Bonjour
J'interromps le cycle de mes publications scandinaves afin de céder la place à ce vol effectué le dimanche 2 mars sur l'A330 world2fly dont la présence sur la ligne CDG-MAD fait beaucoup causer les avgeeks. Les infos qui suivent pourraient donc être utiles à certains.
Petit retour en arrière : à l'automne dernier, sur fond de manque de capacité entre la France et la République Dominicaine depuis qu'Air France a décidé de se retirer de ce marché, certains tour-opérateurs français à la recherche d'une solution pour la saison hiver en cours concluent un accord d'affrètement avec la compagnie espagnole world2fly pour opérer la ligne CDG-PUJ-CDG (NB : PUJ = Punta Cana) tous les vendredis et les samedis, soit deux A/R par semaine de février à avril 2025.

Bien que prévu d'être opéré par la filiale portugaise de world2fly, l'avion est basé à Madrid et doit par conséquent effectuer MAD-CDG à vide le vendredi matin et CDG-MAD à vide le dimanche après-midi. Décision est alors prise de commercialiser ces mises en place en faisant appel à euroairlines, petite compagnie espagnole d'avions taxis (2 Beech Baron de 4 places) qui "prête" son code IATA (Q4) et ses moyens de distribution à d'autres (cf. APG Airlines ou Hahn Air). C'est ainsi que vont s'ouvrir les ventes sur MAD-CDG-MAD et que va commencer le buzz parmi les avgeeks se disant qu'il serait sympa de pouvoir voler sur un A330 d'une compagnie très peu connue en faisant un simple Paris-Madrid ou Madrid-Paris pour quelques dizaines d'Euros. L'info circule par divers canaux, dont le principal d'entre eux demeure le bouche à oreille, et un certain nombre achètent leur billet.
Et puis, à partir de janvier, les annulations tombent petit à petit, pour deux raisons : (1) les CDG-PUJ-CDG ne se remplissent pas assez vite et la fréquence du vendredi est tout simplement supprimée pour toute la saison, le MAD-CDG en amont prévu le vendredi passant alors au samedi, (2) les vols CDG-PUJ du samedi commencent le 8 février, mais les MAD-CDG-MAD sont systématiquement décommercialisés et redeviennent des vols à vide tout au long du mois de février. Bref, bon nombre de ceux qui avaient réservé se trouvent dans l'obligation de renoncer à voyager, ou d'acheter à leur frais un billet de remplacement sur une autre compagnie, l'assistance qui leur est donnée étant minimale, tout comme la résistance à rembourser et/ou à appliquer l'UE261, valant 250€ dans ce cas. ll est vrai que le montage effectué entre OTA, world2fly, euroairlines et les TO français impliqués dans l'affrètement est particulièrement complexe et propice à ce que tout le monde se renvoie la balle en disant "c'est pas moi, c'est l'autre".
Me concernant, sans doute par habitude d'avoir "pratiqué" dans une vie (professionnelle) antérieure certains des TO français impliqués dans l'histoire, j'étais assez sceptique sur ce projet et je m'étais dit que je n'achèterai rien avant d'être certain que l'opération ait lieu, les premières annulations m'ayant hélas donné raison et ayant validé les conseils de prudence adressés à des amis avgeeks. Dans la plus stricte application de la maxime "qui vivra verra", je souhaitais en effet attendre qu'un premier vol commercialisé ait eu lieu pour décider d'y aller. Ce fût chose faite ce samedi 1er mars quand le MAD-CDG effectué en amont du CDG-PUJ a transporté effectivement des passagers de Madrid à Paris, tandis que le CDG-MAD du lendemain était toujours ouvert à la vente chez plusieurs OTA et chez euroairlines elle-même (NB: quand les vols étaient annulés ils disparaissaient plusieurs jours à l'avance et jamais la veille). C'est ainsi que j'ai pris la décision le samedi à midi, soit exactement 24 heures avant le départ, de me délester de 78,76€ (dont 58,38€ de taxes…) sur le site go-to-gate afin de me procurer un billet pour le vol du lendemain.

Je n'ai jamais reçu de billet en retour, mais une simple confirmation de l'itinéraire, avec un lien vers un enregistrement en ligne qui ne fonctionnait bien évidemment pas.

