Bonjour à tous,
Je vous retrouve pour un aller-retour à Abu Dhabi, l'occasion de tester la cabine Premium (tout court, on ne dit plus "Premium Economy") de l'A350-900 d'Air France, avec les nouveaux sièges recliners. Ceux-ci sont censés être plus confortables que les anciens sièges coques, qui ont laissé de mauvais souvenirs à mes lombaires. Nous verrons bien, avec un vol de nuit à l'aller et un vol de jour au retour.
La ligne AF en elle-même interroge, alors même qu'il existe un partenariat avec Etihad, on ne comprend pas trop le sens de cette liaison. D'ailleurs, AF vient d'annoncer sa suspension pour cet hiver.
ARRIVEE A CDG
Ce voyage débute à CDG. J'aurais pu battre mon record pour rallier l'aéroport parisien en transport en commun (45 min), mais c'était sans compter les facéties du RER B qui, fidèle à sa réputation, décide au dernier moment de finir son trajet à CDG1. Pas très grave en soi, mais agaçant. Finalement, les JO c'était bien, ça a permis de voir que les transports parisiens pouvaient fonctionner normalement. Mais hélas ça ne pouvait pas durer…
Fort heureusement, le Val ne supprime pas d'arrêt et me voilà arrivé à CDG.

Je profite des bornes, disponibles en nombre, pour éditer mon BP.

J'arrive au terminal 2E.

Nous sommes en fin de journée et le FIDS commence à se vider. Je sais déjà par mon compère de voyage, qui m'attend au salon, que mon vol part des portes L, ce qui n'était pas si évident car bien souvent les vols du soir sont concentrés aux portes K. Les temps de passage des contrôle sont très raisonnables.

C'est un horaire agréable (il est à peu près 19h30), car c'est animé sans être la foule.

C'est aussi un horaire où le passage de la PAF se fait en un clin d'oeil. J'ai d'ailleurs du mal à comprendre la gestion des flux, avec 4 policiers désoeuvrés, quand j'ai connu des horaires de pointe avec seulement deux agents.

C'est très rapide, direction le Lisa pour rejoindre les portes L.

J'aime bien le trajet menant aux portes L, c'est souvent l'occasion d'avoir une première vue sur les gros porteurs. Comme ici ce B773 qui se prépare à partir à Tokyo Haneda.

Voici le satellite 3, ou Hall L.

Le PIF est totalement désert et l'accès n°1 est superflu.

Me voici donc airside seulement 15 minutes après mon arrivée au T2, difficile de faire mieux.

LE SALON AF DES PORTES L
L'accès au salon Air France a été modifié, désormais c'est à gauche après le PIF et non plus à droite. Bien qu'il s'agisse d'un salon AF, on retrouve les codes visuels d'Extime, la marque d'AdP.

On arrive donc par ce qui était auparavant la sortie. Comme au salon du 2F, l'accès se fait par des portiques où il faut scanner ses BP. Deux agents sont toutefois là pour accueillir les passagers en cas de besoin.

La fréquentation est modérée, mais le salon n'est pas vide, contrairement à ce que pourrait laisser penser le peu de vols restant à partir.

Mathieu étant arrivé avant moi, je le rejoins dans l'espace où il s'est installé.

Ce soir, l'offre solide sera plutôt indigente. Il y a bien quelques plats chauds disponibles, mais le point chaud au milieu du salon a été débarrassé et il faut traverser tout le salon pour aller à l'espace de restauration principale. De nombreux présentoirs sont dégarnis, voire vides.

Cette photo résume bien la situation : une offre liquide d'excellent niveau mais une offre solide de fin de service. Ici, les présentoirs à cochonnerie (chips, snacks apéritifs) sont totalement vides.

Par contre, sur les boissons, Air France fait les choses bien, en quantité comme en qualité. Ainsi cet intéressant champagne.

Mais surtout ce Château Tour de Capet 2016. Peu de salon business servent des Saint-Emilion grand cru…

Le Crozes de chez Guigal fait un peu pâle figure à côté, mais reste très fréquentable.

Ma sélection, en attendant Mathieu parti profiter d'un soin Clarins.

A son retour, nous prendrons place ensuite pour dîner, n'espérant pas grand chose de la prestation en W. C'était plutôt bon, et parfait pour un repas avant un vol.

En dessert je me laisse tenter par quelques douceurs, même si logiquement le baba au rhum proposé ici ne peut rivaliser celui du salon la Première

Il est temps de rejoindre notre porte. La sortie se fait par le couloir qui servait jadis d'entrée.

