Bonjour à tous,
Après le Cameroun, je vous propose un nouvel itinéraire à base de vols à escale, au charme si désuet. La destination est cette fois-ci La Rochelle - Île de Ré, avec une escale de 20 minutes à Poitiers-Biard. Nous aurons l'occasion de découvrir deux des ATR de la compagnie de Caen, eux basés à Limoges. Vu le beau temps prévu et la faible altitude de vol de ces appareils, le vol promet d'être panoramique ! J'ai prévu la carte pour suivre l'itinéraire.
Flight routing
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- 2CE815 - La Rochelle ✈ Poitiers ✈ Lyon - ATR72-500
J'arrive à 10h30 de l'Île d'Oléron (photos en bonus), par voie terrestre cette fois-ci. Le bus local dessert l'aéroport toutes les trente minutes pour seulement 1,30€. Un café est ouvert, mais à des horaires restreints. Notre départ avec quelques dizaines de passagers ne justifie apparemment pas son ouverture.

Un comptoir suffit pour l'enregistrement de notre vol, deux personnes y attendent. Ici, les couleurs sont bien celles de Chalair, et non plus celles d'Air France.


On voit à ce moment notre avion arriver, et passer derrière les comptoirs.


Serais-je en retard ? Non, c'est plutôt l'avion, en provenance de Lyon, qui a un peu d'avance, comme en atteste le tableau des arrivées et départs à l'escale intermédiaire de Poitiers.

C'est le logo Air France qui figure sur la carte d'embarquement remise, mais bien le numéro de vol Chalair. J'ai cette fois hérité d'un siège au fond de la cabine, et bien au hublot.

Il y a quelques passagers du vol au PIF, tandis que certains disent au revoir à leurs accompagnants face à la baie vitrée donnant sur l'avion.


Le passage est rapide et le personnel aimable. On rejoint la salle d'embarquement, ou plus précisément les 4, oui 4 halls d'embarquement de cet aéroport international ! A, B, C, D avec des flèches dans tous les sens. La modulation des secteurs quand un vol Schengen et un non-Schengen partent en même temps (voire plus) doit être assez sportive !

Heureusement, le seul autre vol du jour est parti tôt ce matin, et nous avons les quatre "halls" pour nous.

11h, "Mesdames, Messieurs, le vol Chalair pour Lyon est prêt pour l'embarquement. Ce vol est opéré par un appareil et un équipage de la compagnie Chalair. Tous les passagers sont invités à se présenter en porte". Ca sent bon l'avance !
Surprise, ce n'est pas l'ATR42 annoncé mais le grand 72 de Chalair, F-HAPL, emprunté un an plus tôt par F-OITN.
Air Caraïbes, Air Corsica, Airlinair, Hop, cet ATR a vu bien des compagnies françaises depuis sa livraison en 2000 !

Certains bagages cabine sont mis en soute, signe d'un bon remplissage ?

Belly-shot ?

Deux PNC nous accueillent avec un grand sourire, qu'on devine derrière le masque. Tout le monde a droit à une rasade de… gel en porte. Mon 18A est situé à l'avant-dernier rang, le 19 ne comportant que deux sièges côté gauche.

Si les couleurs d'Air Littoral étaient encore présentes sur le premier avion, c'est un discret et vintage logo Airlinair qui décore les autocollants indiquant les sièges !

Chalair a néanmoins son logo sur les têtières et le catering.

Mais aussi un peu d'Air France…


11h05, en à peine cinq minutes, 22 passagers et un bébé sont à bord et installés. Il ne nous en manque que trois "bloqués au PIF", paraît-il.
J'en profite pour admirer le site de fabrication de l'Elixir. Cet avion léger certifié en 2020, dont vous voyez les deux premiers exemplaires fabriqués devant le hangar, pourrait bien être le nouvel avion fétiche des aéroclubs. Depuis le DR400 datant de 1972, représentant un tiers de la flotte des clubs français (environ 800 sur 2400 avions), celui-ci pourrait être un nouveau vrai succès, mêlant nouvelles technologies et pragmatisme dans sa conception. Il a en tout cas reçu plus de 100 commandes à ce jour.

Une annonce préenregistrée délicieusement vintage nous invite à ranger nos bagages sous le siège ou dans les coffres à bagages sur fond musical. On finit par retrouver les trois passagers qui s'étaient perdus dans le gigantesque aéroport.
La cheffe de cabine nous annonce 40 minutes de vol jusqu'à Poitiers aujourd'hui, avant de poursuivre vers Lyon. Les démonstrations de sécurité se déroulent sur fond de boucle enregistrée, en français comme en anglais, et se terminent par la mise en route du moteur droit.
Annonce que "Chalair met en place un protocole covid strict, et s'excuse de devoir suspendre son service a bord pour limiter les interactions", mise en route du moteur gauche pendant la même annonce en anglais.
11h20, avec 20 minutes d'avance, nous entrons sur la piste


C'est malheureusement à nouveau raté pour la vue sur la Rochelle, on se rend au seuil Ouest pour un décollage vers l'Est. Il faudra se contenter des vues sur les silos du port industriel de la Pallice, et sur le pont de l'île de Ré.


L'Anse de l'Aiguillon pendant la montée initiale.

Pendant que la Rochelle défile de l'autre côté.


