Bonjour à tous,
Dernier segment de mon périple de septembre dernier à Toronto, avec le vol entre New-York JFK et Bruxelles.
Le rappel du routing est ici :
Comme le voyage pour Porto n'a finalement pas pu se faire, quelques jours plus tard, une petite pulsion me prend, et hop, je regarde pour passer quelques jours à Toronto début septembre !
Dans mes critères donc, revoler à bord de ce 787-10 de KLM, en Business pour continuer ma collection de Blue Houses KLM (bon, et aussi pour le plaisir de voler en J). Un enchaînement BRU-AMS-YYZ, , départ au matin, quelques heures à AMS pour profiter du salon hors-Schengen, et une arrivée à Toronto à 13h, pour profiter d'une fin de journée au Canada, est parfait, et à un tarif raisonnable (moins de 1.500€).
Pour le retour, je suis ouvert à toute suggestion. Et justement, Air France me propose une solution fort sympathique, avec un retour sur Delta AIrlines, YYZ - JFK en CRJ900 suivi d'un JFK - BRU en 767-300.
C'est un grand oui pour moi : je n'ai jamais pris Endeavour Air qui opère le vol YYZ - JFK en CRJ900 (j'aurais du tester en 2022 mais j'étais finalement parti sur un autre délire avgeek), je n'ai jamais pris de Boeing 767, et je n'ai jamais pris Delta en long-courrier.
Si le tarif en J est rédhibitoire (de mémoire plus de 3000€ juste le retour), le tarif en Y est beaucoup plus raisonnable, quelques centaines d'euros, un tarif "classique" donc.
L'horaire est en plus correct, avec un départ à 11h de Toronto, 6 heures de correspondance à New-York pour tester le salon Delta, et une arrivée à Bruxelles de bon matin le 10 septembre, juste à temps pour choper un Eurostar pour aller sur Londres fêter l'anniversaire d'une très chère amie !
Le routing, les stats
Voilà le routing en plus simplifié, et désormais complet :
Flight routing
- 1
- 2
- 3
- 4DL140 - Économique - New-York JFK → Bruxelles - Boeing 767-300
Avec mon billet délivré par Air France, et donc sous numéro de vol AF (à un tarif "Light"), je n'ai que peu d'espoir d'obtenir un upgrade en porte (je ne sais même pas si je peux vraiment demander un upgrade, le système Delta me l'affiche comme possible, mais la validation ne se fait jamais).
Bref, du coup, je profite de mon statut Flying Blue pour sélectionner un siège en issue gratuitement. Je jette mon dévolu sur le 33A, malgré la proximité avec les toilettes, le confort supplémentaire apporté par le pitch amélioré (et la possible absence de voisin) me semble être un bon pari pour améliorer la courte nuit à bord.

Encore plusieurs découvertes sur ce vol, avec mon premier vol long-courrier sur Delta Airlines, et également ma première fois sur un Boeing 767 ! Même s'il en reste un certain nombre en service commercial à travers le monde, cet appareil va devenir de plus en plus rare dans les prochaines années. Donc cet nouveauté est la bienvenue !
Allons-y !
Découverte du Delta Sky Club
Je vous avais laissé à l'entrée du Delta Sky Club du terminal 4, portes B. Entrons donc dans cette antre des Dieux ! (J'en fais un peu trop, certes)

L'accueil est très chaleureux, et je découvre ce vaste salon, avec vue sur les pistes de chaque côté, et un certain nombre de places libres.

Une autre section plus "restauration" se trouve entre les deux côtés du salon, avec au milieu, logiquement, le buffet.

Il y a toujours du monde autour des buffets, donc dur d'illustrer l'offre, mais c'est correct, avec un buffet froid "cold cuts", plusieurs plats chauds, et un peu de sucré. Et c'est bien présenté et réapprovisionné en permanence (ce qui facilite encore moins la prise de clichés).

Ma sélection, avec du riz et du poulet au citron et olive. Comme il est de coutume dans les salons US (il me semble), les boissons alcoolisées sont à commander au bar, avec une sélection gratuite, et des breuvages plus "Premium" payants.
Je dois avouer que je ne me rappelle plus quelle binouze j'ai bu, mais c'était bon, en tout cas ! (Et le verre avec des glaçons contient, évidemment, du Coca)

Ma sélection froide et sucrée (et le "pain", qui ne fait pas rêver).

