Bonjour à tous,
En avant pour mon deuxième Flight Report.
A vrai dire je n'avais pas prévu de réaliser des flights reports pour des vols aussi courts en classe Economy mais…
- Mon dernier vol court courrier Vietnam Airlines (Hanoï => Siem Reap) m'a surpris avec en classe Economy la distribution d'une serviette humide, d'un plateau repas (avec un sandwich + salade de fruits) et d'eau à bord pour une durée d'1h30. Très clairement l'équivalent de ce que pourrait faire AF sur un vol intérieur en business, peut-être un peu plus copieux et moins fin.
- Une vraie surprise en arrivant au Cambodge à Siem Reap. Un aéroport vide, une ville quasiment vide, des locaux désemparés… il fallait bien que je profite de ce Flight Report pour en parler et vous évoquer l'impact d'un nouvel aéroport sur le tourisme. J'ai eu l'opportunité d'échanger avec plusieurs locaux pour arriver à comprendre la situation.
Siem Reap Angkor International Airport : tout neuf, tout vide - petite histoire
En octobre 2023, un nouvel aéroport a remplacé l'ancien aéroport de Siem Reap, qui était situé à proximité d'Angkor Wat. Plusieurs raisons ont été évoquées, notamment la croissance du trafic, mais aussi la pollution.
Sauf que…
Cet aéroport, intégralement financé par la Chine, ne s’intègre pas vraiment dans l’écosystème local : les fameux tuktuks ne peuvent plus accéder au nouvel aéroport. Il faut compter environ une heure de route entre le centre-ville et l’aéroport.
Certains Cambodgiens ont réussi à financer à crédit des voitures pour venir chercher les touristes, mais globalement, il vaut mieux avoir prévu un transfert avec l’hôtel, un service coûteux pour la région : environ 35 à 40 USD par trajet.
La conséquence, c’est une frilosité des compagnies aériennes à remettre en place des vols vers Siem Reap, d’abord parce que l’effet post-COVID se fait encore sentir, mais aussi parce que les agences de voyage considèrent la logistique comme plus complexe.
Le bilan est sans appel : seule une petite quinzaine de vols atterrissent et décollent de l’aéroport chaque jour.
À titre de comparaison, en 2018, l’ancien aéroport accueillait 4,4 millions de voyageurs. En 2024, le nouvel aéroport n’en a accueilli que 1,4 million.
Le résultat : des locaux déjà en grande précarité n’ont plus les moyens de subvenir à leurs besoins. Sur place, à Angkor Wat, les rares touristes sont presque harcelés par les vendeurs. Les hôtels sont vides et un grand nombre d’entre eux ont fermé.
Aller au Cambodge, c’est le bon moment ! Soutenez l’économie locale.
La compagnie du jour : Air Asia Cambodia
Mon vol initialement prévu par Air Asia Malaysia a été annulé et remplacé par un vol aux mêmes horaires mais opéré par Air Asia Cambodia (NB: Compagnie non présente dans Flight-Report.com j'ai donc choisi Air Asia par défaut)
J'avais été assez surpris de recevoir un mail d'annulation mais aussi un coup de téléphone d'Air Asia pour me demander si j'étais d'accord avec ce changement… seul le numéro de vol changeait donc à partir de là difficile de dire non.
Pour l'anecdote Air Asia changera l'horaire de vol de 10 minutes plus tard mais sans information cette fois.
Arrivée à l'aéroport de Siem Reap
En arrivant avec près de 3h30 d’avance, suivant les conseils de mon hôtel, je constate qu’il n’est pas encore possible d’effectuer mon check-in : les comptoirs ouvrent en effet 2h30 avant l’heure prévue du vol.
J’ai donc l’occasion d’explorer l’aéroport et de découvrir ces immenses espaces vides, ces toilettes d’une propreté impeccable, ou encore ces zones fermées ici ou là, faute de fréquentation.
Comme vous le verrez sur mes photos, il n’y a bien souvent guère plus qu’une poignée de personnes dans les lieux.
Le check-in ouvre un peu avant l’heure officielle, et je l’effectue vers 12h15 en quelques minutes.
Ayant choisi le pack « Premium Flex », je peux rapidement enregistrer mon bagage. À noter que le bagage cabine, limité à 7 kg, est lui aussi systématiquement pesé. Mon conseil : prévoyez un sac à dos et un bagage en soute. Car avec seulement 7 kg autorisés, un bagage cabine vide + un petit sac à dos pèsent déjà facilement 3 kg. Il est possible de souscrire un supplément pour embarquer jusqu’à 14 kg en cabine.
D’autres avantages sont inclus dans ce pack : embarquement prioritaire, priorité au débarquement des bagages, choix du siège, un repas à bord, assurance en cas de retard (incluant l’accès aux lounges), ainsi que deux changements de vol gratuits. Le supplément tarifaire reste conséquent, autour de 60 à 70 € en plus du prix initial du billet.
À noter que malgré la construction toute récente de cet aéroport, les cartes d’embarquement sur mobile ne sont pas acceptées. Il faut impérativement présenter une version papier au passage de l’immigration, dans le format officiel remis au comptoir d’enregistrement (les impressions personnelles ne sont pas acceptées). Assez curieux pour un aéroport flambant neuf…
Le contrôle de sûreté et le passage à l’immigration s’effectuent très rapidement.
Aucune photo n’est prise : l’armée gère ces points de contrôle, et il est donc plutôt mal vu d’essayer de les photographier.




