Mais jusqu'où ira l'okapi dans sa conquête de l'empire du biscuit? Avouez-le, vous êtes arrivés ici parce que la photo des sachets de biscuits en couverture vous a rendu jaloux. À moins que vous ne pensiez que deux vols sur la même ligne chargés le même jour, c'est abusé. Je réussis l'exploit de publier un doublé; un des deux vols sera-t-il l'ombre de l'autre?
Ce FR est évidemment le plus récent des deux. Beaucoup plus récent. Une fois n'est pas coutume, je publie vite (selon mes standards…). Et c'est reparti pour une navette, dans le sens Sud-Nord cette fois avec Air France et son incontournable A318.
AVANT-PROPOS
Lundi 8 mai au matin, vers 5 heures 30, mon père ne trouve rien de mieux à faire que m'envoyer un whatsapp pour me demander à quelle heure est mon vol pour Paris. Je lui réponds que je ne pars que mercredi. "Ah, tu as eu peur des résultats d'hier soir", me demande-t-il? Je lui rappelle que la politique m'intéresse autant que le foot ou la religion, ce qui dans un pays comme l'Italie, est considéré au mieux comme de l'athéisme, au pire comme du blasphème. De plus, les victoires faciles, je n'y ai jamais cru et rentrer si tôt aurait pu être considéré comme de la provocation par un éventuel Nouvel Ordre établi. Il me répond qu'effectivement, on ne rentre bronzé qu'après les vacances sinon ça fait désordre. En guise de bon voyage, il m'envoie cette image. Je lui répondrai qu'il devrait plutôt se consacrer à la culture des citrons. Il a des dons naturels.
Ceci-dit, n'y voyez, jeunes gens, aucune intention maligne de faire passer un message, même subliminal.

Donc si la petite peut se permettre l'avion, moi aussi! Sauf que dans mon cas précis, ce n'est pas en Caravelle que je volerai mais dans un banal Airbus A318, et pas aux frais de la princesse. Et comme Air France est présente sur deux des trois plateformes aéroportuaires milanaises, ce vol s'effectuera depuis Malpensa. L'ouverture de l'OLCI correspond plus ou moins à l'heure ou mon squelette est en position horizontale. Du coup, au réveil, je tente ma chance à la loterie et je vois que la compagnie m'a attribué un siège avec hublot (mention très bien pour le respect des préférences) mais sur l'aile (mention pas bien du tout puisque les opportunités de photos sont bien plus réduites). Je m'empresse de corriger le tir. J'économise les onze euros au passage, mes jambes ne nécessitant pas d'espace supplémentaire.

Et plus tard dans la journée, je constate que nous serons deux sur la rangée. Mon côté antisocial reprend le dessus et je tente le pari de la file à trois pour moi tout seul. L’égoïsme est une valeur à cultiver dans certains cas. Bien m'en a pris puisque ce vol est loin d'être plein.
Notez la confiance qu'Air France a dans ses chances de vendre du MXP-CDG en J en last minute.

La réalité rattrape le rêve le lendemain matin et la cabine J sera vite réduite à peau de chagrin.

AVANTI!
Rentré du boulot à 2 heures 30 du matin. J'ai encore une fois l'impression d'avoir fait semblant de dormir: l'heure du réveil a sonné; trop tôt hélas mais l'événementiel n'est pas un secteur d'activités pour les amateurs de grasse matinée.

Je largue le gamin chez Marie-Henri Beyle, sous bonne garde militaire et file en métro vers la gare de Milan Cadorna. Je ferai appel aux bons et loyaux services du Malpensa Express pour m'accompagner jusqu'à mon prochain point de navigation.
Milan, capitale de la mode…

Billet de train acheté auprès du distributeur dans la gare. Un départ d'une ponctualité à faire mourir de jalousie les Japan Railways. 9 heures 28 et nous sommes déjà en route vers l'aéroport de Malpensa. Comme quoi, l'Italie n'est pas toujours celle que l'on croit.

Comme d'habitude, des passagers agglutinés dans la première section de ce train, beaucoup d'espaces et de places libres un peu plus à l'avant. L'esprit mouton a de beaux jours devant lui…
10 heures 04 précises, le convoi s'immobilise dans la gare souterraine de Malpensa Aeroporto Terminal 1. Si avant nous avions tout le temps pour descendre de la rame, le train rebroussant chemin vers Milan quelques minutes plus tard, maintenant, ce n'est plus le cas. La ligne a finalement été prolongée jusqu'au terminal 2, celui usité en exclusivité par easyJet comme le montre ce FIDS en gare.

