Bienvenu(e)s au troisième palier de notre aventure printanière 2024.
Enchainement de vols
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- 2EY423 - Business - Manila > Abu Dhabi - Boeing 777-ER
Les deux paliers précédents (résumés en un seul récit), n’eurent raison que pour nous remettre aux bras d’Etihad.
CONSTRUCTION DU PARCOURS (pour les détails, cliquez ci-bas)
Les premiers instincts nous menèrent à explorer des départs depuis MYJ ou Tokyo, en classe économique : les prix déployés par les moteurs de recherche s’avèreront astronomiques.
On diversifie les origines et on arrive à retrouver des aubaines ex-ICN ou ex-MNL. Pour le fun, juste par curiosité, on modifie la classe de voyage.
Et là, un vrai doute s’installe, car on tombe sur des connexions EY vers MAD, FCO ou BCN pour 1.600 EUR, en J. Plus bon marché que des vols en Y depuis le Japon…
Certes, les tarifs en économique chez Etihad sont plus bases encore et, en prime, il faut penser à regagner MNL ou ICN, mais… à des prix qui ne mettent pas en danger la peau de nos fesses, pourquoi ne pas se donner un petit plaisir (et traverser toute l’Asie et l’Europe en confort optimale) ?
Vous le savez déjà, on finira par craquer.
Grâce au cloutage final, nous nous offrirons un déplacement MYJ-BCN (via MNL et AUH, mix Y et J) moyennant 2.000 EUR environs.
L’AVENTURE DE REGAGNER NAIA (MNL)
Des avertissements, j’en avais entendu par-ci et par-là : l’accès à NAIA n‘est pas des plus aisés.
Voyons voir tout ça !
Notre agréable hébergement se trouve à deux pas de la gare Pedro Gil, sur la ligne 1 du LRT manillais.
Une poignée de pesos et moins de 15 minutes nous suffisent pour atteindre la gare d’EDSA.

En plus, à cette heure, la fréquentation est assez faible.
Le trajet s’est fait, donc, en confort.

Jusqu’ici, tout se déroule nickel.
Au pied de la gare d’EDSA on retrouve une nuée de jeepneys qui desservent des destinations disparates, parmi lesquelles les alentours de T3 de NAIA (à deux pas de cette gare routière improvisée).
Retrouver la localisation des camionnettes idoines est à la portée de tous, y compris des néophytes comme moi, aidés par les grands gueulards en bas des escaliers.
Une poignée encore plus petite de pesos couvrira les frais. Mais ni le confort ni la rapidité feront partie du forfait-transport cette fois-ci. La ‘Pan-Philippin Highway’ en plein travaux, nous mettrons 40 bonnes minutes pour parcourir 2 kilomètres…
C’est dans ce no man’s land que nous sommes déposés par notre jeepney.

AÉROGARE : ACCUEIL
Une petite marche salutaire nous emmène jusqu’à l’entrée du T3, où des succincts contrôles de sécurité ont lieu.

Par la suite, il faudra monter au hall de départs.
La signalétique ici n’est pas vraiment facile à déchiffrer…

En haut, tout est plus clairseme, plus facile à saisir.
On nous annonce qu’Etihad trouve refuge aux comptoirs de la zone C.

C’est-à-dire, en ce lieu.

Un peu de brouhaha bon-enfant, du côté de la classe économique.

Alors que le duché de la classe affaires semble dépeuplé.

Les formalités se dérouleront sous le soleil, le sourire et l’efficacité.
Merci, mademoiselle !
Nous procédons directement vers les contrôles sécurité & frontières.
Novice des classes avant, je n’eus pas des réflexes de m’enquérir sur l’existence de coupe-files.
Et, habitué à l’extrême fluidité des aéroports japonais, les 15 minutes+ pour franchir cette étape me semblèrent un tantinet longs.

Mais peut-être qu’il s’agit de scores conformes aux standards internationaux…
Notre porte cet après-midi [114] se trouve tout près de la sortie des contrôles mais, à cette heure-ci, elle demeure abandonnée.

