Avis du vol Alitalia Paris → Milan en classe Economique

Encore une "navette" pour moi, qui alterne mes résidences entre Paris et Milan au gré de mes engagements professionnels. Ce billet est la portion retour d'un vol Milan Paris acheté sur Air France, ce segment étant en partage de codes entre notre compagnie nationale et Alitalia, membre de l'alliance Skyteam. L'aller, effectué en classe Affaires, peut être lu ici.

Arrivée à Orly en taxi depuis mon domicile du 13ème arrondissement. Pas d'embouteillages en direction de la banlieue et un chauffeur sympa, moins de 20 minutes de voyage sans forcer. Les nouveaux tarifs "flat" à 30 euros sont franchement appréciables et concurrencent Uber sans grandes difficultés. J'aurais pu y aller en transports en communs grâce au Pass Navigo mais l'Orlybus est devenu pour le moins instable quand on le prend, comme moi, à Stade Charléty. Les bus arrivent souvent bondés et il faut attendre un autre bus ce qui rend donc le temps de parcours aléatoire. Dure conséquence de l'accès du bus aux titulaires de Pass Navigo dont je fait partie.

Vue partielle sur la nouvelle zone de liaison entre Orly Ouest et Orly Sud, encore en construction. Seule vue externe, il fait un temps à ne pas mettre un okapi dehors ce soir.


Allez, hop (sans mauvais jeux de mots!), direction l'enregistrement! J'ai bien évidemment procédé à mon enregistrement en ligne 30 heures avant l'heure effective du vol mais la carte d'embarquement n'était pas disponible sur mobile. Je reçois en tout et pour tout un pdf par mail.


Dialogue de sourds avec l'un de ces bandits manchot. Evidemment sans succès, le vol étant opéré par Alitalia en partage de codes avec AF, pas moyen de sortir mon BP ni mon étiquette bagage. En fait, j'ai appris auprès d'agents AF qu'Alitalia n'a pas acheté toutes les options du logiciel de gestion des passagers et donc l'intégration entre les deux systèmes n'est pas au point.


Il n'y a pas grand monde ce soir dans cette partie du terminal, je file vers la zone Sky Priority, bien identifiée. Accueil courtois de la part du cerbère qui s'assure de l'éligibilité de chacun à accéder à la file prioritaire. Tant mieux car il y a un peu de monde aux comptoirs Y.


J'attends bien sagement mon tour. Pas super rapide en raison d'un passager qui a quelques problèmes à régler sur sa résa mais l'arrivée d'une employée en renfort sur la banque numéro 16 va fluidifier la chose.


Vue partielle pendant mon attente sur la zone PAF pour les vols DOM-TOM


Délesté de mon bagage et muni de mon précieux sésame, je file vers la zone dédiée en porte 40F. Accès super fluide ce soir, seul le vol AZ est opéré depuis cette porte et vu le taux de remplissage, c'est comme une lettre à la poste.

Le PIF pour moi tout seul. Une rareté à Orly mais comme on est samedi soir, pas si étonnant que cela


Au revoir Paris et à bientôt!


Une fois airside, la sensation de vide continue ce qui n'est pas nécessairement déplaisant en soi.


Zone bambini pour les petits "merdouillons" devant se défouler comme ils peuvent avant le vol!


Et la zone pax en 40E et 40F.


Je continue la visite de cet espace qui est si nouveau pour moi. Un tour à l'étage pour voir ce qui s'y trouve. Pas grand chose à part des toilettes très propres et une "Cancer Zone" semi ouverte donc pas d'effet bocal mais la vue n'est pas meilleure que depuis l'étage en dessous.


À propos, la seule vue potable de l'oiseau du soir.


Quelques minutes d'attente pendant que la cabine est préparée. J'en profite pour télécharger la presse du jour grâce à l'app Air France Presse.

Avec des "Unes" pareilles, faut pas s'étonner si le moral des Français n'est pas folichon en ce moment. Quant au Parisien, c'est quoi sa base de lecteurs? Tous des pré-retraités ou quoi (sans offense pour ceux-ci)?