En ce beau dimanche 2 mars, je décide de me rendre à CDG un peu en avance, pressentant que tout ceci pourrait donner lieu à des difficultés au jour J, en risquant de devoir essuyer quelques plâtres. Je précise au passage que le choix d'aller au T3 est la résultante de mes seules recherches personnelles (un exercice assez facile pour un voyageur averti mais quid du "pax lambda" ?) car à aucun moment du processus d'achat le terminal de départ n'a été précisé par go-to-gate…

Le vol est bien programmé sur le FIDS avec des numéros de comptoirs attribués, ce que j'avais vérifié au préalable sur le site d'ADP. C'est toujours rassurant…

Ce n'est pas la foule au T3, contrairement à une semaine avant où j'avais accompagné ma fille qui partait en voyage scolaire à YUL sur Air Transat avec une file d'attente vers le PIF qui remontait jusqu'au Relay. Bon, il est vrai qu'il y avait environ 3 accompagnants par passager ce jour-là^^.

Quatre banques d'enregistrement ont bien été ouvertes, avec du personnel Alyzia au pupitre.

Le vol est prévu à l'heure, ce qu'il était facile de deviner en suivant la rotation de l'avion depuis la veille sur flightradar24, où il était parti à l'heure de Madrid, puis de CDG, puis de Punta Cana, etc. En revanche, aucune mention du numéro de vol fictif (code share de distribution) sous le pavillon Q4 d'eurolairlines…

Ah, ah, mais que se passe-t-il ? Malgré la présence de nombreux agents, plusieurs passagers attendent devant les comptoirs…

La raison : de nombreux PNR (dont le mien) ne figurent pas sur la PNL qui a été transmise par wolrd2fly au DCS d'Alyzia. Un agent d'enregistrement tente même de me dissuader de voyager sur ce vol en me disant que je me suis trompé ("ici c'est world2fly, pas euroairlines"). Je lui dis qu'il se trompe et qu'il ferait mieux d'appeler son chef pour en savoir plus… d'autant qu'à quelques mètres de là une personne d'Alyzia bien plus dégourdie se démène au téléphone, tandis qu'à ses côtés un Monsieur affublé d'un badge et d'un gilet JetEx (visiblement le représentant de W2F à CDG) est lui aussi en ligne avec je ne sais qui pour tenter de trouver une solution.

S'en suit un cafouillage d'environ 10 minutes où il ne se passe rien, avant que la sentence ne tombe : "on prend tout le monde en no-REC" ! Pour les non-initiés, je précise qu' "enregistrer en no-REC" (no record), ça veut dire tout simplement "on la joue à l'ancienne, et on insère manuellement dans le DCS les noms et prénoms des pax à qui on va donner une carte d'embarquement". En d'autre termes, que vous ayez un PNR ou non, vous partirez ! Vu la confusion qui régnait, j'en déduis que le badaud qui serait passé par hasard à ce moment là et qui aurait deviné le manège n'aurait eu qu'à montrer une pièce d'identité en disant "je suis sur le vol de Madrid" et… il aurait reçu sa carte d'embarquement comme les autres. C'est rigolo, non ? :-)

C'est donc muni de leur précieux sésame que la dizaine de passagers ainsi en souffrance, dont votre serviteur, va pouvoir rejoindre ceux qui avaient la chance d'être déjà sur la PNL, une fois le PIF franchi.

Je n'étais pas parti de CDG3 depuis belle lurette (juste une arrivée de Fès en 2024 après l'époque Covid) et ça n'a pas beaucoup changé. Ceci étant, je ne fais pas partie de ceux qui "daubent" contre ce terminal, très lumineux et tellement simple d'accès, tant par le RER B qu'une fois à l'intérieur. Certes, ce n'est pas les Galeries Lafayette question commerces, tous les avions sont au large et c'est paxbus obligatoire au départ comme à l'arrivée mais les distances entrée/enregistrement/pif/portes d'embarquement, tout au rez-de-chaussée, sont tellement courtes qu'on se croirait dans un aéroport de Province (enfin, pas à Bordeaux ou à Nantes^^). En résumé : vive le T3 !

A travers les vitres on aperçoit un résident, ce bon vieux B737-700 F-GZTP d'ASL France désormais aux nouvelles couleurs (exit à jamais le jaune de la Poste !) et un visiteur beaucoup plus rare : l'A340-300 D-AUSC de la compagnie allemande USC.aero qui effectue un charter vers Cayenne. J'irais presque jusqu'à tenter de me faire embaucher au CNES pour avoir la chance de voler là dessus :-)

Blague à part, l'avion qui va stationner à ses côtés est pas mal lui non plus…

C'est bien notre A330 world2fly qui arrive de Punta Cana avec quelques minutes de retard, le seul de la flotte de cette compagnie a opérer sous CTA portugais et pas espagnol (comme pour Iberojet : un avion sous registre CS-, tous les autres en EC-). Un -343 (moteurs Rolls Royce) de 2010 qui a fait toute sa carrière entre Espagne (EC-LEQ, EC-LXR) et Portugal (CS-WFP) au gré de ses différents opérateurs (Iberworld, Orbest Air Europa, world2fly) tout en étant parfois placé en ACMI longue durée sous des couleurs diverses telles que XL Airways France en 2012 ou Jet2 en 2023.