Tentative d'installation temporaire genre galerie de lard d'art dans les couloirs menant au terminal.



COMME LES TAXI?
J'ai reçu, la veille de mon départ, un sms puis un email d'Air France m'avisant de la suspension des accords de Schengen en raison de la tenue de réunions du G7 en Italie.

Les taxis parisiens ne sont pas en convention nationale dans une localité de villégiature italienne. Cela pourrait donner lieu à des échauffourées avec les VTC locaux. Ce sont les grands de ce monde qui iront goûter aux merveilles culinaires de la Sicile et des Pouilles. En plus, Barack est en visite à Milan. Sécurité oblige, présentez-vous à l'avance, il y aura des contrôles.
Tiens, l'escalator n'est plus en panne…

Si le terminal est policé, je constate que ce n'est pas pire que d'habitude. Dépose de bagage au comptoir Sky Priority. Opération courtoise, en franglais et itaglish. C'est qu'il faut être polyglotte quand on voyage. Rapide photo du bagage du jour, on ne sait jamais, en cas de perte, une photo vaut mille mots. Cette fois, aucune allusion de taille ne sera faite. L'honneur est sauf!

Je me consacre au spotting en mode furtif mais le butin est bien maigre ce matin. J'aime bien les winglets américains.

On dirait un satellite Star Alliance…même si les plus avertis d'entre vous auront noté mon poney dans la masse.

Délesté de mon bagage, je décide de sortir me rouler un peu de tabac et respirer un bol d'air frais avant celui en bocal. Est-ce bien compatible? En passant, je sais que je devrais m'incliner devant le portrait de la Reine des Aisselles mais n'étant pas plus royaliste que le roi, je m'abstiendrai.

Notez le logo décrépi d'une compagnie tout aussi décrépie. Vestiges de rêves de grandeur d'il y a bien longtemps. Les flics italiens eux-mêmes roulent en berline allemande. Certaines valeurs sont plus sûres que d'autres.

Zou, il est déjà tard. Direction le fast track. Le statut Silver me laisse passer sans problème alors que chez les lambdas, c'est la cohue. J'ai bien fait d’emboîter le pas à Rabbi Jacob, c'est un voyageur rapide et expert que je ne manquerai pas de saluer d'un franc Shalom une fois arrivé à sa hauteur.

ANDIAMO!
Moins de trois minutes pour être airside, c'est nickel! Alors que je m'attendais à un contrôle approfondi de mon passe porc, il n'en est rien. Zéro présence de l'autorité. On se fiche éperdument de connaitre le nom de celui qui laisserait la péninsule en "oubliant" une valise qui ferait tic-tac. Les contrôles se feront dans le sens inverse, certainement. En attendant, c'est un beau pied-de-nez à ceux qui prônaient le retour forcé des frontières de pacotilles. Quand tu a (sur)vécu aux files d'attente à CDG, le Frexit point ne t'excite! Par contre, rien ne saurait dissuader les dangereux de tout poil de claquer leurs deniers dans le centro commerciale témoin d'une mondialisation exacerbée jusque dans les terminaux d'aéroports. Notez la vache en maraude, la pub en chinois et les paniers verts genre supermarché pour de belles emplettes.

Spotting en passant avec notamment cet A319 et son antenne sur le toit. Les fans d'A340 reconnaîtront sans difficultés, au fond, le Mahan Air qui charge pour Téhéran.

Et si, d'aventure le premier shopping test ne suffisait pas, l'arrivée dans le satellite ne saurait qu'être triomphalement commerciale elle aussi. Une plaie qui afflige davantage que les moustiques. C'est là toute l'année! On s'en passerait.

J'arrive en porte, à l'heure. Une file bien ordonnée: Des asiatiques, que de loin je présume être des japonais. En m'approchant, j'entends que ça racle de la gorge comme dans un concert de grenouilles. Aucun doute possible, ils sont chinois. Pas la peine de s'éterniser, j'ai les mêmes en bas de chez moi; Alors que je m'apprête à passer côté gauche…Oulala! Stop, c'est du pré-embarquement, à la easyJet en plus, la porte de la passerelle n'étant pas encore ouverte.