La documentation pour ce 2e vol, avec les horaires d'embarquement et de départ pas très mis en avant, et à un format pas des plus clairs ("715P"/"620P", ils auraient pu mettre PM en entier au moins).

Mon siège n'est pas le long des baies vitrées, faute de place, mais voici la preuve que l'on a une belle vue sur le tarmac depuis ce lounge !
Avec donc un charmant A330-300 de Delta, qui est arrivé d'Atlanta il y a deux heures, et qui partira pour Rome dans un peu moins de trois heures. On sent qu'ici au terminal 4, c'est Delta-land.

Alors que je me dégourdis les jambes, je note ce petit stand un peu caché dans le coin restauration, qui propose des hot-dogs new-yorkais faits à la demande.

Je quitte le salon une vingtaine de minutes avant le début de l'embarquement, pour me balader un peu dans le terminal.
Le ressenti sur ce salon est très positif, avec un personnel sympathique et efficace (on part 2 minutes faire un refill de nourriture au buffet, quand on revient, le débarrassage des restes est déjà fait !), une offre assez qualitative, et des lieux irréprochables niveau propreté.

Par contre, la jauge pour entrer dans le salon est limitée. Quand j'en sors, une file d'attente est mise en place. Pourtant, le salon n'était pas plein, c'est curieux !

Boarding in progress
Dans ce sens, je n'aurais pas à marcher bien loin, ma porte d'embarquement est à quelques pas du lounge.
Voici donc la bestiole du jour, le Boeing 767-300ER, mis en service en avril 1998, quelques jours après mes 6 ans ! Il a passé toute sa vie sous les couleurs de Delta, fidèle donc, en plus d'être vaillant.
Il est arrivé de Copenhague il y a un peu moins de deux heures.

De face, avec un mérou Emirates au fond à gauche (ainsi que du Virgin et du Singapore).
On peut noter le nombre impressionnant de points d'arrêts, ce poste peut accueillir de l'ERJ135 comme du 747-400 ! Et aussi de l'A340-500, mais ça, j'ai quelques doutes, vu que les seuls qui restent actifs à ce jour sont soit privés, soit gouvernementaux.

Le comptoir de la porte d'embarquement n'est pas encore staffé.

Nos PNT sur ce vol, au nombre de 3, devront attendre pour embarquer à bord !

Les écrans à proximité de la porte indique les places restantes, notamment pour les upgrades. A part en cabine Economy, le vol est bien plein !

Sans surprise, je ne figure pas dans la liste des heureux élus à l'upgrade, même pour de la Comfort+. Cela dit, d'après le plan cabine, je n'ai toujours pas de voisin prévu.

En attendant l'embarquement, regardons ce 767-400 partir pour je ne sais où !

L'embarquement est lancé à 18h23, avec toutes les zones Delta habituelles. Le personnel en porte précise également une arrivée à Bruxelles prévue en avance, avec possiblement aussi un départ en avance de JFK.

Voilà à nouveau l'appareil du jour, vu depuis la passerelle ! A noter, pas de contrôle du passeport manuel à la porte d'embarquement, c'est réalisé par des portiques biométriques à reconnaissance faciale (une première pour moi il me semble).

Instant passerelle (pas droite).

Pas d'instant porte, vu que sur les 767, elle s'ouvre vers le haut. A droite, une liste des récompenses de Delta Airlines, dont plusieurs pour leur politique DEI. A noter que Delta continue cette politique DEI malgré l'état actuel des USA :)

Découverte du 767, et du siège (en économie, malheureusement)
L'accueil à bord est souriant, on traverse d'abord la cabine Delta One… Je peux m'installer iciiiii ?

La Premium Eco, qui semble assez confortable, avec cependant une simple cloison pour séparer de la Y, sans même un rideau. Ca limite un peu l'aspect "cocon" que les cabines Premium ont souvent.

Et la Delta Comfort+, avec comme principal argument de vente un legroom amélioré. On peut noter, derrière, le bloc sanitaire situé entre la Comfort+ et la Main Cabin, à la place des rangées du milieu.

Sur la droite se trouve mon siège, le 33A, en issue, mais avec un hublot (certes, pas juste à côté de la tête, il faut se pencher un peu, mais ça reste très correct).

