Bonjour et bienvenu(e)s à une courte série subtropicale.
Sa raison d’être est simple : échéance imminente des peu de miles cumulés sur mon compte AMC (ANA).
Son faible montant ne permet pas de jongler des routings rocambolesques. C’est ainsi qu’on décide d’investir la presque totalité de nos avoirs (7.000 miles) dans un aller-simple entre MYJ (chez nous) et Naha (OKA), capitale du bel archipel des Ryukyu.
Le retour sera échelonné et se fera sous le drapeau de notre bien aimée Alliance Rebelle. Afin de compenser nos infidélités lors de l’aller :-)
Explorons (et comparons) le genre de produit que les forces de l’Empire réservent à ses pensionnaires, en version domestique.
PRÉLIMINAIRES
Notre voyage commence sous un temps maussade et depuis les lieux habituels (à savoir, la gare ferroviaire de notre village).

40 minutes suffisent pour atteindre l’arrêt de bus face à la gare JR de Matsuyama, d’où partent les navettes et les bus de ligne envers l’aéroport.

L’infrastructure ici est bien basique (même pas un abribus) mais les informations sont très détaillées (réservées aux japonophones, pour autant).

Notre messager, orangé et revêtu de ses habits de pèlerin, arrive en bonne et due forme.

Il semble une option de transport populaire ce matin.

En moins de 20 minutes, il nous délivre en aérogare.
Les stations d’enregistrement automatique chez ANA sont nombreuses à MYJ et le personnel encourage activement les voyageurs à les utiliser. (Sniff !)

Je favorise les échanges entre humains… mais il paraît qu’on devra passer par les écrans afin d’obtenir une copie papier de nos documents de voyage… (Sniff !)

Les voici.

Quoi qu'il en soit, tout ça est superflu, car on disposait déjà de nos documents en version digitale (via l’application d’ANA).

Le choix du siège peut être réalisé lors de la réservation, sans frais complémentaires. Néanmoins, certaines places sont réservées aux détenteurs de statut chez Star Alliance.
Des comptoirs classiques existent, mais, comme souligné plus haut, les passagers se font facilement refouler vers les machines.

Disposant d’une heure avant notre départ, on peut se permettre une courte séance de spottage depuis la belle terrasse de MYJ.

Mais les mouvements aéroportuaires sont bien maigres.
La seule mainmise possible est ce Dreamliner des forces impériales, à destination de Haneda et qui nous quitte déjà.

L’arrivée de notre destrier 3 minutes plus tard vient limiter la détresse de notre infructueuse mission de reporter…


Il regagne promptement et diligemment sa place de stationnement.



On est à départ -45 minutes. Une marge suffisant pour procéder à la visite d’un des deux salons contractés à MYJ.
Le Sky Lounge, juxtaposant la terrasse d’observation, est assurément le plus accueillant.
Car il dispose de fenêtres.

Une saisie de son empreinte totale.

Et de son accueil.

Afin d’y acceder, il faut être en possession d’une des nombreuses carte-bleue dorées issues au Japon ou débourser 1.100JPY.

La première option nous est convenable.
Ci-bas, à droite et sur le sas d’accueil, des bières artisanales locales sont déployées. Elles peuvent être commandées, mais elles sont payantes.
Plus loin on aperçoit un alignement de cagibis, occupés par des fauteuils.

Le voici, cet alignement, sous un autre angle.

A leur bords, l’ensemble de l’offre gratuite : café (chaud, froid), thé (chaud, froid) jus et boissons gazeuses.
Comme option payante, en dehors des bières, il y a aussi des otsumamis.

En fond de salle, des comptoirs font face à des fenêtres et à la terrasse.

Des comptoirs qui procurent des vues sympathiques (lors que les rideaux ne sont pas tirés !!).
Tant les espaces dédiés aux fauteuils comme ceux occupés par les tabourets permettent le rechargement d’appareils électroniques, via des prises électriques ou d’USB type A.

Zoom sur le panorama ornant les lucarnes du salon, depuis la section des comptoirs.

Et un autre sur la zone de repos, abritant les fauteuils.
La connexion Wi-Fi, jadis très capricieuse, s’est beaucoup amélioré récemment.

L’accès donne droit à 2 heures d’usage, qui peuvent être prorogées moyennant 500JPY/heure.
En définitive, si on est en possession d’une des cartes approuvées, ce salon est, peut-être, un endroit recommandable pour se poser le temps d’un café. Mais pas plus.
Notre café englouti, on est prêt pour franchir les contrôles de sécurité.

Eu regard du niveau d’affluence, tout devrait se passer sans encombre.
Descendons d’un étage.

En dépit du fait que quatre vols ont été appelés à embarquer (NRT, OKA, ITM, HND), le délai est inexistent.

La salle d’attente est à moitié vide.
22 minutes avant le départ théorique de notre vol, aucun mouvement est à signaler.

De grands écrans diffusent les programmes des chaines nationales, à un volume discret mais audible.
(Je pourrais m’en passer de ce genre de ‘services’, omniprésent au Japon).