Non merci, sans façons, j'ai encore le temps d'un café alors. Cap 180, direction le bar et commande mon breuvage que voici au tarif toujours imbattable de €1,10! Pourquoi se priver.

Puis c'est passage courtois côté gauche pour griller la file de chinois, le monsieur qui contrôle mes documents parle tellement bien le français que je lui demande s'il est français. Et non, perdu. Citoyen Italien mais qui "travaille pour Air France donc je dois parler un français impeccable". Bravo Monsieur et chapeau bas. Et hop, direction l'instant porte!
Mais avant, ceci.

Puis encore, ceci.

Il ne doit pas y avoir beaucoup de médecins vietnamiens à bord de ce Boeing 767-300ER de United en partance pour Newark.

Follow the panda

Presque arrivé

Finalement, l'instantanée d'un instant institutionnel. C'est bien dit non?

Regard curieux de la CC en porte. Puis dès que le pied est mis à bord, l'accueil est courtoisement finalisé par un bonjour et bienvenu à bord. Je réponds et m'affiche sans complexes. Madame, la photo que je viens de faire s'appelle techniquement "l'instant porte" et c'est le prélude obligé de tout flight report qui se respecte. Ah bon? Eh oui. De plus, cet accueil chaleureux vous permet de gagner un point. Je verrai avec le reste de l'équipage si d'autres points sont mérités. PNC avisé… À ce moment, elle doit se dire qu'au mieux, je suis un farfelu, au pire, il faudra contacter les services de police ou de psychiatrie à l'arrivée. Un tour gratuit à Sainte-Anne peut s'organiser à ma descente d'avion. Ça tombe bien, ce n'est pas très loin de chez moi. Si ça peut m'éviter le RER, je saurai descendre au premier feu rouge proche de la maison pour finir à pied.
En avançant, je découvre un illustre personnage, Lapo E. célèbre héritier de la famille empirique Agnelli et qui fit couler beaucoup d'encre dans la presse italienne pour ses frasques. Il a promis-juré-et surtout-craché qu'il redeviendrait sage. Tant mieux, d'ailleurs, il est habillé en style business, mais voyage en éco. Do more with less…
Je poursuis mon chemin en saluant le PNC du milieu qui me répond avec, en prime, le sourire. 2ème point engrangé et j'arrive ainsi au fond de l'appareil. J'ai bien fait de changer de place, la rangée semble vide pour le moment. Je dépose mes affaires et organise un passage rapide aux commodités après avoir demandé la permission à l'hôtesse du fond: puis-je avant le décollage? Bien sûr Monsieur. C'est dit avec le sourire, un point supplémentaire. Ce vol s'annonce poli.
Les toilettes sont propres. C'est un plus. Par contre, on nous avait promis une déferlante bleue. Je viens aux nouvelles en appuyant sur le bouton mais c'est tout dépité que je constate que c'est désormais une aspiration qui accompagnera vers le néant tout papier ou liquide déposé au fond de la cuvette. De déferlante, point de trace ici non plus. Tout fout l'camp! On comprend mieux les millions de déçus.

Et non, le pictogramme allumé n'invite pas la gente masculine à uriner dans cette direction. Il s'agirait plutôt d'une exhortation à regagner ma place. D'ailleurs, il serait bon que j'obtempère sinon l'hôtesse va se demander ce que je fabrique dans les toilettes.

Retour donc à ma place avec le kit du parfait petit flight-reporter. Quoi petit, oui petit et alors?

NIHAO!
Bien installé, je prends mes aises. Les chinois arrivent peu à peu.
Je spotte le saumon du jour. Envie soudaine de SAShimi…

Alors que les polonais repartent avec leur LOT de souvenirs

Le repoussage est avancé.



Le Batavo-Helvète du jour.

Le roulage vers la 35R peut commencer. À propos de moustiques…

La tondeuse fait le même bruit!


L'avion n'est pas plein. La cabine J restera désespérément vide pendant tout le vol. J'ai pourtant bien attendu la possibilité d'achat de surclassement en ligne mais sans succès. Ils ont dû se dire que l'okapi est un animal qui peut voyager à fond de cale sans râler.