Et c'est donc sur le legroom que mon choix est payant : C'est parfait, je peux étirer mes jambes comme je veux ! Un voyageur assis devant moi en Comfort+ me dira qu'il est "jaloux", parce que mon siège de Main Cabin est bien plus généreux que le sien payé en Comfort+. Héhé :)
Avec cet espace, même pas besoin d'hésiter entre hublot ou couloir, car même si on a un voisin, on peut l'enjamber sans aucun soucis s'il dort.
Note : Mon sac rejoindra le coffre à bagages une fois mon nécessaire pour le vol sorti, pas question de le laisser ici vu que je suis en issue (petite référence à mon vol précédent…).

Le principal défaut mentionné pour ce siège sur les différents sites que j'ai pu consulter est sa proximité immédiate avec le bloc sanitaire, notamment en vol de nuit.
Comme le rang 33 est légèrement en avant du bloc, ça ne m'a vraiment pas gêné, les mouvements et les rais de lumière à l'ouverture des portes des WC quand la cabine est en mode "nuit" ne sont pas gênants, et peu visibles, le seul moment où il y a la queue étant après le repas, mais ça ne dure pas énormément. Le ressenti est peut-être différent au couloir.
Le dernier argument des "anti rang 33" est l'aspect "odorant", mais là encore, aucun problème de mon côté, à moins d'avoir vraiment pas de chances et d'avoir un pax vraiment malade (et dans ce cas, je suppose que l'équipage fera son possible pour rattraper les dégâts sensoriels dans les sanitaires).
Bref, en résumé : Défaut écarté pour le 33A à mon sens (à moins d'être extrêmement sensible au moindre mouvement de nuit, mais dans ce cas, c'est dans les classes avant qu'il faut aller ^^ ).

Allez, retour sur la découverte du siège !
L'armement du siège est classique, oreiller et couverture.

Une prise électrique ainsi qu'une prise USB sont disponibles sous le siège

On trouve une autre prise USB sous l'écran. Écran qui est d'ailleurs bien loin, c'est là le seul soucis de ce siège, il faut se pencher en avant pour l'utiliser.

L'IFE naturel est pour le moment assez "Delta-esque", avec un bel A330-900 qui arrive de Rome, et qui repartira vers Londres plus tard dans la soirée. Pour le moment, c'est le fret italien qui est déchargé des soutes.

Si je veux faire le difficile, le nettoyage est un peu limite, sous les sièges ça va (à part une cacahuète esseulée), mais le long de la cloison c'est bien crado.

Pour les amateurs de plafonnier… Le 767 a le bon goût de proposer des aérateurs individuels, contrairement à la plupart des appareils long-courriers ! C'est probablement du au fait que le diamètre de la cabine est plus réduit, il y a donc moins à "tendre le bras" pour atteindre le plafonnier.

Vue sur l'embarquement de la Delta Comfort+. On peut noter que les coffres à bagages sont réservés à cette classe de voyage, un autre (petit) avantage mentionné pour cette cabine. Le legroom semble en effet assez généreux.
Et l'avantage du Boeing 767 est sa disposition de sièges en éco en 2-3-2, vraiment loin des bétaillères 777 en 3-4-3.

La boucle de ceinture n'est pas siglé, je suis tristesse.

L'accoudoir est démonté, issue de secours oblige, mais Delta l'a avancé en le fixant sur la porte de l'issue, un très bon point pour le confort en long-courrier.

Parlons-en de cette issue, tiens ! Le cache n'est pas hyper bien fixé (mais je n'oserais pas essayer de le remettre en place, de peur de faire une connerie), et la porte pèse son poids, 52 livres, près de 25kg. A noter donc, cela peut s'avérer utile pour assommer un voisin qui ronflerait trop pendant la nuit.

Un sticker précise que le cache-hublot doit être retiré s'il est bloqué en position fermé, avec la précision "Temporary NEF Placard", NEF signifiant "Nonessential Equipment and Furnishings". Globalement, c'est un équipement de l'avion dont le manque/le non fonctionnement ne remet pas en cause la sécurité (et donc la capacité à effectuer un vol commercial) de l'appareil.
Dans ce cas, le cache-hublot retiré, le seul risque est de faire paniquer un passager américain, qui ne pourra pas assouvir sa pulsion de fermer le cache-hublot dès son installation à son siège.
En tout cas, moi, ça m'arrange !

