Avis du vol entre Stockholm et Copenhagen en classe Economique avec SAS

Des obligations professionnelles m’appelant à CPH, c’est un routing inhabituel pour moi en cette fin de semaine :
ARN – CPH : SK1409 (A320neo)
CPH - ??? :
Le vol suivant était destiné à profiter d’un événement littéralement once in a life time, qui fera l’objet du bonus du vol en question (teaser). Indice : je n’avais jamais volé sur la compagnie aérienne, ce qui en élimine 48 d’un coup. La solution se trouve ici.
Départ par l’Arlanda Express, où le FIDS annonce comme d’habitude que mon vol est à l’heure, une promesse qui n’engage que ceux qui la lisent, selon l’aphorisme d’Henri Queuille (1884 – 1970).

Cette fois-ci, c’est à Arlanda Nord que je descends, pour aller au Terminal 5

Le vol est bien affiché au FIDS

Il y a abondance de BLS, mais j’avais imprimé mon BP au bureau

Très peu de monde aux déposes-bagages également

En revanche, l’attente est longuette au PIF

Au total, 17 minutes pour accéder au centre commercial, aussi appelé « boutiques duty free ».

C’est en circulant entre les jetées que j’ai repéré un très discret raccourci qui semble permettre de court-circuiter ce pénible passage obligé à travers ce supermarché.

Pour les amateurs de lingerie, mais ce sont uniquement les produits dérivés qui sont vendus ici.

767-300 TUI

A320 SAS (oups, merci AirOne !)

SAS fait embarquer par les deux extrémités dans celui-ci.

Arrivée d’un A320 LH

A321 LH au contact

Toujours autant de boutiques, mais assez peu de restaurants

PH-OCI, un mignon Bae Jetstream 32 (AIS) souvent vu à ARN

CRJ-900 SAS

787 Norwegian Long Haul

Un 737 SAS s’aligne

… et décolle

Sky City, la zone commerciale landside. Elle donne sur le tarmac, mais principalement sur des appareils SAS, ce qui en limite l’intérêt.

Départ du 787 DY

Et d’un ATR72 SAS

La nouvelle tombe sur le FIDS : vol estimé d’une heure

Il n’y a d’ailleurs quasiment personne à la porte 8

Les seules prises électriques sont à utiliser juché sur un tabouret de bar, ce que je trouve inconfortable, et c’est peut-être le but recherché.

Les PAX embarquent dans le CRJ-900 vu précédemment.

Espace jeu hi-tech pour enfants, avec avion et ballon

Le retard étant ce qu’il est, autant manger probablement mieux en vitesse airside qu’en vitesse en vol parce qu’il est court. Encore que « en vitesse » est tout relatif, car un PAX mécontent (et ayant tort, du peu que je saisis du litige, monopolise l’unique employé du comptoir ici). Il termine la transaction avec moi… au moment où mon plat qui devait prendre 20 minutes de préparation arrive (un bon point pour lui, quand même, car il a lancé ma commande tout en gérant un client à problème). J’aurais préféré attendre assis, mais mon sort est meilleur que celui des clients suivants qui ont attendu 20 minutes… ou sont partis ailleurs.

L’objectif principal étant de ne pas avoir trop faim avant de m’enfoncer dans mon lit à l’arrivée, on va dire qu’il est atteint, et qu’on oublie les objectifs secondaires de goût et de confort.

Il y a tout le matériel nécessaire en cas de soif ou d’incendie ; je n’ai testé que le premier cas de figure.

Le 767 TUI repousse

Et disparait de l’arrière-plan de ce CRJ 900 ex Estonian Air, ex Nordic Aviation et aujourd’hui Nordica

.. pendant que le retard de notre vol s’aggrave

Cette porte est située en extrémité de jetée, mais un cheminement créant une double épaisseur de vitre la rend très spotter unfriendly. Quelques exemples :

Après ces photos vraiment impubliables, mais néanmoins postées, arrive enfin l’annonce de l’embarquement. SAS annonce avoir mis en place un embarquement par zone, mais l’affichage restera scotché sur les zones A+B+C auxquelles mon BP n’appartient pas. Le système manque de rodage.

Embarquement enfin ; l’indice qui révèle que c’est un A320neo (un modèle encore assez peu reporté, mais RL 777 a déjà reporté un vol SAS ici) est le diamètre nettement accru des réacteurs.