A l'intérieur je flâne un peu au Duty Free où un vendeur voyant un touriste sera comme un peu oppressant…

Je me dirige rapidement vers le salon, car oui ce petit aéroport dispose bien d'un lounge !
A noter qu'il est théoriquement interdit de prendre des photos du Lounge, je transgresserai donc cette règle ponctuellement pour vous offrir quelques clichés.



Ce lounge est une réussite, petit mais tout de même aux alentours de 150-200 mètres carrés, il offre une belle sensation d'espace aux voyageurs.
Nous ne serons qu’une poignée à en profiter, et il y aura nettement plus d’employés que de passagers présents.
Le salon se compose de deux espaces distincts : un premier avec un buffet bien approvisionné, proposant des produits de bonne qualité. Mention spéciale pour les desserts, d’une qualité inattendue pour la région et les standards actuels.
Un espace bar est également présent, avec deux ou trois employés en permanence pour vous préparer cocktails ou cafés. Je commande un double espresso, réalisé dans les règles de l’art : les grains sont fraîchement moulus, puis extraits à la machine espresso. Le résultat est de bonne qualité.
Attention au Fanta : 11g de sucre pour 110 ml contre 6,5 g en France (ce qui est déjà trop…), imbuvable pour nous européens…
Embarquement et péripéties
L’heure de l’embarquement pour mon vol étant prévue à 14h25 je pars tranquillement du salon vers 14h20.
En regardant sur Flightradar24 je vois que le vol assurant la rotation est arrivé à 14h19, ce qui devrait normalement assurer suffisamment de marge pour la rotation de notre vol prévu à 15h05.
Comme l’embarquement n’a pas encore commencé j’explore les alentours et découvre une terrasse juste à côté de notre porte, non-fumeur, mais toujours agréable pour du plane spotting ou juste pour observer les alentours (malgré la chaleur humide).
Que vois-je au loin ? Notre avion !

Notre avion du jour est un Airbus A320 âgé de 13 ans, qui vient tout juste d’effectuer un vol aller depuis Kuala Lumpur.
Mais… diable, il ne bouge pas ? Eh bien oui, l’avion a bien atterri, mais il est resté coincé à distance, quelque part vers ce qui ressemble (de très loin) à une bretelle de sortie.
À 14h30, constatant qu’il est bloqué depuis une dizaine de minutes, je m’adresse à un agent en porte. Il m’explique que l’avion a effectivement un problème technique, mais qu’il n’en sait pas davantage.
À 14h42, toujours aucune information supplémentaire, mais j’aperçois au loin que l’avion commence à être tracté… et il le sera jusqu’à sa porte de stationnement. L’opération prendra environ 15 minutes.
Je discute avec plusieurs passagers à propos de cette situation, et une jeune femme m’indique qu’elle ne prendra finalement pas ce vol, et qu’elle fait demi-tour ! Voilà qui met en confiance… toute relative, avec une compagnie au passé pour le moins mitigé.



Vers 15h les passagers du vol précédent peuvent (enfin !) sortir. S’il s’agit d’une panne d’APU je n’ose imaginer la chaleur dans l’avion…
En discutant avec les agents en porte, on m’indique qu’une personne de la compagnie aérienne va venir inspecter l’avion. L’inspection se fait rapidement et visiblement tout va bien car l’embarquement est ouvert à 15h26 précises.