Petit coup d'oeil à la safety card, qui est incroyablement verbeuse en ce qui concerne les sièges situés aux issues de secours.
Certaines parties, jamais demandées à l'oral d'ailleurs, sont vraiment spécifiques, avec comme responsabilités :
"Activer le mécanisme des toboggans d'urgence, vérifier leur déploiement correct et les stabiliser si nécessaire", ainsi que "évaluer et choisir une trajectoire sûre pour s'éloigner de l'avion".
Ça demande un peu plus d'engagement, de sang-froid et de maîtrise que juste ouvrir l'issue et se barrer. Et si le toboggan ne se déclenche pas automatiquement, je me demande bien comment on est censés faire pour le déclencher manuellement !

Bref ! L'autre côté est moins verbeux mais un peu brouillon quand même.

À 18h50, 25 minutes avant l'heure prévue de départ, l'embarquement semble terminé. L'équipage commercial réalise une annonce de bienvenue, mais absolument incompréhensible, le micro semble bien défaillant.
À noter, deux moodlightings différents en cabine, du bleu pour les cabines Eco et Premium, et du orange pour la Business à l'avant.

En tout cas, ce qui me réjouit particulièrement, c'est l'absence de voisin ! Le vol s'annonce encore plus confortable pour moi :)

Des écouteurs sont distribués, mais ils sont inconfortables au possible, j'utiliserai les miens.

Je note au moment de lancer la série qui m'accompagnera pendant ce vol (Les Soprano, je me rattrape sur les "classiques" des années 2000) que, sur ces sièges en issues, il est indiqué d'utiliser les prises Jack et USB des sièges uniquement. Logique, en cas d'évacuation, ça ferait désordre, un câble en travers du passage.

Je profite de l'absence de voisin pour mettre la géovision sur l'autre écran.
A 19h, le commandant de bord prend la parole, pour nous indiquer que nous sommes prêts au départ, il ne manque plus que la paperasse du comptoir d'embarquement, ce qui nous permettra de partir en avance. Avec une durée de vol prévue de 6h22, on devrait arriver encore plus en avance en Belgique.

C'est parti (pour le roulage, déjà)
Une annonce (plus audible cette fois) du chef de cabine pour présenter tout l'équipage, doublée en français par un autre PNC ensuite, et les démos de sécurité sont lancées.
J'aime beaucoup le style vintage du hangar derrière le CEO de Delta !

Les démonstrations de sécurité proprement dites sont assez sympathiques, et reposantes, avec pas mal de "scènes" à Hawaii (d'où ce côté reposant).

On repousse à 19h11, avec 4 minutes d'avance, et déjà on aperçoit le nombre d'appareils au départ…

Là, un 757 Delta qui repousse. Peu visible de si loin, mais il porte une livrée légèrement personnalisée, avec le numéro 42 et l'autographe de Mariano Rivera, joueur de baseball majeur des Yankees de NYC (si j'en crois Wikipédia, je m'y connais autant en baseball qu'en hockey sous glace. Oui, SOUS glace, ça existe, malgré l'absurdité de la chose).

Une petite vue de Flightradar avant de passer en mode avion, histoire de voir la file d'appareils devant nous pour le décollage.

A 19h24, le cockpit nous annonce 15 minutes de délai avant le décollage, et que c'est un délai normal le soir à JFK, pris en compte dans l'horaire, et qu'il ne faut donc pas s'en inquiéter.
Un moodlighting bleu nuit accompagne le roulage et le décollage.

Pendant le roulage, un grand frère, Boeing 767-400 qui est parqué au large en attendant son départ à 21h pour Genève.

On croise aussi un A350-900 ULR de Singapore, qui achève ici son vol d'un peu plus de 18 heures depuis Singapour. Il fait partie de la flotte équipée uniquement de cabines Business et Premium Eco.

Un petit A321neo JetBlue qui repousse, son immatriculation est trop floue pour que je sache vers où.

On a le temps d'admirer le joli ciel du crépuscule qui commence à arriver…

KLM et American Airlines devant nous au roulage…

Et aussi Aer Lingus tiens ! Il est 19h39, le cockpit reprend la parole pour nous annoncer que nous sommes 4e pour le décollage, et que ça ne devrait donc plus tarder.

À 19h47 (soit 36 minutes après le repoussage), c'est enfin notre tour ! On s'élance de la piste 22R…

Et nous voilà dans les airs !

Vue sur Long Beach Barrier Island, dans la nuit qui commence à tomber !

On vire plein est, offrant une belle vue sur le Queens, et sur JFK que l'on vient de quitter !

Derniers rayons du soleil de ce côté-ci de l'Atlantique (et aussi rayons du feu de navigation bâbord).