Ça bouchonne dans la passerelle

Les étroites fenêtres entre les publicités permettent une bonne vue sur le Dash 8 Air Baltic, éclairé d’une lumière crue

Si l’empennage est vert « haute visibilité », les moteurs sont eux gris métallisés.

La différence entre cette photo et la PNC à l’entrée, c’est que la première montre une porte d’avion et que la seconde est aimable comme une porte de prison. Plongée initialement dans une liasse de documents, elle m’a lancé un regard noir quand elle a levé les yeux, qui m’a fait penser qu’elle faisait un effort pour tolérer ma présence.

Elle m'a vraiment fait sentir que j'étais un intrus dans son deuxième foyer

Passons, et arrivons à mon siège

La demi-rangée en face (il fallait que je laisse passer des PAX, on était déjà suffisamment en retard comme cela)

C’est le modèle « planche à repasser », mais il peut s’incliner un peu. Il est probable que l’inclinaison assez symbolique ne soit pas très gênante pour le PAX du rang suivant. Le vol était trop court pour juger vraiment du confort. On ne le voit pas ici, mais il y avait derrière moi un CdB hors service en 30E (un siège milieu au dernier rang ; considéré comme le moins attractif de tous)

L’arrière du siège a un logement à magazine en partie haute :

Non seulement cela garantit la réussite du test Horatius, car on ne peut guère laisser de détritus

… mais cela accroit sensiblement l’espace pour les genoux, la poche à filet ayant une épaisseur négligeable.

La preuve par la mesure du pitch, à la mode Marathon entre la limite de l’assise du siège et le siège devant (pour mémoire, c’est typiquement 23 cm chez AF de nos jours)

Ou spécial Saraoutou, depuis le fond du siège : 3,5 cm de plus que chez BT.

Pour ce qui est de la largeur entre accoudoir, il n’y a pas de miracle : tous les 737 ont une carlingue de la même largeur.

Vous avez sans doute remarqué un mince boitier IFE dans les pieds du PAX au siège milieu. Il ne dérange pas beaucoup, mais je n’ai pas compris à quoi il servait, en l’absence d’IFE.

La fiche de sécurité

Chez SAS, c’est BOB uniquement, que je n’ai pas essayé, ayant dîné à l’aéroport.

Repoussage et dernier aperçu du Dash 8 letton

Le moodlighting changera plusieurs fois de couleur

Début du roulage

737 SAS dont on m’excusera de ne pas préciser le type

Saab 340 estonien

Une belle prise inattendue avec cet A300-600 IR qui nous suit.

On trouve en effet toujours plus malheureux que soi. Mon vol a une heure et demie de retard, mais le vol IR712 (ARN-PRG-IKA) de ce jour a 6h54’ de retard au départ d’ARN, et ne gagnera qu’un quart d’heure en arrivant en pleine nuit à destination (merci Flightradar24)

Le décollage me donne l'impression de me plaquer contre le dossier de mon siège. Certes, les réservoirs sont assez vides, mais boudiou, ça pousse une paire de CFM LEAP !
Les jetées du Terminal 5

Le même, incomplet mais plus net parce que l’avion s’est un peu éloigné et le mouvement relatif est donc moindre.

Le Terminal 2 au second plan et la zone de fret à droite

Un aperçu suédois entre les nuages et c’est fini pour l’IFE extérieur

Moodlighting rouge

Puis bleu

Catering haut de gamme sur ce vol SAS, avec un gobelet de café offert. Le sourire ne fait décidément pas partie du protocole chez SAS, en cas de retard de l’avion.
En revanche, nous avons reçu l'explication du retard (changement d'appareil au départ de CPH), pour lequel CC et CdB ont abondamment présenté leurs excuses.

Le vol est court et passe vite. Atterrissage vers le sud ; on aperçoit ici les lumières de Malmö

Mon appareil photo n’était pas assez sensible, mais on voyait très bien le pont Malmö-Copenhague, appelé Øresund côté danois et Öresund côté suédois.

Touché des roues à 21h34’, soit ETA+1h34’.

Et arrivée au contact cinq minutes plus tard. Un escalier mobile à gauche est prêt à s’approcher de l’avion.

Après avoir positionné l’escalier mobile, l’employé met en place un cheminement pour les PAX qui vont descendre par l’arrière.

J’ai bêtement laissé mon appareil photo en sous-exposition (pour les photos de Malmö et du pont), ce qui donne une dominante assez peu flatteuse à cette série de photos. Il était trop tard quand je m'en suis aperçu.

