Avis du vol entre Muscat et Paris en classe Economique avec Oman Air

C'est le dernier des segments de ce voyage, qui se sont déroulés en ordre croissant de normalité.
CDG-MCT-KUL (Oman Air) : reprotégé sur CDG-KUL(Air France)
SIN – PEN (Jetstar) : annulé, remplacé par ce vol(Tiger Airways)
PEN – SZB (Firefly) : avancé à lire ici
KUL – MCT (Oman Air) : Il y a un problème avec votre itinéraire
MCT - CDG (Oman Air) : Tiens, ça se passe comme prévu ?! (Vous êtes ici)
Je vous ai laissé un peu avant le passage du PIF, franchi rapidement, car une minorité de PAX semble être en correspondance. Quand cette dernière est courte et en pleine nuit, cela ne rend pas le terminal très attractif.

Et à dire vrai, il va s'écouler à peine d'une demi-heure entre l'arrivée au terminal en PAXbus et le départ, toujours en PAXbus. Cela n'aidait pas à se faire une idée de MCT.

MCT est spotter-friendly, mais il n'y a guère que du WY à portée de vue, plutôt flou qui plus est.

Quand la porte d'embarquement est au niveau du tarmac, l'hypothèse PAXbus est très probable.

Et règle générale des aéroports, le niveau inférieur pour PAXbus est aussi inférieur en agrément.

On appelle déjà le vol WY133

Après contrôle du BP, arrivée dans cette salle d'embarquement qui est strictement fonctionnelle; comprenez par là qu'il n'y a eu aucun effort de décoration.

Mais Allah soit loué ! les enfants si bruyants du vol précédent ne continuaient pas vers CDG :)
Il y a deux ou trois prises électriques, mais aucune n'est alimentée

En revanche, si l'accu de votre PC est suffisamment chargé (ce qui est possible si c'est un A330 WY qui vous a amené ici ), et si vous avez un téléphone portable capable de recevoir un SMS, il y a deux heures d'accès internet gratuit.

Ce qui me permet d'afficher la une du moment.

Là-dessus, l'embarquement du vol WY133 est annoncé. Un vol vers CDG se reconnait à ce que
- beaucoup de PAX parlent français, plutôt fort
- ils se mettent en troupeau agglutiné, et non en file d'attente linéaire
Cela montre leur maîtrise de la langue française et de l'espace à deux dimensions, deux preuves indiscutables de la supériorité hexagonale. Cela rappelle aussi, et c'est moins agréable, que dans quelques heures, les vacances seront finies.
Mais pour autant, cela ne se bouscule pas, peut-être parce que tout le monde sait qu'être le premier dans un PAXbus n'a aucun intérêt particulier.

Arrivée rapide trop près de ce 332 pour prendre l'immortaliser en entier

Ce sera A4O-DA, dont le premier vol remonte au 13 août 2009.

Je laisse les PAX monter – aucun personnel de piste n'esquissera la moindre réticence aux photos sur le tarmac.

L'A330 voisin; ce n'est pas la lune, mais un artefact causé par le projecteur.

Il n'y a plus que moi, et il est temps de monter

L'avantage d'être le dernier PAX arrivant du premier des deux PAXbus, c'est que personne n'est derrière moi, et que je peux prendre tout mon temps pour photographier la cabine J, ou plus précisément la deuxième cabine J – il y a trois rangs dans la première et deux dans celle-ci.

Un pitch royal

La cabine est en 1-2-1. Pour mettre les choses en perspective, c'est le diagramme de QR dans ses 332… en First.

Cela donne la place de ménager un rangement latéral le long des hublots

J'apprécie l'harmonie de couleurs; la sobriété de la J de WY est aux antipodes du bling-bling d'EK.

Il faut quand même quitter ce monde de luxe pour rejoindre la cabine éco.

… où le pitch est beaucoup plus économique

Je n'avais pas fait attention à ces repose-pieds lors du vol précédent.