Retour à l'intérieur, pour le détail de "l'armement" du siège, avec un coussin de bonne taille…

… Et une couverture de taille plus modeste, mais qui me suffira. Au pire j'ai toujours le kit de mon (absent de) voisin !

On approche des 1.000km/h en vitesse sol, quelques minutes après avoir atteint notre première altitude de croisière (35.000 pieds), alors que l'on survole Rhode Island.
On atteindra probablement notre vitesse sol maximale lors du survol de Saint-Pierre-et-Miquelon, 610kts soit 1.130km/h. Flightradar n'a pas d'enregistrement des données sur la partie transatlantique, mais au vu des relevés météo au moment de notre vol, c'est au-dessus de la COM française que le jet-stream semblait être le plus puissant…

Je profite de la montée, en l'absence de paysage pour cause de nuit, pour me connecter au Wifi. Comme chez les cousines AF/KLM, le pass "Messages" est gratuit. Le tarif pour une connexion "browse and stream" pour le vol est de 25$. Pas de niveau intermédiaire pour juste naviguer sans streaming possible comme chez AF/KLM (il y a par contre l'abonnement pour un mois de Wifi, mais pas de screen de ce dernier, désolé).
Un tarif correct, je trouve.

Instant gastronomique
Une quarantaine de minutes après le décollage, le moodlighting repasse en orangé.
Une annonce accompagne ce changement, présentant à nouveau l'équipage, indiquant où se trouvent les sanitaires, et des infos sur le service :
Le service du dîner va commencer incessamment sous peu, celui du petit-déjeuner commencera 1h et 10 minutes avant notre atterrissage. Il est précisé que l'alcool est interdit aux moins de 21 ans. Je me demande si, "légalement parlant", c'est du au fait que Delta est une compagnie américaine, ou que l'appareil est immatriculé aux USA (ou bien si c'est juste un "choix" de Delta que de suivre la réglementation US). Que se passerait-il si c'était un vol Delta réalisé en wet-lease par une compagnie européenne ?
Bref, pardon, trop de questions existentielles !

L'annonce est ensuite réalisée en français, en version un peu plus courte. De toute façon, l'important est là : A la bouffe !!
A noter tout de même que ce choix de moodlighting est plutôt bien vu, les passagers désirant dormir en sautant le repas ne sont pas "agressés" par des lumières trop fortes, et pour les autres, on y voit mieux qu'avec le bleu nuit précédemment mis en place.

Le service commence par l'avant et l'arrière de la cabine, étant placé juste derrière les quelques rangs Comfort+, je suis donc servi en quelques minutes.
Le choix est classique, "Chicken or pasta ?".
Ca sera les pâtes pour moi. Voici le plateau tel que présenté.

Les pâtes en question sont des Manicotti à la mozzarella, avec une sauce tomate "Bruschetta" et du fromage "Romano".
Globalement, les manicotti sont des cannelloni américains, et le Romano est une version "cheap" américaine du Pecorino Romano (le fromage peut être fait avec du lait de brebis, mais aussi de chèvre ou de vache, bref, quasiment n'importe quoi. On évite le lait de bouc, c'est déjà ça !)

Le fromage est un cheddar australien (sans doute un peu meilleur que le cheddar "à burger", mais bien moins bon que le vrai cheddar affiné britannique).

En guise de "pain", des crackers.

Et en dessert, un brownie.

Les couverts sont certes en bois, mais siglés ! Du sel et du poivre sont également à disposition.

Le chariot des boissons suit peu après, ça sera de l'eau et du Coca pour moi (je ne suis pas fan de l'alcool avant la nuit).

La serviette qui accompagne les boissons nous propose une petite devinette : Combien de speculoos Biscoff ont été distribués en 2023 par Delta ?
Réponse en fin de repas !

Commençons par l'entrée, qui ressemble à une salade de boulgour aux légumes. C'est aussi fade que ça en a l'air, je pense que la barquette en carton devait avoir plus de goût que son contenu.

Le plat n'est pas très présentable (après, on est en Eco, donc ça n'est pas vraiment un critère important à mon sens).
Et c'est par contre plutôt bon, le plat est généreux en fromage, fondu sur le dessus, et dans les manicotti plus ferme, faisant penser à une texture de "feta". Ca nourrit bien, ça n'est pas mauvais, donc point positif sur le plat principal.

Le cheddar et les crackers sont comme prévu, bon, ça passe quoi.
Quant au dessert, le brownie est bon, mais très bourratif !

