Attention, c'est de l'archive, pas de l'historique poussiéreux mais de l'archive de décembre 2016 quand même. Comme vous l'avez compris, je ne fais pas dans le primeur, je distille au compte gouttes. Il n'en reste pas moins que toute intention de partager mes voyages ici n'est pas fortuite, fussent-ils répétitifs. Il paraîtrait que cette formule plait, ce n'est pas de moi mais d'un fameux écrivain aéronautique du siècle dernier (Guillaume d'Alambic 1er) et qui était célèbre pour répondre aux appels frénétiques en porte d'embarquement par un "Arrivo!".
Bonjour et bienvenue à bord.
Troisième et dernier volet de ma série "Abidjan 2016". Le premier est reporté ICI. Le second, effectué en duo avec mon gamin de 9 ans est ICI. Merci à tous ceux qui ont lu et commenté.
C'est toujours AF702, en A380, excusez du peu mais quand on a le choix entre sa Majesté Merou 1er et le bruyant Boeing 777-300ER en 10 de front serré ou un mix de 330 et 340 avec des IFE au format timbre poste, la décision est vite prise, surtout si je dois être collé pendant des heures avec une mama Africaine. La première partie de ce voyage est lisible ICI, un pré-acheminement de Milan Linate a Paris CDG en A318 Air France. Classique du genre pour moi qui le caserait facilement dans la catégorie "La Navette". La présence d'un 787 en photo de couverture n'est évidemment pas anodine. Affaire à suivre…
TRANSIT A PARIS
Arrivé de Milan plus ou moins à l'heure le matin même, j'ai quitté le terminal 2F sans me faire fouiller par ces Messieurs de la douane trop occupés à papoter entre eux. Si c'est comme ça qu'ils arrêtent les trafiquants… La prochaine fois, promis, je leur ramène un jeu de cartes napolitaines.
Je sors prendre mon RER B pour Paris pour aller saluer quelques collègues, causer boulot et récupérer mon courrier ainsi que mon stock de pastilles anti-malaria que j'avais laissées chez moi dans le 13ème. Je réussis l'exploit de tout faire dans les temps et de reprendre un RER en direction de l'aéroport. Trafic fluide ce matin: Louons les services du STIF quand il n'y a pas ni grèves ni bagages oubliés ou autres feuilles d'arbres sur les rails pour transformer le Réseau Express Régional en tortillard de série B.
Heure locale 12.15


Rush rush vers le 2E puis passage PAF bondé mais ça va vite car de nouveaux guichets ouvrent. Je ne passe pas plus de 5 secondes devant M'sieur l'Agent. C'est tout juste si il a vérifié que ma bobine corresponde bien à celle sur le passeport. Pas la peine de s'attarder. De toutes façons je n'ai pas d'amis flics et c'est pas aujourd'hui que ça va changer. Ils m'auront au retour si nécessaire.
Sans demander mon reste, je file vers le LISA et le satellite M (photo à l'arrache en mode gaussian blur).

AIRSIDE
Heure locale 12.46
Le PIF est aisé et ouf, je suis maintenant officiellement du bon côté. Pas mal vu le monde qu'il y avait.
Evidemment, aucune boutique ne m'intéresse ni me concerne. Le salon, cet inconnu… Je ne suis pas premium et de toutes façons, il ne m'intéresse pas.

Par curiosité, je passe la tête dans le musée temporaire. C'est une superbe idée mais je n'ai pas assez de temps pour profiter des porcelaines de Sèvres qui y sont exposées. La prochaine fois, je me promets d'arriver avant.

Je consulte mon appli Air France pour savoir depuis quelle porte je suis censé embarquer, j'y vais. Et là, l'horreur! Porte M46: la zone est vide. Alors, me serais-je trompé d'horaire?
Mon œil de régisseur événementiel est d'abord attiré par ceci:

Puis ceci

Et encore ceci

Bon sang, mais c'est bien sûr! C'est la fête au village! Aujourd'hui, c'est l'arrivée officielle du tout dernier de la flotte Air France, Môssieur le Dreamliner!!! L'excellent FR de la livraison de l'appareil est à lire ICI. Donc, le 787 arrive quand je pars, la guigne. Pas moyen de le voir à l'horizon. Comme j'ai eu une quinzaine hyper-chargée au boulot, j'ai zappé les sites d'aviation mais je veux en savoir davantage. Alors je me renseigne auprès de ceux qui savent ou sont censés savoir. Et ils ne savent pas ou ne veulent pas que je sache. On me dira juste que l'horaire approximatif pour les officiels correspond à peu de choses près à celui de mon heure d'embarquement. Du coup, circulez! Y'a rien à voir. Un peu dépité, je récupère quand même la bonne info concernant ma porte auprès d'une employée AF et ouf, c'est toujours au M. Je me voyais mal reprendre LISA pour un nouveau PIF au L ou pire encore, au K.
EMBARQUEMENT
Assez joué les touristes et me voici du bon côté et à la bonne porte cette fois. Le panneau d'affichage le confirme, c'est ici. En face, on embarque pour Tokyo Narita et vue la tête du client lambda, on ne peut pas se tromper ou alors les Ivoiriens ont vraiment changé de couleur depuis ma dernière visite!

Ce vol est en partage de codes avec, entre autres, Delta Airlines.

L'avion est bien là, lui aussi.

Comme d'habitude, j'embarquerai parmi les derniers. Laissons le troupeau aller vers son destin et voyons plutôt ce qui traîne encore dans ce terminal. Bingo! Sacrée journée, du 380, un Dreamliner qui arrive et un A350 de toute beauté qui attend ses derniers occupants avant son départ pour le Vietnam. Quelle ligne! Comme quoi, pas besoin d'aller à Toulouse ou a Seattle pour de la nouveauté fraîche d'usine!

Je profite du jardin mural de la zone fumeurs pour essayer de m'esquinter les poumons en reniflant un cocktail bien local, tabac+Jet A1 tout en surveillant de loin la file en M26. Je reçois un appel d'un collègue d'Italie qui me demande si je peux assurer une presta la semaine prochaine. Je lui explique que c'est faisable à condition que l'événement ait lieu en Afrique. Mais t'es toujours en voyage toi Eh oui, on ne vit qu'une fois! Quelques coups de fils et messages pour lui trouver un substitut qui fasse l'affaire et je me mets en route. L'embarquement touche à sa fin et on appelle les derniers passagers du vol d'Abidjan à venir en porte. Arrivo! Je m'en vais donc scanner mon BP parmi les derniers élus. Zéro bip, pas d'espoirs déçus. Il reste un peu d'attente mais ça va.

Oui, il y a des gens qui payent (ou se font payer la Prems pour aller en Côte d'Ivoire). Pas moi!


À BORD
L'accueil est toujours aussi cordial que lors de mes deux précédents vols sur cette même ligne. Je connais le chemin vers mon siège et réponds aux salutations des membres d'équipage que je croise au fur et à mesure que je progresse. C'est long un A380!
J'arrive à mon siège, squatté par un pauvre naïf qui pensait que j'allais me taper du siège milieu pendant plus de 6 heures. Non mais! Extrait d'un dialogue au ton bien élevé:
"Bonjour, excusez-moi mais je crois que vous êtes assis à ma place.
Ah? Désolé mais vous pouvez vous asseoir à la mienne, y'a pas de problème.
Ben si, justement, je suis allergique au siège du milieu et mon médecin traitant m'a fortement conseillé de payer à l'avance pour un siège côté hublot."
Mon gentil resquilleur éclate de rire et se soumet à mon gentil diktat en s'excusant. Ça va, l'ambiance est bon enfant (vive l'Afrique!) et c'était bien tenté. Mais chacun à sa place, j'aime l'ordre. Les deux gus se lèvent, je m'installe comme je peux et tout le monde se remet en position. Mon espace personnel est sauf pour mon plus grand plaisir. C'est que j'ai du boulot moi aujourd'hui; la vue donne quelque chose comme ça:

Je me dis que je m'en tire pas trop mal. Le coin est bon: il y a du mérou dans les parages.

Mon jour de chance c'est aujourd'hui, seulement 50 minutes de retard! Il manque des passagers (ah bon? il m'avait l'air pourtant bien plein cet avion) et nous devons virer les bagages incriminés. Chez United, ce serait plutôt l'inverse…
Portes closes, on va pouvoir partir.
Mademoiselle est présente, fidèle au poste telle une speakerine qui nous énumère le programme de la soirée. Perso, j'adore le style, surtout quand elle nous rappelle que (fumer) la pipe dans les toilettes ce n'est pas chic…

Repoussage terminé.