Il n'y évidemment pas beaucoup de différence entre le siège au hublot côté droit dans le 332 du vol précédent et le siège au hublot côté gauche de ce 332.

Donc pitch et espace pour bagage à main (et à rédaction de FR) tout aussi satisfaisant

Fiche de sécurité à personnage tout aussi voilé

La fiche était posée sur une tablette en deux parties de 43 cm x 25 cm, information cruciale (hum!) qui manquait dans le FR précédent.

L'écran de l'IFE fait à peu près 10,5 de diagonale

Ne comptez pas sur moi pour apporter une loupe et compter les pixels la prochaine fois, mais la résolution est très bonne.

Distribution d'oshiboris chauds

Délicate attention, même s'ils sont de taille réduite

Vingt centimètres de côté, pour être précis, et plutôt minces

Démonstration de sécurité à l'IFE. On retrouve évidemment Mme voilée en bleu et son fils
Mesdames, Messieurs, bienvenue à bord d'Oman Air, merci de prêter attention à la démonstration de sécurité

Bouclez votre ceinture de sécurité en insérant l'extrémité dans la boucle
(Merci à la collègue arabophone qui m'a traduit le sous-titrage)

Comme je ne suis pas très discipliné, ou plutôt comme il est parfaitement possible d'avoir la ceinture attachée ET de regarder les avions, en voici un, très couleur locale.

C'est parti pour 5583 km. On est encore hier là où on arrivera aujourd'hui.

Quelques vues de la côte tant qu'elle est habitée

La Mecque est à dix heures, mais cela ne va pas durer

Comme le précédent, ce 332 est équipé de prises électriques multistandard en éco

Avec un témoin vert qui sert surtout à témoigner de la présence de la prise, et non de tension

La preuve avec l'obscurité totale des témoins du chargeur de l'accu de mon APN.

Mais qu'on se rassure : à l'image de pays où il n'y a de l'eau que quelques heures par jour, il suffit de laisser les appareils branchés pour recevoir du courant quand il y en a. La preuve avec ce témoin de charge du PC à 11h50, heure omanaise.

La Mecque a déjà tourné de 45° par rapport à l'avion

Distribution d'un petit déjeuner alors qu'il est trop tard pour un dîner en heure française, et trop tôt pour un petit déjeuner en heure omanaise. J'ai descendu ce plateau parce qu'on ne sait pas de quoi est fait l'avenir, mais ce n'était pas une bonne vitrine de la gastronomie omanaise.

Mme a choisi l'option omelette nageant dans de la sauce tomate avec des pommes de terres molles et des épinards (ce n'était pas dans le menu qui n'était pas à l'IFE), et n'a pas aimé. De toute façon, elle n'avait pas faim à cette heure là.

Passage aux toilettes, pour constater qu'un évier n'est pas systématiquement bouché en début de vol.

En revanche, les superviseurs du ménage à MCT sont moins attentifs que moi et n'ont pas vu ce gobelet abandonné sous le meuble de l'évier. En toute honnêteté, je pense que j'ai été le seul PAX à le voir.

Cabine en mode semi-nocturne, avec mood lighting bleu très corporate WY

Distribution de bouteilles d'eau comme précédemment

Le kit de courtoisie, qui n'a pas changé non plus

L'inclinaison des sièges est très symbolique, mais elle ne va pas m'empêcher de dormir

Deux heures plus tard, on en est là :

La Mecque a encore tourné de 45° alors que l'avion a donnée l'impression d'être immobile en l'absence de turbulences dans la nuit, et qu'il a volé raisonnablement droit selon la géovision.

Encore une heure et demie de sommeil pour arriver là.

Ca va être de plus en plus difficile de se tourner vers le lieu saint pour faire la prière de l'aube

Ce n'est pas encore l'aube à la destination, mais il est 11h30 à MCT, ce qui n'est pas une raison pour qualifier ceci de déjeuner.