Et comme je suis bien seul sur ma rangée, je m'octroie une présence aussi féminine que virtuelle. On ne risque pas d'engager la conversation mais il faut avouer qu'elle meuble l'espace bien sagement.

Les illustres inconnus sont là.


Tout aussi illustre mais nettement plus connu, cet A318 compagnie à l'atterrissage.

Pas de soldats du feu pour nous cette fois. Les pakistanais ont pris la relève et sont venus en IL76. Drôle de bête, vraiment!


L'usage des pistes parallèles à Malpensa prévoit une alternance des mouvements en droite ou gauche selon le jour afin de réduire les nuisances sonores au sol. Aujourd'hui, nous décollerons donc de la 35R. Mais pour y arriver et limiter le nombre de traversées de piste en service, une bretelle contournant par le sud a été ouverte il y a quelques temps déjà.




Saoudiens et Pakistanais. On se croirait plus à Jeddah ou Islamabad qu'à Milan…

Ces fameux Pakistanais dont on est en droit de se demander ce qu'ils fabriquent à Malpensa.

Le roulage se poursuit. Depuis le cockpit, une voix féminine nous adresse la parole. Nous aurons la chance d'être pilotés par une femme. Je trouve personnellement que comme dans beaucoup de secteurs d'activités, les femmes ne sont pas assez représentées. Aujourd'hui, la parité homme/femme est à bord, pour mon plus grand plaisir.

Ça y est presque!

Et finalement, le seuil de piste!

L'ENVOL
Le copilote l'a dit: PNC, décollage! Nous nous alignons…


Puis la poussée est affichée et l'avion dévale les centaines de mètres de piste



L'avant de l'appareil a déjà quitté le sol quand une rafale de vent latéral vient nous rappeler que nous sommes théoriquement plus légers que l'air. Madame est au volant et ses pieds touchent bien les pédales. Un rapide coup de palonnier prouve qu'elle a le sang froid et la tête sur les épaules. L'avantage d'être assis à l'arrière est que la manœuvre est bien ressentie; pas nécessairement appréciée par les autres passagers mais moi, j'adore, sinon, j'aurais pris le train. Une fois en l'air, ça turbule un peu pendant la montée.



Le terminal 2 s'efface sous nos yeux

Ainsi que la piste parallèle

La montée commence. La météo n'est pas vraiment clémente aujourd'hui.


Nous serons donc priés de conserver la ceinture attachée pour le moment.


Le niveau FL100 est dépassé mais les turbulences continuent

Et nous virons à la verticale de l'aéroport de Vergiate, où sont réalisés certains essais en vol des hélicoptères AgustaWestland

Traversée de la deuxième couche

Bye bye grisaille!


Maintenant que le calme est revenu, il est temps de remplir mes obligations avec ce test Marathon plutôt réussi

Ainsi qu'une inspection aumônière, franc succès là aussi. Les mâchouilleurs se sont abstenus. Merci à eux.

La ceinture est bien signée. Aucun doute possible, on sait chez qui on est.

D'ailleurs, chez qui l'on est, on ne peut être treize à la douzaine…

Présentation de la bibliothèque de bord, censée, dans l'ordre, nous informer, nous divertir et nous pousser à l'achat. La Sainte Trinité est un concept que l'on peut donc appliquer à l'aérien. Le ciel soit loué, le passager ne pourra s'ennuyer.

J'aurais pu voter pour elle. Les couleurs nationales sont bien représentées mais saurait-elle allier beauté à compétences vu son jeune âge?

Le mag du mois.

J'adore cette photo! Allez savoir qui elle me rappelle…

Et si jamais je devais rapporter ce magazine à la maison, il me faudrait y appliquer une certaine censure. Je vois déjà Madame me dire "puisque tu as prévu d'aller au Congo cette année, peux-tu me ramener quelques cailloux?"

Certes, ce serait une ultime récompense pour sa patience et sa compréhension. Mes absences répétées sont tolérées et je veux bien lui reconnaître certaines des qualités décrites mais de là à la qualifier de "femme DeBeers", je ne sais pas. J'ai un doute. Ma banque risque de ne pas aimer! J'opterais plutôt pour de la malachite.

