Avis du vol entre Dubai et Lyon en classe Affaires avec Emirates

Introduction

Bonjour et bienvenue,

Une opportunité professionnelle m'amène à organiser un petit tour en Europe entre les vacances d'été et celles de Noël. Pour maximiser l'efficacité de ce voyage, j'en profite pour cumuler plusieurs visites et donc il faudra quelques temps pour organiser un routing qui fonctionne ! Première étape donc à Lyon, ce qui est bien pratique depuis Dubaï avec un vol quotidien et direct avec Emirates. La suite est plus compliqué puisqu'il s'agit de rejoindre un coin un peu perdu du nord de la Norvège avant de rentrer à Dubaï.

DXB-LYS a été maint fois reporté sur le site, 30 fois dans ce sens et dans toutes les classes de voyages. (avant l'introduction des A350 et de sa Premium Eco en début d'année prochaine). La suite sera plus exotique avec quelques inédits du côté du nord de la Norvège avec l'aéroport de Mosjøen qui n'a pas encore été reporté sur le site.

Du coup le routing prend la forme suivante, avec deux billets distincts, le premier avec Emirates sur l'aller retour DXB-LYS/OSL-DXB et l'autre auprès de SAS (récemment passé sous bannière SkyTeam) pour tout le reste y compris un vol AF et des vols avec la compagnie régionale Wideroe.

L'intérêt AvGeek pour moi c'est deux nouvelles compagnies (SAS et Wideroe) et un nouveau type d'appareil avec le DH8-100 en plus de mes premiers pas en Norvège.

Je rassure immédiatement ceux qui sont inquiets : je vais feuilletonner ces FRs pour ne pas bloquer la une pour ceux qui souhaitent de la visibilité. De plus les différentes étapes du voyages sont de toute façon assez indépendantes et quelques surprises vont émailler le tout donc ça s'y prête !

La réservation ayant été assez tardive, j'ai eu du mal à sécuriser un siège au hublot, finalement ce sera le 6A mais je suis intrigué par la configuration cabine. En cherchant je réalise qu'Emirates a une configuration des 777-300ER sans First (tant pis pour l'upgrade :-)). Du coup le rang 6 est situé légèrement à l'écart du reste de la business juste derrière les portes 2L/R.

Avec ce routing compliqué, l'application Emirates pédale dans la semoule et est incapable de me montrer ma réservation (alors que l'app AF n'a aucun souci en passant), mais je peux me connecter sur le site internet pour m'enregistrer, réserver les transferts aéroports inclus et choisir mon plat pour le déjeuner. Je mets la carte d'embarquement dans le Google Wallet pour l'avoir à disposition.

12h avant le départ, je reçois le SMS me confirmant le chauffeur qui sera devant chez moi 2h30 avant le décollage. Ce sera tôt mais confortable !

Embarquement porte C2

Avec quelques minutes d'avance sur l'horaire, le chauffeur confirme qu'il est là et me voilà parti ! Le soleil se lève doucement en ce dimanche matin.

Très peu de trafic sur la route donc on arrive rapidement en vue des terminaux de DXB. Un petit bouchon dans la bretelle d'accès du Terminal 3 indique que l'heure de pointe approche pour la vague d'arrivée/départ du matin d'Emirates à DXB. Les 777 et 380 se préparent !

Au Terminal 3, Emirates dispose d'une entrée séparée pour les clients First/Business/Statuts où mon chauffeur du jour me dépose.

Comme d'habitude je me dirige vers la dépose bagage automatique. Je n'avais jamais eu de souci mais cette fois-ci j'ai oublié d'indiquer "+1" quand il me demandait le nombre de bagage du coup j'ai eu la carte d'embarquement mais j'ai dû recommencer la procédure avec l'agente qui supervise les opérations pour avoir l'étiquette bagage. Elle était très aimable et le tout a été expédié en un instant.

La zone dispose de contrôle de police et de sécurité dédiés où il n'y a pas d'attente (en réalité c'est pareil côté éco de l'autre côté du mur vers la gauche…). Au final : déposé à 6h19 et enregistré et contrôlé à 6h31… C'est rapide et sans courir.

En montant à l'étage d'au dessus on retrouve l'étage des portes B. Mon vol de ce jour (comme souvent pour Lyon) part des portes C qui sont accessibles en marchant un petit moment… On traverse la zone commerciale du Terminal 3 portes B (en particulier la boutique LV toute pimpante parmi toutes les autres).

… puis on descend vers les portes C (qui sont en fait l'ancien terminal) et la porte C2 est tout au bout. Je repasse devant le salon du Dubai International Hotel où j'avais passé la nuit l'été dernier après l'annulation du vol AF… Mauvais souvenir :-)… Le Duty Free est à l'étage d'en dessous.

Bon, allons voir le salon à proximité. Il est indiqué sur ma carte qu'il est situé près de la porte C9. Ce n'est pas mon salon préféré mais il a l'avantage de donner sur les pistes. Son défaut est de ne pas être très grand et d'avoir une offre de restauration assez réduite faute de place.

