Bonjour à toute la communauté FRiste et bienvenu(e)s a cette traversée de la Mer Méditerranée, qui constitue le troisième segment de notre retour à l’archipel nippon depuis l’archipel des Canaries.
Faute de documentation graphique, les deux premiers legs -vols domestiques avec Iberia- ne seront pas reportés.
Enchainement de vols
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- 6EY 50 - Business - Barcelona > Abu Dhabi - Boeing 787-10
Notre départ matinal impose un séjour dans la capitale catalane, chose qui ne me déplait pas.
Le lendemain et depuis la station Torrassa, un parcours facile mais lent en métro nous amène jusqu’au T1 de l’Aéroport d’El Prat. Sans surprise, le prix du billet est agrémenté d’une surtaxe ‘touriste’, le gonflant jusqu’arriver aux 5.70EUR.
Il reste un peu plus de deux heures jusqu’au départ de notre vol, lorsqu’on rejoint le tableau des arrivées.

Pour nous, il est plutôt conseillé de monter à l’étage, afin d’explorer les comptoirs dédiés aux décollages.

Voici la zone réservée pour les opérations d’Etihad, située à l’extrémité méridionale du Terminal.
Les files affectées aux passagers en classe économique débordent d’activité.

Celles destinées aux voyageurs en classe affaires sont plus dénudées.

Plus clairement, la différence du débit entre les files des deux classes.

Accueil neutre et professionnel.
Avec nos billets dans la poche, on est prêt pour affronter tous les contrôles nécessaires. Mais avant cela, il nous faudra nous diriger vers les ‘portes d’embarcament’.

Complémentant panneaux et flèches, la toiture ondulante de ce terminal aide à retrouver son chemin vers le passage de sécurité, car celui-ci est placé au centre du hall, dans la section sous le plus haut plafond.

L’attente aux contrôles fut nulle et on déterre toute la liberté du monde pour tirer parti de son portefeuille.
A la Péninsule Ibérique, la stratégie commerciale des aérogares de référence semble se distancer un brin des éclats de luxe arborés par les aérodromes hexagonaux.


Dans ces contrées, tout semble un peu plus rudimentaire, naturel ?!?

Même si (j’imagine que) les grandes maisons sont à retrouver également, quelque part.
Notre intérêt, après passage à la caisse pour des omiyage, est à déceler la plus directe route jusqu’aux postes de frontière.

On nous chuchote que c’est par ici.

Moins de 30 minutes se sont écoulées depuis notre arrivée aux comptoirs d’EY.
Entretemps, on a profité d’une prompte randonnée, on a franchi deux filtres de contrôles et on a mené à bien les indispensables emplettes gourmandes pour nos amis japonais.
Je trouve qu’il s’agit d’une belle performance.
Mission suivante : l’assaut du salon non-Schengen de BCN (inventorié comme VIP sur la signalétique).

Une heure et une poignée de minutes avant notre départ, on devine le seuil de la salle VIP Joan Miró.

Voici son entrée.

L’accueil est efficace et on nous invite à découvrir les lieux.

Qui présentent bien mais qui sont loin d’être déserts.

J’adore le fait que la lecture physique soit encore proposée (malgré le fait que les non-hispanophones ne soient pas ‘très bien lotis’…).

Le sustente de l’esprit est accompagné par le sustente physiologique.
Tout est à retrouver sur cette longue ligne.

Qui est bien achalandée de friandises appropriées au petit-déjeuner.

Ci-dessous un détail sur les fruits et légumes.

Ou sur des cochonneries variées.

Ma sélection, alcoolique… (notez qu’Abu Dhabi il est déjà 11h30… ;-)

Le tout fut très bon et léger, adapté tant à l’horaire comme à ce qui nous attend bientôt dans les cieux.

Justement, on ne doit pas trop trainer car l’heure de départ approche.
Adeu i gràcies per tot.
Étonné de tomber sur ZH ici, car je la croyais une compagnie plutôt régionale.

Moins surpris par la présence de cet espèce locale (nouvelle arrivée).

Au Japon, je suis très exposé aux distributeurs automatiques. Et il est possible de s’en procurer des produits très, très improbables. Mais tout ça ne m’empêche pas de ressentir des secousses à la vue de jambons bellota, de sandwichs au pata negra ou des jus d’oranges pressés, procurés dans ces distributeurs.
Qui, d’ailleurs, semblent populaires.

Des voisins supposés, dont la totalité appartiennent au groupe IAG.

Après le dernier contrôle des cartes d’embarquement, la descente par escalateur rentre dans les procédures habituelles.

La poursuite de la descente, à travers cet escalier hélicoïdal, l’est en moindre mesure.
Car ça signifie qu’on va rejoindre le tarmac (et de surcroit, qu’on devra trainer son bagage cabine).

