Review of British Airways flight from London to Mumbai in Premium Eco

Bienvenu(e)s sur un nouveau routing qui va m'amener de Paris à l'Inde, puis Singapour et enfin les Etats-Unis avant de rentrer à Paris.

Il s'agit donc une nouvelle fois d'un tour-du-monde. Mais pourtant, celui-ci est un peu différent des autres :

D'habitude, construire un tour-du-monde implique d'enchaîner différents billets en aller-simple, ou au mieux (comme lors de mon tour-du-monde précédent) de construire un open-jaw entre deux continents, puis de refermer le "côté manquant du triangle" par un dernier billet.

Mais cette fois-ci, je ferai ce tour-du-monde en un seul billet. Ce n'est pas quelque chose de naturel, les compagnies construisant leurs routes vers l'Est, ou vers l'Ouest, mais jamais dans les deux directions.

Or, une ligne échappe à cette logique : c'est le Singapour - New York de Singapore Airlines. En effet, depuis leur hub de Singapore, il y a deux moyens de rejoindre New York : soit en partant vers l'Est, sur ce qui est désormais le plus long vol du monde à destination d'EWR ; soit en partant vers l'Ouest pour rejoindre JFK via FRA.

En combinant ces deux possibilités, mais toujours dans le même sens, j'obtiens un tour du monde avec un "simple" aller-retour Singapour - New York : SIN-EWR//JFK-FRA-SIN.

En temps normal, un tel billet serait hors de prix, mais je vais me baser sur un aller-retour entre l'Inde et les Etats-Unis : une route très concurrentielle où même SQ s'engage dans la guerre des prix. Un départ depuis Bombay ou Delhi m'aurait déjà ouvert des tarifs très raisonnables, mais il y a une destination secondaire où SQ prend un vrai pari avec un vol quotidien : Ahmedahab. Et en attendant de remplir leur A330 sur la route, les prix sont vraiment très bas. C'est donc un AMD-NYC que j'achète auprès de SQ pour appliquer ma construction de tour-du-monde.

Le routing vertébral est donc le suivant :

Bien sûr, nous devrons faire le vol depuis Ahmedabad pour conserver le tarif. Par contre, le retour de Singapour à Ahmedabad sera abandonné.

Pour nous rendre sur place, l'option la moins chère est British Airways qui proposer l'aller simple à moins de 300€ (ce qui est déjà relativement cher par rapport à un A/R). C'est bien sûr en classe Economy, mais comme tous les tarifs sont surclassables chez British Airways, et qu'il y a de la disponibilité ce jour là en Premium Economy, nous passons dans la classe supérieure pour seulement 10 000 miles.

Nous en profiterons pour visiter Bombay et ne continuerons sur Ahmedabad que deux jours plus tard, avec un billet sec sur Air India à moins de 20€.

Pour revenir de Francfort, un billet Air France tout simple à 49€ fera le raccord avec Paris. Ce qui, mis bout à bout, termine notre routing :

Je vous rassure, le vol entre Francfort et Singapour au retour n'a pas été abandonné. Ceux qui prennent le temps de suivre mes introductions-fleuves devraient pouvoir se contenter de cet indice (en attendant les FR) : le billet autorisait le stop-over à Francfort ;)


Le vol pour Bombay partant assez tôt de Londres, il aurait fallu prendre le premier vol depuis Paris pour connecter. Cela impliquait un réveil vers 4h du matin pour être à l'heure à l'aéroport, ce qui difficilement concevable pour la marmotte que je suis.

Donc, même si cela implique de rajouter une nuit d'hôtel à Heathrow, je m'achemine la veille par le dernier vol BA du soir, qui permet largement de finir la journée de travail, dîner tranquillement au très bon salon Cathay Pacific de CDG et arriver sur place sereinement pour le lendemain.

Vol de pré-acheminement classique, pratique et confortable (quand on a un statut qui donne le salon et les sorties de secours) que j'ai maintes fois reportés, et sur lequel je ne m'attarde donc pas.