J’embarque rapidement en zone 1, et découvre mon siège, 12F, qui me fait une bonne impression. Le siège est constitué d’un similicuir assez similaire à celui des grandes compagnies européennes et avec une épaisseur plutôt correcte.





Le pack « Timeflex » permet de choisir son siège et j’ai ainsi pu choisir ce siège sans frais qui permet un espace pour les jambes plus important. L’espace pour les jambes semble standard pour les autres passagers et est comparable aux compagnies low-cost européennes (passable). Je serai le seul passager installé à une issue de secours, ce qui n’est jamais désagréable car j'aurai toute la rangée pour moi.
L’appareil n’est d’ailleurs pas complet, avec un taux d’occupation que j’estime grossièrement autour de 70 %.
La cabine est globalement très propre. On sent que le ménage a été fait rigoureusement : siège et tablette sont impeccables et sentent bon — un détail suffisamment rare pour être souligné lorsqu'on connaît nos vols courts en Europe et nos compagnies low-cost locales.
En arrivant à ma place, je demande à une PNC si elle a davantage d’informations sur la cause du problème technique. Elle me répond avec un large sourire : « I can not provide this information to you right now » en bref une information censurée, un peu comme quand on demande des informations trop sensibles à Deepseek…
A noter que le pilote ne donnera aucune indication concernant ce retard, et n’évoquera d’ailleurs à aucun moment le retard que nous avons.
Avis aux passionnés qui me lisent : selon vous quel pourrait être une cause possible de cet incident ?
Décollage et collation
Nous repoussons à 15h50 et après 9 minutes de taxi nous décollons à 15h59. Nous effectuons très rapidement (à environ 1000 pieds) un virage à 90 degrés pour rejoindre Kuala Lumpur.


Mon repas sera servi au bout d’une vingtaine de minutes et est donc composé d’un Chicken Biryani que j’ai pu choisir et d’une bouteille d’eau. Là encore on voit la différence avec nos compagnies européennes où je n’ai jamais eu un plat chaud sur des vols courts/moyens courriers (même en Business avec Air France).



Le plat est correct malgré l’aspect en barquette mais très épicé. Avis aux amateurs d’épices vous y trouverez votre compte…quant à moi j’aurai bien dû mal à le terminer. Peu de passagers auront visiblement précommandés un tel repas, sans doute vu l’heure du vol. Le prix des menus est plutôt attrayant pour nous européens.
Le service offert par les PNC sera globalement très satisfaisant, avec une courtoisie notable et un sourire constant.
A noter qu’il n’y a pas de wifi à bord, pour un vol court cependant ce n’est pas un problème selon moi.
Nous aurons quelques turbulences légères en vol avec le symbole de ceinture attachée qui sera fréquemment activé. Le vol sera quand même plutôt calme et l’attitude des passagers est très respectueuse.
Un magazine à bord est disponible à bord et est plutôt complet avec des articles en anglais diversifiés.

Atterrissage et fin du voyage
Nous atterissons à Kuala Lumpur à 18h52 soit 32 minutes de retard, sous une brume qui ressemble à un nuage de pollution.


La marche dans les couloirs de l'aéroport de Kuala Lumpur me semblera bien longue, 15/20 mn de la porte à l'immigration. Des navettes sont prévues pour les personnes à mobilité réduite.

J'aurai de la chance en arrivant à l'immigration. Je pensais avoir droit au "Fast Track" avec Air Asia et file donc droit vers les comptoirs dédiés Diplomatic/Business. Au final bien que mon billet n'y donne pas droit on me laissera gentiment passer.
Mon bagage arrivera en quelques minutes et à 19h35 je serai dans le train KLIA Ekspres qui me permettra de rejoindre le centre en 30 minutes, avec wifi et climatisation

C'est la fin de ce Flight Report merci de m'avoir lu !
Merci pour ce FR
Il y a des choses que je ne comprends pas. Ca en fait partie.
En général, toutes ces boissons sont sur la liste noire des diabétologues.
Il faut toujours vérifier avant d'embarquer qu'un vautour ne s'est pas posé sur son épaule gauche ....
Ou ... il faudra bien que ça aille bien.
Yesss ... j'adore.
Il a pris cher Jacky Chan. Bon, il est comme moi, il vieillit.
Bons vols