Mince, le camion de livraison de la Sacher est arrivé trop tard…Tant pis, on fera avec le sucré salé du bord.

Le roulage commence sans plus attendre. Les conditions climatiques ne sont franchement pas au top ce jour. Tant mieux, on se casse plein sud! :-D



Vue de notre aile massive

Et sur un autre mérou.

Et là, je perçois une certaine agitation des passagers des rangs devant moi. Kézako?


Tout le monde se demande pourquoi il y a des pompiers à côté de cet avion là-bas. Alors que je me prépare à étaler ma science aéronautique devant ce parterre improvisé de passagers médusés, le CdB m'enlève toute chance de devenir célèbre à bord en expliquant la situation: accueil officiel du nouveau 787 et manœuvre traditionnelle des pompiers (ils ont foutu de l'eau partout! On voit que c'est pas eux qui nettoient) ainsi que présence des officiels au sol. Tout le monde est rassuré, le crash n'est pas pour maintenant.
Mon voisin de gauche me tend son téléphone pour que je lui fasse quelques photos. OK, je suis magnanime ce jour donc je le laisse spotter par procuration. Et dire que j'aurais dû lui laisser ma place, non mais vous vous rendez compte de ce que j'aurais raté?

Un petit coup de zoom et on voit tout de suite mieux!


Le roulage continue et je perds tout contact visuel avec la bête. Content de l'avoir aperçue néanmoins.
Nous avançons vers le seuil de piste en service ce jour, la 08L.


J'aime vraiment le silence de l'A380 pendant le roulage et la caméra externe qui permet une vue sur les taxiways environnants.


PNC, DECOLLAGE!
Le CdB ajoutera même bon vol à tous.


Comment peut-on rester indifférent à la beauté du vol? Des centaines de tonnes qui s'arrachent du sol resteront toujours un moment magique, quand bien même je connaisse les lois de la physique qui rendent ce "miracle" possible.






Comme d'habitude, c'est toujours trop court. Il faudra que je trouve un moyen d'aller faire des tours de pistes un de ces quatre. La gueule qu'aurait mon FR…

En attendant le repas, nous commençons d'emblée par une jolie purée de pois maison. Notre aile surfe dessus comme on caresse un mets avec le dos de la cuillère. Les meilleurs critiques gastronomiques ne douteront pas un seul instant de son côté velouté!

Heureusement qu'un rayon de soleil apparaît. C'est un peu normal, nous avons pris le cap sud.

C'est confirmé par l'IFE naturel…


…ainsi que par la géovision.

Les vraiment moins jeunes d'entre vous se rappellent-ils les passages dans les cabines par le CC qui venait mettre à jour notre route sur une carte imprimée? Je l'ai souvent vu sur Sabena et UTA pendant les vols Afrique. Le temps passe et la modernité fait des miracles.
Amis Franciliens, vous pouvez ranger votre passe Navigo, le ciel bleu qui nous accompagne est bien la preuve que nous avons officiellement quitté la grisaille parisienne.


Et si vous pensiez que j'aller déroger à mes obligations de Flight Reporter, vous vous trompez. Je n'ai certes pas encore eu le temps de vous faire découvrir mon espace vital du jour mais je compte bien me rattraper. D'ailleurs, voici le pas(gne)…

Mon bazar avec le nouveau pc pour "le Vieux" comme disent les Ivoiriens.

et le test de l'aumônière (merci à celui qui a enrichi notre vocabulaire),

Le magazine du mois

sans oublier le fameux doggy bag (et si vous n'avez pas de chien vous pourrez toujours trouver quelque chose de plus créatif à faire avec!)

À TABLE!
Tandis que c'est tout bleu dehors les PNC en galley font chauffer les fours.

Un parfum invitant réveille notre appétit. Nous commencerons, comme il se doit sur Air France par l'apéritif. Il est environ 15 heures 30. Ce n'est plus vraiment l'heure mais comme les bulles ne se refusent jamais, allons-y, bullons!

Santé!

Le menu du jour en détail. Mon voisin ne boit pas d'alcool et ne prête aucune attention au menu. Grave erreur de sa part.