Moins de 30 minutes plus tard, l'embarquement commence.

Je suis parmi les premiers dans le bus.

Comme on peut le voir, ce n'est pas le remplissage d'un A330 qui va partir full (cette belle bête a quand même 388 sièges, tout éco) mais ce n'est pas quasiment vide comme on pouvait l'imaginer. J'échange mes impressions en live avec des ami.e.s avgeeks (dont certain.e.s fidèles de ce site) et l'un.e me répond avec beaucoup d'humour : "c'est peut-être la reprotection de tous les pax des vols annulés en février"^^.

Confirmation alors que l'on attend un ou deux retardataires : un paxbus bien rempli !

On quitte l'aérogare à 11h40, soit à 25 minutes du départ, mais le bus va s'immobiliser près d'une demie heure sur le tarmac… parce que le ménage de l'avion effectué par Ladybird (filiale d'Avico) vient tout juste de commencer. Bonjour la coordination du handling entre le chef avion et ses collègues dans l'aérogare… !

Le push est en place, le chargement est terminé, mais on attend dans le bus, plutôt ratatinés et sans aucune info. Les pax commencent à s'impatienter et j'essaie de rassurer ceux qui sont autour de moi en leur disant que c'est sûrement le ménage dont les deux voitures rouges sont là qui doit se terminer afin de nous laisser le champ libre.

A 12h05, heure théorique du départ, les "ladybirds" regagnent leurs véhicules…

… et les pax sont libérés "au compte goutte" alors qu'aucun avitaillement n'a lieu. On voit d'ailleurs que l'avion est dégagé (à part l'escabeau pax) ce qui signifie aussi que le chargement des soutes est terminé.

J'y vais en dernier.

Aussi surprenant que cela puisse paraître sur un aéroport parisien, je n'entends pas hurler "no photo" dans mon dos !

Gros plan sur l'un des deux RR Trent cité précédemment. On note que c'est bien "w2fly.es" et pas ".pt".

Il est 12h15 quand je franchis la porte d'entrée.

Je rejoins le 23A qui m'a été attribué en cabine centrale.

Ladybird a visiblement appliqué le protocole d'armement cabine destiné aux vols CDG-PUJ, avec un kit coussin-couverture sur chaque siège. C'est luxueux pour un Paris-Madrid en milieu de journée !

Les têtières arborent le slogan de la compagnie :"envolez vous !"

C'est du 2/4/2 plutôt cossu avec ces sièges cuir épais, même si les repose-têtes ne sont pas articulés.

La totalité des passagers ont été regroupés dans cette cabine 0B… mais une annonce est faite en espagnol par les PNC…

… pour des raisons de centrage, tout le monde doit se déplacer dans la cabine arrière (0C). J'étais encore debout et j'y vais donc tout de suite, question d'assurer un hublot avant que le reste des pax ne réagisse.

Ce sera le siège 40A.

Evidemment, dans les instants suivants, tous les autres pax déménagent à leur tour.

Le pitch est minimal. C'est le prix à payer pour ces sièges épais dans une version tout éco.

Fort heureusement le 8 de front sauve la mise. La cabine ressemble à celle de l'A330-300 d'Iberojet que j'avais pris l'an dernier sur un BOD-PTP affrété par Corsair : https://flight-report.com/fr/report/66174/iberojet-ss740-bordeaux-bod-pointe-a-pitre-ptp/

Tout le monde est enfin installé et l'avion est prêt à partir. Les consignes de sécurité sont diffusées sur les écrans centraux, en "son cabine" bien évidemment, sans que les PNC ne soient présents aux issues comme ça se fait en général dans ces circonstances.

Pour ceux qui n'auraient pas été attentifs, il reste la bonne vieille version papier. J'ai du faire plusieurs sièges avant de tomber sur une en état potable. On note qu'il s'agit d'une version commune aux CTA espagnols et portugais.


Pour en terminer avec le contenu des pochettes, puisqu'i n'y a pas de magazine de bord ni de catalogue de ventes, voici le sac vomito avec un message philosophique destiné à réconforter ceux qui ont besoin de l'utiliser.

Push back à 12h27, avec 22 minutes de retard au final.

