Avis du vol Vietnam Airlines Beijing → Hanoi en classe Affaires

Je connais bien le Terminal 2 de PEK, où les seuls vols internationaux sont ceux de Skyteam (donc notamment Air France), de Vietnam Airlines (qui devrait rejoindre Skyteam vers 2012) et Air Koryo (nord-coréenne, membre fondateur de la liste noire de l'Union Européenne, qui n'est pas près de rejoindre Skyteam). Le T2 est en bon état, mais on perçoit son âge à de petits détails, comme par exemple l'exiguïté de l'espace du contrôle de sécurité, qui n'existait peut-être pas il y a trente ans, et qui a été difficilement casé entre le contrôle de police et la galerie marchande.

Enregistrement, contrôle de police, contrôle de sécurité sont passés en un temps record (c'est une heure creuse), avec une attente négligeable à chaque étape, d'autant plus que la zone internationale du T2 n'est pas immense. Mention spéciale au fonctionnaire de police, qui m'a fait signe de loin sans se départir d'un sympathique sourire de quinquagénaire.

Le salon Affaire est quasiment désert (normal : les vols Skyteam sont dans un autre salon), avec juste une famille américaine dont les enfants bien qu'un peu bruyants ne peuvent me déranger tant il y a de la place. PC en libre service avec accès internet, fauteuils confortables, quelques bureaux qui me permettent de m'installer pour travailler.



La nourriture disponible au comptoir est largement inférieure en qualité à celle du salon Skyteam : essentiellement des nouilles instantanées et des biscuits sous plastique. Il me faut faire appel à un employé dés'uvré pour débloquer la machine à café, et il n'aura pas la présence d'esprit de me chercher derrière les plantes vertes pour me dire qu'il y a remédié. A l'heure voulue, il passe avec un panneau pour avertir de l'embarquement de ce seul vol du moment.



L'aménagement intérieur de l'A321 est plus que sobre, mais le pitch est confortable. Je suis allergique aux musiques d'attente des compagnies aériennes, mais celle-là bien que tournant en boucle assez courte, est presque agréable, alternant entre de la guitare et de la flûte de pan, accompagnées de violons. Pendant ce temps, l'IFE diffuse lui aussi en boucle des vues sous-marines et côtières.



La tenue traditionnelle vietnamienne, une longue tunique fendue assez haut, découvrant un sexy petit triangle de peau au dessus du pantalon est très seyante sur une femme mince, mais justement l'une des PNC a manifestement pris quelques kilos de trop. Le styliste de cet uniforme ne s'est pas fatigué : une banale étoffe rouge, alors que le personnel de mon hôtel à Hanoi portait des tenues superbes, de coupe identique. Par ailleurs, ces PNC ne sont vraiment pas des beautés, mais peu m'importe.



Le taux de remplissage est de 60% en C, probablement 70% en Y. Une PNC propose des journaux vietnamiens et chinois, dans ces langues et en anglais. Les annonces, elles, sont uniquement en vietnamien et en anglais. Jus de fruit et serviette chaude, comme partout ailleurs. Un PNC prend les vestes au fur et à mesure. Je suis au hublot mais il n'y aura rien à voir de tout le vol : couverture nuageuse continue, et le plafond est très bas à PEK comme à HAN.

Décollage avec 3' d'avance sur l'horaire, et montée rapide. L'avion fait un crochet vers l'ouest à partir de PEK, puis part plein sud vers Wuhan, avant d'obliquer vers Guilin, Nanning et Hanoi. C'est une illustration parmi d'autres du nombre de zones militaires dans l'espace aérien chinois. Beaucoup de turbulences, interdisant d'écrire à la main (à l'ordinateur, oui). VN n'y est évidemment pour rien!



J'ai mis trop longtemps à comprendre que le crachotement fatigant que j'entendais était celui de l'Américaine de 7-8 ans qui jouait à des jeux sur PC sans écouteur, avec le son assez fort. Un passager a dû se plaindre avant moi, une PNC est intervenue pour proposer d'aller se promener vers l'arrière, ou d'aller voir le poste de pilotage (ça ne l'intéressait pas). Le répit a été de courte durée, cela a été à mon tour de demander au minimum des bouchons auditifs. Elle est re-intervenue et le calme est revenu. Un bébé qui pleure (un peu, au retour), ce n'est pas de chance, et ni PNC ni parents n'y peuvent grand-chose. Un enfant qui joue à des jeux bruyants, c'est de la mauvaise éducation, et c'est possible d'y remédier.

L'IFE diffuse une demi-heure de sketches de type caméra invisible, qui se comprennent sans le son, puis uniquement la position de l'avion sur une carte.

Voici le menu ? j'ai choisi le poisson :




Le plateau repas est servi et débarrassé en un temps record : ma tablette est de nouveau libre 55' après le décollage (bon point). La nourriture est plutôt quelconque : j'ai déjà eu l'équivalent en éco sur des vols intérieurs chinois de 3h. Le pain est chaud, mais il est surtout desséché. Remarquez les salières de porcelaine au lieu de sachets de papier : j'ai demandé à les garder en souvenir à la PNC, qui, après une fraction de seconde d'hésitation, a accepté, à la surprise de mon voisin vietnamien.




Cela faisait bien longtemps que je n'avais plus vu cette recommandation de nettoyer le lavabo pour le passager suivant. J'y trouve un certain charme rétro



Atterrissage à l'heure à Hanoi; je n'ai pas entendu les inverseurs de poussée. L'avion n'est pas au contact, mais tout près du terminal. La classe avant débarque par l'avant,? et la classe arrière par l'arrière, ce qui permet aux premiers en minibus d'avoir dix minutes d'avance à l'arrivée à l'immigration, après un très court cheminement. Une dizaine de guichets ouverts, ce qui est beaucoup pour un A321 pas complet. Le passage de l'immigration est un peu moins rapide qu'en Chine, mais ne démérite pas. Je n'ai qu'un bagage à main, et je ne sais donc pas si les bagages enregistrés ont été livrés rapidement.