Avis du vol entre Taipei City et Kinmen en classe Economique avec Mandarin Airlines

Ceci est un week-end en quatre FR :
Taipei TSA ? Kinmen KNH (Mandarin Airlines 1267, Eco)
VOUS ETES ICI
Xiamen XMN ? Wuyishan WUS (Xiamen Airlines 8083, Eco)
http://www.flight-report.com/reportage/745/XMN/WUS.html
Wuyishan WUS - Xiamen XMN ? (Xiamen Airlines 8365, Eco)
http://www.flight-report.com/reportage/746/WUS/XMN.html
Kinmen KNH - Taipei TSA (Uni Air 898, Eco)
http://www.flight-report.com/reportage/750/KNH-TSA.html
Cela faisait des années que je rêvais de faire la traversée Kinmen - Xiamen : l'une des Trois Petites Liaisons qui font partie de l'histoire de la région. C'est à la faveur de la détente entre la Chine et Taïwan que furent très timidement inaugurées en 2001 ces liaisons par bateau entre le continent et deux petites îles taïwanaises qui en sont toutes proches : Nangan-Fuzhou, Kinmen-Quanzhou et Kinmen-Xiamen, la dernière étant de loin la plus importante par le trafic. Un événement historique : c'était la première fois que l'on pouvait passer de la Chine à Taïwan et vice-versa sans passer par Hong-Kong ou un pays tiers;
Sans reprendre l'historique de leur développement, je mentionnerai simplement que lors de l'édition de mon guide touristique Taiwan 2007, ces liaisons étaient encore réservées aux citoyens chinois et taïwanais. Les vols directs qui se sont lentement développés depuis les premiers vols charter en 2008 sont chers : la clientèle d'affaire n'a pas déserté les Trois Petites Liaisons et il y a une forte demande de loisirs. En découvrant ma destination alors que je quittais le bureau à midi, mes jeunes collègues taïwanaises étaient excitées et envieuses : Tu empruntes les Xiaosantong (Trois Petites Liaisons)? quelle chance ! je ne l'ai encore jamais fait?
Ce FR commence donc à l'arrivée à TSA vers 12h45, pour ce vol de 14h.

C'est assez désert, et un employé m'aborde immédiatement : Vous avez une réservation sur le vol AE1269 ? Dépêchez-vous vous allez être reporté sur le vol de 13h; il part dans dix minutes ! Merveille de la gestion des files d'attente taïwanaises : le vol AE1267 n'est déjà plus affiché, mais on peut encore avoir sa chance.

L'embarquement est en fait un peu en retard ?les PNC s'en excuseront ? ce qui permet de découvrir le même avion que lors de mon vol précédent, ou un appareil à la décoration identique.

A l'arrière plan, je pense que c'est un A318, mais je laisse les spécialistes confirmer.

Cerise sur le gâteau, j'ai le siège 1A qui dans la plupart des avions promet beaucoup de place pour les jambes et un débarquement rapide.

Vous constaterez d'ailleurs que des passagers taïwanais standard ont largement de la place pour leurs jambes.

La cloison étant une dizaine de centimètres plus en arrière du côté gauche, les sièges 1A et 1B ont légèrement moins de place pour les jambes, et les miennes sont légèrement plus longues que celle de la clientèle du côté droit, mais je vous rassure, cela restait très supportable. En revanche, les coffres à bagages sont partout très bas, mais les passagers des sièges 1C et 1D n'ont pas semblé avoir de problème.
Derrière, c'est également assez confortable

Avant le repoussage, vue sur un MD-90 d'Uni-Air, masquant le 767 d'ANA qui vient d'arriver de HND.

Décollage, et vue du parc de Yangmingshan, avant de passer au-dessus d'une couche de nuages.

Côté collation, c'est toujours limité à un café de qualité aéronautique taïwanaise. J'ai goûté récemment à de l'authentique café taïwanais : je peux vous garantir qu'il n'est pas servi sur les vols intérieurs ? rien d'étonnant vu son prix, lequel n'a rien d'étonnant, vu le nombre total d'hectares (devrais-je dire de mètres carrés ?) qui sont consacrés ici à cette culture.

Non, il n'y a pas que du café à bord. Il y a le choix avec du thé (du thé oolong selon l'annonce en mandarin, du chinese tea en version anglaise), du jus d'orange ou de l'eau.
Arrivée avec dix minutes de retard (ce qui fait en fait cinquante minutes d'avance pour moi) à Kinmen (l'avion est un peu déformé par le montage de deux photos)

Un passager à mobilité réduite est emmené en chaise roulante jusqu'au pied de ce MD-90 d'Uni-Air, et aidé à monter l'escalier ensuite.

Le récit ne s'arrête pas là, car je change d'(aéro)port par un trajet d'un quart d'heure en taxi. Il ne faut pas rêver, atterrissant à 14h00, j'ai raté le départ à 14h30.

Il faut évidemment présenter son passeport pour acheter le billet (750 TWD, un peu moins de 20 EUR). Le passage de l'immigration ressemble à s'y méprendre à celui d'un aéroport, mais le contrôle de sécurité est un peu différent, car on est beaucoup plus tolérant sur le poids et la dimension des bagages à main, comme ceux-ci dans la zone duty-free.

Le navire, c'est un catamaran jumeau de celui-ci.

C'est votre dernière chance : vous voulez entrer à Kinmen (Taiwan) à gauche, ou partir à Xiamen ou Quanzhou, à droite? Notez que dans ce dernier cas, les Taïwanais n'indiquent pas Chine, puisque la province du Fuzhou devrait être taïwanaise, comme toute la Chine, d'ailleurs.

Si c'était un avion, ce serait un gros porteur, avec 298 places (2-4-2 en bas, 3-3) en haut.

C'est du free-seating ? j'ai fait l'erreur de choisir le niveau inférieur, dont les hublots sont évidemment maculés de sel. Pour les photos, c'est raté, car le bateau est quasiment complet, et j'ai un peu la flemme de déranger mon voisin pour aller en haut et rester peut-être bien debout. Côté IFE, ce n'est pas terrible, avec un unique écran au fond, diffusant des chansons à l'eau de rose en version karaoke, avec le niveau sonore à peine audible. Côté collation, j'ai cru apercevoir une possibilité de bob.
Un aperçu du poste de pilotage (la porte n'est pas blindée, car prendre le contrôle d'un bateau de ce genre pour le précipiter contre un quai n'est pas une option terroriste valable).

Et arrivée au débarcadère côté chinois, où l'on retrouve une configuration de type aéroport, avec des guichets largement dimensionnés pour délivrer sur place des pseudo-visas spécifiques pour les Taïwanais qui ne peuvent évidemment pas avoir de vrais visas, puisque quand on est à Xiamen, Taïwan, c'est la Chine.

Mais moi, j'ai un vrai visa chinois, et j'ai désormais ces deux coups de tampon plutôt rares dans un passeport français : départ de Taïwan par Kinmen, et arrivée en Chine par Dongdu, le port de Xiamen.

J'espère que ces photos de navire n'auront pas indisposé les lecteurs de FR, mais il s'agit bien d'un transfert entre deux aéroports.