Je continue la tournée des ennuyés en cherchant la petite bête. Il faudra que je mesure à l'occasion la différence d'épaisseur des accoudoirs entre les différents modèles d'Airbus mono-couloirs mais à vue de nez, comme ça, je suis certain qu'il y avait la place pour installer un connecteur USB, comme sur les A321. Chez AF aussi, la culture des choses à moitié faites persiste bien.

La vue des Alpes est maintenant bien dégagée. IFE naturel en action!


Et pendant ce temps, je feuillète les pages du magazine de bord. L'arrivée du deuxième exemplaire du Dreamliner est bien indiquée. Il y a surtout deux Boeing 777 que je ne risque pas de découvrir de sitôt…

Mais après avoir alimenté mon esprit, passons à l'estomac. Le chariot des provisions fait son entrée tant attendue sous les applaudissements d'une foule en délire!
LE RETOUR DU JUS D'ORANGE
L'offre liquide est servie avec le sourire, et c'est vers un café et un jus d'orange que se portera ma sélection ce matin.

Oui, le jus d'orange est de retour sur ma tablette. Non pas qu'il avait disparu mais la dernière fois, je n'en avais pas pris. Voici donc la preuve de ce pressage d'agrumes pour un certain Esteban. Il serait regrettable d'être victime de coups de fouets pour cause de simple oubli!
Et pour accompagner le tout, que diriez-vous de quelques biscuits? Quelques? Oui, au pluriel car ils sont deux. Un vrai binôme de choc(olat). La question qui me vient à l'esprit et donc la suivante: combien pèse ce sachet généreux? L'information pourrait relever du secret défense tant elle est si bien cachée.


Ma pitance du jour se présente ainsi:


22 grammes! Multiplié par un centaine de sièges de classe économique disponibles à bord, multipliés par trois pour pouvoir répondre aux attentes saugrenues de passagers qui en redemanderaient…(non, vraiment, il y en a qui font ça?) le calcul donne donc une masse d'au moins 6500 grammes de pâtisseries emballée. Si ce calcul n'apporte absolument aucune information vitale pour la suite des événements, il a le mérite de faire passer le temps. D'ailleurs, nous voici déjà au-dessus de chez les Jacks et de quelques autres contributeurs de la Confédération Hermétique qui se reconnaîtront et que je salue bien bas! Bonjour le Lac!

Et bonjour LSGG!

Et rebonjour le chariot. Une cabine d'A318 ce n'est pas très long alors, quand il repasse devant moi je suis tenté… Prêts pour un test okapi? J'établis le contact visuel avec la PNC et je lui demande s'il est possible d'avoir un refill de café ET un deuxième sachet de biscuits.
"Même deux, tenez!" Alors là, je suis bluffé. Si Jésus multipliait les pains et les poissons, l'okapi multiplie les cookies! Il faudra tout de même que je m'explique avec cet équipage aussi généreux en sourires qu'en biscuits avant de sortir de l'avion. Faudra pas s'étonner de l'honorable note attribuée avec ça. L'okapi est satisfait.

Si le test okapi a été passé avec succès, il n'en reste pas moins que certains défis doivent être relevés, sinon, quel est l'intérêt de lire les FR des autres? L'opération compactage, effectuée selon les règles de l'art et dans les temps, se fera à la force du poignet. Se restaurer en avion pourrait tranquillement devenir un sport olympique au même titre que la course à pieds.



Je vous vois venir: Non, je n'ai pas triché puisque j'emporte le jus pour une réhydratation future. Une fois vide, la canette finira dans la poubelle jaune, promis.

Le gobelet, quant à lui sera recyclé intelligemment, vous allez voir! Je me demande ce qu'en pensera l'homme d'Arlanda…
31 MILLIONS
31 millions, c'est le nombre de visiteurs l'année dernière ayant fréquenté Paris et l'Île-de-France. Ce n'est pas moi qui le dit mais les chiffres officiels, qui sont publiés ICI. La baisse de fréquentation est évidemment due à une mauvaise presse liée aux attentats. Il n'empêche que la ville n'a pas perdu ses attraits, surtout vus d'en-haut. Si les prévisions météo lues très tôt ce matin laissait présager d'un atterrissage vers l'ouest, en consultant de nouveau, quelques minutes avant mon départ de MXP, je constate que le temps est au beau fixe sur la capitale. Pas besoin de demander un changement de siège côté droit. J'ai fait le pari de rester assis à mon 19A originel et ce pari s’avérera gagnant. D'abord cette rangée de trois rien que pour moi. Si l'okapi ne se tartine pas, vous noterez qu'il s'étale quand même facilement: €11 bien économisés!