Les écrans centraux n'ont pas été remontés et ne le seront pas de tout le vol. Ça fait quand même beaucoup d'approximations et de laisser-aller quand on y ajoute les démos sécu sans PNC aux issues, le centrage mal anticipé ayant entraîné le déménagement de tous les pax d'une zone à l'autre, l'énorme attente à bord du bus parce qu'il n'y avait eu aucune coordination entre les équipes du sol à propos du ménage, les problèmes de PNR/PNL/DCS à l'enregistrement…

Mais, bon, je ne suis pas venu ici pour espérer un sans faute question qualité des procédures et je me contente bien volontiers d'être à bord de ce combo "type avion/compagnie" pas courant, alors que le roulage vers le doublet sud de CDG est en cours.




L'attente au seuil 08L sera de courte durée, tandis que l'on précède de peu un B777-300 UU partant à RUN à un horaire inhabituel, conséquence des annulations et retards accumulés sur cette destination à cause du cyclone "Garance".

Et voilà, on s'élance pour un décollage ultra-rapide vu le faible poids total de la cargaison et du carburant nécessaire à ce court vol.





L'angle de montée est vraiment élevé, pour les raisons précitées.

Les pax ont pris leurs aises en profitant des sièges vides par-ci par-là. Le "recline" est généreux, mais quand l'avion est complet sur un vol long, l'espace vital doit quand même être des plus réduits.

Parlons à présent de l'IFE. On a vu sur les photos précédentes que les accoudoirs étaient équipés de moniteurs, sans doute destinés à capter des canaux de musique et à se connecter au son de films diffusés sur les écrans collectifs. Contrairement à l'A330 d'Iberojet à la cabine similaire, il n'y a pas d'écrans individuels, mais world2fly propose un réseau d'IFE intégré en streaming.

J'essaie de me connecter.

Ce sera un échec ! Un bug de plus…

Autre élément capital du produit vol : le catering. Sans annonce préalable, les PNC passent en cabine avec des trolleys. Aucune brochure de BOB n'étant disponible dans les pochettes, impossible de savoir ce qui est proposé, ni les tarifs. Vérification faite il s'agit de BOB 100% payant (même l'eau plate) dont les tarifs sont annoncés oralement à qui en fait la demande, l'encaissement ayant lieu par carte de crédit une fois que les PNC ont sélectionné le produit vendu sur une tablette. Il y aura très peu de passagers intéressés.

Pour ce qui me concerne, ce ne sera pas BOB mais BYO.

J'ai écrit un peu vite qu'il n'existait pas de catalogue de ventes. En fouillant méticuleusement dans les pochettes des nombreux sièges vides à la recherche d'une consigne de sécurité sans tâches, sans chewing-gums et sans angles cornés (et aussi sans traces de morsures de ceux qui ont sans doute très faim…), je tombe miraculeusement sur ceci, au format A4 paysage :

Bon, il ne faut pas trop en demander, c'est la version "été 2024" qui fait d'ailleurs la part belle à la chaleur qui appelle le corps à se désaltérer avec un cocktail bien sucré accompagné de chips bien grasses. L'avantage c'est que le slogan redeviendra valable dans quelques mois^^. Pour ceux que ça intéresse, voici le déroulé complet des pages du BOB :








A la moitié du document environ, on passe au shopping de bord.

Je vous fais grâce des détails sur les parfums, les bijoux, les cigarettes et tout le reste. Voici simplement la page consacrée aux goodies et autres articles éventuellement nécessaires au confort en vol.

En allant faire un tour vers l'arrière, on peut voir un quadriplace central entièrement condamné, avec tablettes baissées. Problème quelconque ou coin de repos équipage au milieu des clients ? Afin d'en savoir plus, il faudrait faire un LC sur world2fly, mais tout ce que j'ai vu jusqu'à présent ne m'en donne pas vraiment envie,

Vue générale de la cabine arrière, là où les quadriplaces centraux deviennent triplaces.

Les sièges 48A/C sont à retenir, malgré leur position adossée à la cloison des toilettes.

En effet, ils sont non seulement inclinables comme les autres mais ils ont surtout un pitch bien plus généreux.

En revanche, le dernier triplace central, au rang 51,est à éviter absolument, sauf à ce que vous soyez GP avec le seul droit de dire merci pour avoir bénéficié d'un des derniers sièges restants.

En effet, ces trois places sans vis-à-vis sur les côtés sont très sombres et présentent bien sûr l'inconvénient de voir défiler les gens se rendant aux toilettes de l'arrière et les PNC allant et venant (et se lamentant sur les malheurs de leur planning par exemple) dans le galley tout proche.

Galley arrière que voici.

Toilettes arrière que voici, très propres grâce au boulot de Ladybird à CDG, mais dépourvues de toutes "amenities" (même pas de savon liquide et encore moins de savonettes) à part le papier.