Je le lis par simple curiosité puisque pour ce vol, je me suis laissé tenter par une des options culinaires proposées. D'ailleurs j'ai bien fait.
Et voici: le steward arrive avec ma commande et me demande si j'ai bien réservé un menu à la carte. Oui c'est moi, l'homme de l'Océan! Voici. Bon appétit, Monsieur.
Le vin blanc m'est proposé d'office. Je ne refuse pas, évidemment, ce serait mal poli.
À ce moment-là, mon voisin de gauche me demande comment se fait-il que je reçoive un tel service. Je lui explique que j'ai choisi de commander un repas spécial et que du coup, je suis servi avant les passagers "normaux". Il me demande alors si un repas est prévu avant ce soir. Oui, sinon, il n'y aurait pas de menu. Ah! Puis, il me confiera que cela fait longtemps qu'il n'a plus voyagé avec Air France. Les tarifs étaient plus avantageux sur Tunisair et RAM d'habitude. J'en conviens mais question service et horaires, je préfère ne pas les essayer pour l'instant.
Côté graphique, je trouve que c'est plutôt réussi même si les designers auraient pu penser à orienter le tout dans l'autre sens.

Tadaaa!

Mon choix s'est porté sur une entrée à base de crevettes et courgettes à la coriandre et la marmite de poissons à la Dieppoise avec saumon, colin d’Alaska, noix de Saint-Jacques, crevettes et julienne de légumes.


Les couverts en métal sont compris dans le prix et j'apprécie le fait qu'Air France ait su dépasser la notion de pique-nique ou de cantine scolaire. Un bémol majeur viendra toutefois ternir l'expérience: le verre inclus dans l'emballage d'origine était tout simplement dégueulasse.

Je ne suis pas du genre difficile et encore moins enclin à faire de l'esclandre mais là, j'ai dû demander un autre verre au steward qui continuait le service.


Il s'excusera sincèrement et me demande si je peux m’accommoder d'un verre en plastique le temps qu'il aille chercher ce qu'il faut à l'avant. Je me satisfait du plastique et lui réponds que ce n'est pas de sa faute mais que je veux bien accepter comme dédommagement une seconde bouteille de blanc. Le tout dans une cordialité réciproque qui me permet de finir mon repas tranquillement. C'est tellement plus simple de rester zen…

Verdict? Je suis absolument conquis par les deux plats. L'entrée était fraîche et délicieusement assaisonnée. La coriandre parfaitement dosée et les courgettes fondantes. Quant au plat principal, il était copieux sans être ni trop riche ni trop lourd. Un régal. Les poissons et les crustacés ne sont pas noyés dans la crème et le tout est harmonieux.
Le dessert quant à lui était trop sucré à mon goût mais comme je ne suis pas très dessert, je préfère ne pas noter ce point. À la limite, une tartelette aux pommes ou une mini-tatin eût été plus appropriée pour rester dans un thème Normandie que je connais bien (cf la couleur des cheveux de Neil si vous avez remarqué dans les épisodes précédents…)

LA CROISIERE S'AMUSE
Il est des vue dont je ne me lasse pas même au FL350.


Mon voisin s'étonne du fait que je ne regarde pas de films. Je lui répond que la musique à bord est amplement suffisante ainsi que celle dans mon téléphone. Et comme je ne suis en général pas friand d'écrans (j'en regarde assez au travail); je préfère la lecture. Je profite de ce moment de répit pour rattraper le temps perdu. Ceci dit, je lui indique mon canal préféré à bord de cet avion. D'ailleurs, ça tombe bien, je constate que nous survolons le Sahara algérien. Tout ce sable, ça donne soif.

Il est temps de faire un tour dans la cabine ainsi qu'au pont supérieur en passant par le galley arrière. L'ambiance est souvent agréable et détendue à bord des vols diurnes en direction de l'Afrique. Cela se ressent sur les passagers aussi bien que l'équipage. Bonnes rencontres et bonnes discussions avec les PNC.

L'objectif de mon appareil photo est automatiquement attiré vers l'alcool. Incroyable! Du coup, j'expliquerai au PNC présent que comme mon voisin a renoncé à sa dose gratuite, je prendrais bien la sienne. Permission accordé. En levant mon verre, j'ai une pensée pour le digne descendant de l'Empire Inca rencontré plus tôt ce matin sur un autre vol et qui doit se trouver quelque part au dessus de l'Océan Atlantique.

Passage aux commodités pour une vidange gratuite. Celles-ci seront bien entretenues pendant toute la durée du vol.


Le soleil se couche tôt en Afrique. Profitons des derniers rayons du jour.

