Suite et fin de cette série tanzanienne. Direction l'ile de Zanzibar avec Flightlink pour 3 jours. Je vous propose un bonus sur l'île à la fin du FR.
Etant l'instigateur du voyage, je me propose d'organiser le circuit et surtout les vols. Malheureusement, je ne pars pas avec des avgeeks donc ça va être difficile de les convaincre de passer par Hong-Kong ou Santiago du Chili… Le but est d'arriver le plus rapidement à destination et de profiter au maximum du pays. Parfois, on est obligé de faire des sacrifices ^^
C'est parti pour la partie que j'aime le plus dans les FR : la recherche des vols :-)
Tout d'abord, Kenya Airways retient mon attention d'autant plus que je me rappelle d'un service de safari gratuit autour de Nairobi proposé pour les longues escales. A l'aller, l'escale a Nairobi est très longue (6 ou 7 heures) donc je questionne KQ pour savoir s'ils proposent toujours cette possibilité. Malheureusement c'est terminé.
A force de trainer et de réfléchir, KQ devient très cher mais ET devient pas cher (600€ AR) d'autant plus que les escales à ADD sont relativement courtes (de l'ordre de 2 à 3 heures). Ca convient à tout le monde mais pas franchement à moi puisque les 4 vols sont prévus en A350-900 :-(. J'ai toute la vie pour en prendre donc je ne cours franchement pas après. Bon, je me rassure en me disant qu'on est à quasiment 6 mois du voyage lorsqu'on de la réservation, entre temps tout ça va bouger sachant qu'ET est très coutumière du fait. Bien entendu, quand on souhaite que ça bouge, rien ne bouge ; à l'inverse, quand on prie tous les dieux existants ou inexistants pour qu'un swap d'appareil n'intervienne pas, ça se produit… Vous l'aurez compris : 4 359 prévus, 4 359 ce sera. Maigre consolation, les 4 vols seront opérés par 4 immat' différentes et ça me fera une nouvelle compagnie dans mon flightbook.
Les 2 vols de l'aller et les 2 vols du retour seront de parfaits jumeaux donc je ne reporterai que les 2 vols aller histoire d'avoir une idée du produit (très rodé) proposé par ET.
Pour le vol intérieur, hélas je n'ai pas eu le choix, il a été imposé par l'organisme de voyage par qui je suis passé pour organiser les safaris. J'ai quand même demandé Air Tanzania (dans mon obsession de cocher le maximum de compagnies nationales) ou d'autres compagnies exotiques aux appareils rares mais non ce sera un banal ATR 72-500 de Flightlink, compagnie déjà reportée qui plus est.
Voici donc le routing complet qui fera fuir les avgeek :
Enchainement de vols
- 1
- 2
- 3JRO - ZNZ / Flightlinkg / YS 202 / ATR 72-500
- 4ZNZ - ADD / Ethiopian Airlines / ET 812 / A350-900
- 5ADD - CDG / Ethiopian Airlines / ET 734 / A350-900
FLIGHTLINK ET LA GESTION DES RÉTARDS
Flightlink (YS) est une compagnie Tanzanienne qui a débuté ses opérations en 2004. En 2022, elle était la 4e compagnie du pays derrière Air Tanzania, Precision Air et Auric Air et ne desservait alors que des destinations domestiques. Récemment, YS a annoncé le lancement de vols vers le Kenya.
Le site web de Flightlink est basique mais fonctionne plutôt bien puisque j'ai pu consulter ma réservation et y faire l'enregistrement. Elle répond à tous les standards de sécurité contrairement à Air Tanzania qui a rejoint la liste noire de l'UE en décembre 2024. Donc en gros, si il n'y a pas de problème, c'est une compagnie qui tient la route pour vous emmener d'un point A à un point B en toute sécurité. C'est tout ce qui compte n'est-ce pas ?
En milieu de matinée, alors que nous sommes sur la route, notre chauffeur reçoit un appel de l'agence de voyage qui lui indique que notre vol est retardé de 3 heures et qu'on ne décollera pas d'Arusha (ARK) mais de Kilimandjaro (JRO) en raison du couvre-feu en place à ARK. L'un des 2 ATR de YS est en rade, ça arrive même au meilleur donc ne leur jetons pas la pierre pour ça. De fait, un seul appareil doit assurer l'ensemble du programme de la journée prévu pour 2.
Avec la multitude de vols entre Arusha et Zanzibar, on demande à l'agence de voyage s'il n'est pas possible de changer de vol ce qui me permettrait éventuellement d'avoir quelque chose de plus avgeek au passage ^^. On sent qu'ils n'ont pas envie de faire d'effort donc on reste sur ce vol.
Dès que je peux attraper du wifi, je vérifie mes mails et SMS pour voir comment Flightlink nous informe de tout ça :
- aucun mail
- aucun sms
- aucun appel
Je réussis à me connecter à ma réservation qui indique bien le nouvel horaire mais sans indiquer qu'il s'agit là d'une modification, comme si tout ça était bien prévu depuis le départ. Par contre, il est toujours indiqué un départ depuis ARK ! L'agence nous reconfirme bien qu'il partira de JRO car ARK sera fermé à cette heure en raison du couvre-feu.
En conclusion, si on avait été en autonomie sans une agence derrière, on n'aurait jamais rien su ou dans le meilleur des cas on se serait pointé la fleur au fusil à ARK en respectant le nouvel horaire. C'est top. Surtout qu'on verra plus loin que l'une des forces de Flighlink (selon eux) c'est la communication ^^
Bref ça commence bien ! Déjà que je n'étais pas du tout emballé par cette compagnie …