Je conclus donc ici cette longue introduction et attaque le coeur du FR.

Nous avons passé la nuit au Staybridge Suites, une addition agréable à l'offre hôtelière proche du T5 d'Heathrow, avec des chambres un peu plus grandes que la moyenne.

L'hôtel est placé sur Bath Road, le long des pistes, et dispose d'un arrêt de bus local juste en face.

Comme j'expliquais récemment, cela permet d'aller et venir entre les hôtels et les terminaux gratuitement grâce aux lignes locales.

Le tarif Premium Economy ne donne normalement pas le droit au salon, mais par notre statut oneworld Emerald, nous avons accès au salon First et à son accès dédié.

L'heure est matinale mais le Champagne Bar d'accueil à l'entrée est déjà bien garni, avec une cuvée Léonie de chez Canard Duchesnes aujourd'hui.

Pareil du côté des vins, mais pour l'instant on va se diriger vers les buffets du petit-déjeuner.

En toute logique, c'est un English Breakfast qui est proposé avec ses saucisses et ses haricots à la tomate.

Et bien sûr le porridge que Kilmarnock ne refuserait pas. Avec choix s'il vous plait de deux cuissons et quatre condiments !

Les français récalcitrants trouveront quand même leurs viennoiseries, et sinon il y a toute une liste de plats préparés à la demande pour compléter.

Pour ma part, un trio croissant-jus d'orange-expresso est bien suffisant.

Une fois notre petit-déjeuner avalé, direction la porte d'embarquement, à travers un couloir décoré pour une célébration qui ne m'est pas connue (je fais appel à votre culture pour compléter le FR !)

Aujourd'hui, c'est un B787 pour Bombay, connecté par une seule nourrice.

Mais je dispose de l'accès prioritaire par statut, ce qui me permet quelques photos des cabines avant leur remplissage. Nous traversons la Club World que j'ai maintes fois reportée.

Suivie des cabines Premium et Economy à la suite.

Pour aujourd'hui, je m'arrête là. Première bonne impression : le siège est idéal pour un couple côté hublot (notre cas), il y a de l'espace, des tétières réglables, une tablette pour les verres, des coussins et couverture, bref plein de "petits trucs" qui font la différence avec l'Economy, même si dans l'absolu l'assise est clairement celle de la Y et non de la J.

Pitch excellent (je fais 1m85) et repose-pied.

L'autre option réside dans le premier rang qui dispose d'encore plus d'espace, mais où les rangements sont alors forcément limités.

Le casque est le même qu'en Business, par contre la trousse de confort est une version réduite.

Côté IFE, on retrouve la même chose qu'en Club World (non pas que cet équipement soit particulièrement généreux pour une Premium, mais l'IFE de la Business de BA accuse sévèrement son âge et peut difficilement être remis au goût du jour dans la configuration du siège)

Le verre de bienvenu est strictement le même que devant. Et pour cause : la PNC en charge de la cabine Business franchit le rideau avec son plateau pour nous proposer le choix classique d'eau, jus d'orange ou Champagne.

A la vôtre !

Le menu est ensuite distribué : choix de plat et de desserts mais pas d'entrée. L'ensemble est très indien mais sur cette ligne c'est attendu. La carte des boissons est assez générique.

Consignes de sécurité sur écran, roulage toujours un peu long à LHR, et après avoir aperçu le Concorde, on décolle !

Distribution de l'oshibori, qui est le même qu'en Business (on s'accordera à dire qu'il est d'ailleurs à sa place ici et que c'est en Business qu'il y aurait un effort à faire).

Je parcours ensuite le magazine de bord. C'est l'édition de Mai 2019, qui invite notamment à une visite de Paris.

Le 16 avril, Notre Dame avait brûlé. Il faut donc croire que la revue est envoyée sous presse plus de 15 jours en avance !

