Bonjour à tous,
Après un petit apéritif embraesque, le Grand Voyage débutera avec un oiseau de choix : l'A340-600.
Comme vous l'aurez certainement deviné, ce voyage avec la Lufthansa n'est pas un innocent fruit du hasard, tant cette compagnie nous régale avec ses nombreux quadrimoteurs encore en service. Il aurait été fort dommage de ne pas en profiter !
Si j'avais déjà pris une fois un A340-600 avec Iberia entre MAD et LHR, je souhaitais en reprendre un sur du long-courrier. Son déploiement sur Hong Kong était une aubaine car cet aéroport offrait des connexion très intéressantes vers la destination finale. En outre, Hong Kong faisait partie des lieux où je souhaitais absolument passer au moins une fois dans ma vie. Et comme il ne faut jamais remettre les choses à plus tard, allez hop, on fonce ! ;)
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C'est à l'issue du premier vol que nous enregistrons nos 2 fugueuses à roulettes, histoire d'en être débarrassé pour les prochaines heures.

Il n'y a quasiment pas d'attente…

…et les 2 valises sont emportées très rapidement par une machine assez futuriste. Bon c'est rigolo, mais en cas de panne, j'espère qu'ils ont une solution de repli ^^

Si les fugueuses s'en vont directement à destination, il n'en est pas de même pour nos BP : seul le sésame du premier vol nous sera distribué, ce que je craignais.
En effet, la compagnie du vol suivant n'était absolument pas prise en charge niveau services par le site de LH lors de la réservation et ultérieurement (il n'était absolument pas possible de réserver/acheter un siège, que ce soit auprès de LH ou la dite compagnie). Et bingo, Lufthansa était également incapable de nous proposer un enregistrement en ligne de ce vol, tout comme elle est incapable de nous délivrer un BP et/ou nous attribuer un siège au comptoir à FRA. On est tous d'accord pour dire que les codeshare sont une aubaine pour voyager de façon variée et facile, mais si la compagnie émettrice n'est pas capable d'assurer un minimum de prestations, quel est l'intérêt ? Lufthansa est clairement une déception de ce point de vue.
L'unique solution : se rendre au comptoir de la compagnie pendant la correspondance à HKG. Nous avions 5h30 entre les 2 vols et, si notre premier vol était ponctuel, nous avions prévu de tenter un rapide tour en ville. Cela nous semble désormais compromis.
Mais ce qui me chafouine le plus dans l'histoire, c'est que je ne sais toujours pas si on pourra obtenir un hublot (et ça, c'est très grave ^^).

Après une visite du centre-ville de Frankfurt, nous sommes de retour à FRA sous le superbe FIDS mécanique où on ne se lasse guère d'assister au changement des caractères.

Là encore, je ne vois pas une seule destination qui ne me tenterait pas (quoique entre Kilimanjaro et Nuremberg, mon choix serait vite fait ^^)

Le PIF et la PAF locales seront désertes, ce qui nous arrange bien !

Le passage par le supermarché est obligatoire.

Je n'avais jamais vu ces modèles de Lego, ils sont magnifiques !

On continue notre petit cheminement via ce puis de lumière.

Avant de se trouver deux chaises longues face à une belle vue… rayée. Je n'ai rien contre les rayures en temps normal, mais celles-là ne sont pas très heureuses. Ca nous permettra malgré tout d'effectuer une petite sieste dans une zone calme et de s'occuper en observant le ballet aérien.

Ce poste d'observation nous permettra également d'assister à une opération de changement de pneu.

Et faut reconnaître qu'un pneu d'avion, c'est plus gros qu'un pneu de vélo ^^

Et hop, l'échange est terminé. Au total, l'opération aura duré moins d'une dizaine de minutes.

10min plus tard, le D-AIST peut repousser.

Le trafic est soutenu, avec un beau 767-300 United.

