Bonjour à toute la communauté FRiste et bienvenu(e)s sur ce compte rendu de navette reliant la grande capitale nippone, histoire de rencontrer de belles connaissances au cours d’une soirée pré-estivale.
Aucune exclusivité à rapporter.
Toutefois, en ce début juin, le temps fut bien agréable (il s’agit d’une de mes saisons préférées au Japon) et je réussis à décrocher une des meilleures places à bord, normalement réservée à la crème-de la crème jalienne.
EN ROUTE
L’acheminement jusqu’à l’aérogare de Matsuyama est canonique : marche jusqu’à la gare SNCF (ou JR) locale, train tokkyu Uwakai 特急宇和海 jusqu’à celle de JR Matsuyama et bus entre la grande gare de chemins de fer et la gare d'oiseaux métalliques.
Voici la désolante aire d’attente à la gare JR Matsuyama pour les bus en direction de MYJ.

Et leurs horaires :
-A gauche, les Limousine Bus (15 min, 700 JPY).
-A droite, le bus de ligne (20-25minutes, 390 JPY).
(Juin 2024)

Ni les prix ni les horaires ne sont plus d’actualité, mais l’essence reste la même.
Déposés à MYJ 55 minutes avant notre départ, on file vers les comptoirs de JAL, qui sont disponibles et bien guettés.

Comme d’habitude, l’accueil est très professionnel (sans déraper dans la camaraderie).
Tant celui fourni par des êtres humains.

Comme ceux en papier mâché.

Ou en format numérique.
(Sur les écrans flous, un retard de 10 minutes concernant notre vol est annoncé).

Ça nous laisse un peu de marge.
Ideal pour faire une visite éclair à la terrasse du troisième étage.
En dépit de la piètre qualité de mon équipement photographique, on parvient à figer les timides mouvements sur le tarmac.
A commencer par ce B737 au départ pour Naha (OKA).

Et à conclure par cet autre B737 au départ pour Seoul (ICN).


Les contrôles de sécurité à MYJ requièrent encore le triage de liquides, produit cosmétiques ou appareils électroniques, mais la basse fréquentation, couplée à la grande discipline des voyageurs nippons, nous garantit un passage sans heurts.
Visite concise du Salon Sakura, déjà reporté à plusieurs reprises.
Les lieux sont confortables et la bière est fraiche.


On nous annonce le commencement de l’embarquement qui, d’habitude, a lieu 15 minutes avant le départ des vols.
Effectivement, notre bête est prête.


Voici l’ambiance qui règne aux environs des portes d’embarquement à MYJ : de petites échoppes juxtaposent de longues baies vitrées et, entre les deux, un alignement de chaises, genre salle d’attente hospitalière.
(Un combo café + burger wagyu (bœuf d’Awaji) peut être acquis par 7.5EUR environ).

Les forces impériales viennent de débarquer depuis la capitale, avec une puissante présence.

Nous y irons avec un coursier moins vigoureux, mais pourvu d’un certain charme.
La ‘Class J’ des B737 de JL est arrangée en 3+2.
La classe économique, logiquement, en 3+3.

Cette ‘Class J’ n’offre qu’un siège plus large avec un espacement légèrement élargi et occupant l’avant de l’avion.
Nulle priorité, nul accès au salon et nulle différence dans le service par rapport à la Y (en deçà de couvertures plus facilement accordées après requête ?!?)
BINGO !
Je fais partie des derniers passagers à se faufiler dans la cabine.
Sur l’appli de JL, le 16K affichait toujours comme mon siège. Mais, en réalisant qu’il a été occupé et, surtout, que l’élusive rangée 15 -côté tribord- reste vacante, je m’enquiers sur la possibilité de m’approprier de cette dernière.
Après une brève vérification, mon vœu est exaucé.
Yeah !

Discutable, mais avec ses 2 hublots et demi, il est permis de penser que le 15K, conjointement avec le 15A, est le meilleur siège de la cabine.
Un grand merci à l’équipage pour cette sympathique attention !
C’est rare de retrouver ANA sur l’extrémité sud de MYJ… Un de ses DCH-8 vers ITM (ou Nagoya Centrair).

Avec 20 minutes de retard on approche notre piste, la 32 cet après-midi.


Hop !
La vue des iles sur la Mer Intérieure de Seto c’est toujours un régal.

Les côtes de la Baie d’Iyo 伊予灘 sont perceptibles, mais les nuages couvrent la région montagneuse de Nanyo (ou nous résidons).

Voici les tablettes dépliables équipant la rangée 15, qui ne nécessitent pas d’accoudoirs plus larges que les autres rangées.


Le service se peaufine.

Mon tandem habituel : Skytime (boisson propre à JAL) et café chaud (ou thé chaud, lors que le soleil se couche).

JAL fait sa petite contribution à la planète, avec des gobelets et des couvercles de gobelet en papier recyclé.
S’en suit une succincte exploration de détails agrémentant la cabine.
La partie inférieure du châssis de tous les sièges couloir est équipée d’un appui qui fonctionne comme marchepied, afin de faciliter l’ouverture et la fermeture des coffres aux pcnets (très rares) et pcnettes, de gabarit normalement réduit au Japon.