Le percheron s’y repose, dehors.

Bien accompagné de voisins équatoriaux.

Avant d’accoster notre roussin, nous estimons propice de prendre une douche et, éventuellement, de faire un petit gouter.

AÉROGARE : SALON MULTI-COMPAGNIES
Les ‘idéologues’ du ‘A Lounge’ et du ‘SilverKris’ ont fait un bon travail, lors de la mise en place de ces kakemonos. Mais ceux du ‘PAGSS’ ou du ‘Marhaba’, on dirait qu’ils ont chômé un peu.
Mince !!! Pas de douches au PAGSS ?!?!

Voici le corridor amenant aux différents salons.
A gauche de l’image, en bas, la sortie des contrôles de sécurité. En haut, le food-court côté landside.

Je suis attristé de ne pas avoir accès a celui-ci, car j’aurai tendance à imaginer qu’il s’agit d’un très bon salon, équipé de douches ?!?

Néanmoins, c’est seulement ici que nous serons acceptés.

L’accueil est vraiment sympa, mais les premières sensations visuelles ne sont guère prometteuses.

On ne sait jamais, alors on s’aventure : pardon, madame, y aurait-‘il des douches au salon ?
-Yes, sir, straight ahead. They were just waiting for you.
-Superbe, salamat !

1h 15min avant notre départ, on procède à se débarrasser des impuretés cumulées pendant cette journée affairée.
Les installations sont plutôt basiques mais rendent un service inestimable, surtout dans des climats chauds et humides comme celui de Manille.
15 minutes plus tard, je regagne, frais et pimpant, la salle de ravitaillement.
Une reconnaissance approfondie ne révèle rien de folichon…

Quelques dim-sum, d'aspect tristounet résument bien la tonalité du décor.
En vue de la maigre offre, on s’abstiendra de gouter.

Le coin des boissons. Analoguement, sans grand lustre.

L'envers de la médaille de l'espace ravitaillement sert de réfectoire, ainsi que de balcon sur le tarmac.

Mais il faudra attendre jusqu'au coucher du soleil pour pouvoir relever les stores.
Hélas, il est trop tard pour permettre aux capteurs de mon chiche appareil de portraiturer correctement le passage de ce A330 cantonnais.

Sous un autre angle et après maintes tentatives on réussit, tant bien que mal, à figer notre destrier sous une lumière tombante.

Je me limiterais à compléter le tour du propriétaire de cette 'salle d'attente bien équipée' et à siroter une infusion avant de descendre vers notre porte d'embarquement.
Notre percheron, aperçu depuis l'étage inférieur.
(Entre-temps des voisins ottomans on rejoint notre écurie).

L'embarquement est diligemment géré.
L’AVION, LA CABINE
Nous franchissons le dernier contrôle et éprouvons une légère agitation en amont de notre voyage en J.
La porte d’entrée de la rossinante du jour.

Et son fuselage, au crépuscule.

Suite à des salutations solennelles, on pénètre dans une cabine très… mmmmh comment dirais-je… ambre.
Cabine qui semble bien entretenue mais qui montre son âge (avancée).
Un étroit couloir nous conduit jusqu’à notre siège.

Où, évidemment, l’espace de vie est d’une taille remarquable. Surtout si l’on compare avec l’envergure des classes auxquelles je suis habitué.
Néanmoins, une fois assis, la sensation n’est pas d’amplitude.

Nous faisons face à un écran qui rappelle celles équipant les stations de travail roulant au système d’exploitation Windows ’95.
A notre rangée, la cambrure du châssis ajoute un brin de largesse, mais le ressenti est toujours étriqué.

Alors qu’on était embarqué dans ces diatribes, un verre a retrouvé son chemin jusqu’à notre tablette.
Santé !

Autres signes de la vétusté des équipements font surface : cette télécommande nous télétransporte aux téléphones portables scandinaves des années ‘90’s.