Un remord après avoir pris une bouchée : il fallait photographier l'intérieur de ce sandwich. Pas très exaltant, mais comestible.

Au fait, l'IFE ? Je me suis arrêté à l'offre audio, qui sans être pléthorique est raisonnablement variée

Gros plan sur l'offre classique. Cela m'amuse toujours de voir les interprètes de musique classique dans la catégorie fourre-tout de Various Artists.

J'ai écouté avec plaisir le Requiem allemand de Brahms, interprété avec talent par Various Artists. Les écouteurs sont corrects, mais peinent quand même à restituer la dynamique sonore de l'oeuvre, du pianissimo aux fortissimi.

Que peut-on faire d'autre avec cet IFE ? acheter des produits hors taxe ?

Non, il ne faut pas compter sur WY pour afficher votre réussite au poignet

Ce n'est pas parce que ce PAX avait un vêtement à capuche qu'il faut en déduire un avis défavorable sur le confort thermique de cette cabine. Bien au contraire, j'ai été agréablement surpris par la constance de la température à bord, alors qu'elle est si souvent mal régulée en avion, sans parler de courants d'air glacés de la climatisation.

On est presque arrivés; c'est bientôt la fin d'une longue nuit qui aura duré près de vingt heures, en raison du décalage horaire.

On y est presque

Autre vue de l'uniforme des PNC, alors que les PAX commencent à se lever.

Un dernier coup d'œil à l'appareil qui nous a transportés :

C'était bien un 332

Je trouve la livrée plutôt réussie

Cheminement que je ne connaissais pas, le terminal 2A ne faisant pas partie de mes habitudes

Un A330 Hainan Airlines, qui dessert désormais Hangzhou en direct.

Le même, presque de face

En revanche, tous mes efforts pour éliminer les reflets dans mes photos de B-KQI, un 77W CX, seront vains.

Un petit bouchon dans le cheminement : ce n'est pas un contrôle de passeports, mais un simple rétrécissement du passage.

Arrivée au contrôle d'immigration, manuel au fond et Parafe au premier plan

Quasiment personne aux sas Parafe, heureusement car il n'y en a qu'un sur deux en service. En fait, cela va assez vite côté contrôle manuel, et l'avantage de Parafe est modeste.

Arrivée en salle de livraison des bagages, trop petite et mal conçue, car en cul-de-sac.

Quasiment pas de bagages prioritaires, et nos valises arrivent juste après, à 7h46, soit 24 minutes après l'arrivée au contact. (Derrière, c'est une œuvre d'art, baptisée Travaux en cours).

Ce n'est peut-être pas un hasard : étiquetées SHOCON (SHOrt CONnection) et Quick Transfer, autant dire, à traiter en priorité pour ne pas rater la correspondance, nos bagages ont dû se retrouver dans le conteneur des bagages prioritaires. Je n'avais pas vu l'employée ajouter ces étiquettes à KUL.

Il ne reste plus qu'à traverser les terminaux A et B, ignorant du regard ces chauffeurs attendant des PAX arrivant en classe avant sur EK,

Saluer (mentalement) Papoumada qui doit être loin de cet A340 MD,

Et rejoindre les transports en commun franciliens, qui ne sont pas surchargés un dimanche matin à l'aube.

Comment sait-on que l'on est rentré en France ? En voyant des gens habillés comme vous et moi. Peut-être plus comme moi que comme vous, peut-être.

N'ayant rien sous la main ni sur Mascate, ni sur Paris, je vous propose un bonus sur Kuala Lumpur, vu du sommet de la tour KL, ou plus précisément de la plateforme d'observation vitrée (aux vitres inclinées donc propres, ce qui justifie de faire l'impasse sur la plate-forme en plein air dont l'accès est beaucoup plus cher).
Au centre au premier plan, la tour Maybank, la 4° en hauteur à KL avec 288 mètres. Au loin, dépassant de l'horizon, on distingue à peine la forme triangulaire de la tour Telekom, n° 2 avec 310 mètres.

