Avis du vol entre Moscow et St. Petersburg en classe Economique avec Aeroflot

Continuation de l'escapade de printemps et première étape en Russie, à Moscou.
1. CDG - TXL, Lufthansa, B737-500, Economique
Pas de FR
2. TXL - DME, Lufthansa, B737-500, Economique
Cliquez ici pour consulter.
3. SVO - LED, Aeroflot, A320, Economique
Vous y êtes
4. LED - DUS, Lufthansa, B737-500, Economique
[ Plus tard ! ]
5. DUS - CDG, Lufthansa, B737-500, Business
[ Un peu de patience voyons :) ]
Nous sommes arrivés à Domodevo, un aéroport plutôt moche. Mais à cette étape du voyage, je ne me doute pas encore que je ne verrais que des aéroports moches….et que Domodevo ne sera pas le pire ;) Louer la voiture tenait du gag…au comptoir Hertz, l'agent dormait. Il ne somnolait pas : il était allongé sur son matelas derrière le comptoir. C'est un collègue d'Avis qui le réveille pour nous. Et là, pendant une heure, il va recopier trois feuilles en carbone, photocopier mon passeport et mon permis de conduire une bonne dizaine de fois. Quand enfin on se dirige vers le parking, EK133 arrive : on aura mis une heure à prendre la voiture.

Bref, nous disposons enfin de notre voiture avec laquelle nous allons rejoindre la capitale Russe depuis Domodevo. Pour le départ, nous reprendrons notre chemin par l'autre aéroport : Sheremetyevo.

Pour les introductions touristiques de FR, vous avez les atolls d'Anthonytahiti ou bien vous avez…Moscou. C'est schön, hein ?!

Bon, bien sûr, y'a des trucs jolis, mais j'ai un peu fait le supercrétin : à savoir vouloir visiter la Place Rouge le jour de la ré-ré-ré-intronisation de leur Grand Leader Vénéré à eux, aussi adulé (et donc protégé) que les frites au fromage peuvent l'être au Canada.

D'ailleurs, je trouvais que l'uniforme orange pétant des hôtesses Aeroflot était déjà pas heureux, mais alors l'uniforme de la garde rapprochée, il fait carrément tarlouze ^^ !

Ah si, y'a un tuc beau. Le métro. En fait, je crois que c'est même le plus beau truc que j'ai vu à Moscou. Nous on a (paraît-il) la plus belle ville du monde et un métro qui pue la pisse. Ben en Russie, c'est l'inverse ;)

Pour intégrer la nouvelle tendance hôtelière du FR, il n'y a pas d'EasyHotel à Moscou (ce qui est bien dommage vu les prix pratiqués) et nous avons donc opté pour le Hilton Leningradskaya, un magnifique bâtiment néoclassique qui fait partie des Sept Soeurs de Staline, grattes-ciel construits dans les années 50 à Moscou.

Staline le voulait l'hôtel le plus luxueux du monde, et c'est en fait l'hôtel le moins rentabilisable du monde avec cinq fois plus d'espace par client qu'il n'en faudrait pour un établissement de cette gamme. Mais bon, on se sent comme un Tsar à surfer dans ses salons ;)

Après cette introduction en règle, direction Sheremetyevo pour rentrer dans le vif du FR. Je vous épargne le couplet sur la restitution de la voiture, tout aussi ubuesque que la prise.

Tentative infructueuse de s'enregistrer en ligne la veille. A l'aéroport, tentative infructueuse de s'enregistrer sur les bornes. Pourtant, il s'agit d'un vol national, mais nous avons dû être repérés comme touristes étrangers et donc, une vérification (voire une photocopie, allons-y) des passeports doit être faite.
Le problème reste encore de trouver le bon hall. Connaissant le numéro de vol, ce n'est pas trop problématique. Mais ils auraient pu utiliser les autres écrans pour une version en caractères latins plutôt que de les laisser inutisés ? Ils auraient pu. En fait, le conditionnel a été inventé pour pouvoir parler des Russes.

