Dans le match qui a opposé en 2017 les des plus fameuses navettes présentées sur ce site, il est incontestable que la médaille d'or (ou de platine) revient au Paris - Stockholm tant en termes de quantité que de qualité. Néanmoins, fervent lecteur du genre épistolaire Marathonien, je ne puis m'empêcher de devoir vous infliger, de temps à autres, les retards inconsistants de mes publications transalpines. La photo d'illustration de ce flight-report n'est pas sans me rappeler qu'un jour, il faudra bien que j'aille moi aussi fouler le sol d'Arlanda et pourquoi pas…aller un peu au-delà? En attendant, contentez-vous d'un authentique et très banal Paris Milan effectué un dimanche matin de novembre. En plein été, ça rafraîchit. C'est avec Air France et c'est toujours en Airbus A318. Andiamo !
Le mois d'octobre 2017 fut frénétique. Suffisamment pour me faire envier ceux qui goûtent à une retraite paisible. Mon collègue Etats-Unien reparti dans sa belle ville de Washington pour régler ses problèmes de visa, c'est moi qui tenait boutique au siège Parisien de notre client commun. Cela signifie qu'à part une presta à Rome pour un autre client et un passage au domicile milanais en début de mois, il ne m'a pas été possible de faire la navette aussi souvent que je le voulais vers Mediolanum. C'est d'ailleurs entre deux prestations événementielles que je réussis à m'octroyer une pause bien méritée de l'autre côté des Alpes… accalmie avant la tempête.
Départ donc très tôt ce dimanche matin depuis le 13ème arrondissement de Paris. Ceux qui me lisent régulièrement savent que je pars de la station Olympiades. Ça m'aide à me sentir un peu sportif dans ce marathon qui est le mien.
Quelques minutes plus tard, je récupère ma correspondance à Châtelet les Halles.
En fait, je n'avais pas prévu de passer au salon AF avant le vol. Le RER et ses aléas en ont décidé autrement car oui, la ponctualité de ce moyen de transport est devenue partie intégrante de ses aléas. Surpris par une fluidité exemplaire, je me retrouve dans la gare RER de CDG avec un peu de temps devant moi; je me concède donc une petite pause.
Avant un passage express du PIF. Direction le lounge. Accueil très courtois, je suis invité à scanner mon BP sur une des bornes et je pars m'installer. L'offre est classique. On ne la détaille plus.
Ma sélection est simple, j'ajouterai un café juste après. Ah!… s'il suffisait d'un sachet de muesli pour se retrouver en Suède…
Ma destination du jour est bien plus australe et l'heure de l'embarquement a sonné, je quitte le salon et me rends en porte.
Ce matin, c'est en F35 que ça se passe.
Côté SP, c'est rapide.
Un sourire et un bon voyage plus tard et me voici dans la passerelle vers l'avion. Oh! Une spotteuse… Faut dire que le ciel est magnifique à cette heure.
L'instant nez
et surtout, l'instant porte.
En fait, c'est bizarrement aussi l'instant Douanes car il y a un douanier à bord. J'ai bien fait de ne pas sortir mon appareil photo de suite et de shooter à l'iPhone. J'en fais une dernière, aussi discrète que ratée. Ce n'est qu'en arrivant à Milan que je comprendrai le pourquoi de sa présence à bord. En effet, la capitale des Lombards est la ville hôte du G7 Santé. Mon carnet de vaccinations est à jour, l'okapi n'inquiète pas la maréchaussée. Je file m'asseoir à ma place, la 03A qui est en fait la deuxième rangée, juste derrière la file J.
Les pleins de carburant sont en cours, il est inutile d'attacher sa ceinture.
Ce qui devrait être attaché, en revanche, ce sont les conteneurs à bagages qui ont l'air d'avoir subi un sacré coup de vent la nuit dernière…
L'embarquement se poursuit à rythme soutenu. Les chances de partir à l'heure sont grandes ce matin.