L'EMBARQUEMENT
Pour rejoindre notre porte, il faut traverser le duty free, bien désert à cette heure-ci.

Ici aussi peu de monde.

Lorsque nous arrivons en porte L45, l'embarquement est tout juste annoncé. Ce n'est pas la cohue, cela laisse présager d'un vol bien peu rempli.


A 21h30, nous sommes autorisés à embarquer.

Voici la bouille de notre A350.

Pour nous, ce sera à droite. Notez que la signalétique avec la nouvelle dénomination "Premium" n'a pas été mise à jour.


Ce soir, c'est Aubusson qui nous conduira à AUH. Il s'agit de F-HTYK, un jeunot d'à peine 3 ans, destiné initialement à Joon.

Fuselage shot en mode reflets…

L'accueil en porte est courtois, oui Madame, je sais où se trouve mon siège.
LE FLIGHT REPORT
Je n'aurai pas l'heur de traverser la classe Affaires, puisque la porte 2L nous conduit directement en Premium Economy.

Les sièges recliners présentent très bien, et la petite cabine de 3 rangées en 2/4/2 contribue à une ambiance plus intime. Le logo AF sur le bulkhead est discret mais présent.

Je prends cette photo pour vous montrer les écrans individuels : ceux-ci sont intégrés au siège avant, sauf pour le premier rang où ils sont logés dans l'accoudoir. Les deuxième et troisième rangs proposent également un repose-pied.

Le siège semble très confortable, et la première sensation est que l'inclinaison normale est assez prononcée.

Contrairement à d'autres configurations, la W n'est pas située sur l'aile (en tout cas pas pour le premier rang), ce qui garantit de pouvoir profiter un peu des paysages (même si en l'espèce sur ce vol de nuit ce sera assez inutile).

Nous avons opté pour le premier rang donc, en nous disant que sur ce vol de nuit le dossier incliné du passager de devant, ce n'était pas l'idéal.
L'aumônière sur le bulkhead contient le vomitobag, les consignes de sécurité ainsi qu'une bouteille d'eau.

La bouteille d'eau est de marque mais sans étiquette papier.

L'accoudoir central est de bonne taille, avec un repose-verre.

L'IFE est donc dans l'accoudoir, ce qui est moins agréable, tant en terme de place que d'utilisation (pas possible pendant les phases de décollage et d'atterrissage).

L'équipement comprend une couverture sous blister.

Ainsi qu'un casque, un peu cheap mais toujours meilleur que les oreillettes que proposent encore certaines compagnies.

La télécommande, moderne, est située dans l'accoudoir, mais son usage est limité étant donné la proximité de l'écran.

La tablette, logée dans l'accoudoir (au rang 1 comme aux suivants), est de taille généreuse et s'avère bien stable.

Terminons ce tour du propriétaire avec le plafonnier, avec la commande de l'éclairage.

Et enfin, le pas, qui est correct pour un premier rang. Certes, on ne peut pas étendre complètement ses jambes, mais l'espace reste confortable.

La cabine est très peu remplie : nous ne serons guère plus de 7 en Premium, et cela semblait bien clairsemé aussi en Y.

Personne dans le champ visuel, ça fait drôle.

Pendant ce temps le protocole d'accueil se met en place en cabine avant.

Notre PNC vient se présenter et prend le temps d'adresser quelques mots à chaque passager de la cabine. Il sera suivi un peu plus tard par la chef de cabine Y, tout à fait charmante. En revanche aucun échange avec le CCP, qui semblait peu enclin aux contacts avec la clientèle.
Une trousse de confort est distribuée. J'ai omis de photographier le contenu, mais c'était correct.

L'écran principal permet de suivre les opérations au sol avant le départ.

Nous repoussons avec 5 petites minutes de retard, rien de bien méchant.

Après un court roulage d'une dizaine de minutes, nous décollons du doublet nord.


Un demi-tour vers l'est donnera une belle vue sur l'agglomération parisienne.

L'ambiance en cabine est tamisée.

Petit agacement en sortant l'IFE, il faut s'infuser une publicité (pour Renault en l'occurrence).

Voici le menu principal. Mon regard est attiré par le menu du soir.

On change un peu du dilemme chicken vs pasta, avec ici un choix entre crevette et gnocchi.

Voici la carte des alcools. L'étiquette du vin rouge évoque un cru prestigieux, tant par le nom que la couleur.