Je m'octroie une pause rapide pour quelques photos supplémentaires qui attirent l’œil curieux d'un pax et de l'hôtesse du fond. Il faut bien meubler ce FR d'un instant porte supplémentaire rarement inclus…Probablement mon premier instant porte "arrière" dans un A318.

Sans oublier le siège "tourtereaux", exclusivité d'Air France? Pas de hublots pour les voyeurs et l'assurance d'être à deux seulement. Pour son intimité, il ne faut pas être trop exigeant mais bon…

PNC, Début de descente!

Il me reste quelques minutes pour prouver au monde entier qu'il y a matière à raconter dans tous les voyages, y compris dans la banale cabine d'un banal Airbus A318 effectuant le non moins banal trajet entre Milan Malpensa et Paris Charles de Gaulle. Oui mais quoi? Alors je regarde autour de moi et puis voici. Un accessoire à l'apparence anodine va se révéler fort utile.

Et comme bébé s'amuse avec ce qu'il trouve…À quoi peut bien servir ce petit trou?

Bien que je connaisse la réponse officielle, je préfère cette solution plausible et compatible avec mon rôle d'#avgeek: photographier le winglet, pardi!

Ensuite, la descente viendra confirmer mes soupçons, ce sera passage au dessus de la capitale, comme la dernière fois, lisible ICI.
Conflans-sur-Seine? En tous cas, nous ne sommes pas loin de Romilly.


Un truc aussi rond, tout parfait, ça pue l'artificiel à 10000 pieds voir plus, ce ne serait pas EuroDisney par hasard?

Etant assis à contre-jour, je devrai photoshoper mes clichés à fond pour rendre justice à la beauté de la Ville Lumières. J'espère que ce "retouchage" ne sera pas préjudiciable à la qualité de cette séquence "approche". Mais photoshop ou pas, il est temps d'attacher nos ceintures.

Nous survolons alors le Lac de Vaires

Fontenay-sous-Bois

Le Bois de Vincennes et le quartier de Bercy

La Porte de Bagnolet et le cimetière du Père-Lachaise

Il y bien évidemment différentes façons de visiter Paris, à pied ou sur l'eau; j'aime les bateaux mais pas les mouches alors vue d'en haut, une ville est toujours plus belle. De la tour Montparnasse au Palais des Congrès de la Porte Maillot


Passage au-dessus de chez les riches…on réduit le régime moteur pour ne pas trop déranger.

Et voilà le Bois de Boulogne avec l'hippodrome de Longchamp, M'sieurs Dames! Je vous épargne le zoom, il y a des âmes sensibles qui lisent ces lignes et même quelques enfants parait-il.

Bien jolie balade en effet mais si nous souhaitons atterrir à l'heure, il serait temps de virer cap nord.


La saison de la chasse à l'ILS bat son plein et Madame est experte en la matière.



Allez, encore un coup à droite sur le manche!

Ça se précise! Une légère correction des effets du vent s'imposera.

La versatilité du porte gobelets des sièges BEST est établie ici pour la première fois, je crois et le gobelet de toute à l'heure est recyclé à merveille. Voyez par vous-même!

Selon l'évangile de Saint Jeppesen, nous sommes dans l'axe.

COURTE FINALE
Finalement établis sur le loc de la 08R.

Villiers-le-Bel

Approche houleuse.



La courte finale donne lieu à quelques vues intéressantes sur les parqués du jour


Ainsi que sur cet A330 prêt au départ pour l'Inde.


Atterrissage!



Revoici d'ailleurs l'Indien en plein effort. J'ai toujours eu un penchant pour la ligne élégante de ce long-courrier.



Nous traversons fièrement la 08L pour aller chercher notre point de parking.

J'en profite pour un peu de spotting local.





Un virage à gauche et c'est l'indication que nous ne serons pas en paxbus aujourd'hui!