Fin du suspens, voilà la réponse à la devinette : 60 millions de Biscoff distribués par Delta ! J'aurais pensé un peu plus, je ne sais pas pourquoi.

Mon plateau est bien rangé pour le débarrassage. À noter que les PNC passeront en cours de repas pour proposer des refills de boissons.

Âmes sensibles s'abstenir : Une fois le repas fini, je passe aux sanitaires. C'est bien crade, avec du liquide (je ne préfère pas savoir lequelà partout au sol, sur la lunette… Heureusement que j'ai pris des chaussons (je les jetterai après le vol du coup…).
Et la cuvette a des traces d'usure qui ne sont pas non plus charmantes (même si pour le coup, c'est juste de l'usure et pas des, euh, "restes" d'autres pax).

Malgré cela, une pensée pour Katia…

Une fois rassasié et revenu à ma place, je passe en mode dodo. Le moodlighting est dans un bleu-violet un peu lumineux, le temps que les plateaux repas finissent d'être ramassés et que la foule passe aux sanitaires, puis on passe dans un mode plus sombre.

Instant gastronomique bis
Un peu moins de 4 heures après (vers 7h du matin heure de Bruxelles, 1h heure de NYC), je suis réveillé par le moodlighting orangé. Je n'aurais vraiment dormi que 2h à 2h30, le siège ne s'incline pas (car une issue se situe derrière), mais surtout, le siège est bien dur et me fait mal au popotin, ça sera donc pas mal de somnolage devant la série. En plus, je n'ai pas vraiment sommeil. Comme je le prévoyais, la proximité (relative) des WC ne m'a pas gêné, surtout côté hublot.
Dehors, c'est l'aube, la couverture nuageuse ne permet pas de situer où nous sommes. D'après Flightradar, nous sommes au-dessus du Pays de Galles.

Le service commence une dizaine de minutes après le rallumage des lumières, avec un choix "eggs and cheese" ou un choix sucré, je prends la 2e solution, que voilà.
Il s'agit d'une "calzone" au chocolat et aux noisettes…

… Que voici, une fois sorti de son emballage. Je prends un jus d'orange pour accompagner cela (enfin, nectar d'orange vu le goût).

La "calzone" est curieusement bonne, on dirait une brioche fourrée au chocolat quoi.

Une fois le carton plié, le tout est facilement marathonné dans le gobelet !

Approche sous le soleil levant
A 7h30, le cockpit annonce le début de la descente pour Bruxelles, avec un atterrissage dans 35 minutes. On survole Londres, mais c'est toujours bien caché par les nuages… Le soleil se lève bien vite quand on vole dans ce sens !

Juste devant l'aile, le sol se découvre enfin, mais juste avant que l'on ne traverse la mer du Nord ! On voit là la péninsule du Kent où se trouve la ville de Margate.

La lumière est belle, entre la couche de nuage d'altitude et celle plus basse…

On traverse la mer du Nord en 6 minutes, en survolant quasiment mon "chez moi" (mais il aurait fallu que je sois de l'autre côté de la cabine pour en faire des photos).
On peut apercevoir, le long de la ligne littorale qui s'étend jusqu'au delta de l'Escaut, une petite "encoche" avec un plan d'eau juste après à l'intérieur des terres. Il s'agit d'Ostende, avec son port et derrière le plan d'eau de Spuikom.

Juste au-dessus du mât tenant le réacteur (réacteur sur lequel on aperçoit d'ailleurs une couche de condensation qui se forme par intermittence dessus, très joli), on aperçoit vaguement une ville, Bruges, et derrière le canal Baudouin, qui relie cette ville au port de Zeebruges.

On traverse une petite couche nuageuse…

On survole ensuite le port de Gand, relié à la mer du Nord par le canal Gand-Terneuzen, dont l'embouchure est située aux Pays-Bas donc (à Terneuzen).

Je plie et range l'armement de mon siège, ça évitera au personnel de ménage de devoir chercher ça sous le siège du devant ou autres endroits relous.

L'Escaut ensuite, avec au bout Anvers et son port, avec une belle lumière dans la brume matinale…

Le port d'Anvers d'un peu plus près.

Entre Duffel et Lier, on aperçoit le cours sinueux de la Nete, doublé par le Netekanaal pour permettre la navigation. Je vous passe les détails de l'utilité exacte du canal, parce que les voies navigables et les Flandres, c'est encore plus incompréhensible que les cartes de destination des magazines de bord KLM.