Je repars par le côté droit avec une très belle vue sur l'estuaire de la Gironde.

La ville de Bordeaux dans la foulée.

Au milieu de la photo, le cube blanc c'est un stade de 42.000 places qui a coûté plus de 350M€ et dont le club résident joue actuellement en National 2, la quatrième division française (statut pseudo-amateur pudiquement appelé "fédéral"). On ne rit pas.

Plus prosaïquement, la dune du Pyla apparaît au loin.

Pour une fois, le changement de temps une fois la ligne des Pyrénées franchie est au détriment de la partie méridionale. Ça se couvre au niveau du Pays Basque mais on aperçoit quand même San Sebastian sur la gauche et sa célèbre "concha". J'y étais une semaine avant avec mon fils pour un match de football de Liga espagnole (NB : la 1re division, pas comme à Bordeaux^^) grâce au cadeau que certains de mes amis avgeeks m'avaient offert l'an dernier à l'occasion d'un anniversaire un peu particulier. Certains d'entre eux se reconnaîtront ici et je les en remercie très chaleureusement (surtout que le dimanche précédent, il faisait encore plus beau !)

Avant de retourner m'asseoir au 40A, petit détour par la cabine centrale, déserte depuis que le changement de seating que l'on sait. Personne par conséquent pour admirer les écrans noirs !

Le temps se gâte vraiment et la totalité de la descente se fait dans la purée de pois.

On finit par percer l'épaisse couche nuageuse non sans quelques turbulences.

En finale au dessus de San Fernando de Henares.

Il pleut des cordes au moment de l'atterrissage sur la 32L.

Le décor typique de Barajas. Le vol aura duré exactement 1 heure et 36 minutes.

Teminaux T2 et T3 défilent alors que le freinage prend fin.

Le roulage sera assez long car on va se rendre à la partie opposée du terrain, à l'extrémité nord du terminal T4S. Bloc arrivée à 14h30, avec 25 minutes de retard.

Instant Danette immédiat, la plupart des pax bondissent de leurs sièges, récupèrent leurs affaires dans les racks et se précipitent vers l'avant de l'avion.

Je leur emboîte le pas tranquillement mais je m'arrête au premier rang de la cabine où l'on a voyagé car l'allée de la cabine suivante est encombrée. Il n'y aucune assistance au sol qui est prête, tel que le CdB l'annonce au P.A. en espagnol et en anglais, tout en présentant ses excuses. Je profite de ce temps mort pour faire cette photo uniquement destinée à montrer l'uniforme des PNC féminins de world2fly, dont je précise qu'elles étaient toutes espagnoles en dépit de l'inscription de l'avion sous CTA portugais.

Les moyens sol seront là environ 10 minutes après. Une nouvelle annonce indique alors que l'on peut quitter l'appareil par l'avant mais aussi par l'arrière.

Nous sommes stationnés à l'un des rares parkings "nose-in" du T4S non équipé de passerelle télescopique, sans doute parce que nous arrivons en régime Schengen et que l'avion ne repart pas le jour-même.

Iberia Handling a été longue à se mettre en place (peut-être n'était-elle pas prévenue qu'il s'agissait d'un vol "pax" et pas "ferry" ?) mais elle a envoyé les gros moyens (peut-être ne lui a-t-on pas dit que cet A330 n'avait que 50 pax à débarquer et pas 388 ?). Pas moins de 3 paxbus sont là, les deux que l'on voit ici plus un autre à l'arrière, vers lequel je vais me diriger.

Tail shot rapide pour ne pas trop prendre l'eau.

Ça glisse parterre comme sur tout tarmac bien gras un jour de pluie, il faut faire attention.

Même à l'avant, le débarquement est terminé.

Me voilà au sec dans le paxbus pour cette photo grand angle.

On est moins serrés que trois heures plus tôt à CDG !

Le parcours autour du T4S sera court…

… puisqu'il prend fin au niveau de la partie centrale…

… avant une nouvelle et dernière séance de ratatinage dans les règles de l'art à bord du train automatique reliant le T4S au T4.

Voilà le résumé de la route…

… que j'emprunterai immédiatement après, en sens inverse, à bord d'un A320 AF certes totalement banal par rapport à un A330 world2fly, mais avec un service gratuit, des procédures parfaitement huilées malgré un remplissage très élevé et une ponctualité parfaite…

Du coup, il fait encore grand jour quand j'approche CDG vers 18:00, tout juste plus de 5 heures après en avoir décollé.

