Avis du vol entre Paris et Fort-de-France en classe Economique avec Air Caraibes

Bonjour à tous,
Suite et fin de la phase aller de ce routing, qui m'aura amené à Madrid, à Francfort puis à Paris avant de prendre la direction de la Martinique pour quelques vacances.
Rappel du routing:

1. LTN-MAD, EasyJet Airbus A319, Economique, 07 Octobre 2016
2. MAD-FRA, LATAM Airlines Boeing 787-9, Affaires, 07 Octobre 2016
3. FRA-CDG, HOP! Embraer E190, Economique, 07 Octobre 2016
4. ORY-FDF, Air Caraibes Airbus A330-300, Economique, 10 Octobre 2016 C'EST ICI
5. FDF-ORY, Air Caraibes Airbus A330-300, Economique, 04 Novembre 2016
6. PAR-LON…

INTRODUCTION
Pourquoi Air Caraibes ? Car une promo flash à 397 euros A/R se refuse difficilement, surtout quand ici ce sont les parents qui payent. Car en ce qui me concerne, j'ai gardé un très mauvais souvenir de leurs cabines Eco, configurées en 3-3-3 sur A330. En effet, bien que j'ai pu expérimenter le 9 de front sur Corsair et Air Transat (opéré par Air Caraibes) sans en garder un souvenir exécrable, sur Air Caraibes, la sensation est toute autre. Mêmes causes mêmes conséquences ? A voir dans ce FR.
On serait tenté de penser que l'arrivée des A350 en début d'année prochaine sera synonyme de plus d'espace, c'est sans compter sur le fait qu'Air Caraibes inaugurera le 3-4-3 en A350. Il y aura certainement du mieux, mais je reste prudent, quand on sait que cet appareil a été concu principalement pour le 3-3-3. Configuration qui d'ailleurs ravit les passagers en éco grâce à l'espace procuré.
Les A330-300 eux, resteront dans la flotte un moment et recevront un coup de jeune bienvenu compte tenu de leurs cabines qui datent par rapport à la concurrence. Y compris leur A330-200, qui joue parfaitement le role d'épouvantail pour quiconque souhaite un minimum de confort pour voyager.
Quoiqu'il en soit, il faut se lancer, et c'est après trois jours à Paris passés à voir la famille et à flaner au Salon de la Hifi que je prends la direction d'Orly.
AEROPORT D'ORLY
Direction Orly-Sud depuis la Place d'Italie, ou j'arrive 15-20 minutes et 25 euros de taxi plus tard. Il est alors 9h.
Encore une fois, je zappe tout ce qui est arrivée et dépose bagages, étant donné que je l'ai moultes fois reporté. Le personnel est dynamique et agréable et il ne faut pas 2 minutes pour me séparer de ma valise. Une fois n'est pas coutume, c'étaient les comptoirs 40 à 50 qui étaient ouverts pour ce vol, plutot que les comptoirs 100 ou plus, à l'extrémité du Terminal et généralement utilisés pour les vols vers les DOM, de mémoire.
Le passage des filtres est ultra rapide, moins de 3 minutes. Ca sent la basse saison à plein nez.
A ce moment là j'ai 1h à tuer avant le début de l'embarquement qui est programmé à 10h40 (!). Quoi de mieux que la terrasse pour faire passer le temps ?

On commence avec cet A330-300 de French West pour Pointe-à-Pitre si je ne me trompe pas. C'est le F-GOTO.

Encore une photo sponsorisée à 330% par Airbus. L'A330 au premier plan sera le mien vers Fort-de-France. Ce qui signifie que je n'aurai pas droit à la nouvelle salle d'embarquement cette fois-ci.

A 10h40 pile je descends vers ma porte, qui est la A08. L'embarquement est annoncé à 11h10, soit une heure pile avant le départ theorique. Ce qui est plus normal.

Mon A330 sera le F-OONE, qui a inauguré le 15 Decembre 2008 la liaison ORY-CAY d'Air Caraibes qui deviendra quotidienne bientot. Le F-OONE est le deuxième A330-300 livré à TX après le F-ORLY, avec un premier vol le 05 Novembre 2008. MSN 965, il a 7.9 ans et est motorisé par deux P&W 4000.