Le passage entre chaque hall doit se faire à travers des postes de sécurité posés à l'arrache dans le terminal. Qui ne servent à rien bien sûr puisque vous n'avez pas encore enregistré vos bagages à cette étape et que donc tout passe. Bien sûr, ca repérerait une arme qu'on voudrait faire passer…si on ne pouvait pas passer n'importe où le long de ce cordeau hautement sécurisé. repèrerait, pouvait…vous commencez à sentir le truc ;) ?

Après avoir déterminé que notre hall serait le D et une fois passé la sécurité sans un mot ni un sourire, nous voici aux comptoirs qui pourront enfin nous enregistrer. Enfin, qui auraient dû (+1) nous enregistrer. Car aujourd'hui est un jour férié, donc personne. Deux russes attendent patiemment. Je reste épaté par leur attitude stoïque (blasée ?) devant l'inefficacité et le non-fonctionnement permanent de tout.

Qu'importe ! Etant super top Gold de la mort chez Skyteam, je finte vers les comptoirs business. Fail ! Dommage, ca aurait (+1 !) pu marché. Mais là grand désarroi : pas de OLCI, pas de borne, pas de comptoir. Ca commence à devenir compliqué non ? Sûrement habitué, un agent du comptoir AF proche me fait signe de venir et me propose, d'abord dans un très bon anglais puis en français de m'enregistrer. Je le remercie pendant qu'il m'explique que c'est assez courant les jours fériés.

Ensuite, passage du vrai filtre de sécurité. Commençant à connaître les gugusses, je ne perds pas de temps à me débarasser de ma bouteille d'eau ou à sortir mon portable. Pas de souci, ca passe (hein !? mais c'est de l'indicatif çà :D ).
Derrière le filtre, on peut se faire une carte bancaire donnant quelques miles Aeroflot. J'ose même pas imaginer l'annuaire de formulaires qu'il doit falloir remplir ^^

Je serais bien aller voir la Playroom pour marathon, mais je vais faire mon russe : j'aurai pu mais je fais pas ;)

A la place, je vise le salon. Après deux jours à Moscou, une restitution de voiture digne du parcours du combattant et cet enregistrement un peu stressant, rien ne pourrait me faire plus de bien qu'une vodka. Ah tiens ! Je viens de comprendre d'où venait leur tranquilité face à tout çà :D !

Vous pensiez que dans leur aéroport, leur terminal, Aeroflot allait avoir un salon flagship ? Ben oui ils auraient pu (+1), mais bingo, ils ont pas ! Juste un placard kitsch. Alors vous allez me demander comment j'ai fait pour rentrer ? Ben oui, Skyteam, alliance de qualité constituée de membres de qualité, n'autorise pas l'accès à ses salons dans le cadre des vols domestiques. Mais je commence à connaître les russes : rien ne peut les faire reculer plus qu'une situation où il faudrait parler anglais.
Je rentre dans le lounge, tends mon billet au cerbère. L'ordinateur refuse. Cerbèrovitch lève la tête : oh putain, je suis tombé sur un bon (c'est la première fois que je vois le visage de quelqu'un officiant à un guichet en Russie). Il voit tout de suite que je ne suis pas Russe…hésite….me rend mon billet, baisse la tête et fait un signe de bras m'invitant à entrer. J'ai eu chaud, il aurait pu (+1) essayer d'appliquer la règle.

A l'intérieur quelques sandwichs. Mais je n'ai pas faim. J'ai soif !

Je tourne un peu et finis par dégoter le bar. Pas de self service. Il faut demander au barman. Car il y aurait dû (+1) avoir un barman….sauf que oué c'est bon je sais, c'est férié blah blah (d'ailleurs j'en profite pour préciser que ce n'est pas le 8 mai mais le 9 que les russes fêtent l'Armistice 1945 ; le 8 mai est férié pour fêter la réelection de Vladimir).

Bon ben je vais me rabattre sur un café. Ah, pardon, j'en oublie mon russe avec toutes ces aventures. Je me serais (+1) volontiers rabattu sur un café.

Au moins il y a internet. Et un excellent FR à se mettre sous la dent. J'en ai presque des scrupules à ne pas avoir pris la playroom en photo :(

Autre bon point, les toilettes sont propres. Ce qui me parait assez indispensable dans un lounge à chier ;)

Documents de vol. Je rajoute la feuille d'immigration donnée à l'arrivée, car celle là aussi ils adorent la photocopier.