MIAM !
Centrons notre attention sur de choses plus alléchantes.
L’offre alimentaire ce soir présente assez bien :
3 entrées, 4 plats principaux (2 viandes, 1 poisson et 1 pasta végétarienne) et 4 desserts.
En complément, un menu mignardises avec des sandwiches, de la salade ou du poulet.
On me chuchote que tout peut être servi au moment de notre choix.
C’est vraiment bien !

Du coté des liquides, la liste est aussi longue et qualitative -j’oserais dire-.
(Bien que mes compétences dans la matière soient vraiment, vraiment limitées)

Notre gentil PNC viendra prendre commande et s’intéressera à nos préférences d’horaires, ainsi qu’à des éventuelles envies d’apéritif.
La cabine est prête mais le commandant de bord nous annonce une légère attente avant notre décollage.
C’est un bon moment pour feuilleter le magazine de vol.

Une revue pas vraiment passionnante, mais elle affiche une belle représentation du réseau d’EY (à l’époque, Osaka était dans leur viseur !).

A bientôt, les Philippines ! Je vous quitte plein de beaux souvenirs.

On s’envole avec 30 minutes de retard.
Et l’apéro -Gin & Tonic- arrive à une heure très civilisée : 19h45.

Le système de divertissement est aussi démodé qu’il le parait.

Alors, pour ce vol. on se contentera de recréations musicales (même la géovision sera désolante à regarder).

A 21h15 des Philippines, l’entrée fait son apparition.
- Soupe de poireaux et pommes de terre (croûtons aux herbes).

Je trouve distingué d’offrir du sel et du poivre de qualité, sur ce format.

Entrée souple et revigorante.
Le rythme du dîner s’adapte à la convenance de chaque passager.
Comme plat principal on choisira l’agneau : Kebbé nayé (sauce yaourt et pignons).

Bon et exotique -pour moi-, mais un peu rustique.
Je continue a déguster le Ribera del Duero, 2018.
Par la suite, on attaque le plateau de fromages.
Le Japon -notre chez nous- n’est pas réputé ni par la production ni par la distribution de produits laitiers succulents.
C’est pourquoi on est heureux d’être offert des fromages dignes de leur nom, même si ceux de ce soir sont loin d’être des laiteries artisanales.
La boulette duo de pain, servie d’office, est intéressante. En revanche, le pain à l’ail est certainement oubliable.

Le repas conclura avec un suave fondant au chocolat (à la crème anglaise) et un petit digestif autrichien…

L’horloge marque 22h30 à Manille et je suis ravi d’avoir vécu cette agréable expérience culinaire a 30.000 pieds du sol.
Un peu de lecture prendra les devants du repos nocturne.
S’ALLONGER
Petite surprise lors qu’on prit l’horizontale… mon corps peine à rentrer dans l’espace alloué au siège déplié (pour référence, je fais 1.88m mais je ne suis pas de grand gabarit).
Finalement, il nous sera possible de retrouver du sommeil, mais le confort offert par cette configuration n’atteindra pas les niveaux imaginés.
Un peu plus de quatre heures d’allongement seront déchiquetées par les consignes nous invitant à préparer la cabine avant l’atterrissage.

A ce point, je m’en doute qu’il est trop tard pour se ravitailler. Toutefois, je m’enquiers sur la possibilité de profiter d’une boisson chaude caféinée.
On me dit de patienter et, entretemps, on m’amène une petite douceur.

Ma demande sera dument correspondue, en dépit de l’imminence de notre arrivée.
Thumbs up !

Le sol d’AUH est tripoté une demi-heure plus tard que prévu, en pleine nuit.
Des vagues étincelantes nous accueillent dans le désert émirati.

On fait nos adieux à notre siège (sans trop de regret) ainsi qu’au personnel de bord.

D’une façon un peu moins exubérante que soupçonnée mais merci, en tout cas, de nous avoir amenée à bon port.

Vite, on regagne ce genre de couloir qu’on retrouve dans les aéroports modernes, partout dans le monde.

Nous conduisant aux contrôles de sécurité des correspondances, où nous arrêterons ce récit.

