Bonjour à tous, c'est partit pour le vol retour en 777 depuis la Corse !
Petit rappel du routing :
Enchainement de vols
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- 2BIA → ORY | Air France | 777-300ER | Affaires
- 3"L'avion bleu"
On se retrouve où je vous avais laissé dans le précédent opus, c'est-à-dire en porte !

Effectuant l'aller-retour avec l'appareil, l'agent d'escale et les PNC m'ont en effet invité à rester à bord pour m'éviter un transit express incluant un passage du PIF. C'est l'occasion rêvée d'assister au ballet de tous les corps de métier lors d'une escale. L'ambiance est à la fois plus détendu et en même temps en ébullition car il faut aller vite vu le retard. C'est absolument génial de pouvoir en être spectateur.

J'en profite pour discuter avec la cheffe d'escale, adorable, qui me raconte son parcours, de son métier et pour qui l'arrivée de ce gros porteur est une sorte de "jour de fête".
Une fois le ménage terminé, j'allais récupérer ma place cette fois à fond de cale mais le CCP me fait un petit signe l'invitant à le suivre.
Nouvelle petite surprise, je suis invité à prendre place en classe avant, et j'aurai même le droit à un fond de bulles fraîches restantes du vol long-courrier de la nuit.

Je serai donc l'unique occupant de cette petite cabine J, enfin presque puisque j'aurai comme compagnie un des mécanos qui suit la rotation. D'ailleurs, nous discuterons un petit peu avant l'arrivée du gros de la troupe.

Me voilà installé comme un coq en pâte :)

Un petit coucou à l'ami Okapi, ce dernier s'étant trouvé un petit point de vue pour spotter notre oiseau du jour :)

Les premiers passagers arrivent déjà.

Pendant ce temps, j'explore un peu l'IFE dont je ne ferai pas de revue de détail pour deux raisons : le contenu est bien connu du site et les reflets limitent toutes mes tentatives de prises de vue.

Je jetterai juste un œil sur l'offre classique qui reste malheureusement très peu originale. On est loin du contenu disponible chez BA !

Une petite photo de la télécommande mentionnant le trajet peu habituel pour cet avion taillé pour le long-cours (même s'il y a bien plus court dans le réseau, à l'instar du fameux Brazzaville > Kinshasa qui s'effectue en 26km et 11min de vol ^^)

A 13h15, fin d'embarquement. Je note que les passerelles sont encore revêtues de l'ancien logo.

Devant nous,on peut voir ce bel ATR 72-600 Braathens qui était, je crois, affrété par Air Corsica.

Après la mise en route, pas besoin de push. On passe devant l'ATR BRA ainsi que le Q400 Luxair. Toujours sympa de voir qu'il existe d'aussi longues routes en turboprop, chose pratiquée par Luxair, Sky Alps, Wideroe et NORRA (notamment un Helsinki - Bergen en 2h30 d'ATR : le pied !).

Contrairement à Ajaccio, Bastia est intégralement adaptée aux gros porteurs : il n'y a pas besoin de faire demi-tour sur une raquette et tous les taxiways principaux sont accessibles en 777.

"Ting ting". Petit instant bibi pré-décollage ;)

On s'aligne en douceur. Il s'est passé si peu de temps depuis le pushback que la vidéo des démonstrations de sécurité tourne encore !

Allez départ ! La piste ne fait que 2,5Km mais notre 777 surpuissant et léger n'en demandera pas autant !

Le facteur de charge à Vr est assez énervé, suivit d'un vario impressionnant, tout comme à l'aller. Le tout sous un "ROAAAAAR" bien sonore et si caractéristique des moteurs de cet avion.

Les pentes du Monte Torricella. Sur la droite, le défilé de Lancone.

Au loin, le Golfe de St-Florent.

Le même vu d'un peu plus haut ^^

La côte du désert des Agriates et ses eaux turquoises qui font terriblement envie ^^

Avvèdeci Corsica !

La montée se poursuit dans une atmosphère paisible, silencieuse, avec 2 hublots, une géovision, un café et un fauteuil-lit… Le paradis quoi ^^

Avec ce confort, tout passe forcément trop vite. Voilà déjà la côte d'azur qui apparaît.