Le Nord de la ville de Niort, et la Sèvre Niortaise dont on reconnaît bien la forme sur la carte.


Saint-Maixent-l'Ecole, l'École Nationale des Sous-Officiers d'Active est bien visible au Nord-Ouest

Se succèdent alors les annonces de début de descente, le "prepare cabin for landing" et "take your seats for landing". On est bien assis !

En approche sur Poitiers, l'imposant viaduc de Lusignan, au-dessus de la Vonne, par lequel passe le TGV entre Poitiers et La Rochelle.

On vire pour s'aligner sur la piste… ou mieux admirer le viaduc ?


Un château non identifié

Et atterrissage à 11h50, avec toujours 15 minutes d'avance.

On fait demi-tour au milieu de la piste

Pour rejoindre le terminal



Poitiers, 20 minutes d'arrêt !

L'aéroport dispose d'une piste gazonnée, parallèle à celle revêtue, dont on voit ici la voie d'accès et les balises rouges et blanches délimitant les quatre coins.

Personne ne descend, l'escale est uniquement destinée à l'embarquement de passagers… et au chargement de leurs bagages. Un peu à l'avance, un peu à l'arrière.

Les deux PNC, très attentionnées, accompagnent les passagers embarquant pour les aider à trouver leur place. Nous sommes maintenant 47 adultes et un bébé, prêts à partir à Lyon.

Le temps de vol est annoncé à 1h05, et les consignes de sécurité sont à nouveau présentées. Nous partons à 12h20, le temps d'ajuster la documentation relative au chargement de l'avion.


Remontée de la piste, demi-tour et décollage vers le Nord-Est


Dassault dispose ici d'un site, relié à la piste par une voie de circulation qui semble bien clôturée

Les étiquettes sur les sièges témoignent aussi des précédents propriétaires. Du Airlinair par ici…

Un peu de HOP par là…

Dehors, le château de Dissay

L'IFE est en place pour profiter du paysage

Châtellerault

Le Blanc, son viaduc sur la Creuse, et son aérodrome (sur la droite de la ville)


Argenton sur Creuse, puis Châteauroux au loin, on devine la très longue piste de l'aéroport (oui, il faut il peu d'imagination !)


Le service a eu lieu, avec la proposition d'une bouteille d'eau.
Petite visite des toilettes, propres. Le savon est aux couleurs d'AF. À la sortie, l'hôtesse présente dans le galley arrière me propose spontanément un peu de gel pour les mains.


Le Nord de Montluçon, et l'aérodrome de Montluçon-Domérat


On début la descente au passage de Roanne


Lyon apparaît sur les écrans, nous arriverons par le Sud


Virage serré pour s'aligner sur la piste, qu'on aperçoit au-dessus de l'aile (aile fixée au-dessus du fuselage, je vous le rappelle, c'est dire si ça tournait !)

Et nous atterrissons à 13h25, avec vue sur cet A330 de Corsair, qui opère depuis peu un Lyon - Marseille - La Réunion - Mayotte.


Nous arrivons aux portes U. L'une des hôtesses nous invite à "rester assis jusqu'à l'extinction de la consigne, pour notre sécurité et pour des raisons de centrage de l'appareil". Cela va durer cinq bonnes minutes après notre arrivée sur le poste, alors que la porte est ouverte…

Jusqu'à une annonce "béquille en place", et l'extinction de la consigne. Avec les bagages chargés en soute arrière, ce long ATR nécessite en effet la mise en place d'une béquille sous la queue de l'avion, pour éviter qu'il ne bascule lorsque les passagers se massent à l'arrière, et alors qu'il faut décharger les bagages en soute avant.

13h35, nous débarquons finalement de ce brave ATR72. Vous pouvez apercevoir la béquille sous la porte.

Lyon ne nous "aime" pas, ne nous déroule pas de "tapis rose", mais les escalators fonctionnent.

Dernier regard sur HAPL, bien seul sur le tarmac en ce début d'après-midi

Il ne reste plus qu'à récupérer la valise mise en soute, qui arrivera rapidement.

Dernier coup d'oeil au site de l'aéroport de Poitiers, dont les quatre vols réguliers du jour correspondent au passage de notre ATR, dans un sens puis dans l'autre !

Merci pour le partage de ce vol retour !
Dommage que Chalair se limite à servir de l'eau alors que même (et c'est dire !) Air Corsica sert du jus d'orange ^^
Ahhh les couteaux, c'est bon ça !
A bientôt.
Merci pour ton commentaire ! Bien dommage que les couteaux ne puissent être servis à bord, question de sûreté j'imagine
Merci pour ce FR.
c'est un discret et vintage logo Airlinair => Plus difficile à trouver que le quizz du précédent FR.
C'est bien d'avoir eu un autre modèle pour le vol retour.
A bientôt
J'ai trouvé amusant de voir ce (discret) logo Airlinair !
À bientôt.
Vraiment très court ce petit vol vers Poitiers, l’avion ne doit pas monter très haut. En tout cas ça donne un vol assez scénique jusqu’à Lyon.
Merci pour ce Fr
En effet, le vol se fait de mémoire à 17000 ou 19000 ft, là où les Airbus volent couramment deux fois plus haut ! De quoi faire de belles photo, et transformer le vol en jeu de piste en s'équipant d'une carte routière (ou aéronautique).