Les fêtes de fin d'année approchent et j'ai une petite fenêtre de tir entre Noël et le 31 décembre. Une bonne occasion de partir en vadrouille. J'embarque mon ami Opoman dans l'aventure et nous cherchons une destination US, qui se prête pour quelques jours. J'avais repéré la Nouvelle-Orléans, qui donnait l'opportunité de visiter le flight museum d'Atlanta au passage, mais c'est finalement Boston qui l'emporte, en vol direct.
Nous cherchons sur Skyteam ou Star Alliance pour profiter de nos statuts et nous dégotons un CDG-BOS avec DL à l'aller en 330-900neo et AF au retour en A350. Le tarif n'est pas spécialement bon marché mais pas excessif non plus.
La réservation se fait rapidement, sauf que je pensais sottement que les avantages Platinum de Flying Blue se propageaient automatiquement chez les partenaires. Eh bien que nenni. En particulier le choix du siège est payant avec le tarif ras des pâquerettes que nous avons choisi. Certes, sur le site AF (où l'achat a été fait) il est bien précisé en petit que ces avantages sont applicables uniquement sur les vols opérés par AF.
DL est semble-t-il assez généreux sur les upgrades, avec un surclassement automatique dans la classe supérieure pour les passagers à statut, mais cet avantage n'est pas applicable pour les tarifs d'entrée "main cabin", qui n'ouvrent droit à rien. La cabine se remplissant assez vite, nous prenons le parti de sécuriser un duo de sièges contre espèces sonnantes et trébuchantes.
Nous nous retrouvons donc au début de ce vol à CDG sur les coups de 8h30, avec un peu d'amertume d'avoir choisi DL plutôt qu'AF.

En ce lendemain de Noël, le terminal est en pleine effervescence.

Comme le montrent d'ailleurs les temps indiqués pour le passage des différents contrôles. Jusqu'à 40 minutes tout de même pour un départ aux portes L ou M.

Notre vol est prévu à l'heure et partira des portes K, même si j'aurais préféré un autre satellite puisqu'à ce moment-là le salon n'avait pas encore été rénové.

Je tente d'éditer mon BP à une borne automatique, mais la machine ne m'accorde qu'un récépissé m'invitant à me rendre à un comptoir physique. Mon camarade est dans la même situation.

Les BP n'étant pas disponibles dans l'application AF, nous nous rendons aux comptoirs Sky Priority de DL. A noter que la compagnie américaine dispose de ses propres comptoirs à CDG et de son propre personnel, qu'elle ne sous-traite pas à Air France.

Nous avons droit aux habituelles questions posées par un agent de sécurité aussi blasé que taciturne. Une agente DL toute souriante viendra mettre un peu de gaieté en nous proposant des chocolats.

Peu d'attente au comptoir, nous éditons nos BP et demandons à si atouzazard il y aurait une possibilité d'upgrade. L'agente nous oriente alors vers le desk DL situé à quelques mètres. Nous y sommes chaleureusement accueillis par deux agentes DL, particulièrement enjouées. Êtes-vous encartés ? Platinum ? Mais bien sûr MM. Ateon et Opoman, pas de souci. Voilà une journée qui commence bien ! Elles insistent pour nous offrir quelques goodies DL et prennent même la pose pour la photo souvenir. Merci à elles pour leur enthousiasme et leurs sourires, que je n'ai pas le coeur de flouter.

Nous voici donc avec de nouveaux BP. Bon, l'upgrade en question ne nous a pas été proposé en business ni même en W, mais simplement dans la cabine Comfort +, mais comme nous le verrons un peu plus loin, c'est déjà très bien.

Les écrans de CDG ne mentaient pas, il y a foule pour passer la PAF.

Fort heureusement, les PARAFE seront aujourd'hui fonctionnels (ce qui est assez rare pour être mentionné) et ce sera du coup une formalité très vite expédiée.

Puis le PIF, toujours un peu galère avec ce nouveau système. Il faut veiller à prendre l'une des premières positions, sous peine de voir ses bacs irrémédiablement bloqués par ceux des passagers précédents.
Bref, 20 minutes après avoir quitté les comptoirs DL, nous voici airside.

26 décembre oblige, le terminal est décoré en conséquence.

Nous ferons une petite halte dans cette boutique joliment décorée pour prévoir un peu de carburant pour le séjour.

Je ne présente pas le détail du salon des portes K, celui-ci est archi-connu sur ce site. La principale nouveauté réside dans les travaux qui étaient alors en cours (AF vient tout juste de communiquer sur la fin de ceux-ci) à l'étage, où j'ai coutume de me rendre pour plus de calme.