Un vieux de la vieille de 1997 repousse à son tour. Quel plaisir de voir quelques 747 au contact :)

Pendant que F-OITNette rattrape un peu de sommeil, j'explore les environs immédiats et je tombe sur cette improbable tête de cerf masquée qui m'a fait beaucoup rire ^^

19h15, il est temps de rejoindre la porte pour voir ce qu'il s'y passe.

FRA est décidément sombre et tristoune.

Mais quel spotting de rêve !

La disparition progressive des 747 a rendu les aéroports si monotones depuis.

Pour l'heure, c'est un quadrimoteur sans bosses qui nous attend. Il n'y a guère plus qu'à FRA où l'on peut admirer ces 2 quadris côte à côte.

Même si je lui préfère ses petits frères -200 et -300, qu'il est beau cet avion ! :)

L'oiseau du jour est le D-AIWH, mis en service en 2008, soit l'un des tous derniers produits. Il n'a que 14 ans et déjà si proche de la retraite :(
Curieusement, il n'a jamais eu de nom de baptême.

En porte, tout est prêt :)

Y a plus qu'à !

Mon dernier long-courrier remontait à 4 ans auparavant, autant vous dire que l'excitation était à son comble ^^

Alors je mitraille la bébête sous tous ses angles possibles.


Y a pas à dire, un quadrimoteur nous amène tout de suite dans une autre dimension que j'associe directement aux voyages au long-cours :)

Accueil très souriant en porte, ce qui est déjà un très bon premier point. On franchit les cabines J…

…puis Premium.

Et voici nos sièges pour les 12 prochaines heures, situés au fond de la première cabine éco. Ce placement a deux avantages : être proches des ailes et…

…placés juste à côté des fameuses toilettes souterraines. Il n'y a pas de ce côté-ci les désagréments liés à l'attente des passagers, et ce gros bloc donne un petit sentiment d'intimité pas désagréable.

Je profite que la cabine soit encore clairsemée pour aller visiter cette spécificité unique puisqu'en dehors des 747 et A380, les avions dotés d'escaliers inter-ponts sont de facto extrêmement rares (on peut citer par exemple le Tristar et les IL-86/96).

Je trouve amusant de voir des portes d'accès de type "western".

Le cabin crew rest est laissé visibles à tous, porte et rideau grands ouverts. Alors, je me risque à y jeter un coup d’œil.

Le reste est bien plus classique, à part le fait de se dire qu'on est actuellement dans la soute ;)

Les WC sont tout ce qu'il y a de plus moderne, avec même de l'eau chaude.

De retour à notre place, une dernière photo avant que ça ne se remplisse.

Nous disposons chacun d'une couverture et d'un oreiller.

En voilà une qui ne fera pas long feu dans l’aumônière ^^


Et enfin, la vue qui s'annonce très sympathique ;)

Et un ptit instant bibi pour fêter cela ;)

On repousse à H+38, ce qui vu notre temps de vol n'est franchement pas bien grave.

La vue satellite de la géovision nous permet de mieux nous localiser.

Nos RR Trent 900 montent doucement en régime et je savoure cette sonorité que je n'ai entendue que 3 fois jusqu'alors, bien différente des petits frères 342/343.

Puis on roule tranquillement mais sûrement en direction de la piste 18.

Encore un peu de patience et…

…c'est parti !
On a beau être sur un A340-600 bien plus puissant que le -300, notre charge utile et notre carburant pour les 12 prochaines heures entraîneront un roulage assez long et une rotation très lente.

On vire rapidement sous le crépuscule.

La piste 16 est bien visible, trahissant un taux de montée assez faible.

Bye bye FRA et à dans un mois !

On finit par tout rentrer vers 7000 pieds et bizarrement ça grimpe mieux après ^^

Arf, cette ambiance m'avait tellement manqué !!

De la magie pure (entre 2 reflets ^^).

Intéressons-nous au contenu de l'IFE qui est très complet, notamment en films divers et variés.

L'occasion de réviser quelques classiques ;)

Et si on mangeait ?

Crevettes ou Pasta ?

J'opterai pour les crevettes, et ma compagne les Pastas façon Mac & Cheese.