C'est la fin de ce FR. Au moment où ces lignes sont écrites (le 6 mars), les vols MAD/CDG/MAD de world2fly sont vendus par euroairlines elle-même et via diverses OTA (je déconseille go-to-gate au vu mon expérience à CDG) pour les week-ends suivants : 8/9 et 15/16 mars, puis lors des 4 week-ends d'avril (mais pas le CDG/MAD du 6, et je pense que le MAD/CDG du 26 est "à risque" aussi). Fonctionneront ils tous ? Je l'espère pour ceux qui ont acheté ou qui vont acheter leur billet et qui feront sans doute à leur tour un FR si tout se passe comme prévu. En tous cas, si je peux être utile pour donner des "tuyaux" supplémentaires à ceux qui hésitent -fort légitimement- à se décider, ne pas hésiter à me contacter par PM. Bons vols à tous !
Oh purée il vole vraiment!
quel bordel au check in. Je suis aussi passé par Go to Gate. Ils m’ont confirmé aujourd’hui avoir reçu le remboursement et que je devrais le recevoir (enfin) dans les prochains jours.
Qui sont, au final, la même compagnie qui a changée de nom à travers les années et qui n’est autre que le compagnie aérienne du groupe touristique Iberostar.
Ça fait 10 jours qu’on a pas vu le ciel bleu à Madrid. Et visiblement on ne devrait pas le voir pour au moins 10 jours de plus.
C’est ce que j’avais fait… je n’ai pas la même expérience 😅
En tout cas c’est génial que t’ai pu prendre ce vol! Maintenant je sais qu’il prend des passagers, au cas où l’envie de le prendre me venait.
Merci beaucoup pour ce Fr
C'est moi qui te remercie pour le comm.
Effectivement il faut être joueur ET chanceux pour arriver à attraper ce satané 330 W2F, d'autant que ce que j'ai pu voir ne donne pas vraiment envie de passer 8 ou 10 heures à bord pour faire un MAD-PUJ ou un MAD-CUN.
J'espère que si tu tentes de nouveau ta chance d'ici fin avril sur un MAD-CDG ou un CDG-MAD tu parviendras cette fois-ci à tes fins.
La liste des compagnies espagnoles (et leurs filiales portugaises comme Orbest pour Iberworld) ayant ou ayant eu de l'A330 est très longue et c'est tant mieux pour nous autres avgeeks.
A bientôt.
Merci Luc pour cette belle prise compliquée à ajouter à son flight log ! pour ma part j’ai renoncé après report de date. La cabine est vintage avec ces sièges rembourrés. Sympa pour un vol de cette durée mais certainement pas mon premier choix pour aller à Punta Cana !
Ni le mien si je n'avais pas réussi à faire ce CDG/MAD... sauf si c'était bien sûr la seule et unique possibilité de "logger" cette compagnie... !
Merci Christophe et à bientôt.
Merci Luc pour ce FR !
Sympa d'avoir enfin pu voler en A330 sur cette ligne, après les nombreuses déconvenues des collègues Fristes...
Tu as 100% raison car même si le tarif risque d'augmenter, tous les frais engagés autour seront rentabilisés... (vs un tarif attractif, mais vol annulé ou changement d'apparei qui rend le voyage inutile...
A bientôt !
Merci à toi d'avoir commenté.
C'est ce que je dis souvent à d'autres avgeeks, notamment à Akivi : acheter ses billets à l'avance est la meilleure manière d'avoir les prix les plus bas, mais quand on construit un parcours alambiqué avec des petites compagnies qui modifient les horaires ou annulent les vols, ça devient un casse-tête de retomber sur ses pieds... et les billets perdus atteignent alors parfois un montant équivalent à ce qu'aurait été un achat plus tardif, donc plus cher mais plus sûr...
Bons vols.
BROUILLON... je pense que c'est le bon mot pour décrire l'expérience globale de ce vol, en partant du processus de réservation, de la mise en place de la commercialisation du vol, des opérations sols à CDG et MAD, ou de la vie à bord. Rien ne va littéralement, on dirait que tout le monde s'est passé le mot pour rendre l'expérience la plus nulle possible lol
Tu fais allusion aux Girondins de Bordeaux, même leurs supporters et le club en lui même doivent être dans le flou à l'heure actuelle où les rumeurs de rachat vont bon train 😆
Bien joué pour cette prise rare, on retiendra que ça de bien, l'essentiel a été fait 😉
Bravo aussi pour ta réactivité et tes analyses post vol afin d'avoir pu rendre cette expérience possible.
A bientôt Luc et merci pour le partage!
Il a des rumeurs de rachats des Girondins? Ça pourrait être intéressant? Ça fait bizarre dès les voir aussi bas