Un apéritif est ensuite proposé. Comme le verre de bienvenu est arrivé de l'avant, je retente le coup pour l'apéro…mais perdu ! Cette fois-ci les trolleys sont bien chargés différemment :(

Le repas arrive ensuite au niveau de l'Allemagne, c'est donc assez rapide.

Je me retrouve avec un "plateau Business brut" : tout ce qui s'y trouve pourrait être servi devant, mais avec de la présentation. Ici pas de serviette, pas de préparation des plats, pas de choix d'entrée, pas d'assiette de présentation, etc…L'économie semble faite au niveau du protocole de service plus que du chargement.

Exception faite de l'offre liquide, comme à l'apéritif. On est plus sur un protocole Economy de ce côté là.

J'attaque l'entrée après avoir mis un peu d'ordre…

Ce n'est pas bon. Ou du moins, je n'aime pas. Le Dhokla est un plat très apprécié des indiens végétaliens mais pour moi, ni les cubes de tofu ni les légumes au curry avec la confiture de menthe ne vont passer…

Pour le plat, je prends souvent le poisson mais il n'y en avait pas cette fois-ci. J'ai donc profité de l'originalité au menu : de l'épaule d'agneau.

Et alors là rien à voir avec l'entrée. En plus c'est assez malin, c'est un morceau qui va tolérer les longues cuissons et les réchauffages…parfait en avion.

On se fait doubler entre le plat et le dessert.

Dessert que je vous laisse apprécier visuellement : pour ma part ça ne m'a pas intéressé, mais aucun plat sucré ne me fait vraiment envie, je ne suis donc pas très bien placé pour juger.

J'attaque ensuite un film. Grâce aux IFE allumés, on peut constater d'ailleurs que la cabine n'est pas très remplie.

C'est l'occasion, comme on n'est pas en Business, de se faire un flat-bed pour la sieste sur les rangs inoccupés.

J'apprécie particulièrement sur ce vol de jour que les passagers ne fermeront pas les hublots, et que l'équipage ne le demandera pas, nous évitant le mode "zombie".

Après mon film et ma ballade, j'attaque la rédaction d'un FR.

Un très bon point du vol a été la pro-activité du personnel qui est passé très fréquemment nous demander si nous voulions boire ou grignotter. Notre PNC est même revenue d'office avec ma première commande (un Jack'n Coke light) quand elle a vu mon verre vide :)

Parmi les autres distributions pendant le vol, il y avait des chips, des snacks ou des glaces comme a pris mon ami (installé au centre pendant son film, profitant des places vides et me laissant ainsi circuler plus aisément).

C'est le moment que choisissent plusieurs passagers pour faire une petite sieste : j'en profite pour vous présenter l'inclinaison du siège et l'espace pour les jambes.

De mon côté je continue à rédiger mon FR…jusqu'à l'arrivée à mon siège de notre PNC qui tire une tête d'enterrement et qui me regarde tête baissée : "Sir, I have bad news…"

"We are out of Diet Coke" ! En se marrant et en sortant de derrière son dos un nouveau refill pour la rédaction ^^

Puis vient l'heure de la collation. Comme pour le service principal, on peut noter l'effort de proposer un plat chaud en seconde prestation en Premium Economy (sur un vol relativement court), et l'absence totale de présentation.

Je l'accompagne d'un vin blanc. A noter que si la carte ne l'indique pas, on conserve un choix de cépages aussi bien en blanc qu'en rouge.

Vous allez dire que je fais dans la contradiction, mais j'ai repris le plat indien. Plus pour me mettre dans l'ambiance. Et c'était correct ;)

Puis les annonces sont faites…la descente sur Bombay commence.

Pas de photo de l'approche : il fait déjà nuit à destination. Descente à travers la Club World.

Et nous sommes assez vite sortis, direction Bombay pour un arrêt de 48 heures le temps de visiter la ville avant de continuer avec Air India…

A suivre !