Le désert et l'entrée, plutôt pas mal pour les deux.

Et le plat principal était très bon (vive les crevettes marinées !).

Du côté M&C, ça se mangeait bien aussi ;)

En guise de fromage, un morceau de Brie insipide mais qui se mange quand même.

Notons les couverts en métal logotées.

Et quelques petites bulles allemandes pour la digestion…

…accompagnées par l'éternel chocolat ^^

3, 2, 1…

On coupe tout !

Nous en sommes là, au sud de la Mer Noire. Merci à la géovision d'exister car le brouillage GPS dans ce coin est si fort qu'il m'est impossible de récupérer notre position sur mon téléphone. Avec toutes ces zones interdites de survol, notre trajectoire sera extrêmement sinueuse.

On essaiera de dormir comme on peut, malgré l'envie de rester éveillé pour profiter de la magie du vol de nuit que j'aime tant, surtout dans l'ambiance feutrée si chère aux A340 :)
Néanmoins, il finit par faire vraiment très froid à bord et la couverture fournie est loin d'être superflue.

Moins de 3h après son coucher, le soleil se repointe à nouveau alors que nous survolons le Kazakhstan.

Je radote, mais qu'est-ce qu'on est bien là-haut :)))

Le nord-ouest de la Chine sera au pire couvert, au mieux brumeux, ne facilitant pas l'observation des superbes paysages de cette région.

Et ça n'est pas tellement mieux en obliquant vers le sud-est en direction de Pékin.

Pendant ce temps, le second service se prépare avec un oshibori déjà distribué.

On nous distribue une carte pour l'immigration à Hong Kong pour laquelle nous n'avions pas besoin de Visa. On la remplira dans l'optique de faire un petit tour en ville si nos marges sur place sont suffisantes.

Le début s'est réinitialisé, mais voyez le tracé sinué suivi de l'énorme détour au nord de la Chine. En réalité, on récupère juste le tracé d'origine des transits via la Chine. Le détour, c'est tout ce qui précède finalement.

Et si nous petit-déjeunions ? Au menu : un Roggenmischbrot Mozzarella.

Ma foi, c'était pas mauvais. Mais à l'instar d'un certain sac "bon appétit", ça n'était pas très copieux au regard de notre temps de vol.

Barre de céréale et yaourt au fruits de la passion pour compléter.

Et un jus de chaussettes brûlant qui aura le mérite de réveiller la machine ^^

Nous longeons le cours du Bei Jiang.

Puis on survole l'immense agglomération de Guangdong qui nous rappelle de bons souvenirs.


Nous atteignons enfin l'immense Zhūjiāng Sānjiǎozhōu, alias Delta de la rivière des perles.

Ci-dessous, Macao, aisément reconnaissable grâce à son aéroport entièrement construit sur une digue artificielle et l'immense viaduc Macao - Hong Kong

L'aéroport de Macao.

La même chose avec vue sur l'aile ^^

Tiens, je n'avais pas encore fait de petit "focus winglet". Réparons cet oubli ! Celui-ci est malheureusement d'un terne absolu.

L'immense et impressionnant viaduc qui est en réalité composé de plusieurs ponts et un tunnel. Le plus long viaduc mesure 22 Km.

On contourne les îles Baili, Dawanshan et Xiaowanshan.

Puis on effectue un virage de 90° par la gauche afin de rejoindre l'axe d'approche au large d'Hong Kong.


Nous abordons le territoire de Hong Kong par l'île de Lamma.

On contourne les pointes de Tai Tam Tau et de Kau Pei Chau.

Puis on vire à nouveau tous spoilers sortis. L'axe d'approche est bien encombré de cumulus, ça risque de secouer un peu :)

Quelques îlots tous paisibles.

On survole le Shing Mun Reservoir, avec sa teinte d'eau différente de celle de l'océan.


On passe la baie de Taipo.

On longe ensuite le Shing Mun, coupant le Sha Tin District en deux.

Entre les cumulus et le relief, ça secoue plutôt bien, pour notre plus grande joie ^^

Puis on arrive du côté de Tung Wan.