Les chinois que j'imaginais indisciplinés resteront scotchés à leur siège, contre toute attente. Cette fois-ci, personne ne se lève avant que l'appareil ne se soit définitivement immobilisé. Personne? Naaaan. L'héritier dont je vous avais parlé au début et qui ignore les indications lumineuses du plafonnier autant que le code de la route dans les rues de Milan et déjà parti chercher sa veste.

Du coup, branle-bas-de-combat! Réactifs, les citoyens de l'empire du milieu prennent d'assaut le couloir tandis que l'un d'eux décide que s'asseoir sur mon sac pourrait être une bonne idée.


Je tapote gentiment mais fermement sur son épaule à une demi-seconde du désastre. Son rire traduit bien son embarras. Il se ravise et s’assoit un siège plus à droite. Non mais! L'honneur est sauf ainsi que mon bazar technologique.

Sorti en dernier, j'en profite pour remercier l'équipage pour l'excellent service sur ce vol et expliquer le pourquoi du comment à ceux qui resteront pour un tour supplémentaire. Voici donc que tout s'explique et c'est dans la joie et la bonne humeur que je quitte la carlingue de cet avion. L'appréciation est mutuelle. AF en sera informée et promet de relayer aux concernés. Dernier coup d’œil sur notre jument du jour (parité masculin/féminin oblige). Les restes de colle sur les vitres de la passerelle empêchent toute velléité photographique, c'est énervant.


La passerelle bien vide mais pas collaborative!


Mais comme je n'ai pas l'habitude de m'avouer vaincu, je me risque à l'activité illégale de photographie en espace aéroportuaire. Fichtre, personne ne viendra me réprimander cette fois. Aurais-je perdu mon aura??? On ne badine pas avec la famille ici non plus!

À peine arrivé, une greffe de sucré-salé est opérée dans l'urgence. Les services au sol ont-ils eu vent de ma présence?


J'avance vers la sortie. Tout le monde est déjà passé et c'est bien désert. Par contre, le temps est au beau fixe!


Un Platinum est attendu?


Encore une tentative d'inspirer le voyageur à la chose artistique. La dernière sculpture est tout simplement splendide. L'okapi n'est plus carnassier mais reste quand même un grand amateur de lard…



Un panneau pas à l'heure indique la prochaine étape.

Et l'app, ponctuelle, m'informe du point de retrait des bagages.

La file est là, prête comme des enfants le jour de Noël attendant leurs cadeaux. Je serai le dernier arrivé et le premier servi.

