Avis du vol entre Paris et Bastia en classe Premium Eco avec Air France

Bonjour à tous,

Ayant peu d'occasions d'effectuer des vols long-courriers, je suis toujours à l’affût du moindre widebody effectuant des vols intra-Europe.
Les printemps/été 2023 m'auront servi une moisson inédite de possibilités, tout particulièrement en ce qui concerne notre compagnie porte drapeaux chez qui il me manque encore les 77W, 359 et 332. Pour ce premier "rattrapage", ce sera le 777-300ER qui sera à l'honneur à l'occasion du retour des dessertes régulières Orly-Corse en gros porteur AF. Sans être une nouveauté (des 777 et 747 d'AF s'étant déjà posés à AJA occasionnellement), le service est désormais renouvelé chaque été sur BIA (cette année 2025 ne faisant pas exception).
N'ayant que très peu volé à bord de 777's et pas encore logué Bastia, je n'ai pas eu besoin de beaucoup réfléchir avant de réserver ce vol ;)

Histoire d'en profiter au maximum, j'effectuerai la rotation complète avec l'appareil.

On se retrouve donc en cette belle matinée de printemps au pied de la tour d'Orly.

Je récupère le précieux sésame pour ce vol qui semble bien classique ici, depuis Orly. Seul le numéro de siège permet de rappeler que ce ne sera pas un banal A320 au programme ^^

Il y a beaucoup de monde, mais grâce à un certain animal bien connu, j'ai la permission d'emprunter le coupe-file ^^

Et oui, c'est en compagnie d'Okapi que j'aurai le plaisir de partager ce vol !
Une fois passé le PIF, on se dirige vers Orly 2 où l'on croise le 333 TX F-ORLY qui va lui aussi rejoindre Bastia ce jour, cette fois pour le compte d'Air Corsica. Pas de déceptions puisque j'avais pu en profiter sur Ajaccio quelques mois auparavant.

Mon hôte du jour ayant certains privilèges, je découvre grâce à lui le salon local, mon deuxième seulement à Orly (le premier, c'était à l'invitation de Skyteamchc avant un mémorable ORY-AJA en 747 Corsair. Encore un widebody pour la corse !)

Le plus important vu l'heure, c'est un bon café ! Il y a de quoi compléter le petit déjeuner et de faire quelques courses pour la journée ^^

C'est chose faite !

Après ce moment de luxure absolue, il est temps de revenir au motif de notre venue, et donc de revenir vers Orly 3 ^^

Comme un clin d’œil avec les deux gros porteurs et les 3 compagnies qui m'auront amené en Corse (manque juste une bosse sur le 339 ^^)

En bas, c'est la foule des grands jours ! Merci à mon hôte aux pattes rayées de m'avoir permis d'échapper à une longue attente.

On se présente en porte pour un départ vers les Antilles méditerranéennes ^^

La bête est là pour notre plus grande joie !

L'embarquement débute à 8h45 précises.

Quelle vue :)

L'oiseau du jour est le F-GNZF, livré neuf en 2009 et baptisé Dunkerque.

Vous reprendrez bien un peu de crevette ?

Ou une virgule ? ^^

Comme souvent sur les vols intérieurs, en particulier depuis Orly où seule la classe Economy est vendue, les sièges W et/ou J sont accessibles avec ou sans supplément. Grâce à mon statut, j'obtiendrai un siège hublot en Premium gratuitement 20h avant le vol, délais requis pour pouvoir sélectionner sans frais un "siège plus". N'ayant voyagé que 5 fois dans cette classe jusqu'à présent, et ne souhaitant pas débourser autant pour un surclassement en long-courrier, c'était l'occasion d'en profiter.

Le pas est on ne peut plus satisfaisant, même si je me sens un peu à l'étroit du fait de mon voisin de sol qui fixait mes chevilles avec un certain intérêt. J'avoue que je ne suis pas très à l'aise avec les chiens, ce que remarquera ma voisine en m'assurant "qu'il n'est pas méchant", phrase que tout propriétaire de chien déclare sans avoir la moindre idée de son inutilité ^^

En guise d'animal voisin, j'aurai préféré l'okapi, placé de l'autre côté de la rangée. Nous aurons là matière à discutions pour patienter d'ici notre départ pas si proche, en raison de grèves de l'ATC.

En attendant, nous sommes les bienvenus, à la fois par l'équipage qui s'annonce très sympathique, et par l'IFE, élément de luxe pour cette navette corse !

Siège avec vue sur l'énorme GE90 :)

Et un ptit instant bibi pour fêter cela !

Le marquage décalé aux portes rappelle l'omniprésence de l'A318 à Orly qui tire hélas bientôt sa révérence.

Les minutes passent et on est toujours en porte. A titre personnel, je vois ce retard comme un prétexte à passer d'avantage de temps à bord ^^

Nous finirons par repousser avec 55min de retard.

C'est là qu'arrive la véritable et première motivation d'un placement si à l'avant de l'avion : pouvoir profiter du son mythique de ces GE90 ! (puisque comme vous le savez, derrière les ailes, on n'entend que le grondement sourd de la sortie de tuyère, commune à tous type de moteurs).

L'ambiance du long-courrier m'avait beaucoup manqué ;)

C'est parti pour un roulage très court vers la piste 07.

On croise quelques copains ^^

On est en pleine heure de pointe des retours antillais et africains.

Parés au départ ?