Avec ici l'autoroute permettant l'accès à l'aéroport.

Courte finale au raz des flots.

Fifty…

Et chrpouf ! Nous y sommes :)

Vous pourrez revivre la partie finale de cette approche avec un peu de son et de mouvement ci-dessous :
Au-dessus du terrain, on ne peut manquer le Nei Lak Shan qui domine les alentours du haut de ses 751m.

Lequel massif est accessible via un moyen câblé que j'aurai bien aimé prendre ;)
Au passage, j'admire le spotting local avec notamment les superbes appareils de Hainan Airlines.

Nous quittons la piste 25R qui est toute fraîchement ouverte fait partie de la nouvelle extension de l'aéroport.

On continue notre roulage derrière un A321neo China Airlines.

Tandis qu'un superbe 787 Air New Zealand nous poursuit.

On arrive au niveau de l'immense passerelle qui me rappelle quelques bons souvenirs de Denver ^^
Son architecture n'est pas sans rappeler celle des temples.

J'aurai adoré passer en-dessous, mais on se positionnera en porte juste avant. Notez la procédure par temps chaud (>30°C) qui impose chez Airbus de ventiler au maximum les circuits d'air, d'où les Flaps maintenus en position 1+F pendant toute la durée de l'escale. Cela permet entre autres d'éviter les fausses alarmes.

Vraiment superbe cette passerelle !

Nous faisons bloc à H+35. Pas si mal que cela. Néanmoins, on repart dans 5h, c'est peut-être un peu short pour faire un tour en ville. D'autant plus que votre serviteur a désormais la ferme intention de grimper dans la dite passerelle ^^

Étant au milieu de la cabine éco, celle-ci se videra très rapidement. On ne traîne pas trop pour une fois.

L'élégant logo est apposé à l'arrière de la cabine J.

Le bureau du chef ^^

Et voilà, les bonnes choses ont hélas une fin. Ce sera sans nul doutes notre dernier vol en A340-600.

Quelle tristesse que cet avion de seulement 14 ans soit sur la fin de sa carrière.

Focus sur les deux séchoirs à linge version XXL.

La même avec notre voisin qui a repoussé juste après notre arrivée.

Partons à la découverte de HKG. Première mission : trouver l'accès à la passerelle !

Je crois que nous sommes sur la bonne voie !

En effet, mais celle-ci est coupée en deux et nous n'aurons pas accès à la partie surplombant notre oiseau. Dommage, j'aurai espéré lui tirer le portrait sous un angle inédit.

Je devrais me contenter de sa dérive.

De l'autre côté, on retrouve du Cathay Pacific, Air China et Air Canada.

Ainsi qu'un A320 Bangkok Airways.


J'irai bien tester la liaison sous douane avec Macao Ferries ;)

Pour l'heure, une seconde mission nous attend et qu'il convient d'expédier si on veut vraiment avoir le temps de faire un tour dehors : trouver un guichet CX ! Pour cela, il faut retourner sur nos pas au même niveau.

On finit par trouver les dits guichets. Il n'y en a que deux ouverts et nous ne sommes pas les seuls. J'étais alors loin de me douter que notre attente sera bien plus longue et que notre voyage aurait pu s'arrêter là…

La suite au prochain opus !
Merci pour votre patiente lecture :)

Superbe FR Cyrille! Merci!
Une belle aubaine que de reprendre ce 340-600 si particuliers, tu as bien fait. Je n'ai jamais mis les pieds à Hong Kong moi non plus, la ville est dans ma to do list ^^
Il y a même un piano à queue Lego mecanisé qui existe ;)
Une visite originale des "sous sol" de l'avion, ce n'est pas commun.
Prestations on va dire standards même si sur un vol de cette durée on aurait pu espérer mieux...
Jolies vues à l'approche!
A bientôt pour la suite.
Quel plaisir de lire un report sur l’A340-600 et ses fameux toilettes dans la soute! Il faut profiter de ces dernières heures!