Au bas du siège on va retrouver aussi des prises USB (2 par unité, types A et C), actives tout au long du vol.

PAYSAGES
Notre balayage de la Mer de Philippines se poursuit sans sursauts et sur des cieux plus clairsemés que ceux qui couvraient l’ile de Shikoku.
La monotonie azurée est interrompue par l’Ile de Kōzu 神津島村, un maillon de l’archipel d’Izu 伊豆諸島 (qui constitue, avec l’archipel d’Ogasawara 小笠原諸島, une sorte de Département d’outre-mer tokyoïte).

Quelques secondes plus tard on retrouve une autre des neuf iles habitées de l’archipel, celle de Nii 新島.
Elle est équipée de son propre aérogare -新島空港 Niijima Airport, appellation ICAO RJN-, distinguible sur l’image (ligne droite en haut de l’ agglomération urbaine).

Celui-ci, desservi par NCA 新中央航空 depuis Chōfu en Dornier 228, est le deuxième aéroport le plus transité des cinq à retrouver sur l’ensemble de l’archipel (mais bien loin derrière l’aéroport de Hachijojima HAC, qui est desservi par ANA).
Les trois hublots mis à notre disposition nous offrent un beau panorama des ilots qui saupoudrent l’archipel d’Izu.

On laisse derrière nous la Baie de Sagami 相模灘 pour confronter les côtes de la péninsule de Bōsō 房総半島, déjà sur l’ile principale du Japon (ile de Honshū).
Représentées ici par les abords du cap Nojima 野島崎 et par les plages méridionales de Tateyama 館山.

Subséquemment, on retrouve la partie plus politique de Tatetayama, là où son château fut bâti à la fin du 16ème siècle afin de contrôler l’accès sur la baie de Tokyo.
Plus récemment, un poste des forces d’autodéfense japonaises -maritimes- y a été rajoute. La piste de la JMSDF Tateyama Air Base (館山航空基地富士見 館山, ICAO: RJTE), auprès du recteur, est longue de 300m !!

A l’ouest de la péninsule de Bōsō, la ville de Kisazaru 木更津市 accueille une autre base des forces d’autodéfense -terrestres- (JGSDF Camp Kisarazu 木更津駐屯地).

Située aux bords de l’embouchure du fleuve Obitsu 小櫃川.

Dont sa rive droite est occupée par le canton de Nakajima 中島, l’extrémité oriental de la Tokyo Bay Aqualine 東京湾アクアライン, ce longue voirie tranchant le bassin marin tokyoïte (15km).

Le tronçon d’Aqualine proche des côtes de Chiba prend la forme d’un long pont…

… qui se moue en tunnel après 4.5km, moyennant une ile artificielle au nom poétique : Umi Hotaru 海ほたる (‘Luciole de Mer’).


Afin d’assurer la ventilation du tunnel, la ‘Tour des Vents’ 風の塔 fut érigée mi-chemin.


De là, c’est juste 5 km jusqu’aux pistes de Haneda.

Voici la piste D (05/23), la plus récente des quatre qui opèrent aujourd’hui et dotée d’un système d’assise hybride, parfaitement reconnaissable sur l’image ci-dessous.

Un 7G est en train de décoller, un BC est en train d’acceder à la piste de décollage et un JL leur suit.

Les pilotis garantissent un empiétement moins intrusif du débit du fleuve Tama.

Un autre BC s’apprête à regagner la piste D après avoir contourné l’aire des ateliers d’entretien de HND.

Voici un détail sur ceux d’ANA / BC.

Atterrissage sur la 34L et roulage sans entraves mais remontant toute la 16R jusqu’à la porte 4 du T1.
On se gare à cote d’un Dreamliner de l’Alliance Rebelle.

Après avoir remercié chaleureusement l’équipage pour nous avoir octroyé le privilège de voyager dans les meilleures places de la cabine, on débarque lestement afin de rejoindre à peu de frais le centre de Tokyo, plus concrètement le quartier de Kudanshita, tout près des douves du château d’Edo et du Nihon Budokan.
C’est ici que notre récit prend sa fin.
Merci pour la lecture et pour les éventuels commentaires.
Merci pour ce FR
Quoi qu'on en dise il reste meilleur que le matériel qu'avaient Robert Capa, Doisneau & consors donc le problème est rarement le matériel photo.
Dommage d'en faire un burger
Belle place avec ces hublots et merci pour la description des iles.
A bientôt
Merci pour ce FR dépaysant
Je goûterais bien à ce burger, en tout honnêteté
Oui, la J sur les vols internes au Japon est vraiment décevante niveau service. Europe, Amérique, Asie : nous avons tous une vision très différente de l'équilibre entre produit hard et soft du voyage Premium domestique !
Service minimal mais qui a le mérite d'exister pour un vol de cette durée
Quel pas royal !