Au moins l'écran du lounge est-il en anglais. Notre vol n'est pas encore boarding mais le salon est sinistre, donc une fois ma bière terminée, je décide de sortir pour prendre quelques photos d'oiseaux.

Sauf qu'à part du SU, y'a pas grand chose à voir depuis le terminal D…

Notre piaf sera le VP-BKX, comme indiqué ;)

Et puis finalement, le boarding commence très peu de temps après ma sortie du salon. Le logo de Sheremetyevo m'a instantanément renvoyé à mes parties endiablées d'Asteroid sur mon Atari 2600 il y a…quelques années ^^

Cabine classique pour un A320. Les sièges sont confortables. La cabine Business est en configuration 2-2, plutôt agréable (pour plus d'infos, vous pouvez regarder ici).

C'est Tatiana qui s'occupera de la cabine Eco. J'ai réussi à la prendre en photo quand elle arborait son plus beau sourire. Si si, je vous jure…le reste du temps elle a vraiment fait la gueule. Là elle se marre comme c'est pas permis en Russie !

Pitch correct mais pas de pitch business cette fois ci (la cabine n'étant pas flexible avec la configuration 2-2) ni d'issue de secours car déjà prises (pas de OLCI, pas de borne, souvenez vous !) et l'espace sous le siège devant est un peu limité (pas de boitier IFE mais gêne du gilet de sauvetage je dirais) ce qui m'empêche de glisser mon sac. Pas trop gênant pour 45 minutes de vol.

Nous sommes repoussés à l'heure et un roulage un peu long commence.

J'en profite pour feuilleter la revue d'Aeroflot et découvrir comment transférer à CDG en russe. Très intéressant :)

La double page sur la flotte….avec quelques variations locales comme l'Ilushin ou le Sukhoi mais on passe sous silence les Tupolev 204/214 que j'ai pourtant aperçu encore aux couleurs de la compagnie nationale ;)

Par le hublot, toujours pas grand chose à spotter, à part Aeroflot et ses déclianaisons régionales.

Et toujours des 747 Transaero.

Ah et puis n'oublions pas notre compagnie codes-à-barre, on l'aime bien malgré tout ;)

Un requin prêt à engloutir…

…puis on est sur la piste. Accélération, c'est parti !

Dernière vue des merveilles architecturales de Moscou.

Et vue corporate du winglet. La montée est rapide, le crew est rapidement libéré et s'active (si si !! je vous jure !!) pour un service express sur ce vol de 45 minutes.

Et là, surprise (et même stupeur !) : une boite blanche. Chez certains, cette boite est le summum de la reconnaissance envers le passager haute contribution. Et ici, elle est distribuée à tout prolétaire des classes arrières. Alors bon, niveau design, elle est à la boîte Stark ce que le Tupolev 144 est au Concorde. Mais tout de même, c'est une boite blanche. Voyons vite ce qu'elle contient.

Une serviette rafraichissante, un jus de pomme et un sandwich. Bon ok, c'est pas la Tour d'Argent mais sur un vol court comme celui-ci, c'est pas mal.

Les PNC repasseront même offrir un café. Par contre je n'arriverai pas au bout du sandwich, un peu trop étouffe-orthodoxe pour moi.

Le temps de ramasser la boite et nous sommes en descente. Celle-ci s'effectue plutôt rapidement et après quelques minutes de torture de mon oreille interne, nous sommes posés. Welcome to St-Petersburg !

Boieng 737 et Antonov 148 de Rossiya.

Nous débarquons par paxbus d'un vol qui fut au final très agréable.

Il ne reste plus qu'à récupérer la voiture. Mais c'est ce que nous aurions dû (+1) faire, si ca n'avait pas été férié. Les 45 minutes de break dans le ciel sont terminés…retour à la Terre et à la réalité : personne au comptoir Hertz, ni aux autres d'ailleurs. Fermés pour aujourd'hui. Et ta réservation, tu peux te la….

A bientôt :)