Comme avancé, un bus Sky Priority sera chargé de nous amener jusqu’à notre navire.

Il nous fera l’introduction détaillée de voisins, qui ne le furent pas.


Et de leurs proches.

On aperçoit notre bête, mais elle est encore loin.

Ces Américains embarquent au large aussi.

On s’approche de notre Dreamliner.

Et on s’éloigne de la famille IAG.

Une dernière boucle au tour de notre navire.

Nous rend jusqu’au pied des escaliers d’accès.

Qui se remplissent rapidement.

On profite du bouchon pour portraiturer le paysage.

Grand moteur sous l’ai(g)le.

L’énorme engin, de face.

Et sustenté par l’aile et la carlingue.

La carlingue, sous de belles couleurs.

Et un percement pour y acceder.

On retrouve la même cabine qui nous amena à Barcelone.
Qui est très sympa : arrangement en 1-2-1 avec les rangées impaires disposées au sens inverse de la navigation.

Le duo central fluctue entre sièges ‘jeunes marie(e)s’-rangée paires- et sièges ‘déchirement imminent ’-rangées impaires’.

Nonobstant, tous sont larges et confortables.
Voici le nôtre, qui manque d’un des trois hublots possibles et qui est placé au sens de la navigation.

L’armement inclut un coussin et un sous-matelas, tous deux suaves.

Comme boisson de bienvenue, j’opte pour une limonade.

Elle est déposée aux côtés du menu du jour ainsi que de la trousse de confort (qui célèbre le 20ème anniversaire de la compagnie).

Sur notre divan, on est vraiment bien.
Une couverture épaisse est à retrouver sur l’ottoman, au-dessous du moniteur.

Trois petits espaces de rangement et une liseuse nous séparent du couloir.

Voyons ce qui nous est proposé.

Un ample menu de 3 entrées, 4 plats et 4 desserts et du fromage, est secondé par des collations à souhait.
L’offre liquide est également honorable.

On repousse et les consignes de sécurité sont lancées.

Je ne regrette pas vraiment le fait de manquer d’un hublot.

Grand confort !

On fait nos adieux au vieux terminal de BCN, que je trouve toujours classe (bien que ma dernière visite date d’il y a plusieurs lustres).

Le décollage se fait par la 24L (si je ne dis pas des bêtises).
Et la Casa del Mar, ainsi que l’héliport qui la juxtapose, nous dissent aurevoir.

Une fois regagnée la Mer Méditerranée, on vire vers l’est et l’ensemble de BCN apparait sous nos yeux.

De même, pour les massifs de Collserola, du Montseny et ceux d’au-delà.

Rapidement l’altitude de croisière est regagnée et on le célèbre en bonne et due forme.

La côte septentrionale de l’ile de Majorque peine à montrer sa belle figure, car enrobée par la couche nuageuse.

Je demande de repousser un peu le service principal, afin de préparer mon organisme aux élixirs à venir.
Mais le temps arrive.
Une deuxième flute accompagnera l’excellente soupe au potiron.


A ce stade, on longe la mythique ile de Crète, joliment enneigée.

Le tempo du service est doux, chose qui me convient très bien. Et les échanges avec le personnel sont affables, professionnels.
Une délicieuse morue fait son apparition 15 minutes plus tard, accompagné d’un intéressant blanc de Bordeaux (Chateau Thieuley).

Excellent !
Filet de morue, purée de panais, chou frisé et poireau


Pendant notre appréciation du poisson, on regagne les cotes septentrionales du continent africain.
Les paysages sont magnifiques.

Cette protubérance, déjà dépeinte sur l’image précédente, accueille la pointe de Ras al Khaimah, nouveau joujou touristique et immobilier des fonds d’investissement émiratis (on est sur sol égyptien, pour autant).

Quelques instants après, on pénètre dans le désert occidental de l’Egypte. S’il n’y a pas d’erreur de ma part, voici la Grande Mer de Sable ou, plus techniquement, la dépression de Qattara منخفض القطارة.


EY signe la vaisselle présentée aux clients sur sa classe affaires.

En prévision du plateau de fromages, on saute sur le Ribera del Duero.

Il s’avéra très harmonieux avec le trio de laiteries.

Entretemps, notre sillage des cieux nous amène aux abords du grand fleuve : Bénésouef بني سويف située sur la rive gauche du Nil à plus de 100 km au sud du Caire.


La note finale sera donnée par ce ‘gâteau au fromage basque’ (des plus savoureux, j’en ai connu).

Accompagné d’un très bon vin doux autrichien.

Le repas s’achève sur les montagnes du Desert Arabique (ou désert oriental الصحراء الشرقية) ciselées par des nombreux oueds.

Sans délai, nos hublots cadrent la Mer Rouge (plutôt bleue turquoise, ici).