C'est sûr, cela réduit drastiquement l'espace disponible.

Côté restauration, l'étage propose une offre plus légère qu'au rez-de-chaussée, mais largement suffisante pour ce qui me concerne.

J'en profite pour prendre mon petit-déjeuner.

Installé au comptoir, nous profitons de la "vue" qu'offre le salon. Ce n'est pas terrible, mais c'est toujours plus sympa que de l'autre côté au rdc.

Rez-de-chaussée que voici, comme vous pouvez le voir c'est plutôt calme.

Le salon est aux couleurs de Noël.

Les alcools sont déjà disponibles en cette heure matinale.

Comme bien souvent chez AF, les vins rouges sont de qualité. On notera ce Margaux d'un millésime plus si jeune.

Le champagne est théoriquement disponible sur demande, mais ce matin-là il faudra un peu insister. Je n'allais tout de même pas quitter le salon sans trinquer à ce voyage, non ?

15 min avant l'embarquement, nous quittons le salon. Nous partons de la porte K27. Mince alors, celle-ci est en contrebas, cela pue le paxbus !

C'est une première pour moi d'embarquer depuis ces portes.

A priori, le vol sera bien plein.

L'embarquement est organisé par zone, mais contrairement à AF, les passagers business sont prioritaires sur les passagers à statut, relégués à la zone 3 (je suppose que la 2 concerne les passagers W, mais cela ne change rien puisque les zones 2, 3 et 4 embarquent ensemble).

Je m'essaie à un peu de spotting, avec ici cet A330 AF.

Ou ce 787 tricolore (avec un magnifique contre-jour).

L'embarquement a pris un peu de retard. Les agents installent leur matériel pour vérifier à nouveau les passeports et reposer les mêmes questions inutiles.

Pendant ce temps, les passagers Delta One commencent à embarquer.

L'attente sera un peu longue. Nous discuterons avec une sympathique Française installée depuis longtemps à Boston, qui nous donnera quelques conseils sur la ville (mais pour ça j'avais déjà pris des tuyaux auprès d'un célèbre contributeur de ce site habitué à BOS).
Le trajet en bus est long, car nous devons rejoindre le satellite au bout du 2A. Pourquoi notre A330 est-il garé ici, mystère !

Voici donc la bête.

Il nous faut remonter par un escalier pour rejoindre la passerelle d'embarquement.

Fuselage shot.

Un sticker met en avant les récompenses reçues par la compagnie.

L'embarquement me fait passer par la cabine business et ses sièges Delta One, configurés en 1/2/1.

Cette "suite" semble tout à fait fréquentable, en particulier côté hublot quand on voyage seul.

Puis passage par la W. Le 330-900 offre une configuration en 2/3/2, plus agréable que les aménagements 2/4/2 qu'on trouve sur les appareils plus larges.


Nous voici enfin arrivés à fond de cale.

J'aime bien les A330 lorsque je vole en Eco, avec une configuration en 2/4/2.

Enfin, fond de cale, pas tant que ça, car nos amies de DL nous ont avancé au rang 35, dans la zone dite Comfort +. Nos sièges pour les prochaines heures.

Cela ne saute pas forcément aux yeux au premier abord, mais le pas est très sensiblement confortable. J'ai de grandes jambes et mes genoux sont loin de toucher le siège en face.

Le sigle brodé sur la têtière confirme que nous sommes bien en Comfort + (une Eco améliorée qui existe déjà chez KL et va arriver chez AF).

Un gros coussin ainsi qu'un kit Comfort + sont disposés sur le siège.

Celui-ci contient un masque, des bouchons d'oreilles, une brosse à dent et un peu de dentifrice. C'est très bien pour l'Eco, quand on sait qu'AF par exemple ne distribue plus rien (y compris sur demande).

Voyons voir l'IFE. L'écran est moderne et de bonne taille.

On va dire qu'il y a ce qu'il faut pour occuper le temps !

Pas de vrai casque, mais de simples écouteurs sont mis à disposition.

Mon IFE préféré reste à l'extérieur, mon camarade m'ayant gentiment laissé le hublot. La Comfort + étant située assez à l'avant de l'appareil, je me retrouve au niveau de l'aile, ce qui occulte un peu les vues extérieures.

Les consignes de sécurité me confirment que nous sommes bien à bord d'un A330-900. C'est une première pour moi sur cet appareil, et j'adore essayer un nouvel appareil.

Oups !

Nous repoussons à 12h30, avec tout de même 45 min de retard.

Le taxiing se fera sous un beau soleil hivernal.