Oui plusieurs rumeurs, la piste la plus chaude concerne un certain Oliver Kahn, l'ancien gardien allemand ;)
Je n'ai pas spécialement dans mon cœur le FCGB mais faut le reconnaître, c'est une grande institution qui n'a pas sa place aussi bas je suis d'accord.
AMATEUR autant que BROUILLON, je suis d'accord avec toi.
Et sans faire le lien avec le FCGB qui est actuellement en amateur, et qui a un parcours assez brouillon en N2 😂...
Mais pour revenir à ce vol, c'était quand même un peu prévisible et je réalise avec le recul d'avoir quand même eu de la chance de m'en tirer comme ça à la première tentative, étant en contact avec plusieurs personnes (dont certaines ont commenté ici...) qui ont eu bien plus de déboires qu'un enregistrement un peu difficile, un embarquement/débarquement chaotique et un changement de zone de centrage, puisqu'ils ont carrément été "plantés" par W2F/Eurolines...
Merci pour le commentaire et à bientôt.
Quelle aventure pour un "simple CDG-MAD", évidemment pas si simple que cela, mais je n'en attendais pas moins en cliquant sur un FR portant ta signature ! 😂
Je serai bref : merci pour le partage !
Eh bien je serai bref à mon tour : merci d'avoir commenté !
Merci pour le partage de ce vol.
C'est assez confus de la réservation au débarquement, il faut être débrouillard pour trouver le terminal et se faire enregistrer.
J'espère que le protocole de service en LC comprends un repas.
Une cabine très old school, l'absence d'écrans individuels fait vraiment tâche.
Merci aussi pour le conseils d'avgeek confirmé.
Le retour sur Air France avec un service classique et maitrisé contraste beaucoup avec le vol aller.
A bientôt,
Merci pour le commentaire.
J'ai en effet mis deux images du vol retour sur AF pour bien mettre en évidence la différence entre un produit "rodé" et un autre tout à fait empirique, voire expérimental, car le contraste était bien sûr frappant en enchaînant les deux à une heure d'intervalle.
Bons vols
Merci Luc pour cette prise qui demandait abnégation, sens de la recherche et du moment opportun !
Quel sketch quand même quasiment de bout en bout ce vol.
Même pas foutus d'uploader le DCS correctement, tout le monde en go-show et c'est parti pour Madrid. Mon dieu que ça me rappelle mes jeunes années au check in chez Swissport. Le grattage des cartes des sièges à la main, ou les PIL qui arrivaient par telex deux minutes avant le début de l'enregistrement d'un AMS - EAP - IST opéré par Istanbul Airlines en 727. Le bon vieux temps.
A bientôt !
Merci Stephan. C'est vrai que pour ceux qui aiment l'insolite et le vintage (en termes d'aviation... pour le reste ça peut être différent^^), ce CDGMAD cochait pas mal de cases, entre la cabine très "old school" et les procédures issues de l'ancien temps, même si tu demandes tant que tu n'as pas ton BP en mains si tu vas vraiment partir... Bons vols.
Hello Luc et merci beaucoup pour ce partage effectivement très utile pour les AvGeeks ! Je l'ai lu avec d'autant plus d'intérêt que je vise bien évidemment cet avion moi aussi, avec déjà une première déconvenue comme tu le sais.
On peut dire que les plâtres, tu les as essuyés, notamment à CDG avec cet enregistrement en no-REC bien chaotique ! Mais la prise était bien au bout du chemin, avec embarquement/débarquement par escalier à la fois à CDG et à MAD pour le plus grand bonheur des AvGeeks.
On est d'accord sur le T3 de CDG : certes il n'est pas clinquant comme le nouveau T1, mais il est bien pratique !
Je me disais aussi... 30 minutes, ça me paraissait très court pour un avion qui arrivait d'un long-courrier avec peut-être près de 400 pax !
Une cabine plutôt confortable pour un CDG-MAD... mais pour un CDJ-PUJ (ou, encore pire, un PUJ-CDG), le mauvais legroom et l'absence de divertissements doivent se faire sentir.
Tu fais quand même bien de rappeler le tarif très raisonnable à H-24 heures, d'autant plus qu'il inclut un bagage en soute si mes souvenirs sont bons.
A bientôt !
Merci Guillaume.