Une heure avant l'atterrissage, une glace est proposée. Pour les besoins de ce FR je l'accepte dans l'unique but de la photographier puis je la refile à mon voisin en lui expliquant que je n'en mange pas. Après tout, j'ai bien bu son Champomy au dessus du Sahara.

Certains m'ont dit que c'est une bien maigre seconde prestation pour un vol long-courrier. Pour ma part, je considère que c'est amplement suffisant. Le vol ne dure que six heures et demi. Certes, le temps passé dans l'avion est supérieur mais le déjeuner m'a comblé et je ne vois pas l'intérêt de manger encore une fois. Par contre, un dernier café et une petite poire pour la route me seront apportés avec le sourire. Je suis plus attiré par ma réhydratation sur ce genre de vol, j'en conviens.
PNC, DEBUT DE DESCENTE!
Agitation dans la cabine, des PNC passent retirer les derniers déchets puis s'assurer que tout le monde est en position pour l'atterrissage. Quelques messages pour nous rappeler les règles d'enregistrement au départ d'Abidjan pour ceux qui ont un vol retour, un peu de publicité pour FlyingBlue et l'annonce traditionnelle d'un au revoir de la part des PNT.

Dernier coup de géovision puis je passerai en mode caméra avant.

Pour le moment, on Ivoirien, c'est le cas de le dire! (Bon, ok, elle est pas terrible celle-là mais fallait bien que je la place…)

Tentative ratée de partage de la vue sur la ville…

Comme ça, c'est un peu mieux!

Train et flaps sortis, aérofreins armés, autobrake set. Landing checklist complete! Les PNC sont assis, dans quelques secondes, nous retrouverons le plancher des vaches. Si, si, il y a des vaches en Afrique! D'ailleurs lisez cet article sur la mésaventure d'un vol Air France au Nigéria il y a quelques années -> ICI (de préférence dans un autre onglet pour ne pas perdre la fin de mon histoire)

Flou artistique en courte finale…

Puis c'est l'atterrissage à la A380, un peu rude avec beaucoup de bruit de freinage. Nous quittons la piste rapidement tandis que le chef de cabine prend la parole pour nous souhaiter la bienvenue à Abidjan et s'excuser du retard.


Comme d'habitude, je laisse tout le monde se lever vite et sortir avant moi. Ce n'est pas très difficile puisque je suis au fond de l'appareil. Je prends le temps de discuter une dernière fois avec l'équipage qui ne reste qu'une nuit sur place et repart le lendemain soir puis je prends congé d'eux en les remerciant pour cet excellent vol. Dernière vue sur cet espace de promiscuité réduite au demeurant plutôt acceptable.


Dernier coup de spotting discret, Afrique oblige. Un voisin qui vient de loin et passera la nuit sur le tarmac. Eastafrican devrait connaitre le nom de la compagnie, moi je ne suis pas certain ;-)

Le couloir vitré qui donne à gauche sur le tarmac et à droite sur la salle d'embarquement. J'arrive à marcher en suivant les lignes droites tracées au sol par les carreleurs. Preuve que je n'ai pas trop bu à bord. Tout va bien! Je passerai d'ailleurs haut la main le test de la caméra infr-rouge. Ebola c'est pas pour moi.


Direction le bureau des visas pour faire imprimer le mien puis c'est un long parcours pour récupérer les bagages.
Mon père m'attend dans le terminal cette fois. Il a suivi notre approche sur son smartphone avec Planefinder. Malgré ses 71 ans, il est fidèle au poste, geek comme jamais et bien entendu féru d'aviation.
Une dizaine de jours de semi-vacances m'attendent avant le retour dans le froid.
CONCLUSION
Une fois de plus, j'ai eu de la chance avec notre chère compagnie aérienne nationale avec des PNC qui assurent; c'est le point principal à retenir sur ce vol. Certes, tout n'était pas parfait: un peu de retard au départ ainsi qu'à l'arrivée. Un verre sale pour accompagner un excellent repas, une cabine devenue vieillotte en si peu de temps dans un avion pourtant extraordinaire mais dans l'ensemble, je préfère me concentrer sur les points positifs que sur des motifs de récrimination. C'est une philosophie de vie qui m'évite ulcères, surtension et autres désagréments. Je reste satisfait de ce vol et c'est le principal. Rapport qualité/prix? LIN-CDG-ABJ A/R pour €470 TTC avec 46kg de franchise bagage, je vous laisse seuls juges.
Merci de m'avoir lu. N'hésitez pas à commenter voir critiquer (mais pas trop non plus, faut pas exagérer). Si vous avez aimé, mettez un Like en dessous sinon vous en mettrez deux!
Comme vous avez été sages, voici quelques images.
Les voyages ça donne soif et l'alcool ça désinfecte…

Abidjan et alentours



La cathédrale qui ressemble à un éléphant couché (animal fétiche de la RCI).