Voici la lame de couteau de la tour Telekom

A gauche sur la première photo, il y a une très longue pelouse. Une piste d'aviation ? Gagné !
Remplacé par Subang (SZB), et par la suite par KLIA (KUL), l'aéroport de Simpang (WMKF) fut le premier de Kuala Lumpur. Rattrapé depuis longtemps par l'expansion urbaine, il a résisté aux appétits des promoteurs immobiliers et continue d'être utilisé par l'armée de l'air, la police, les services de secours et un petit aéroclub.

Les incontournables tours Petronas, vues presque dans l'enfilade

Au premier plan ci-dessus, à deux pas des tours Petronas, le Saloma Theater Restaurant propose un spectacle pour touristes avec un buffet.

Dans le tiers droit de la première photo…

… une esplanade vert clair partiellement masquée signale la place Merdeka (de l'Indépendance), avec l'écran géant qui apparait dans le bonus du vol précédent.

Le bâtiment de l'administration des chemins de fer malaisiens, en face de la gare de Kuala Lumpur.

Deux joyaux bien différents de l'islam à Kuala Lumpur : la Mosquée Nationale au premier plan, et le Musée des Arts Islamiques derrière.

L'art islamique, c'est aussi l'architecture moderne, avec le Dayabumi Complex, un immeuble de bureaux dont le plan en étoile à seize branches et les façades en moucharabieh évoquent cet héritage culturel.

Ce sont aussi bien sûr des mosquées, comme la Mosquée du Territoire Fédéral, ouverte en l'an 2000. Les vingt-deux dômes sont en fibre de verre et résine époxy : il n'y a pas que les avions qui utilisent ces matériaux légers !

Tout ce qui est couvert d'un dôme n'est pas une mosquée. Ici, ce sont les dômes dorés du complexe des tribunaux islamiques de Kuala Lumpur.

Et derrière le bâtiment occupé par l'antenne locale du puissant MITI (Ministry of International Trade and Industry) japonais, ceux de la Haute Cour de Kuala Lumpur.

Ça construit beaucoup, à KL. Je n'ai pas réussi à trouver cet édifice sur Google Maps.

Les édifices chrétiens sont présents aussi dans cette terre d'Islam. La Cathédrale St Jean a été construite en 1888, ce qui en fait l'un des bâtiments les plus anciens de Kuala Lumpur. Le collège St Jean a loué de l'espace publicitaire sur son toit à Proton, le constructeur automobile national malaisien.

Un couvent ? Presque. Héritier d'une école ouverte en 1899 par une congrégation religieuse (les Sœurs du Saint Enfant Jésus), cette école primaire construite en 1911 est toujours en activité.

Au centre de cette photo, au loin…

… les toits bleus du Palais de la Culture (Istana Budaya), un complexe de salles de spectacles, à gauche, et de la Galerie Nationale des Arts Visuels, à droite.

Le Palais National, résidence du chef de l'Etat, achevé en 2011.

Une infrastructure peu touristique, mais indispensable : au pied de la tour KL, c'est une station d'épuration des eaux usées.

Une piscine, c'est agréable, mais celle de l'hôtel Concorde est presque en permanence à l'ombre des tours qui l'entourent. Au premier plan, c'est une ligne de monorail avec la station Bukit Nanas à gauche.

C'est beaucoup mieux quand elle est en grande hauteur, comme au sommet de la tour Taipan.

Pour terminer sur une note plus légère…
Une femme bronze au bord de la piscine toute neuve de la résidence Capsquare 2.

Un coup de zoom indiscret sur cette jeune femme dévoile qu'elle a dégrafé le haut de son bikini, ce qui n'est peut-être pas dans les normes locales.

Hum… Il est temps de quitter le rôle du paparazzi pour reprendre celui du FRiste et conclure ce récit.