DU COUP DIRECTION JRO A LA PLACE D'ARK
Nous prenons donc la direction de l'aéroport de Kilimandjaro bien plus éloigné d'Arusha ce qui ne ravira personne et surtout pas le chauffeur ce qu'on peut comprendre. On décide d'y aller tôt histoire de libérer notre chauffeur et de nous poser tranquillement.


En arrivant devant l'entrée, celle-ci est gardée par deux cerbères car on doit se passer les mains au gel hydroalcoolique et vérifier la température corporelle.
Ensuite, c'est passage de tous les bagages dans un scanner qu'on distingue bien sur la photo.

ENREGISTREMENT ET ATTENTE
Comme on peut le voir sur l'écran, 3 heures avant le vol supposé, l'écran n'affiche pas notre vol. Le personnel de l'aéroport n'est absolument pas au courant et nous dit même que nous nous sommes trompés car les opérations de Flightlink se font uniquement depuis Arusha (ARK). Ajoutons à cela, le site de Flightlink qui continue à nous dire que le vol est bien à 20:00 mais depuis ARK. On commence donc à stresser un coup.

Miracle, une grosse demi-heure après, nous verrons passer une chasuble avec le logo Flightlink. J'alpague la personne qui se trouve être le manager, il me confirme que le vol décollera bien à 20:00 d'ici et qu'ils vont préparer le check-in.
Aucun écran n'indique le vol, nous serons les 1e à nous présenter au comptoir. Nous sommes 5, ils sont 7. Il faudra pas moins de 10 minutes avec des va et vient permanent pour étiqueter nos bagages et émettre les BP alors que l'enregistrement était déjà fait … M'enfin bon ils ont fini par y arriver, c'est l'essentiel ^^

Nous recevons ce magnifique BP mentionnant le nouvel horaire et le nouvel aéroport de départ. Le siège sera indiqué au moyen d'une étiquette autocollante sans possibilité de choisir en amont. Pas possible lors de l'enregistrement en ligne non plus qui nous a délivré des BP sans mentionner de sièges donc je pensais que c'était du free seating (ma phobie).

Passage de la sécurité pour les vols domestiques, totalement vide à cette heure-ci. Contrôles tatillons mais le personnel autorisera finalement la bouteille de crème solaire dont la contenance est largement supérieure à la limite en vigueur.
On débarque dans cette zone réservée aux vols domestiques. Le personnel est branché sur un match de foot diffusé sur l'un des écrans.