Avec 7 minutes de retard sur l'horaire prévu, l'embarquement est annoncé sans aucune mention pour les passagers Sky Priority. Tout juste appelle-t-on en premier les familles avec enfants. Pas trop grave vu le taux de remplissage de ce vol mais je ferai quand même la remarque à la "poinçonneuse" qui réalise son erreur et me dit "On a oublié!" avec un gentil sourire. Faute avouée…


Petit coup de chapeau à ADP alias Paris Aéroport pour cette fontaine. Mes échanges par twitter en mode Donald T. de l'année dernière concernant le prix des bouteilles d'eau et le manque d'accès à l'eau potable gratuite dans les terminaux ne sont pas restés lettres mortes.


Passerelle aveugle et bien froide. Heureusement un petit sourire de la CC une fois à bord. J'en profite pour immortaliser la J à laquelle je n'ai pas eu accès. Les règles d'upgrade sur AZ ne sont pas les mêmes que sur AF qui, elle ne dédaigne pas les petits profits.

Cabine J avec siège du milieu neutralisé par la tablette. Couleurs distinctes du reste de la cabine. C'est tout ce que je verrai de la J ce soir.


Mon siège en 5F.


Le pas(rigot)


La vue extérieure, plutôt tristounette avec cette pluie qui s'acharne.


19 heures 33, fin de l'embarquement et repoussage. Portes fermées, toboggans armés; Au revoir les oranges!


Démonstrations de sécu à l'ancienne, en italien, anglais et français. Une dernière invitation à consulter la notice pour de plus amples informations et un rappel concernant les appareils électroniques qui doivent être mis en mode avion. Pour le reste, c'est comme le Port-Salut….


Très belle tentative totalement ratée de photo nocturne. Entre la pluie et la lumière excessive en cabine…

C'est à peine mieux.


Mise en route des moteurs et début de roulage. Pour les amateurs de gouttes, j'admets que cette photo est particulièrement bien réussie.


Le CdB prend la parole et nous souhaite la bienvenue au nom de son copilote, de son équipage, d'Alitalia, d'Etihad, d'Air France KLM et de Skyteam. On ne plaisante pas avec la famille en Italie, surtout quand elle est nombreuse. Pour encore combien de temps? En tous cas, il nous détaillera son plan de vol et j'apprécie grandement: "Décollage vers l'ouest puis montée dans quelques turbulences, Genève et la traversée des Alpes puis la descente vers Milan à l'heure. Altitude de croisière 35000 pieds." Manquait plus que les procédures SID et STAR et le nom des routes et points de nav et il gagnait le titre du plus AVGeek-friendly Captain of the year. J'adore!!!

Pas d'attente au décollage ce soir. Comme nous sommes légers, ce sera vite fait bien fait.


Un bout de Tour Eiffel sans le phare. Orly est si proche de Paris!


Entre deux nuages, j'apercevrai la gare de Massy Palaiseau puis nous virons vers le sud-est.


Le rideau nous sépare des rares privilégiés. Tant mieux, on sera plus tranquilles!


Le service peut donc commencer. Distribution du liquide et du solide. Je prendrai un café, de l'eau et du coca. Ô rage, ô désespoir, AZ est dry en Y sur les vols court-courriers. Je me demande si c'est l'effet des nouveaux propriétaires moyen-orientaux ou simplement une mesure pour économiser de l'argent. Je me rappelle encore le Prosecco dispo sur les vols nationaux il y a quelques années. Au moins, ils ont remplacé les biscuits "salati" par un petit sandwich.


En détail, c'est du jambon de dinde (je soupçonne encore une fois la touche Etihad sur ce coup), de l’Emmental et une mousse d'artichauts dans un petit pain aux olives. Le goût y est. C'est bon, c'est frais mais c'est…piccolo!


Dommage que ce soit servi sans le moindre sourire de la part de l'hôtesse. Pourtant j'ai bien essayé de sourire moi aussi mais rien à faire. Monica a peur des rides au niveau de la mâchoire donc elle ne plisse pas d'un millimètre. Tant pis.


Le reste du vol se passe sans grandes histoires. Le bébé derrière moi décide qu'il est temps de manifester son ennui en braillant le plus fort possible, de façon à être entendu même depuis le fond de l'appareil. Quitte à s'exprimer…Du coup, mon voisin de gauche, côté couloir en sera plutôt irrité. Il sort son téléphone et ses écouteurs et cherche à s'isoler du bruit ambiant. J'en profite pour tester l'IFE natif de ce bel A319.
La haute technologie que l'on trouve à bord de cet aéronef permet de contrôler notre position à tout moment grâce à la géovision. L'écran est si discrètement intégré au dossier du siège de devant qu'il ne gêne absolument pas.