On réalise un premier virage à 90°, on part pour une approche sur BRU par l'Est. Ca nous offre une belle vue sur le lever du soleil au-dessus de la province du Limbourg.

Nouveau virage…

… Qui nous aligne sur l'axe des pistes de BRU, avec la ville de Leuven (Louvain) en fond.

A l'est de Kortenberg, sur la droite de la photo, on aperçoit un (très) vaste parking : Il ne s'agit pas d'un parking éloigné de l'aéroport, mais de l'immense parking de l'entreprise D'Ieteren, l'importateur et le distributeur officiel des véhicules du groupe Volkswagen en Belgique depuis 1948.
Ca explique la taille du parking !

La commune de Kortenberg s'étend jusqu'aux limites de l'aéroport, et le nord de la commune est situé sous la trajectoire des vols atterrissant sur la 25L (la piste sud de BRU). Malheureusement pour les habitants, c'est souvent cette piste qui est utilisée pour les atterrissages, laissant la piste nord pour les décollages, pour limiter le survol de Bruxelles pour les départs.

Arrivée en Belgique !
Et nous touchons le sol belge à 8h03 heure locale ! Les spoilers sont déployés, ainsi que les reverses.

On quitte la piste par le taxiway C4 (qui, fort heureusement, n'explosera pas).

Un 787 TUI parqué au loin, devant le bâtiment rond, ancien "satellite" de BRU. Construit en 1973, pour accueillir notamment des gros porteurs, il permit de passer la capacité de l'aéroport de 6 à 8 millions de passagers par an.
Il a depuis perdu ses passerelles (je n'arrive pas à trouver quand, sans doute au début des années 2000, une fois que les jetées actuelles A et B furent inaugurées), et sert désormais de bureaux pour l'administration de l'aéroport, ainsi que la police et les douanes.
Il a plusieurs fois été évoqué depuis de le réhabiliter pour en faire un terminal low-cost, mais ça reste pour le moment (à ma connaissance), à l'état de vague projet remis en avant régulièrement.

Un autre appareil esseulé, avec ce 777-300 United, arrivé une heure avant nous en provenance de Washington, et en train d'être tracté vers une position de parking au large.

Sur la face sud de la jetée B, un alignement de quatre appareils. Du plus lointain au plus proche :
- Un Boeing 737-800 Sun Express arrivé d'Izmir
- Un Boeing 787-8 de Qatar Airways en provenance de Doha
- Deux Boeing 787-9 de Hainan Airlines, le premier en provenance de Shanghaï, le second de Beijing.

Et nous voilà donc parqués au début de cette jetée B, à 8h08, avec une avance de 37 minutes donc. Beau score, mais que l'on préfère avoir sur un autre vol qu'un red-eye déjà trop court pour se reposer.

L'instant Danette n'est pas très respecté, la plupart des passagers restent sagement assis en attendant de pouvoir sortir.

4 minutes après l'arrivée au bloc, on peut quitter l'appareil, avec à nouveau un passage par la cabine Premium.

Puis par la J. Si le siège semble confortable, l'écran me parait bien petit ! Cela trahit l'âge de cette cabine, qui à part cela est bien entretenue.

Une trousse de confort et des chaussons abandonnés (que je n'ai pas récupéré, ça me donnera une excuse pour prendre Delta en J la prochaine fois).

On sort dans le couloir de débarquement de la jetée B. A droite, le couloir desservant toutes les portes semble interminable…

A gauche, on voit déjà les files pour la PAF se former.

En fait, la file, c'est surtout pour les passeports non UE.

Et il y en a du monde ! Cheh, j'ai ma revanche par rapport au merdier que j'ai eu pour passer la frontière à Toronto la veille.

Parce que côté passeports UE, aucune attente ou presque, avec les sas automatisés.

9 minutes après l'arrivée au bloc, la PAF est passée.

Ce petit nounours devant moi est bien content de rentrer en Belgique !

La salle de livraison des bagages…

Les agents de la douane regardent passer les passagers, comme à mon habitude, je les salue, par réflexe de politesse.
En réponse, l'agent salué me demandera de passer sur le côté pour scanner mes bagages. Première fois que j'ai droit à un contrôle de douane en arrivée, ça m'apprendra à être poli tiens !
Bon, le scan ne prendra qu'une minute, et je suis libéré, dans la zone d'arrivée sans aucun problème. J'ai eu de la chance, en général je ramène des cigarettes pour la familles/les amis en quantité quelque peu abusive, mais là j'ai été pris de flemme.

