques turbulences au niveau de l'Egypte.
Pendant ce temps, les IFE sont redémarrés. Mon écran tactile aura un "faux-contact" et sera inutilisable durant la totalité du vol. Pour un trajet de nuit où je compte dormir au maximum, ce n'est pas gênant.
Durant le redémarrage, l'équipage passe prendre la commande pour le repas du soir. Il existe une prestation complète et un menu "accéléré" où tout est servi en même temps, histoire de maximiser le sommeil.
Devoir de FRiste oblige, j'opterai pour le menu complet et détaillé.
Le protocole est relativement différent chez ET : lors de la prise de commande, on me demandera également de choisir le vin.
Bien que la carte mentionne un "2nd Service", je n'en verrai pas la couleur. Pas grave, c'était peut-être à la demande et comme je l'ai dis plus haut : le but était de maximiser ma nuit.
Focus sur la carte des boissons avec le café Ethiopien mis à l'honneur.
Repoussage, roulage et décollage
Les dernières formalités administratives sont terminées, l'équipage ferme la porte de l'appareil et lance la diffusion des consignes de sécurité. Nous quittons le stand avec 1h de retard.
Le roulage est rapide jusqu'à la piste 04
Décollage tout en silence au-dessus du lac de Léman
Diner
Une fois l'équipage libéré, le service du diner est lancé. D'abord un premier passage pour dresser la table avec une nappe blanche.
L'entrée et les accompagnements arrivent avec le trolley sur un plateau, mais la vaisselle est ensuite disposée unitairement sur la nappe. Ce protocole fait toute la différence par rapport à une simple dépose de plateau comme chez AF.
Une corbeille de pains chauds au choix est également proposée.
On retrouve toute la panoplie de couverts dans la serviette
Poached Lemon Prawns, Quinoa & Avocado Salad, Sliced Avocado, Cherry Tomatoes & garnished with Coriander
Fresh Seasonal Salad
Roasted Chicken served with Pearl Barley Risotto, Glazed Carrots, Butered Asparagus, Cherry Tomatoes & Yellow Peppers
Lemon Cheesecake with Raspberry Puree
En résumé, un repas excellent de part la qualité des plats et la présentation. On termine le repas complètement rassasié et avec le sourire.
Seul "faux pas", j'avais commandé un vin rouge Sud-Africain et lorsque la bouteille est arrivée, je me suis retrouvé face à un Pinot Noir, Vallée de la Loire (écrit en gros sur l'étiquette). La PNC visiblement peu connaisseuse insiste en me disant que si si c'est d'Afrique du Sud. Elle retourne au galley voir sa cheffe qui revient avec la bonne bouteille en s'excusant.
Je termine cet excellent repas par une tisane camomille, histoire de dormir paisiblement. La tisane arrive avec une rondelle de citron : tout est dans le détail.
Juste avant de terminer le service, l'équipage distribue une petite boite de chocolats à chacun
Suite du vol
La cabine est ensuite plongée dans l'obscurité, tandis que dehors les cellules orageuses sont encore nombreuses
Du côté du WiFi, il sera INOP sur ce vol.
Il reste encore un peu moins de 5h de vol, je décide de me mettre en position lit. Le lit est full flat et mesure environ 1m90 de long. Malgré la ceinture attachée, je passerai plutôt une bonne nuit jusqu'à l'arrivée à ADD.
Seul petit défaut du rang 1 : le néon du galley (à gauche sur la photo) qui, faute de rideau tiré, sera un peu gênant pour dormir. Le masque de la trousse ET fera bien son travail.
Approche et atterrissage
Je me réveille lorsque la cabine est en préparation pour l'atterrissage. Malgré quelques interruptions, j'aurais dormi environ 4h30 sur un vol de 6h15 effective.
L'absence de service d'un petit-déjeuner avant l'arrivée aura permis de grapiller 45 bonnes minutes de sommeil supplémentaire.
On reconnait bien la nature très verte de l'Ethiopie, en cette matinée grisonnante.
La capitale d'Addis Ababa s'étale à perte de vue
Durant le roulage, la buée sur les hublot empêchera toute vue extérieure.
Nous arrivons au contact du terminal pour un débarquement avec la passerelle. Nous sortons par l'arrière de la cabine J, en remerciant l'équipage qui aura fait le travail, mais en restant assez discret/distant avec les passagers.
C'est une fois dans le terminal que la vraie aventure commence, mais je ne vous en dis pas plus : surprise au prochain FR !
Merci pour le partage.
Autant je trouve le système d'enchères d'ET intéressant quand on veut s'upgarder sur un seul tronçon (impossible via leur site), autant quand il y a plus d'un tronçon, on arrive souvent au même tarif que le billet J prix plein (je parle en connaissance de causes).
A+
Merci pour le commentaire
C'est effectivement le cas si l'on prend en compte des upgrades hors de prix comme sur le segment ADD-TNR. A titre indicatif, le supplément entre un billet Y->J lors de l'achat initial du billet était de l'ordre de 1.700 € l'aller simple (500 vs 2200€).
A bientôt
Merci Vincent pour ce FR
Après l'acceptation de l'upgrade en J et la longue attente au comptoir d'enregistrement, l'aventure commence
Un salon qui ne démérite pas, un bon vol, de belles prestations
Tout est en place pour un début de vacances partant du bon pied
Et un bonus très explicatif
Quel suspens 😱
A bientôt de te lire
Philippe
Merci pour ton commentaire Philippe, à bientôt !
Merci pour le partage,
C'est un excellent vol avec un vrai repas. Le système d'upgrade est bien fait.
Pour moi le seul bémol est l'utilisation du comptoir d'enregistrement J pour les PAX avec des problèmes, ce n'est pas acceptable quand il y a de la queue.
A bientôt,
Merci pour le commentaire !
On peut également noter le manque de proactivité de l'équipe au sol qui a du attendre que les pax J râlent pour enfin faire quelque chose.
A bientôt !
Depuis que je travaille en Afrique, Ethiopian est devenu ma compagnie privilégiée. Tout comme vous, j'effectue fréquemment une enchère et bénéficie 2 fois sur 3 du surclassement à tarif préférentiel.
Je n'avais pas souvenir de la possibilité de choisir un menu "express". Peut-être un ajout récent chez ET?
J'étais de passage à ADD trois jours après vous. Quel plaisir de revoir la pluie à l'atterrissage après deux mois et demi de saison sèche sur mon lieu de travail (Afrique subsaharienne).
Vous avez eu de la chance d'avoir la passerelle. Je dois la plupart du temps affronter le paxbus.
Merci du commentaire !
C'est peut-être lié à certaines liaisons vers l'Europe, avec des départs très tardifs ?
Je n'ai jamais compris la logique d'ADD dans l'attribution des portes ou parking au large : sur une même destination on peut avoir l'un, puis l'autre au vol suivant...
A bientôt !