On trouve deux commerces : l'un pour acheter divers produits et l'autre qui fait office de snack/café. Les prix sont raisonnables pour un aéroport (1,70€ le café). Les toilettes resteront très propres tout au long de notre attente.


A l'étage, se trouve une 2e salle avec un espace pour les fumeurs.


Pour patienter, regardons ce qu'il se passe derrière les vitres. Tout d'abord, un QR en 788

Un ATR de Precision Air arrive. Il semblerait que leurs opérations soient tout aussi bordéliques que celles de Flightlink.


D'après FR24, il est censé faire un ARK-ZNZ mais finalement fera un JRO - On Ne Sait Où.


Halleluia, le notre vient de décoller de ZNZ. FR24 est complètement aux fraises et ne comprend rien aux rotations de l'appareil.


La clientèle des vols est composée à 95% de touristes…

… dont certains se sont cru dans un épisode d'Indiana Jones visiblement. Ahhh les Allemands ;-)

EMBARQUEMENT
Notre avion est en approche finale. L'embarquement ne va pas tarder à être déclenché.

Et le voici enfin

Let's go ! Cheminement à pied pour rejoindre la bestiole parquée au loin. Il fait nuit noir maintenant.



Voici 5H-FLB. Désolé pour la qualité des photos … Pas d'instant porte puisque sur un ATR on marche littéralement dessus.


A BORD DE FLIGHTLINK
La cabine est très sobre et classique


J'admire ces fameux 4 sièges type carré SNCF qui resteront inoccupés. Il faudrait un jour que je les essaye.

Le léger débattement offert par la commande située sur l'accoudoir


Instant plafonnier

Voyons voir le contenu de la pochette

Présentation du magazine de bord


Voici le réseau de la compagnie avec les fameuses ouvertures de lignes internationales vers le Kenya notamment Nairobi qui ouvre le 1e juin 2025. Flightlink semble réussir à se faire une place sur le marché concurrentiel tanzanien.

La flotte. Pour m'agacer encore plus, je suis à bord de l'appareil le moins intéressant de leur flotte … Maigre consolation, j'accroche une nouvelle compagnie à mon tableau de chasse … Les dieux avgeek n'auront clairement pas été avec moi durant ce voyage …

Histoire du logo

Et le mot du directeur

Instant bullshit : le 2e principe de la compagnie est "la ponctualité" et le 3e "le service client exceptionnel". En effet, plein dans le mile sur les 2 points : 3h de retard et zéro mail d'information concernant le retard et le changement d'aéroport.

La consigne de sécurité qui finira à Paris on ne sait comment ^^

Nous sommes prêts à 20:00 pétantes, l'hôtesse se prépare pour les consignes. Les 2 PNC paraissaient au bout du rouleau.

EN VOL
Aucune annonce de présentation de l'équipage commerciale. Le CDB en fera une après le décollage et juste avant l'atterissage.
On décolle rapidement en pleine nuit alors que ça aurait du être un superbe scenic flight si l'horaire avait été respecté :-(


Le vol est court donc les 2 hôtesses sortent rapidement le chariot. On déploie donc la tablette pour recevoir la pitance.


Pitance que voici, reçu sans un mot. Un sachet de grignotage et une lingette aux couleurs de la compagnie. Pour la durée du vol, c'est suffisant. C'est regrettable de ne pas offrir une boisson, ne serait-ce qu'un verre d'eau.

C'est donc rapidement ingurgité et tout aussi rapidement débarassé.

On survole la mer sans rien voir des magnifiques couleurs de l'eau à cet endroit grrrr

Nous voici en approche de ZNZ dont on distingue la ville grâce à l'éclairage.

On touche le sol à 20:58 et on sera au parking à 21:00 pétantes. Pas un mot sur le retard conséquent.

Nous attendons sagement de pouvoir quitter l'appareil dont le débarquement se fait par l'arrière bien entendu, ATR oblige.