Malgré une certaine affluence, je trouve un siège à proximité des fenêtres et mon bonheur pour le petit déjeuner.

Le temps passe tranquillement en regardant le peu de trafic à ce moment là, mais un 777 d'Emirates passe devant moi et semble être mon avion du jour. Il arrive d'Amsterdam avec une demi-heure du retard. Ca lui laisse 2h avant de repartir, ça devrait aller !

Rejoins par un collègue, on se dirige vers la porte à l'heure dite et attendons quelques minutes dans la salle de pré-embarquement qui est saturée. L'embarquement démarre effectivement à 8h10 avec 20 minutes de retard une fois le catering chargé.

A bord

En suivant les panneaux et mon collègue, j'embarque par la porte 1L dédié au passagers Business. L'accueil est très agréable et souriant et je retrouve la cabine veillotte de ces 777 avec cette configuration 2-3-2 qui a été abandonné par tout le monde. Emirates a commencé à rétrofiter ces appareils avec une configuration plus moderne en 1-2-1.

En arrivant à mon siège, une bonne et une mauvaise nouvelle ! La bonne c'est que bien qu'étant un siège "bulkhead", l'écran est bien placé et grand contrairement à ce que j'avais eu sur un vol vers Bangalore auparavant. La mauvaise c'est qu'il manque un hublot, donc il faudra se contorsionner pour voir dehors. Rien de dramatique, c'était le siège hublot restant lors de la réservation de toute façon !
L'espace aux jambes est gigantesque et je retrouve la tablette Emirates (qui est plus un gadget qu'autre chose à mon avis mais bon). Sur le siège les traditionnels coussin/couverture/écouteurs.

L'embarquement se poursuit avec tous les passagers éco qui me passe devant, ça défile gentiment !

Une boisson est proposé (jus et champagne), je prendrais le champagne plus tard vu l'heure matinale…

Dehors c'est calme de ce côté, le réacteur GE90 géant n'a pas encore démarré.

Les menus sont distribués, toujours en deux parties sur Emirates avec une carte des vins séparée. Ce qui est bizarre c'est qu'il y a des propositions de cocktails et alcools dans la carte principale donc ce n'est pas lié à cette question. La cabine est prête et il est 8h38, pas mal !

Enfin pas tout à fait prête, l'oshibori très chaud proposé quelques minutes auparavant et le verre n'ont pas encore été débarrassés. Ca sera fait très vite après.

La passerelle est retirée à 8h40, donc repoussage avec 5 minutes de retard seulement malgré l'arrivée tardive de l'avion (30 min) et le retard à l'embarquement (20 min).

Nous suivons un A380 vers la piste, en passant à proximité du Terminal 1 dominé par Turkish Airlines à cette heure ci.

Nous serons dans la file vers la piste de décollage pour admirer les avions qui partent en attendant notre tour. Pour rappel il n'y a que 2 pistes à DXB donc une pour les atterrissages et l'autre pour les décollages. La variété des appareils n'est pas très forte : 737 flyDubai ou 777/380 Emirates.

Derrière un autre 777 nous sommes confrontés à d'autres appareils au moment d'entrer sur la piste mais nous avons la priorité :()… derrière nous un A380 klaxonne !

Manettes des gaz en avant pour le décollage. De mon siège la vue sur Dubai et le Burj Khalifa est imprenable malgré la brume de chaleur (enfin on espère) encore présente fin octobre (+ de 30°C à cette heure là). Il est 9h22 et l'arrivée est toujours prévue à l'heure.

Un léger virage à gauche nous permet de prendre la direction du nord-ouest en longeant la côte et en particulier les îles artificiels (dont "The World") et naturelles (la dernière photo seulement) !

Le système de divertissement est en plein action en ce début de vol, il y a de quoi faire sans trop de souci, presque trop ! Le siège en mode relaxation est plutôt confort. Je n'ai pas pris le surmatelas n'ayant pas l'intention de dormir sur ce vol de jour mais il est proposé.

Notre route nous fait longer le Qatar et survoler l'Arabie Saoudite ce jour là suite aux récents évènements entre Israël et l'Iran. Le service de petit déjeuner se met en route à ce moment là.

Le petit déjeuner est un menu unique avec un plateau assez complet apporté à la main par paire.

Je prendrais un jus de pommes qui arrivera avec du pain alors que j'ai commencé le plat de fruits. Les fruits étaient bons mais le coconut milk je ne suis pas fan. Au final ça fait un assez bon petit déjeuner alors que ce n'est pas la prestation principale sur ce vol.

Tout le monde ne prend pas le petit déjeuner, certains sont encore en mode nuit !

La route par le nord de l'Arabie Saoudite, permet de voir quelques jolis paysages dehors, avec le désert et les montagnes.

Nous traversons ensuite le Golf d'Aqaba pour poursuivre la route en Egypte en survolant le Sinaï… 

…avant de passer au dessus du Golf de Suez qui mène au canal du même nom. Peu après, on voit la vallée du Nil qui est très verte et se distingue clairement des zones désertiques environnantes. Nous remontons vers la Méditerranée au sud d'Alexandrie.