Je sors en saluant ces Messieurs de la douane et c'est ainsi que s'achève ce Flight-Report.
Merci de m'avoir lu. N'hésitez pas à commenter voir critiquer (mais pas trop non plus, faut pas exagérer). Si vous avez aimé, mettez un Like en dessous sinon vous en mettrez deux!
À bientôt pour de nouveaux envols.
Merci pour ce nouvel opus.
Le SMS d'Air France est appréciable, mais j'imagine un pax lambda (type ma maman) recevoir ceci et se dire: "je dois faire quoi moi maintenant? - C'est quoi les données APIS?"
Aujourd'hui la valise à changé de couleur!
Comment se passe l'utilisation du fast-track alors qu'en tant que silver, aucune mention Sky Priority n'est spécifiée sur le BP? A-t-on demandé la carte FB Silver?
J'ai toujours du mal à comprendre la gestion du yield en J avec AF, on ne sait jamais quand seront proposé les surclassements lors de l'OLCI... J'ai abandonné tout espoir d'avoir un surclassement DoD à l'aéroport à un tarif décent!
Utilisation sinon astucieuse, au moins amusante, du porte gobelet :)
A bientot pour d'autres aventures :)
C'est quoi les données APIS? -> Les mêmes que celles qui sont transmises par les compagnies aériennes aux autorités pour les vols vers les US. Mais comme je suis déjà enregistré chez AF, je n'ai pas donné suite.
valise à changé de couleur -> Observateur, l'Opoman! La rouge est plus petite. La bleue pour transférer davantage de vêtements à l'approche du changement de saison, histoire de voyager plus léger. En plus il y avait des victuailles mais ça, c'est un secret ;-)
l'utilisation du fast-track -> Il y a un bug dans le système informatique des aéroports à Milan qui ne tient compte que de la mention Frequent Traveller sans vraiment l'associer à un statut. Du coup, je passe comme une lettre à la poste. Sinon, j'ai toujours un voucher prêt à l'emploi dans mon iPhone. Valable un an, ce coupe-file sauve la mise à l'occasion. Pas dispo à Paris, malheureusement...
gestion du yield en J avec AF -> incompréhensible pour moi aussi. Des fois on me propose l'upgrade et je n'en veux pas, des fois j'en veux et l'on ne me le propose pas. C'est comme avec les femmes, j'imagine.
Le gobelet porte GPS...why not? Bébé s'amuse comme il peut dans ces vols répétitifs.
Merci pour le com'
Un très bon FR, Il est vrai le matin, que le vol AF1330 suis de peu le AF1830 ce qui explique pourquoi même pas encore parti que le suivant arrive déjà.
Un petit F-GUGQ à la hauteur pour 1h30 de vol. Un équipage charmant comme celui-ci je pense que tout le monde en veux !
A bientôt pour le retour vers Milano
Hello TravelUlyss. Merci pour le com'. La double présence des A318 est liée surtout aux slots qu'AF avait sur Linate au départ de CDG. Il était fréquent de voir un avion atterrir à LIN alors que l'autre en repartait. Le vol a été très bon dans son ensemble et les tarifs me permettent de voyager souvent en évitant les low-costs, surtout easyJet. Merci pour la lecture. Le vol retour effectué vendredi dernier était bien plus rocambolesque et plein de suspens. FR en cours de rédaction.
À bientôt!
Guillaume
Merci pour ce FR rédigé en mode humoristique et qui m'a fait passer un bon moment. ! Superbes vues de Paris et vol agréable.
Merci du com Christophe! J'aime assez ce ton, cela m'empêche de m'ennuyer à bord et en écrivant ce FR. Le prochain sera beaucoup plus acide, j'ai de qui tenir.
J'adore cette approche au-dessus de Paris et la météo s'y prêtait bien. On verra sur mon prochain vol ce vendredi s'il en sera de même.
À bientôt.
Merci pour ce FR toujours aussi complet!
Magnifiques clichés a bord!
Je trouve cela dommage d'avoir des cabines "La navette" si des vols européens, qui ne sont pas des plus confortables meme si la durée de vol est raisonnable.
Bonne journée et a bientot
Hello Benoît. C'est vrai que l'A318 peut vite faire serré, surtout par rapport au Dreamliner que j'ai eu sur la même route mais comme je ne suis pas un gros gabarit ça passe. Après, en J le siège manque de classe. Pour une heure de vol, on reste dans le domaine de l'acceptable. Et une rangée pour moi tout seul a amplifié le confort.
Merci pour le com'
À bientôt
Encore une fois Air France assure sur le MXP-CDG, un tôt de remplissage pas énorme, ce qui fait plus de place pour le passager.
Merci pour le FR.
Hello ComeFly et merci pour la lecture. Effectivement, la ligne au départ de MXP peine encore à attirer les passagers au départ de Milan. Avec un peu de marketing bien placé, je ne doute pas que les taux de remplissage s'amélioreront prochainement. En tout cas, c'était tout bénef' pour moi :-)
À bientôt pour de nouveaux récits!
Bon week-end!
Hello Guillaume et merci pour ce FR encore plus en verve que d'habitude.
Sublimation du courant parfaite. Mais à force de se gaver de petits gâteaux pour le bien de FR, attention à la ligne !
Hello Mogoy. Merci pour ce com qui a le mérite d'afficher un sourire satisfait sur mon visage. Pile quand je peaufine la rédaction de l'Opus de choc. Ducasse et Bocuse n'ont qu'à bien se tenir! Je suis au régime certes mais il y aura des incartades! À très bientôt.
Merci pour ce FR ^^
Comme quoi c'est vraiment les PNC qui peuvent changer l'impression d'un vol!
Pari gagnant ce siège avec une monopolisation et une vue sur la capitale.
A la prochaine ^^/
Hello Yukun. Je suis totalement d'accord, c'est bien le personnel auquel les clients ont affaire qui feront la différence. Je ne sais pas si c'est un hasard mais mes expériences sur AF sont globalement toutes positives cette année.
J'admets que cette approche sur Paris ne me déçoit jamais.
Merci de la lecture!
À bientôt