DÉBARQUEMENT ET FORMALITÉS D'ENTRÉE SUR L'ILE DE ZANZIBAR
Et hop une photo toute moche

Le trajet jusqu'aux arrivées domestiques se fait à pied. Le personnel au sol sera hyper chaleureux en souhaitant une bienvenue à Zanzibar. Ca change de l'ambiance glaciale à bord.

Au revoir à notre ATR qui repart dans la foulée vers Dar Es Salam toujours avec autant de retard. Bon courage à l'équipage qui doit encore assurer une dernière rotation.

Sur le chemin, je passe devant cette merveille : un Embraer 120 Brasilia qui a fait toute sa carrière chez Skywest Airlines aux Etats-Unis. Depuis 2020, il appartient à As Salaam Air dont on ne trouve pas beaucoup d'info. Il semble effectuer que des AR vers Dar-Es-Salam.


A la queue leu-leu pour les formalités d'arrivée à Zanzibar

Après le visa obligatoire à 50 USD pour entrer en Tanzanie, voici la 2e arnaque pour escroquer le touriste de passage dans le pays : l'assurance obligatoire.
Depuis le 1er octobre 2024, les visiteurs de Zanzibar doivent être titulaires d’une assurance voyage obligatoire pour se rendre dans l’archipel. Mais attention, pas n'importe quelle assurance puisqu'il faut obligatoirement souscrire à l'assurance vendue par la société d’assurances de Zanzibar (ZIC) au prix de 44 USD par personne :-)
Bien entendu, c'est uniquement pour le bien du touriste puisqu'il s'agit, je cite, « d'assurer la sécurité et le bien-être de tous les étrangers et atténuer tout risque éventuel lié à leur voyage sur l’île. Cette police offre une couverture complète pour diverses urgences, notamment le rapatriement, l’évacuation et d’autres imprévus connexes » :-D
Concernant la démarche, c'est préconisé de le faire avant l'arrivée mais il est possible de le faire sur place comme nos amis d'Indiana Jones. Notons que c'est facile à faire, et contrairement au visa, le paiement passe sans souci. A l'arrivée, le contrôle consiste en un scan du QR code obtenu directement après le paiement en ligne.

Regardez ces beaux touristes dont "la sécurité et le bien-être" sont désormais entre de bonnes mains

Puis, on arrive dans la salle de récupération des bagages. Une fois récupérés, il faut à nouveau déposer le tout sur un scanner.

En sortant, on passe devant les bureaux d'Air Tanzania fermés à cette heure tardive.

Les vans attendent leurs clients pour les emmener dans les différents hôtels de l'île. Pour nous, il faudra une bonne heure pour rejoindre nos pénates au nord-est.


Le terminal domestique fait bien pâlichon comparé au terminal qui traite les vols internationaux. Malheureusement, je n'ai pas pris de photos de celui-ci comme je ne comptais pas faire de FR sur les vols retour.

Pour finir, la trace du vol

et le suivi FR24 bien chaotique

Je ne savais pas qu’Air Tanzania était sur liste noire maintenant.
Effectivement, la communication n’est pas leur fort. Arusha et JRO ne sont pas très proche l’un de l’autre non plus.
Le 1er principe reste le plus important et heureusement ça allait à l’inverse des deux autres ^^
Pas con le coup de l’assurance à l’arrivée haha
Merci pour ce FR et le bonus.
Même si je compatis avec ta double déception de ne pas avoir pris (1) autre chose que du 350 sur tes 4 vols ET + (2) plus d'un seul vol "exotique" une fois sur place, cet ATR72 d'une compagnie peu connue avec un superbe logo bien mis en valeur sur la dérive, reste une belle prise. Dis toi que tu aurais pu tomber plus mal genre un truc tout blanc sur cet unique vol domestique. Certes, l'E120 Brasilia d'As Saalam Air est dans la catégorie supérieure mais on sait bien ce que c'est quand on voyage avec des non-avgeeks, il faut faire des concessions... Merci pour le partage.