Grand Bassam

Coucher de soleil au bord de mer.

Et pour finir, un joli rendu de ce à quoi devrait ressembler l'aéroport dans un futur plus ou moins proche…J'ai juste un doute sur l'A380 d'Air Côte d'Ivoire…
À bientôt pour de nouveaux envols.
Un très bon FR sur une ligne que vous connaissez bien maintenant me semble t'il. Très Joli bonus touristique cela fais toujours très plaisir des photos de la ville d'arrivée du FR !
Vous préférez l'A380 au B777-300ER moi c'est plutôt l'inverse, je préfère le 777 ! Après tout chacun ces gouts !
Le catering menu OCEAN servi par AF et ces collaborateurs SERVAIR, me semble plutôt bon :)
Y aura t-il un retour ABJ-CDG ? (Peut-être en 777 si oui)
Au global job complètement réussi Par AF.
A bientôt pour de nouveaux envols !
Bonjour TravelUlyss. Je commence à être un habitué de la ligne et de l'aéroport en effet. Pas le pire endroit de la planète, loin s'en faut. Content que le bonus ait plu. Sélectionner les bonnes photos fut rude tant il y en avait mais j'ai choisi le thème du dépaysement. Ce sera comme cela dans beaucoup de mes prochains FR si le temps le permet.
Je préfère l'A380 c'est vrai. L'idée de voler dans un avion aussi gros et atypique m'enchante plus que le triple 7 qui reste un excellent aéronef au demeurant.
Le menu Océan m'a conquis, et c'est sans aucun doute que je le reprendrai si l'occasion se présente.
Pas de retour en 777 mais j'ai certainement de quoi faire un FR sur le vol retour même si celui-ci sera volontairement moins étoffé. Vol de nuit et photographies difficiles en Afrique.
Merci de la lecture et à bientôt!
Guillaume
Un report impeccable et agréable à lire, comme d'habitude. Intéressant la livraison du Dreamliner vue sous cet angle.
Ce plateau Océan me fait vraiment envie, étant actuellement dans ma période "fruits de mer"...
Puis l'A380, toujours au summum du confort surtout, surtout sur moyen-courrier
Merci et à bientôt ;)
Bonjour Yoke et merci pour ce que je prends comme un compliment. La livraison du Dreamliner montre à quel point chaque instant d'un voyage peut devenir magique si on sait le cueillir au bon moment. J'aurais aimé vivre ce jour de façon différente mais je m'estime déjà très chanceux d'avoir été dans les parages ce jour-là.
Ce plateau Océan me fait vraiment envie, étant actuellement dans ma période "fruits de mer"... -> pas seul dans ce cas!!! Absolument satisfait. Je ne suis pas nécessairement exigeant mais quand c'est pas bon, je le dis sans complexe. Sur ce coup, c'était une réussite totale (au départ de Paris...)
Et pour finir, je suis un inconditionnel du Mérou. Sans doute ma période poisson à moi aussi ;-)
Merci et à bientôt!
Guillaume
Excellent ! Merci pour ce Flight report ! agréable à lire ! moi j'ai un petit plus quand même pour le 777 avec ses GE-90 agréable à ecouter , j'ai adoré la " blague " sur " ivoirien " c'est bien trouvé haha ! a plus ;)
Fallait bien que je la place cette blague à deux francs CFA... Content de savoir que ce FR vous a plu.
Merci de la lecture. C'était mon troisième et dernier report sur cette route en 2016.
À bientôt!
Merci Guillaume pour cette suite, toujours avec l'humour qui va avec.
Encore un FR qu'on lit comme une histoire, les photos en plus !
J'ai adoré le passage avec la prescription du médecin. Faut que je la retienne celle là.
Le menu Océan fait franchement envie, une fois que le carton est enlevé :) Même soucis avec les menus tradition, d'ailleurs.
Hello Stefan. Si mon FR est lu comme une histoire, alors c'est mission accomplie pour moi. Ce compliment fait plaisir, surtout quand ça vient de quelqu'un qui a réussi à faire de l'instant porte une institution sur ce site sans le demander.
Le coup de la prescription n'est pas protégé par copyright et serait même disponible en open source. Sur les vols Afrique, en général, ça passe bien. Après, des gens bêtes il y en a partout mais ce n'était pas la première fois que je l'utilisais.