La géovision permet de savoir dans quelle direction nous allons.


Il y a même une vue externe sur ce qui se passe dehors, merci la caméra "embarquée"!


Quant aux divertissements, la presse maison est disponible sous forme de fichiers pdf…imprimés. Ah, la jolie sensation du papier que l'on effeuille avec ses doigts. Rien à voir avec une vulgaire tablette. Je profite donc du temps qui s'écoule pour tout photographier sous l’œil étonné de mon voisin. Il doit me prendre pour un cinglé, c'est certain ou pire! Quelqu'un qui prend l'avion pour la première fois.


Toutes les bonnes choses ont une fin. Les moins bonnes également et le ralentissement du régime moteur signale le début de la fin pour ce vol. Nous avons passé les Alpes sans coup férir. Tout juste quelques remous dans une pieuse tentative de bercer l'ennuyant ennuyé de la rangée derrière. Mission plus ou moins réussie.
Déjà, les plaines avec quelques habitations. Puis c'est le tour de la grande région Milanaise.


Dernier passage en cabine de notre chère et sérieuse hôtesse pour vérifier que la cabine soit sécurisée pour l'atterrissage. Mon voisin sera prié d'enlever ses écouteurs pour l'aterrissage. Mais oui, Madame, j'ai bien ma ceinture attachée! J'adore le rouge bien visible de celle-ci. La couleur facilite le contrôle même en pleine nuit.


Un dernier virage à gauche pour aller intercepter l'ILS de la piste 36 et hop, coucou à une célèbre enseigne française de supermarchés, celle au logo bleu et rouge (au centre de la photo).


Train sur sorti. Flaps et speedbrakes armés. Nous sommes autorisés à l'atterrissage.


Derniers instants en vol.


Touché, posé, réversé. Notre pilote serait plutôt du genre "quand je freine, je freine!"


Nous quittons rapidement la piste pour nous livrer au passe-temps favori des automobilistes Milanais à savoir, la recherche d'une place de parking. Je scrute nerveusement les points au sol, histoires de repérer deux bras lumineux levés vers le ciel, synonyme de paxbus. Il n'en est rien ce soir. Nous aurons droit au finger. Décidément, j'ai de la chance cette semaine. D'ailleurs, c'est justifié car notre appareil repartira à 22 heures pour sa dernière rotation de la journée: AZ1574 pour Cagliari en Sardaigne.


Code barre flou qui campe au fond à la belle étoile.


Paxbus or not paxbus, that is the question!


Yessss!


Sortie rapide de l'avion. Mon arrivederci n'aura pas énormément de succès, si ce n'est qu'auprès de la CC. Pour l'accueil, on repassera. Retour en mode jaunisse dans la nourrice puis descente d'un étage pour aller récupérer mon bagages qui contient surtout des victuailles introuvables en Italie et que me réclame avec force mon gamin: saucisson à l'ail, beurre salé et rillettes. Mes deux bouteilles de Fronsac ne seront pas pour lui.


La zone bagages est vide.


Pas de contrôles de douanes ni de police, ces derniers attendant de pied ferme les passagers du dernier vol en provenance de Londres.


Mon trolley ne sortira pas parmi les derniers cette fois. Je file boire un café réparateur et récupérer le bus 73 vers le centre ville. Fin du voyage.

À l'heure où je publie ce FR, les accords commerciaux entre AFKL et AZ sont en sérieux danger. La compagnie franco-hollandaise a annoncé un retour à Milan Malpensa au mois de mars, conséquence du retour à "leur propriétaire" des slots AZ sur Linate. Le divorce est en passe d'être consommé. Une refonte de l'accord entre les deux parties serait certainement une perte des deux côtés en termes de connectivité mais surtout, une nouvelle concurrence apparaîtrait. Toutefois, l'idée de recommencer à voler depuis Malpensa ne m’enchante guère. Surtout quand on voit les horaires publiés par AFKL en perspective de ce changement. Le bon sens l'emportera-t-il? C'est une affaire à suivre dont l'épilogue pourrait bien voir, à terme, AZ sortir de l'alliance Skyteam.

Merci de m'avoir lu et de vos commentaires!