C'est la première fois que je survole cette zone de jour et ça donne un peu envie de revenir pour visiter…

Dernier coup d'œil à l'Afrique en prenant la direction de la botte italienne !

C'est à ce moment qu'un apéritif est proposé avant le déjeuner. Je ne peux refuser une flûte de Champagne, surtout un Veuve Clicquot millésimé qui sera excellent.
Ensuite, le service du déjeuner se met en route de la même manière que le petit déjeuner : avec l'arrivée de la nappe ! La seule différence c'est la présence d'un téléphone portable sur lequel l'hôtesse prend la commande. Cette fois-ci elle n'aura qu'à vérifier la commande faites à l'avance pour le plat principal et à enregistrer le choix de l'entrée et du vin. 

Arrive alors le plateau avec l'entrée choisie "Seafood antipasti" (qui sera consommé au-dessus de l'Italie logique pour un antipasti…) et une salade. J'ai choisi le Pessac-Léognan blanc pour accompagner mon repas. Il était très bon, la cave d'Emirates est vraiment de haut niveau même en Business.

Le plat principal arrive ensuite à mon rythme et accompagné d'un "refill" de vin. J'avais choisi le "Pan-fried salmon trout" qui était pas mal du tout avec une cuisson adaptée (pas sec quoi…).

Dehors, les flots de la Méditerranée laissent la place à "semelle" de la botte italienne. Le service se déroule dans le calme pour débarrasser les plateaux et proposer les desserts.

Je prends toujours le fromage sur Emirates. Il est généralement assez bon et on en manque un peu à Dubai au quotidien. Il y aura un mini incident car l'hôtesse fera tomber quelques crackers en apportant la réglette de fromage. Elle remportera le tout immédiatement en ramassant les crackers et reviendra deux minutes plus tard avec une réglette impeccable. Je reste sur le vin blanc.

La remontée de l'Italie se poursuit dehors avec un beau soleil. Des villages pittoresques (sûrement celui-ci sur son promontoire… probablement Teggiano) avant de survoler la région de Naples en compagnie d'un rare A400M de la force aérienne turque volant en direction de l'Espagne.

Le duo de chocolat permet de finir sur une note sucrée après le fromage…

Encore quelques vues de Naples dans le soleil avant de survoler la base aérienne de Grazzanise et de poursuivre le long de la côte.

On recroise un petit copain (737-800 de Jet2 en provenance de Rome et en direction de Birmingham) aux environs de Gênes alors que nous avons commencé notre descente. Bien sûr, l'accès à Internet est gratuit et fiable sur tout le trajet pour les passagers Business, ce qui permet d'avoir ce genre d'information sur les "air-to-air".

Un oshibori d'arrivée est proposé avant que nous entamions la traversée des Alpes.

Quelques nuages empêchent de voir les Alpes italiennes mais se découvre en arrivant sur la partie française et notamment je pense les Menuires et la route vers Val Thorens (je reconnaîtrais plus facile l'hiver :-)). Puis nous traversons ensuite la vallée de l'Isère entre Chambéry/Albertville et Grenoble.

Les vues sur le massif de la Chartreuse sont spectaculaires avec en particulier le monastère de la Grande Chartreuse qui est inaccessible sauf à ses habitants. Il est célèbre pour la spiritualité et les spiritueux… On aperçoit ensuite la bonne ville de Grenoble puis la passe qui permet à l'Isère de se faufiler entre Chartreuse et Vercors vers la vallée du Rhône.

L'aéroport de Grenoble qui sert surtout l'hiver (je n'y suis jamais allé).

Il est temps de se préparer pour l'atterrissage car la piste est en vue.

Arrivée à LYS

Atterrissage à 12h57, soit avec 7 minutes de retard ce qui est pas mal vue le détour fait via l'Egypte pour arriver jusque là.

Un court roulage nous amène au parking à côté d'un 787-8 de Qatar Airways.

De Lyon ce jour là on peut apercevoir les Alpes… à la fois tout près et pas si près…

La passerelle est avancée rapidement et la porte 2L juste devant mon siège s'ouvre en premier pour libérer les passagers environ 15 minutes après le poser des roues.

Le parcours d'arrivée à Lyon sera très rapide malgré une enchevêtrement de couloirs assez incroyable. Pas d'attente à la Police malgré des bornes Parafe non activées. Les bagages arrivent en 15 minutes depuis la sortie de l'avion. 32 minutes après le poser, c'est pas mal. Les priorités ont eu l'air d'être respectées.
Les chauffeurs Emirates sont en rang d'oignon quand je sors avec leurs petites pancartes.

Une petite marche jusqu'à un parking extérieur me fait grimper dans un van Mercedes avec ciel étoilé qui m'emmènera en toute sécurité jusqu'à mon hôtel. 

Une petite vue nocturne depuis un bateau mouche pour conclure ce report !

Et le traditionnel screenshot du routing (l'ADS-B à l'air de patiner aux confins de l'Arabie Saoudite, la Jordanie, Israël et l'Egypte. Nous on a été tout droit !).