C'est vrai que l'emballage des menus tradi reste un peu encombrant mais les 15 euros dépensés sont 15 euros bien investis.
À bientôt.
Merci pour ce partage.
Comment ça tu n'avais pas suivi l'arrivée du 787 ? Bon choix ce menu Ocean même si la cassolette pourrait être un peu mieux présentée. L'ensemble à l'air bon avec une mention spéciale pour l'entrée.
A bord la cabine de l'A380 commence à dater et ces sièges ne donnent visuellement pas une impression de grand confort. C'est dommage pour ce qui pourrait être le porte drapeau de la flotte AF d'avoir un modèle de cabine ancien.Un vol qui n'est pas trop long, des PNC agréables et un bon repas : tout pour arriver en forme !
Hello SKYTEAMCHC. J'avoue, honte à moi, je ne savais rien de l'arrivée du 787 dans la flotte AF. Au moins, la surprise fut pleine...
Menu parfait ou presque. Un style qui fait premium et coûte moins cher que les options food du 2E-M. Je ne suis pas resté sur ma faim. L'entrée était vraiment bien réussie. Pour la cabine, c'est vrai qu'on attend autre chose de la compagnie. Faut espérer que la rénovation arrive vite. Du BEST serait vraiment bienvenu mais ces avions ont-ils un futur dans la flotte?
Heureusement que les PNC ont assuré sur ce vol. Au final, grande satisfaction.
Merci de la lecture et du com.
À bientôt!
Bonsoir Okapi. Merci pour votre FR que j'ai aimé lire. Continuez à en rédiger.
Premièrement, je suis fan qu'un aeroport d'Afrique noir ou du maghreb puisse accueillir l'A380. Abidjan, Casablanca..
L'Afrique est souvent critiqué pour son manque d'infrastructures (ce qui est malheureusement vrai) et c'est donc un bel exemple de progrès.
Paradoxalement, toujours sur l'Afrique, vous précisez essayer plus tard les compagnies type Tunissair ou RAM. Un petit conseil, évitez les. A part un Catering imposant mais non comestible, bonjour l'ennuie et surtout les ennuies pour ce type de vol vers l'Afrique subsaharienne. J'exagére un peu certes, en tout cas c'est vols ne vous apporteront rien en émotions positives.
Concernant votre vol, le menu océan est à coup sûr une superbe affaire et ça avait l'airien très appétissant et bien présenté. Par contre la cabine ne fait pas rêver, elle vieillit mal, très mal même, on a même l'impression qu'elle était déjà vieille avant même de naître ou comme disait un ami à moi, elle a connu son grand père jeune homme.
Aussi, un équipage au top, mais je reste convaincu en vous lisant que c'est vous qui aller chercher leur enthousiasme.
En effet, je suis convaincu que la valeur ajoutée d'un cabinet crew, c'est aussi l'attitude de ses pax.
Salutations.
Bonjour Brabus et merci de la lecture. En effet, AF s'en tire très bien sur cette ligne. Je suis sensible à l'argument prix certes mais pas au point de privilégier les escales maghrébines tant que l'offre ne sera pas meilleure. Du mono-couloir avec des horaires pas top du tout et des avions que j'imagine bondés, merci mais non. Je ferai peut-être l'essai en mode avgeek au moins une fois mais les contraintes temps font que je voyage avec des limites horaires que je dois respecter. AF m'a toujours semblé la meilleure option vers l'Afrique. Et puis l'A380 est une aubaine sur cette route que je ne pouvais laisser passer.
Etant habitué au contact client de par mon travail, je sais pertinemment que l'expérience doit être sans failles dans les deux sens. Pour que ça marche, il faut y mettre du sien. On a tous des jours avec et des jours sans mais un sourire ne coûte rien et est contagieux. Comme je suis franc de nature, je ne me suis pas privé dans le passé pour remettre des PNC à leur place en leur demandant si nous (les pax) les gênions. "Avec vos têtes d'enterrement et une lassitude que vous traînez comme un boulet, vous êtes les pires ambassadeurs de votre employeur. Je vous rappelle que si vous êtes payés pour être à bord, c'est parce que nous payons pour y être aussi." Ce commentaire avait fait l'effet d'une bombe à la sortie de l'avion, pile devant la CC et le CdB, quand bien même il fut asséné avec une bonne dose de courtoisie. C'était l'année dernière. De gros progrès ont été fait chez AF et en général, ça se passe bien.