La géovision quant à elle est de qualité, avec une navigation fluide.

Le choix de films quant à lui est très bon, avec pas mal de nouveautés.

Premier geste de service en vol avec un oshibori froid.

Bon point pour ce court vol de nuit, le service du dîner commence très vite, 30 minutes après le décollage.
Je m'étonne auprès de notre PNC qu'il n'y ait pas de verre d'accueil, comme cela semblait être le cas dans le nouveau protocole de service W. Un peu embarrassé, il m'explique que le service est raccourci pour les vols partant après 22h30. J'essaie de lui rappeler que notre vol était prévu avant 22h30, mais on comprend bien que ma question le met en porte-à-faux.
Bref, nous avons donc le service apéritif en même temps que le plateau repas.

Le menu, signé par le chef Frédéric Simonin, est rappelé sur ce format miniature.

Les couverts sont emballés dans une serviette, avec une cordelette bleu ciel.

Les couverts sont en métal, ce qui représente une avancée appréciée pour différencier la Premium de l'Eco.

Santé !

L'entrée est fraîche et les légumes sont croquants, ça me va bien.

Le format sel poivre est sympa.

J'ai opté pour les crevettes, c'était très bon.

Mon vin blanc étant à température ambiante, je demande un glaçon à notre PNC qui va m'en chercher un à l'avant - ça c'est du glaçon !

Et pour terminer le dessert, bon mais un peu petit à mon goût ^^

Nous en sommes là, mais je raterai Venise par le hublot.

Je termine ce repas par une petite poire.

Mon compère réussira par son charme naturel à obtenir un whisky directement ramené de la classe Affaires (car il n'y a en effet plus de whisky en Premium). L'attention est sympathique, mais cela signifie que la carte de la W est calquée sur celle de l'Eco, donc pas d'alcool (hormis les mignonettes pour le digestif).

Nous passons au large d'Athènes lorsque je me mets en mode dodo.

Il faut bien admettre qu'avec son inclinaison généreuse, ce siège est confortable. J'aurai réussi à dormir, uniquement réveillé par l'annonce de début de descente. Le seul reproche, c'est une nuit un peu courte de seulement 3 heures, mais ça, ça n'a rien à voir avec le siège ;-)

Mathieu m'a récupéré un sac "bon appétit", mais celui-ci ne me fait pas du tout envie, le dîner n'est pas encore si loin.

Les PNC nous ont indiqué en début de vol que les toilettes sont à l'arrière, mais nous ont fait comprendre qu'étant donné le taux de remplissage, personne ne nous dira rien si nous utilisons les WC de la Business, situées juste devant nous. L'occasion de se débarbouiller et même de profiter de l'eau dynamisante Clarins.

La vue sur le moteur, l'aile et le winglet est quand même très chouette depuis ma place.

Nous voici en approche sur AUH.


La cabine est préparée pour l'atterrissage, et nous avons droit aux salutations joviales de notre CCY ainsi que de notre PNC.

Nous survolons AUH avant de faire demi-tour et nous aligner.

L'écran central permet de suivre l'atterrissage grâce à la vue caméra.

Que de sable…


Nous voici à AUH, dans la brume du matin. A ce moment, on ne réalise pas encore la chaleur étouffante de l'extérieur.

La tour de contrôle d'AUH.

Malgré la brume, j'aperçois ce 787 à la livrée spéciale Warner Bros.


Nous arrivons en porte à 7h10 heure locale. Dernière vue sur ce siège au final bien agréable et qui justifie à lui seul le surcoût pour la W.

Dans la passerelle, une armada d'agents attend avec leurs fauteuils roulants. Vol peu rempli, mais manifestement avec un taux de PMR important, qu'on n'a pourtant pas vus à l'embarquement.

By bye Aubusson !

C'est tout de même un bel appareil, et cette photo sera bientôt collector car je pense qu'on ne reverra pas de sitôt un appareil AF à AUH.

Direction la sortie. L'aéroport est grand et moderne.


Il nous faut descendre dans les entrailles d'AUH pour rejoindre le contrôle des passeports.

Il n'y a pas foule, cela dit on imagine que fin août la plupart du trafic à AUH est en correspondance.

La grande salle dédiée aux contrôles de sûreté est impressionnante. Toutes les e-gates sont fonctionnelles (AdP, si tu nous lis…) et les files sont vides.