Nice est aisément reconnaissable, à son aéroport mais aussi la vallée du Var.

On poursuit le long de la vallée de la Tinée.

Puis on arrive au-dessus du massif du Mercantour, à la verticale du col de la Bonnette, le plus haut col de France si on prend en compte la boucle routière qui fait le tour de la cime. J'y suis passé deux fois dans mon enfance et je garde toujours en mémoire les paysages fabuleux observés depuis cette route improbable mais si indispensable ! (en hiver, passer de Barcelonnette à St-Etienne-de-Tinée n'est pas une sinécure !)

On continue notre course cette fois au-dessus de la Vallée de l'Ubaye.

La station du Super Sauze, que j'ai bien connue étant gamin :)

On rejoint maintenant le lac de Serre-Ponçon.

Focus sur ce dernier.

On pénètre maintenant dans le territoire de la merveilleuse Barre des Ecrins.

Au milieu de la crête et de la photo, le Grand Pinier (3117m).

Le pic central est le sommet des Bans (3669m), surplombant la haute vallée de la Séveraisse.

Le secteur des Rouies, avec les nombreux glaciers qui y partent en étoile (le chardon, rouies, âne, lavey, vallon des étages…).

Puis on rejoint la vallée du Vénéon.

Vallée qui se prolonge en direction du Bourg d'Oisans.

Je profite de la cabine vide pour changer de côté et observer la Maurienne.

La Maurienne qui continue tout au fond en direction de Bonneval.

Sur la droite, le massif de Péclet. La Vanoise et la Haute-Tarentaise sont encore très bien enneigées pour l'époque.

On franchit les crêtes de Belledonne avant de rejoindre la combe de Savoie.

Retour du côté gauche avec Grenoble à gauche.

Le petit lac de Paladru annonce le retour progressif à la vallée du Rhône.

L'aéroport de Lyon St-Exupéry, et Lyon tout au fond dans la brume. Le massif central se cache sous les nombreux cumulus bien bourgeonnants.

On remonte toujours tout en douceur au-dessus du val de Saône, tandis qu'un cunimb vient d'éclore au nord de Moulins.

Puis hélas, doucement mais sûrement, nous entamons notre descente.

Nous survolons les environs du Malesherbois.

Le terrain de Buno-Bonnevaux.

La cabine se prépare à l'atterrissage. Dommage, on est pourtant si bien ici ^^

Le retour à la position verticale s'impose.

Nous survolons Étampes.

Puis on attrape le localizer de la piste 06 non loin de Rambouillet.
Ci-dessous, la N118 et la vallée de l'Yvette en contrebas.

Petit coucou à la grand-mère qui doit sûrement m'observer depuis son balcon ^^

Courte finale au-dessus de Palaiseau. Au loin, la forêt de Verrières, et encore plus loin, la Défense.

"three hundred"

Reverses et freinage long, on a le temps de sortir en W42.

Vraiment sympa la caméra du train avant :)

Orly 1 accueille peut-être le trafic le plus hétéroclite du moment avec la TAP, U2, VY, IB et Amelia présents au contact.

Tandis qu'Orly 2-3 accueille quasiment exclusivement Transavia et AF, pour l'heure assez vide mais ça ne durera pas.

On ira se positionner à Orly 3. J'osais espérer un stationnement au large, mais c'est assez rare à Orly pour les 77W, surtout le soir où il y aura peu de trafic long-courrier (l'avion repart sur RUN après).

Dernier virage.

Encore quelques mètres…

Nous faisons bloc à H+15 seulement, nous avons bien rattrapé notre retard initial, certes aidé par les 2h d'escales théoriques à BIA.

Évidemment, j'ai bien l'intention de débarquer en dernier. J'osais espérer qu'un 77W plein à ras bord en W/Y se viderait lentement, mais en 10min c'est déjà plié. Quand faut y aller…

Un petit détail pour la route ^^

Il n'y a plus qu'à prendre congé de cet excellent équipage et de ce superbe avion. Par une si belle météo en plus, je suis aux anges !