Et c'est parti pour le rugissement ! Quel bruit inimitable si souvent entendu de l'extérieur et pour la première fois de l'intérieur :)

Inutile de dire que même full en pax et en bagages, un vol de 1h30 n'est qu'un saut de puce pour notre puissant 777 qui décolera en 30 secondes seulement, suivi d'un beau facteur de charge et d'un vario impressionnant.

Orly est déjà bien bas en sortie de virage ^^

Nous atteignons très rapidement le FL370 sous un magnifique temps CAVOK, malheureusement agrémenté d'une brume tenace.

Et si nous déroulions le tapis la tablette pour la prestation du bord ?

Et une madeleine, une ! Le tout agrémenté d'un jus d'orange. C'est suffisant pour l'heure et la durée, mais j'ai bien fait de faire quelques courses auparavant ^^

Nous voici au-dessus de Vichy et son aéroport qui n'a plus vu d'activités commerciales régulières depuis les années 1990. A noter que le concorde s'y est toutefois posé en 1983 ^^

Nous survolons la plaine de la Limagne avec au loin, Clermont-Ferrand. La chaîne des Puys et le Sancy se cachent dans la brume.

Plus en-dessous de nous, au centre de la photo, on peut voir Thiers.

Nous survolons maintenant les Monts du Forez.

La station de Chalmazel est bien reconnaissable avec le tracé du TSD des Jasseries coupant la forêt en deux. A son sommet, on retrouve le point culminant du massif : Pierre-sur-Haute (1631m).

C'est le moment d'aller faire un petit tour du propriétaire ^^

Petite visite des galleys déserts pendant le service.

On se dirige à fond de cale.

383 pax à bord, il ne reste pas beaucoup de sièges vides ^^

Quelques autres points de vue différents, cette fois en direction des Alpes enneigées. On distingue bien la combe de Savoie, avec Grenoble qui se cache sur la droite.

Les Préalpes, du côté de la Chartreuse.

La "cuvette" de Grenoble bien brumeuse.

On rechange de point de vue ^^

Je retourne à ma place et découvre avec surprise un PNC accroupi. Ce dernier aide ma voisine à récupérer son toutou fugueur qui se cache sous le siège. Tant qu'il ne prenne pas le mollet du voisin pour un réverbère ^^

Sitôt le fugueur de retour dans sa boite, je discute un peu avec le PNC très heureux d'apprendre qu'on puisse faire un A/R spécialement pour cet avion. Ayant discuté avec l'ami Okapi juste avant, il me dit qu'ils sauront s'occuper de moi à l'arrivée. Voilà qui promet :)

De retour le nez contre le hublot, j'observe la Provence montagneuse défiler sous nos ailes.

Quelle vue !

C'est le moment de sortir les bulles pour fêter cela !

On passe à proximité du lac de Sainte-Croix.

Puis on arrive au niveau du golfe de la Napoule, plus connu sous le nom de baie de Cannes ^^

Au loin, la baie de St-Raphael.

Puis on entame le survol maritime. Il faut croire que je me suis longuement endormi car les antilles sont déjà visibles au loin !

Nous survolons le désert des Agriates.

Au loin, les cimes enneigées et ennuagées du Monte Cinto qui domine l'île de beauté du haut de ses 2703m.

Je pense qu'il s'agit ici du Monte Atsu (1535m) au premier plan et du Monte Padru (2393m) au second plan.

On survole les communes de Borgo et de Lucciana.

Nous effectuerons une verticale terrain. Nous ne pourrons pas le voir mais sa présence est trahie par cet appareil en courte finale.

Passage à côté de Penta-di-Casinca, non loin de cette belle et longue plage aux eaux turquoises qui invitent illico à la paresse et la détente :)

Un air de bout du monde sans aller bien loin, ou l'art du dépaysement :)

On entame un "210 degrés" par la droite, tous spoilers sortis.

On survole à nouveau le hameau de San Pellegrino.

En courte finale.

Superbe kiss-landing au passage :)

On dégagera en fin de piste.

Puis on emprunte un taxiway assez fatigué ^^

On passe devant l'aérogare au look plutôt moderne.

Puis on se positionne sur l'un des rares emplacements disponibles pour un aussi gros porteur que le nôtre ^^

Tout comme à Ajaccio, il nous faudra un premier placeur pour nous guider…

…puis un second pour le dernier virage !

Et voilà, nous y sommes !

Nous laissons la foule se précipiter vers le plancher des vaches et profitons encore de quelques instants à bord.

Mais en réalité, c'est aussi parce que nous sommes invités à saluer ces messieurs PNT dans le poste. Eux aussi sont tout aussi ravi que nous de se rendre en Corse, ce qui les change de leurs rotations habituelles. Un grand merci à ces pilotes passionnés pour leur accueil !

Que la vue est belle !

Après avoir vivement remercié l'équipage, il ne nous reste plus qu'à sortir bons derniers et rejoindre l'aérogare… enfin en théorie car en pratique, je suis invité à rester à bord, tandis que l'okapi prend congé en me faisant un clin d’œil dont il a le secret. Mais qu'a-t-il encore manigancé ? ^^

La suite au prochain opus ;)

Merci pour votre patiente lecture, et un immense merci à Guillaume pour le partage de ses privilèges aéroportuaires et de sa compagnie durant cet excellent vol ! Les vols entre avgeeks prennent tout de suite une autre saveur :)
Vous pourrez d'ailleurs relire sa version des faits en cliquant ici : https://flight-report.com/fr/report/62642/air-france-af7592-paris-ory-bastia-bia/

A bientôt !