Le passage aux e-gates se fait en quelques secondes, mais il en ira autrement pour mon camarade, qui devra passer par un poste PAF. Au moins aura-t-il un tampon sur son passeport.
Il faut ensuite passer un contrôle avec le scan de nos bagages, plutôt étrange dans ce sens-là.

Nous voici landside, 20 minutes seulement après avoir débarqué.

Nous achetons des billets pour le bus qui nous conduira en ville. La touffeur de l'extérieur nous saisit, avec une chaleur élevée et une humidité importante. Et il n'est que 7h30 du matin !

L'arrêt de bus est juste en face du terminal, mais étonnamment ce n'est pas très bien indiqué. On voit que les transports en commun, ce n'est pas vraiment ça à Abu Dhabi.

Le trajet ne coûte que quelques AED (l'équivalent de 2 € de mémoire), dans des conditions confortables.

L'occasion de voir le terminal et sa forme caractéristique.

Merci de m'avoir lu, et maintenant, place au bonus !
Merci pour ce FR.
Le siège est le même que chez ANA et, à mon humble avis, est le meilleur du marché... Par contre le pitch est moins intéressant chez AF.
Quand on pense que certains, de nous jours, installent en grande pompe des sièges coques.😔
A bientôt.
[Edited by Numero_2 on 16/09/2024 09:02:42]
Merci pour le commentaire.
Sur le 787-8 emprunté l'an dernier, j'ai eu un siège Safran, mais le Recaro est peut-être installé sur d'autres configuration. Par ailleurs le Recaro PL3530 semble équiper la J Class des A350 de JL.
Etonnant en effet que LX ait fait le choix de sièges coques 😳.
A bientôt.
Merci pour ce FR qui confirme les motivations d'AF à fermer la ligne... L'A350 libéré sera bien plus rentable sur d'autres lignes :)
A bientôt !
Merci Nico pour le commentaire. Même si le PNC m'a assuré que lors de sa dernière rotation le vol était plein, on peine à comprendre l'intérêt de cette ligne. Pas sûr toutefois que l'A350 serait plus rentable sur MNL...
Hello Nico, la ligne ne ferme que temporairement et devrait rouvrir à la prochaine saison IATA été 2025. Cela laisse de la place à Etihad et l'éventuel partage de codes initié avec AF et chose importante, cela signifie le retour de l'A380 sur cette ligne. Après, j'en conviens, Abu Dhabi n'est pas la destination des plus extraordinaires dans tout le moyen-orient.
Merci Stéphane pour le partage,
Le siège est incomparable avec les sièges coque que l'on trouve encore sur les B777 et même le repas principal s'est amélioré. Reste à améliorer la présentation du plat et surtout la seconde prestation.
Vu le faible taux de remplissage, on comprend qu'AF se retire alors même qu'EY annonce un deuxième vol quotidien pour l'hiver.
A bientôt.
Merci Michel pour le commentaire.
Ce siège a été la bonne surprise, et comme le relève Numero_2, c'est étonnant que LX ait opté pour des coques sur ses nouveaux sièges W.
Le point faible demeure effectivement ce sac bon appétit qui n'a rien à faire là.
A bientôt !
J'ai effectué le même vol début août dans des conditions quelque peu différentes mais je retrouve les marqueurs d'une classe Premium (economy) avec ces attendues améliorations. Confort du siège au rendez-vous, prestation dans l'ensemble de qualité, reste le rapport qualité/prix qui pourrait en rebuter plus d'un sur certaines lignes, à certaines périodes.
Pourquoi être restés au bulkhead si des places étaient libres derrière? L'espace pour les jambes reste quand même un peu limité, non?
L'arrivée à Abu Dhabi au mois d'août, chaud, très chaud en effet. Merci Stéphane pour ce partage.
Merci Guillaume pour le commentaire.
Début août, tu n'as pas dû avoir froid... (sauf avec les clim poussées à fond).
Une classe de voyage qui fait son chemin, ce nouveau siège (enfin, nouveau pour AF) est de bon niveau et permet d'adoucir les rigueurs du fond de cale. Je lui trouve aussi l'avantage de voyager en duo bien plus confortablement. Le rapport qualité / prix est très variable, mais sur l'Asie ou l'Amérique du nord on trouve de bons tarifs parfois.
L'espace pour les jambes ne m'a pas dérangé. Les sièges derrière nous étaient pris, il aurait fallu aller au milieu mais je n'en ai pas ressenti le besoin.
A bientôt Guillaume.