Merci pour la lecture et pour des éventuels commentaires.
On se retrouve pour la suite de cette aventure printanière, bientôt.
Merci pour ce report.
C’est vrai que je n’avais pas pensé à combiner le métro et le Jeepney pour rejoindre l’aéroport mais ça offre une alternative plutôt correcte. Mais je vois que les problèmes de circulation persistent à Manille.
Quel dommage ce vol en J. Honnêtement, je pensais que le confort aurait été d’un tout autre niveau mais là, force est de constater que la cabine ne correspond plus aux standards attendus.
La prestation relève le niveau, mais c’est dommage que cette cabine vienne ternir le tableau général.
Bons vols
Merci pour la lecture et pour le commentaire.
Le ressenti du vol est bien condensé dans ces mots.
Je ne garde pas de mauvais souvenirs de cette première rencontre chez EY, loin de là. Mais, on peut dire que les attentes ne furent pas correspondues.
Et oui, la circulation à Manille est délirante.
Merci encore et bons vols !
Merci pour cette nouvelle contribution.
Les transports en commun ne sont pas le fort de Manille, la circulation y est démente pratiquement toute la journée, et tous les jours de la semaine.
Il faut prévoir beaucoup de temps pour se rendre de son lieu d'hébergement, jusqu'à l'aéroport.
Le terminal est lumineux et parfaitement entretenu.
Le salon n'est pas terrible, heureusement il est équipé d'une douche.
A bord, la cabine est dépassée, mais pour des nocices ça passe encore, le vol n'est pas très long.
La prestation sauve les meubles, et le choix de fromages est impressionnant !
Unvol mu figue mi raisin, mais on a vu pire.
A bientôt !
C'est très exact. À MNL les calculs ne doivent pas se faire sur des notions de distance, mais plutôt d'intensité de trafic.
Les trois services de vin pendant le vol (Champagne, Ribera del Duero et Burgenland) furent très agréables. Du bon raisin et de la bonne figue, donc !
Merci bien, Hervé, pour le commentaire.
Je suis allé à Manila en 2016 et on m’avait prévenu de prévoir large pour arriver à l’aéroport. On m’avait dit que ça pouvait prendre “15 minutes ou 2h”. ^^
Cette cabine, bien qu’encore en bonne état, commence à vraiment accuser les années. Par rapport à d’autres cabines du même âge, c’est pas trop mal, mais ça reste décevant pour un vol en J.
J’espère que la suite était un peu mieux.
Merci pour ce FR.
En effet, il se peut que le concept de cabine fut innovant, au moment d'être conçue. Et elle était maintenue dans un bon état.
(pour rappel, notre avion affichait 18 ans, au moment des faits).
Sans doute, le plus perturbant fut la longueur réduite du lit.
La suite présente plutôt bien.
Merci, Moritz, et très bons vols.
Merci pour ce FR détaillé,
Effectivement cette cabine J est vraiment dépassée par rapport aux autres cabines d'EY que j'ai pu prendre récemment en 787-9, 787-10 et A350.
Mais je crois que sur certains tronçons asiatiques ils utilisent essentiellement ces 777 qui ne devraient plus survivre longtemps.
Merci bien du commentaire !
Par la suite, on aura l'occasion de tester des cabines plus récentes chez EY. Et la différence sera, effectivement, très notable.
Merci encore et très bons vols !
Merci pour ce FR,
Finalement le salon n'est pas si mal que ça, il a des douches.
La cabine est assez âgée mais la prestation rattrape le coup et l'équipage aura assuré le service jusqu'au dernières minutes du vol avec ce café servi pendant la descente.
A bientôt,
Les douches du salon furent vraiment salvatrices ce soir-là. Sans doute, le point le plus fort du salon pour moi.
Leur professionnalisme fut digne d'acclamations. Un sans faute.
Toujours merci !
Et à bientôt.
C'est très exact. À MNL les calculs ne doivent pas se faire sur des notions de distance, mais plutôt d'intensité de trafic.
Les trois services de vin pendant le vol (Champagne, Ribera del Duero, Burgenland) furent très agréables. Du bon raisin et de la bonne figue, donc !
Merci bien, Hervé, pour le commentaire.