Sa bordure occidentale héberge un peu plus de population sédentaire que l’arrière-pays désertique, sans pour autant déborder d’activité.
Une inspection détaillée révèle la présence, encore une fois, de développements fonciers liés au tourisme : El Gouna الجونة, (centre droite de l’image) ville balnéaire crée en 1990 par la famille Sawiris et dessinée par des architectes européens & américains, à la façon de villages traditionnels nubiens -Wikipédia dixit-.

Tout prêt, l’agglomération de Hurghada الغردقة qui, avec son flamboyant aéroport (HRG), devint la porte d’entrée de ce genre de paradis littoral brocantant le bonheur (et édifié dans des endroits jadis difficilement habitables).

De l’autre côté de la Mer Rouge (en Arabie Saoudite), on frôle la ville d‘Al Wajh الوجه. Mais, puisque les opérations touristiques sont devenues le thème de notre flânerie aérienne, il me semble judicieux de mentionner qu’on survole le nouveau lieu de plaisance d’Amaala (en bas de l’image), où tout le luxe imaginable du monde est amalgamé.

Il se situe en proue de la Reserve Naturelle Royale du Prince Mohammad bin Salman, aire/domaine protégée mastodontesque et accablée de louanges dans la presse anglophone locale.
Rien n’y fait, la géographie transcende le bavardage : juste fascinante.
Ci-dessous, le grand Oued Al-Hamd, à la recherche de la Mer Rouge, traverse les Montagnes du Hedjaz جِـبَـال ٱلْـحِـجَـاز.

Qui s’adoucissent significativement, lors qu’elles rencontrent l’oasis d’Al-'Ula العلا (pour une fois, site historique, habité depuis au moins le 5eme siècle av JC et développé comme ville marchande dans la route de l’encens, quelques siècles plus tard).

Au-delà, le terrain s’aplatit et offre une moindre effervescence.
On profite de l’accalmie pour commander un bon café, offert avec des notes douces.

Et lorsqu’on nous annonce que le service va bientôt être clôturé, je me penche sur un Butterfly Effect, fait à base de fleurs pois papillon, menthe, jus citron et dépourvu d’alcool.

Il s’avère très photogénique et facile à boire.
Les lueurs blanches et jaunes d’Abu Dhabi nous saluent quelques minutes plus tard.

On touche le sol émirati 3 minutes avant l’horaire prévu (et ça en dépit d’un décollage effectué 20 bons minutes apres le planning initiale).
Les dunes artificielles sont toujours là, prêtes à nous accueillir.

De nuit, entre reflets, obliquité de façades et maillages protectifs, AUH est plutôt un aéroport spotter-unfriendly.

Ci-dessous la seule prise acceptable de notre destrier de cet après-midi.
Shukran !

Retrouvez un résumé de notre parcours.

Les couloirs stérilisés du Zayed International Airport nous amènent jusqu’aux contrôles pour les voyageurs en correspondance.

En face de ces derniers, le tableau des départs.
Notre prochain vol n’y est pas encore affiché.

Mais, en dépit d’une (trop) longue attente escomptée, nous décidons de traverser les filtres de sécurité et faire un petit marathon au salon d’Etihad.

C’est avec ce cliché que ce récit prend sa fin.
Merci de votre lecture et de vos éventuels commentaires.
J'aime beaucoup Etihad que je trouve plus classe et largement moins kitch que ses concurrentes du Moyen-Orient.
Très belle offre ; le menu est alléchant tant sur la proposition au départ que sur ce qui est réellement servi ensuite. Une belle offre liquide aussi.
Merci pour le FR !
A+
Merci beaucoup pour le commentaire.
Les impressions laissées par EY furent très bonnes. Et même si je parle depuis la méconnaissance (car je n'ai jamais volé en classe affaires sur d'autres opérateurs du Golfe) je partage pleinement l'avis sur la kitchicité de ses voisins.
Le repas sur ce vol reste comme un vrai moment de bonheur.
Merci encore et bons vols !
Merci pour ce récit très complet et les images des superbes paysages survolés,
Un beau produit et une restauration de qualité rendent ce voyage très agréable.
Comme vous bien dites, ceci fut 'un voyage très agréable'.
Du salon au départ jusqu'aux postes de contrôle pour les correspondances, l'ensemble du parcours distilla envoûtement et gaieté (hormis l'embarquement au large).
Merci beaucoup pour le commentaire et à bientôt !
Merci pour ce report.
Très belle prestation de cette compagnie décidément au-dessus du lot. Ce vol en est encore l'illustration.
Magnifiques vues de l'extérieur avec en plus les commentaires qui vont bien.
Bons vols
Merci Greg pour le commentaire !
Le ressenti d'Etihad comme compagnie fut très positif. Sur les trois vols recensés jusqu'à présent, seulement la vétusté du B777 est à signaler comme fausse note.
À voir ce que le quatrième volet donne !
Très bons vols et à bientôt !