Tenter de racheter un billet pour parvenir à faire ce vol ou pas... telle est la question que se posent bien légitiment ceux qui ont été victimes des annulations de W2F/Euroairlines. Leur programme semble stabilisé depuis une semaine avec les dernières annulations citées à la fin de mon récit, mais rien ne dit qu'au Jour J ça se passe bien. Je pense que l'arbitrage entre commercialisation des MAD/CDG/MAD ou pas se résume à un calcul économique : y-a-t-il assez de pax pour financer le coût additionnel du handling ou pas ? Mais c'est une pure supposition, ne connaissant personne chez W2F ni chez Euroairlines pour en savoir plus.
A bientôt.
Merci beaucoup Luc pour cet opus effectivement très intéressant tant cette liaison semble un peu brinquebalante !
Quelle galère à l'enregistrement ! Je ne connaissais pas cette procédure mais ce fut assez salvateur ! Un refus d'embarquement pour non présence sur la liste, qui plus est en ayant acheté le billet via une OTA, ça doit être un sacré merdier pour se faire rembourser !
Quel plaisir de lire cela ! Merci de rendre grâce à ce terminal fort pratique et plutôt agréable airside.
Ce qui n'est pas ce qu'attendent les avgeeks d'un aéroport, pour notre plus grand bonheur :)
😭
Si tu trouves une seconde place, je te suis illico !
Pour le reste du vol, le non aficionados des écrans que je suis se contenterai volontiers de cet équipement totalement vintage dans un A330 de 2010 ! En effet, lorsque j'aperçois ces sièges épais qui m'ont l'air extrêmement confortables ainsi que ces "télécommandes" de siège (https://static.flight-report.com/media/photos/2815/1741089964PDSR/img_2189.jpg), j'ai l'impression d'être plongé dans mes vols en A340-200 dans les années 2000, ce qui me rappelle forcément d'excellent souvenirs !!
J'avoue n'avoir pas été très motivé d'aller le prendre par pure flemme de me prendre une annulation et mon manque chronique de disponibilité, mais en voyant l'aménagement intérieur, j'avoue que l'expérience me tente malgré tout très fortement !
Je retiens le conseil de réserver la veille si les prix sont raisonnables.
A bientôt !
Merci Cyrille pour ce comm auquel j'adhère en totalité. Je comprends le dilemme qui est le tien, vu que nous devons tous gérer des priorités dans nos choix de vols à faire absolument... ou à laisser de côté. Disons qu'en apparence cette opportunité d'un vol court avec un gros porteur d'une compagnie rare correspond à ce qui nous intéresse mais je peux imaginer la déception de ceux qui ont dû renoncer et qui ont du mal à se faire rembourser, ...et je en parle même pas de l'UE261. Ce n'est pas très motivant pour tenter de rejouer une deuxième fois... Mais à J-1 en effet si le vol est encore en vente comme ce fût mon cas, c'est qu'il est quand même prévu de se faire... sauf énième pirouette de W2F/euroairlines... Bons vols et bonne chances si tu te décides.
Quand le cow-boy solitaire laisse Jolly Jumper à l'ombre pour prendre de l'Airbus ou du Boeing, cela dépote !
C'est plus de l'ISO 9000, c'est de l'ISO 9 :)
Blague à part, merci pour ce FR de la muerte :)
C'est là que l'on est content d'avoir une carte de crédit qui couvre largement ce genre d'amateurisme :)
Merci pour ce commentaire fort sympathique.
ISO très proche de zéro en effet, et même inférieur à zéro si j'en juge par ce qui se dit chez ceux qui ont entamé les démarches pour se faire rembourser et indemniser suite à une annulation.
Bons vols.
Merci Luc pour ce FR.
Comme je fais parti des Fristes qui se sont cassé le nez sur les vols de février, je me dis que finalement mon plan B de ce jour là était bien plus facile.
Beaucoup d'amateurisme et honnetement ce FR ne leur fera pas bonne publicité.
Heureusement que le prix était correct et un retour possible sans y laisser un rein.
Je n'ai jamais mis les pieds au T3, mais je compte bien me rattraper cette année.
Je vais demander un copyright 😉.
Jolie vue de la baie de la Concha , Deux semaines avant il y avait les mêmes nuages.😜
A bientôt
Merci Valérie,
Tes commentaires sur ce vol assez rocambolesque rejoignent ceux des autres Fristes ci-dessus, avec ou sans plan B comme toi.
Eh oui c'est vrai que étais aussi à San Sé, une semaine avant moi et deux semaines avant ce survol. Le week-end "footballistique" que j'y ai passé grâce à la générosité de mes ami.e.s avgeeks (certains ont vendu la mèche et je sais maintenant que tu étais à la manœuvre pour le coffret cadeau !!!) m'a aussi permis de "logger" l'aéroport d'Hondarrabia (EAS) que je ne connaissais jusque là qu'en tant que "piéton" mais pas en tant que passager.
A bientôt.