Le sharklet de l’arrière

Et de l’avant

Dernier coup d’œil aux CFM LEAP, au diamètre nettement plus imposant que les réacteurs des A320ceo.

Pas de séparation des flux à CPH : j’aurais pu faire une séance de spotting, mais le cœur n’y est plus. Je me contente de cet A320 TAP

Le cheminement est plus long pour les PAX que le roulage l’était pour l’avion

Comme vous le savez sans doute, CPH, c’est avant tout un centre commercial desservi par des compagnies aériennes.

Zone de livraison des bagages, mais pour 48h, je voyage léger.

A 21h30 passées, ce n’est plus une heure pour faire du tourisme, ni pour recevoir la moindre information touristique, pas même un plan des transports en commun de la ville sur un présentoir.

De toute façon, à cette heure indue, ce sera taxi pour moi – l’aéroport et l’hôtel Marriott Bella Sky sont aux deux extrémités du Y formé par la seule ligne de métro actuelle de Copenhague. La file avance assez vite – un panneau précise que la prise de PAX par des véhicules Uber n'est tolérée nulle part dans le périmètre de l’aéroport et il n’y a pas de rabatteur comme à CDG.

Après avoir longuement attendu (à ce stade, 12 minutes chrono m’ont semblé interminables) que la réception du Marriott Bella Sky ait géré un client mécontent au sujet d’un litige que je n’ai pas cherché à décoder (c’était décidément ma journée !), j’ai pu enfin m’écraser dans cette chambre aux fenêtres de formes inhabituelles.

Merci de m’avoir lu !
Je vous propose maintenant un bonus hôtelier et ferroviaire sur Copenhague

Contenu masqué : Cliquez pour afficher

Les formes en triangle ou en losange des fenêtres font partie intégrante du design inhabituel de cet hôtel.

En arrivant de nuit, on perçoit également que ce n’est pas une barre ordinaire

Pas de problème pour nettoyer les carreaux des quatre premiers niveaux ; au-dessus, il doit falloir passer à autre chose.

Ce n’est pas pour la vue que l’on choisit cet hôtel, situé au milieu d’une vaste étendue où presque tout reste à construire.

Il a en revanche l’intérêt d’être raisonnablement près de l’aéroport en taxi, et à quelques centaines de mètres d’une station de métro, ce qui permet d’aller très rapidement en centre-ville.

C’est un métro sans conducteur : aucune restriction d’accès au cockpit. Il y a des manettes factices sérigraphiées sur le capot qui cache les vraies, utilisées en cas de reprise en mode manuel.

Ce sont des tunnels bitube (une seule voie par tunnel), ce qui donne un aspect très « parc d’attraction », renforcé par le filé généré par les poses longues, en ligne droite…

Virage à gauche….

La bifurcation (la ligne est en Y)

Virage à droite

Virage à gauche

Et arrivée en station, avec des portes palières à gauche.

C’est un métro de gabarit moyen (2,65 m de large), alors que le S-tog (le train suburbain) est lui très large (3,52 m de large), visuellement renforcé par une section hexagonale

Il est suffisamment large pour accueillir les vélos à bord, avec des anneaux pour les coincer.

Notez les sens unique peint au sol pour les vélos, pour éviter des embouteillages lors de l’arrêt en station.

La ligne actuelle du métro de Copenhague est une réussite technique et commerciale ; elle dessert efficacement l’aéroport, mais ne résout pas le problème du transport au centre de Copenhague, car la très vaste zone piétonne (le Strøget) oblige les bus à faire un détour important. D’où le creusement d’une nouvelle ligne de métro, circulaire, qui côté est passera sous le Strøget et fluidifiera les transports en commun.

Le chantier à la future station de correspondance avec la ligne actuelle (Kongens Nytorv) est ici, mais il est évidemment interdit au public.

En revanche, dans un louable souci de transparence, une plateforme d’observation en accès libre a été installée, ce qui rend ce chantier très « civil works spotter friendly »

Ce n’est pas très parlant pour un visiteur occasionnel, mais c’est très didactique pour les habitants qui subissent un chantier interminable, car dans ce nœud de communication, il faut de très nombreuses phases successives pour réaliser l’infrastructure sans ne jamais bloquer l’existant.

Le mot « transparence » est encore plus approprié ici, avec de vastes panneaux transparents permettant de voir le chantier.

Rendez-vous début 2019 pour la mise en service !