Les Papillons de la Région Guyane donnent un indice sur sa première destination. C'est une nouvelle immatriculation pour moi chez French West.

Une bien jolie bête!

Ici un des deux A330-300 de Corsair, le F-HZEN, en partance pour PTP si mes souvenirs sont bons

Un Boeing 737-800 de Transavia

Il est 11h10 et l'embarquement n'est pas encore appelé. De toutes facons j'ai déjà commencé mon petit tour sur Flight-Report, grâce à une connexion wifi correcte. Photo corporate:

A ce moment-ci je lis un excellent FR de Frednyon, racontant son vol en A350 entre HKG et SIN. Avec le Boarding Pass:

L'embarquement est finalement appelé aux alentours de 11h20. Les priorités sont respectées et je ne tarde pas à être appelé avec mon 35K.
A BORD
Alors que j'avais connu de très bons équipages sur Air Caraibes lors de mes deux vols, l'accueil donnera le ton: nettement en retrait par rapport aux précédents.
Les "premières" impressions sont comme dans mes souvenirs. En effet, mêmes causes mêmes conséquences, la cabine est vieillotte, impression renforcée par les IFE qui font presque "tâche" j'ai envie de dire.
Mon siège est le 35K et offre une belle vue.

Le pitch n'est pas catastrophique. Il est dans la norme sur ce trajet.

En revanche, ce qui rend l'assise particulièrement inconfortable, c'est le boitier de l'IFE qui gêne considérablement le pied droit. Le résultat est qu'on ne peut pas tenter d'allonger ses deux jambes sans presque gêner le/la voisin(e).

Le test horatius n'est pas validé.

Et l'IFE donc. Il n'a pas changé. On pourra toujours critiquer les IFE d'Air France pour leur résolution, mais le choix est suffisamment vaste pour s'occuper pendant 8h si on devait entièrement les passer à se divertir dessus. Ceux de Corsair ont eux une résolution très correcte, et le choix certes restreint mais ca passe. Ceux d'Air Caraibes n'ont ni l'un, ni l'autre. C'est le vide interstellaire.

Petit tour aux toilettes avant le départ. Ce sont des toilettes classiques, qui ne sont pas particulièrement propres au sol. Du reste, RAS.

L'embarquement est terminé dans les temps. Et nous aurions pu partir à l'heure sans le "retard d'un camion d'avitaillement" comme l'a annoncé notre commandant. D'ailleurs les annonces de bienvenue sont aussi faites en créole.
Entre temps, le seul truc intéressant est ce 737-800 de Transavia.

Nous repoussons avec 30 min de retard, à 12h40. Retard qui sera largement rattrappé en vol. Le démarrage des Pratt & Whitney laisse s'échapper une forte odeur de kérosène.

Tout juste après la sortie des volets et le test des surfaces de controle, le roulage vers le seuil de la piste 24 commence. Celui-ci laisse apparaitre les travaux du batiment de jonction entre les Terminaux Sud et Ouest.
Ici devant ce 737 de Transavia.

Et là devant cet ATR 42 de HOP!

Orly Ouest rime avec Air France, comme le montre ce Boeing 777-300ER d'Air France, F-GSQR.

Les couleurs de l'Union Jack viennent se mêler aux teintes tricolores. Ce sont les mêmes vous me direz… Ici avec ce Boeing 767-300ER fraichement arrivé dans la flotte d'OpenSkies en provenance de celle de British Airways.

Après un peu moins de 10 minutes de roulage, nous voici alignés sur la 24 face à l'ouest

Et c'est parti pour un vol de 8h20!

On quitte vite fait bien fait la banlieue Parisienne, puis on perce la couverture nuageuse par la même occasion

Et c'est parti pour l'exploration des IFE… ce qui ne prendra pas beaucoup de temps, il n'y a rien à explorer. Avant tout, "le kit du bien vivre à bord", comme appelé par Air Caraibes, est distribué. Le voici tel qu'il est recu:

Les écouteurs qu'il contient ne sont pas terribles, je préfère donc de loin utiliser mon casque.