Bye bye "Dunkerque" !


Comme j'ai du temps et peu enclin à quitter le monde merveilleux des aéronefs et aéroports, je décide de traîner un peu à Orly, ce qui fut une idée judicieuse car une surprise de taille m'attend pour la suite !

Passage obligé par Orly 3, où je trouve le plafond toujours aussi moche malgré les néons tricolores.

Quitte à avoir un plafond moche, je préfère la partie vintage d'Orly 2-1.

Surtout que je n'avais pas encore eu le temps de saluer mon copain astrolabe ce jour ^^

Et comme j'ai du temps disais-je, pourquoi ne pas faire un petit tour à la terrasse ? Allez hop, un ptit coup gratuit d'Orlyval pendant que ce dernier marche encore.

L'indication de la terrasse est désormais réduite à peau de chagrin. Il faut vraiment la connaître pour savoir qu'elle existe. La signalétique n'existe guère plus que devant et dans l'ascenseur qui y mène.

De fait, les lieux sont très souvent déserts (d'autant plus qu'Orly 4 est très peu desservie depuis que Transavia a migré dans le terminal voisin). Je trouve cela tellement dommage. Les lieux pourraient être d'avantage mis en valeur. J'ai l'impression d'évoluer dans un bâtiment à l'abandon (même les immenses salles de séminaires semblent vides en permanence).

Heureusement, la vue ne change pas, malgré la perte de vision côté est avec cette nouvelle extension.
On aperçoit le F-ORLY qui revient tout juste de Bastia lui aussi.

Transavia est désormais le maître incontesté des lieux.

Quand soudain, j'aperçois sur l'horizon une tâche étrange qui grossit à l'oeil nu. Une grosse tâche qui se sépare bientôt en 8 petites tâches maintenant tricolores. Mais non !! Ne serait-ce pas… la PAF ? :O
Et donc après un sprint jusqu'au fond de la terrasse, la confirmation arrive !

Et oui, vous ne rêvez pas. Nous sommes en plein week-end de la Pentecôte. Et qui dit Pentecôte dit meeting de la Ferté Alais, la grand-messe incontournable des amoureux des choses de l'air. Et j'avais complètement oublié que par tradition, la PAF s'en va toujours faire un passage à la verticale d'Orly à l'issue de sa présentation, ce qui lui permet ensuite d'intégrer le circuit d'approche à Villacoublay où elle est basée pendant ses manifestations parisiennes. J'ai eu un bol fou, à 30 secondes près, je la ratais ! Surtout que je ne pouvais pas être à un meilleur endroit qu'ici !
Quelle belle surprise avec en plus notre 77W du jour juste en-dessous.

Je mitraille sans réfléchir. C'est qu'elles vont vites ces p'tites bêtes !


Et un petit tonneau des ailiers extérieurs à la verticale de la Tour afin de saluer les contrôleurs.

Incroyable !

Cela s'est passé si vite… tellement vite que je me demande si je n'ai pas rêvé ! Les fumigènes restants me confirmeront que tout ceci fut bien réel !

Encore tout guilleret de cette journée incroyable sur tous les plans, je termine mon petit tour par l'immense et superbe salle des pas perdus d'Orly 4. C'est le bâtiment d'Orly que je trouve le plus réussi ! (forcément, dès qu'on a un plafond qui n'est pas en grillages et néons divers).
Pour l'anecdote, je vous partage une citation de De Gaulle lors de l'inauguration de cette salle, qui fut en son temps le plus grand volume intérieur réalisé dans un bâtiment public dans le monde.
« Si jamais un ouvrage justifia la fierté de ceux qui l'ont édifié de leur cerveau et de leurs mains, c'est bien celui que voilà, à la rencontre du ciel et de la terre… »

Il ne me restera plus qu'à récupérer ma voiture au P1 pour un retour tranquille les pieds sur terre mais la tête encore dans les nuages.
La Terre vu du ciel, quelle merveille !
A bientôt !
Merci pour votre lecture :)