Affluence matinale en direction des départs…

Épilogue, direction London :)
Et me voilà à attendre un train pour Bruxelles-Midi, avec le peu sympathique supplément Diabolo de 6€90 pour les trains au départ et à l'arrivée de la gare de l'aéroport (toujours moins cher que dans beaucoup de villes, cela dit).
La fréquence est bonne, et le gros avantage est d'avoir des trains pour un peu partout en Belgique, et pas uniquement Bruxelles.

C'est dans une rame tractée M6 toute propre que je rallierai Bruxelles-Midi…

… Puis, dans la foulée, c'est dans une rame Eurostar e320 que je rallierai London St Pancras, car mon périple n'est pas fini, j'enchaîne en effet quelques jours à Londres directement après Toronto !

Dès la sortie de la zone Eurostar, je tombe sur une boutique de Merveilleux de Fred… V'la pour le dépaysement, moi qui vit à 40km de Hazebrouck (la ville où furent créés ces "merveilleux").

C'est donc sur une photo de la Tamise sous un ciel typiquement londonien, avec les gratte-ciels de la City en fond, que je vous laisse !

La trace radar de notre vol, avec une altitude de croisière de 36.000 pieds pendant la traversée Atlantique, avant de monter à 39.000 pieds pour le survol de l'Angleterre, juste avant la descente sur BRU donc.

Merci de m'avoir lu pendant cette petite série !
Mon rythme de publication restant aléatoire, je ne sais pas quand vous aurez le plaisir de lire mon prochain pavé, même si la motivation est là :)
A bientôt, dans les commentaires ici ou sur vos reports !
Merci pour ce FR très détaillé et plaisant à lire. Et merci de m'avoir fait découvrir après tant d'attente un vol détaillé sur un B767, avion que j'espère prendre un jour avant qu'il ne prenne sa retraite proche.
Je ne me suis jamais senti très confortable sur les vols transatlantiques en général (à en croire les nombreux FR que j'avais effectué sur ce genre de vols)...
Delta ne sera pas dans ma to-do list avant plusieurs années vu l'état actuel des US, surtout en ce moment...
Belle initative le mood lighting orange pendant la distribution des repas, plus agréable que de rallumer complètement la cabine comme le font d'autres compagnies aériennes !
Sur ce, à bientôt et bons vols !
Merci pour ce FR fort bien rédigé et complet sur un avion qui est déjà un old timer.
J'aurai testé !
Comme certain DC-10
Comme ça elle ne donne pas envie.
Le décalage, au niveau confort ?
Ambiance "garage" des débuts. Nostalgie quand tu nous tiens.
C'est là que le bât blesse ... la conso au sol de tous ces avions.
Si mes souvenirs sont bons, tant que la porte est ouverte, c'est la loi du pays dans lequel se trouve l'avion qui s'applique, une fois la porte fermé, c'est la loi du pays d'immatriculation. Dans ton cas, la loi américaine. Raison pour laquelle par exemple Richard Reid a été jugé sous loi américaine alors que le vol faisait Paris - Miami. Raison pour laquelle aussi, il faut éviter de jouer aux c.... sur les avions américains.
Après je sais qu'il y a des subtilités, mais pas assez expert en droit pour le dire.
merci pour la précision
Bons vols,
Bonjour et merci pour ce FR, très bien écrit
Le salon DL est correct, je le connais assez bien, c'est l'un des moins "américains", il propose par exemple de la vraie vaisselle, pas en plastique, ce qui est plutôt rare
A bord la cabine est assez agréable et DL a le don de bien entretenir les vieilles cabines !
Il est de coutume chez les compagnies américaines de laisser les buses d'aération, vous en auriez eu une sur n'importe quel autre type d'avion en l'occurrence, même long courrier, cela n'est pas lié à la hauteur sous plafond :)
Le catering Y chez DL en LC est généralement satisfaisant, cela a été le cas une fois de plus, même si l'offre du PDJ ne m'aurait vraiment pas fait envie
Merci encore
J’ai toujours aimé mes long-courriers en B767. C’est un avion assez confortable.
C’est déjà ça. Les A350 d’Iberia par exemple n’ont même pas de séparation et je crois que LH n’en a pas non plus.
Clairement ce siège est plus intéressant que celui en Comfort+ juste devant.
Au final c’est un vol assez agréable et, en somme assez court.
Merci pour ce FR