Merci pour le com!
Salut Guillaume
On se délecte en lisant tes FR...
Un super vol avec AF
La naïveté de ton voisin prête à sourire
Un très bon catering, mais je suis surpris qu'un Franco-Italien ne mange pas de glaces
Le tarif est attractif, rien à redire
C'est un virus l'aviation dans la famille Okapi, le père, le ils le Grand père, quelle belle drogue
Bonus ou l'on retrouve la vie Africaine
Merci pour le partage, à bientôt !
Hello Hervé.
Merci pour ce commentaire. Je vais donc continuer d'écrire dans le même style. C'est vrai que mon voisin ce jour-là était un peu... basic mais pas méchant. Catering très satisfaisant même si je suis curieux d'essayer le choix du captain...
Les glaces, je ne digère pas. C'est comme le lait. Problème d'intolérance alimentaire. Certains fromages passent, le chèvre, vaut mieux avoir un aéroport de dégagement sous le coude... Les sorbets, par contre, je ne dis pas non mais AF ne m'a toujours pas écouté à ce sujet.
Je confirme au grand dam de Madame que chez les okapis, on serait plutôt avion. Quand j'avais emmené le gamin voir le grand-père, celui-ci avait installé un ersatz de simulateur de vol dans son smartphone pour jouer avec le petit-fils au cas où. C'est donc bien génétique. À défaut de transmettre la couleur, les goûts ont bien été hérité.
À bientôt!
Merci Guillaume pour ce FR joliment narré à nouveau.
Voilà un vol convivial entre un voisin gentiment resquilleur et des PNCs complices.
Seul impair notable ce verre malpropre pour ne pas dire sale ou pire encore mais pour le reste cela va.
Hello Mogoy! Merci pour la fidèle lecture et ce com'
Je m'applique et m'améliore à chaque FR à défaut de proposer des destinations plus exotiques, pour le moment.
Les règles de bon voisinage s'appliquent toujours, y compris en avion.
À bientôt!
Merci pour le FR, il se lit comme une BD :)
J'ai bien rigolé avec le voisin qui veut te refiler le siège du milieu !
Tu as bien de la chance d'avoir vu tous ces belles oiseaux le même jour !
Hello faKEEN et merci pour ce commentaire que j'apprécie. J'essaie de relater les faits observés d'un œil autant amusé que possible histoire d'oublier l'ennui des vols répétitifs et d'agrémenter mon voyage. J'admets que mon spotting était bien chanceux ce matin là.
À bientôt!
Merci Guillaume pour ce reportage.
Bien jouée la tentative de resquille du siège hublot.
Je confirme que les vols de jour vers l'Afrique (Mada est en Afrique mais les Malgaches ne sont pas africains..) sont souvent sympathiques.
Le rapport qualité-prix est en effet bon et bien amélioré avec le supplément repas.
Je retrouve dans la description d'ABJ et dans les images de la ville des ambiances qui font souvent râler le "vazaha" ou le "mzungu" (c'est quoi en Afrique de l'Ouest), mais qui me manquent car on trouve toujours un arrangement, un sourire, une connivence.
A bientôt !
Merci Papoumada pour ce com.
J'aime bien cette ambiance bonne enfant. C'est un peu la même chose en Italie des fois, avec un ton différent tout de même.
Les vols Afrique déçoivent rarement sur AF, les PNC ont été vraiment sensibilisés en ce sens. Faudrait tenter Mada un jour... Je crois que RUN est l'exception comme cela apparaît dans certains FR. Je tenterai peut-être KQ avant la fin de l'année pour rallier le Congo. On verra ce que ça donne.
Merci pour cette lecture et pour le com'. À bientôt!
PS: En Afrique de l'Ouest, c'est Toubab et en Côte d'Ivoire c'est Toubabou, mon gamin s'en rappelle encore. Au Congo, c'est Mundele. L'Afrique c'est compliqué...