La prise n'est d'ailleurs pas la mieux placée du monde

Les films sont répartis en quatre catégories: Nouveau, Films récents, On a aimé* (*malgré nos gouts pas terribles), et Séries TV

Dans la catégorie On a aimé, justement, rien de bien intéressant. Seul Dheepan s'en sort.

Dans mes souvenirs, l'un des points forts d'Air Caraibes était de proposer un menu, en papier s'il vous plait, et des plats chauds de qualité pour de l'éco. Voici donc le menu.

Une serviette chaude est distribuée peu après.

Et trente ou quarante minutes plus tard, le repas est servi. Mon choix s'est porté sur le boeuf.

Les couverts sont en métal. Excellent.

Et c'est sous 80 dB que le repas peut commencer. A titre indicatif seulement. Niveau comparable à celui d'un A319 ou un Embraer 190, mais 10 dB de plus qu'un 787-9. Pour ce dernier, j'étais placé en Affaires près du réacteur. Pour le vol retour vers Orly, je serai placé près du réacteur, offrant donc un meilleur point de comparaison.

L'entrée
Salade de pâtes farfalle au curry

L'entrée est très correcte, alors qu'il n'est pas rare que ces entrées à base de pâtes soient fades. Ce n'est pas trop le cas ici.
Le plat principal
Sauté de Boeuf Massala et son riz pointe de Coco

Ce plat est un pur régal, comme les autres que j'ai pu avoir sur cette compagnie. Une franche réussite, le boeuf est parfait, la sauce excellente et le riz très bon.
Après cette réussite, et puisqu'il n'y a aucun film qui m'intéresse, je tente de me consoler en Musique. Mais pour chaque genre il n'y a pas plus de trois choix. Seule la rubrique locale Antillaise est plus fournie, mais avec de la musique que je ne me risquerais pas à écouter.

Rien à se mettre sous la dent ailleurs.

Puisque le système de divertissement est aussi désertique que le Sahara, et quel mépris pour le Sahara, il ne me reste plus qu'à dormir, ce que je ferai par tranches de 45 minutes. Ce sera d'ailleurs pénible, compte tenu de la largeur du siège, du boitier de l'IFE, et du fait que ma voisine m'obligeait à me coller sur la paroi. Aucun mépris de ma part ceci dit, puisqu'elle était sympathique. Le pire, c'est qu'elle n'était pas obèse, c'est dire la largeur des sièges.
Je me réveillerai pour acheter un pèse bagages, appareil qui m'a régulièrement et cruellement fait défaut. Voici le catalogue et son nom ("Boutik") ne permet aucun doute.

Quand je me réveille nous sommes ici, à 38 300 pieds

Un peu plus d'une heure avant l'arrivée le snack froid est servi

Le sandwich de pain de campagne au fromage frais et au thon est immangeable et le Rocher coco fondant, qui d'ailleurs n'a de fondant que le nom, est un étouffe-chrétien. Seuls le fromage blanc et le chocolat chaud s'en sortent. Et ce n'est pas faute de bonne volonté.

La descente commence peu après, et malgré des prévisions favorables annoncées en début de vol, nous nous enfoncons dans la grisaille. C'est la saison des pluies en ce moment aux Antilles et ce Lundi après-midi n'y echappe pas.
Nous atterrissons avec 10 minutes d'avance sur l'horaire prévu. Touché en feuille morte après la traditionnelle verticale FOF et l'alignement en piste 10. Le freinage est énergique.
Le roulage est court, une petite minute pour rejoindre notre poste, le 6, et nous voici en porte.

La cabine:

Je suis parmis les derniers à sortir, n'étant pas pressé, et j'en profite pour prendre la cabine en photo. Elle est dense, comme en témoignent le 9 de front et ses 307 sièges en éco. Et elle était bien remplie, soit dit en passant, proche des 100% à vue d'oeil.

J'ai droit à une petite visite après l'atterrissage. Bien que ce soit loin d'être ma première, c'est toujours un grand moment pour moi.

Dernière vue sur l'A330-300 qui m'a transporté pendant 8h20. Deux passerelles sont connectées.