Avec au passage quelques appareils intéressant, comme ce 777 TG.

J'assiste à l'atterrissage de ce bel A350 tricolore.

Moins glamour, Anadolu Jet.

Nous aurons tout de même une vingtaine de minutes de roulage.
Ambiance en cabine avant le décollage. Le vol semble bien rempli.

J'ai beau prendre souvent l'avion, je ne me lasse jamais des décollages, surtout quand les vues sont aussi dégagées.

A peine 20 minutes après le décollage, le service se met en route. Il commence avec un premier service de boisson. Je prendrai du vin blanc, qui permettra de trinquer avec mon camarade de voyage.

En bas, le temps se couvre de nuages, mais nous sommes bien au-dessus et le soleil brille. Qu'est-ce qu'on est bien là !


Nous agrémentons cet apéritif de quelques snacks picorés au salon AF.

Voyons voir le menu. Celui-ci est disponible sur mon smartphone, via le wifi.



Quant aux boissons, le choix est vraiment large, notamment pour les spiritueux.




Voici donc le plateau.

En entrée, salade de chou-fleur.

Pour le plat, j'opté pour le poulet aux légumes. Pas mauvais, mais beaucoup trop de sauce à mon goût.

Pas de fromage, mais en dessert un tiramisu, dont tout bon Italien contesterait l'authenticité, mais qui était bon.

Catering US oblige, pas de pain mais ces crackers.

Bouh ! les couverts en bois !

Ce sera vin rouge en accompagnement. Celui-ci est servi à la bouteille et non en mignonettes.

Après ce repas tout à fait convenable, nous récupérerons quelques extras au galley.

Je tombe surtout sur ce single malt de 12 ans d'âge, d'une qualité qui ne dépareillerait pas en business.

Le vol se déroule tranquillement, entre papotage et visionnage de film. Je vous retrouve alors que nous arrivons en Amérique, au niveau de Terre-Neuve.

Malgré notre départ en retard, notre arrivée est prévue à l'heure à 14h.

Un peu plus d'une heure avant l'arrivée, la seconde prestation est servie. On oublie l'horrible sac "bon appétit" de notre compagnie nationale, nous avons droit à une calzone chaude et une barre de chocolat Michel & Augustin.

On est large pour la consommer cette calzone ! Best before avril 2026 ^^

A l'extérieur, toujours ce temps magnifique, même si ça a l'air bien nuageux en bas.

L'arrivée est désormais proche.

ça y est, j'aperçois les côtes états-uniennes.

Voici les îles en face de Boston et la longue plage de Nantasket.

Volets parés pour l'atterrissage.

Je suis du bon côté, nous passons juste au-dessus de Boston.

On devine les grandes étendues couvertes de neige.

Les gratte-ciel de Boston.


South Boston.

Cette approche par beau temps est vraiment superbe.

Et voilà BOS ! les terrains autour des pistes sont bien enneigés.

On voit bien au loin les gratte-ciel, il faut dire que l'aéroport est très proche de la ville.

C'est sympa de trouver cette neige à l'arrivée.

Nous roulons vers l'aérogare, avec du beau monde déjà au contact : El Al, ITA, Air Canada et Lufthansa.

Un peu plus loin, on aperçoit Etihad.

LH vient à BOS en A340, la classe…

L'ancienne puissance coloniale en 787.

Nous arrivons en porte à 14h05, soit seulement 5 minutes de retard, bravo captain !

Le débarquement se fait rapidement, un dernier regard à notre destrier du jour.

Direction les contrôles, en espérant qu'il n'y aura pas foule. En chemin, EK en 777.

A la lecture du plus bostonien des contributeurs FR, j'ai téléchargé l'application MPC (Mobile Passport Control) et pré-rempli un formulaire. Cela aura une peine bien inutile, car il n'y avait absolument personne aux comptoirs d'immigration. Après quelques questions de l'agent de la TSA sur mon (court) séjour, me voilà autorisé à entrer sur le territoire américain. Nous avons peut-être eu de la chance, mais BOS me laissera un bien meilleur souvenir que JFK.

Nous ne nous attardons pas en salle de livraison bagage et prenons la direction de la sortie.

Nous voici landside à 14h30, 25 minutes après la sortie de l'avion.

Pour rejoindre le centre-ville de Boston, nous empruntons le bus gratuit qui dessert le métro.

C'est l'affaire de quelques minutes pour rejoindre l'Airport Station.

Pour un prix très modique et un temps de trajet à faire pâlir le RER B, le métro nous amènera en quelques stations en plein Boston.