Au-delà des écrans, les baies bleuâtres s’ouvrent aux transactions aéroportuaires.

Les confrères de JAL en version low-cost ont pris un peu de retard et nous font encore compagnie.


20 minutes avant notre départ, l’annonce de notre embarquement a lieu.

Les privilégiés sont appelés en premier et ils n’hésitent pas à prendre leurs positionnements.

J’imagine qu’en raison de notre proximité au hublot, on a été inclus dans le groupe d’embarquement numéro 3 ?!?
En tout cas, le vol est loin d’être complet et les embarquements au Japon se font, presque toujours, d’une manière rapide et sans heurts.
Un dernier coucou à l’aérogare de MYJ et aux nombreux abonnés occupant sa terrasse d’observation.

JEU DES SEPT DIFFÉRENCES (entre NH et JL)
Même type d’avion que la bête de somme de JAL et une durée de trajet similaire a celles dont on est habitué. Voyons, donc, ce que la concurrence offre de mieux ou de pire.
La porte du destrier.

Et une portion du fuselage.

On pénètre dans la cabine, qui n’est pas abimée mais qui présente des signes d’usure.

Le siège a l’air moins ergonomique que ceux équipant les cabines des 737 de JAL et leurs finitions en tissu font moins convivial que le cuir jalien.

L’assise de notre siège est un peu disloquée, ce qui n’aide pas à l’amélioration du confort.

L’espacement entre rangées est généreux, possiblement à égalité avec JAL.

En dépit de sa sobriété, le dossier du siège nous annonce qu’il existe des prises de recharge.
Bon point.

Cependant, l’offre des forces impériales n’arrive pas à dépasser celle JAL à cet égard : un poste de USB type A vs. deux postes USB (type A et C)… sans compter les tiges et boites (système divertissement ?!?) encombrantes. Ni le manque de nettoyage du sol…

On repousse avec 10 minutes de retard.

Bai-bai, GK.

Les écrans du plafond sont déployés.

Afin de nous éclaircir sur les démarches à suivre en cas d’acuité.

On décolle sous un ciel très couvert et peu après on regagne l’altitude de croisière sur une mer épaisse de nuages.

Les vues extérieures aujourd’hui seront vraiment compromises… :-(
Centrons-nous, donc, dans l’espace coiffé.
Le contenu de la pochette (fiche de sécurité et sac imperméable) est bien plus maigre que celui de son adversaire oneworldien.

Détail de la fiche, pour les amateurs de la chose.

Il est toutefois possible de solliciter une version papier du magazine de bord au personnel navigant cabine (requête gentiment répliquée. Paris est à la une).

De ce fait, l’offre de littérature s’équilibre.
Et si l’on incorpore des sphères complémentaires, ANA dépasse JAL. Car la version digitale du ‘Royaume des ailes’ peut être consultée via l’app de la compagnie aérienne.

Encore plus, les lectures offertes sur l’app, plus variées et nombreuses que chez JAL, sont accessibles pendant le vol. Chez l’Alliance Rebelle la presse et/ou magazines digitaux ne peuvent être consultés que depuis ses salons Sakura.
Somme toute, victoire impériale dans le domaine médiatique.
Comme précisé, le catalogue presse offert dans l’appli d’ANA est vaste (mais essentiellement en langue japonaise).

Il permet même la consultation et le téléchargement de la publication de référence en aviation civile au Japon. (AIRLINE mag)
Chouette !!

Mi-vol, la collation arrive.

Au menu, thé, café, jus ou boissons gazeuses. Peu ou prou comme JL.

Je choisis un thé vert.
Ce poème [母恵夢: [母]po [恵]e [夢]mu, gâteau régional d’Ehime dont son nom fait référence à la langue française] est un apport personnel (des restes d’un #jefaismescoursesausalon précédent).

L’arpentage des cieux ryukyuens se déroule en douceur mais sans aucune vue du sol ni de l’Océan.
C’est seulement lorsque notre atterrissage est imminent qu’on regagne contact avec le monde terrestre.

L’atterrissage se produit dans les bons délais et le roulage se fait avec brio, mais on nous retient aux abords de notre place de stationnement, car elle ne s’est pas encore libérée ?!?

15 longues minutes s’écouleront avant de pouvoir connecter la passerelle à notre navire.

L’empressement de beaucoup de nos copax se fait ressentir lorsque le signal d’attachement des ceintures est éteint.

Voici le détail des sièges en issue de secours.

Merci pour le boulot.

Sans trop de surprises, l’aile ANA d’OKA est un copier-coller de l’aile JAL. Ici, les arrivées et les départs se croissent.

La cour centrale de ce couru terminal domestique était en travaux en février 2024.

OKA est très bien relié à la ville.
Le monorail local nous dépose en moins de 20 minutes dans la gare de Miebashi 美栄橋駅. Où notre périple aux iles Ryukyu commence.

Mais avant de poursuivre notre chemin, il est temps de se ravitailler.

La cuisine locale fera l’affaire (goya champuru).

Fin
Merci d’avoir lu jusqu’ici et bons vols.