Et un ding qui retentit en cabine annonce la fin de l'embarquement. Le CdB nous informe qu'il reste quelques bagages à charger en soute mais que nous devrions décoller et atterrir à destination à l'heure. Belle promesse que je veux bien croire. Alors, en attendant le départ, voici le double instant Suède!
Finalement, nous repoussons ponctuels et même avec deux minutes d'avance; en pleine heure de pointe, c'est très bien.
Les cousins attendent leur prochaine mission.
Personne à gauche alors, en avant, ce matin ce sera décollage en 26R.
Amis jardiniers, voici une jolie tondeuse de LUX…
Désolés les Bourgeois mais l'okapi a la priorité ce matin^^
Nous continuons vers le 2G qu'il faudra bien que je retourne visiter un jour.
C'est international dans le coin : Du British et du Brésilien.
Deux mots rapides du cockpit et l'invitation à se préparer pour le décollage est lancée aux PNC.
PSU et consignes allumées.
À ce point, l'attente ne sera pas longue.
Personne à droite, personne à gauche. C'est libre comme un dimanche matin!
Avanti!
V1, VR, et c'est parti pour une heure et cinq minutes de vol.
V2, train sur rentré, Air France 1812 contactez le départ 133.37
Rare moment d'exotisme sur cette navette avec ce Dreamliner de Hainan Airlines parqué en zone cargo
L'autoroute A1 vers la Capitale
Puis c'est une montée classique vers l'ouest d'abord ce qui permet de réaliser d'inédits air-to-ground avec un A380, un 747-200 et même une fusée en exclusivité sur la même plateforme pour Okapi News Network en direct du Bourget !
Heureusement que le temps est moins pourri qu'à destination. Le soleil a même tenté une timide percée ce matin.
Stade de France, quelques secondes avant de nous retrouver dans la couche
#airfranceisinthecrasse!
Entre deux trouées…on aperçoit un bout du Bourget
Puis virage vers le sud alors que le soleil commence à percer.
La montée se poursuit, inexorablement pendant qu'en dessous, ça moutonne à fond!
Alors en attendant les victuailles, un peu de lecture? Commençons par la flotte AF avec ce troisième 787 qui manque à mon tableau de chasse. Je t'aurai Bravo Charlie, tôt ou tard!
Puis cette nouveauté 2017 pour les millenials, selon la formule consacrée: ceux qui veulent tout sans trop payer. Avant eux, on disait le beurre et l'argent du beurre. Ah oui, que du bonheur!!!
Ceux qui ne sont pas amateurs de turbulences auraient mieux fait de rester chez eux ce matin. Un classique en cette saison, en cette région. J'aime bien.
Et pour paraphraser Lucky Luke, "Couacomékiki???"
Euh, je ne suis pas très Joon tout d'un coup. Le jus de baobab, j'essaierai une prochaine fois. Pour moi, ce sera donc un café plutôt buvable, un croissant plutôt…passable et une torsade venue tout droit du salon précédemment visité.
Une fois la torsade avalée, je peux reprendre ma lecture où je l'avais laissée!
Pendant que dehors, rien ne se prête à un cours de géographie aéroportuaire.
Ah, tiens, changement de cap. Du givre s'est formé sur le hublot. Ça doit être le croissant congelé! Hop, photo (floue)…
Tentative d'air-to-air, évidemment ratée! Réveille-toi l'okapi!!!
Quand je pense que j'ai été privé de café sur AZ pendant des semaines! Refill proposé et accepté. Merci !!!
Le CdB prend la parole pour nous donner quelques informations sur une météo peu clémente à Milan. De la pluie et du froid. Ça sent le mois de novembre à plein nez. Et il informe également son équipage commercial que c'est le début de descente. Les turbulences arrivent vite et nous accompagneront jusqu'à l'atterrissage. Mais avant, un petit coup d'instants essentiels avec le pas(rapluie)
et le test Marathon, réussi puisque c'est propre!
Par contre, dehors, la couche de crasse est bien là. Les PNC passent en cabine pour tout sécuriser.
Un coup à gauche, puis un autre encore pour aller chercher l'ILS de la piste 36.
Et une fois établi sur le LOC, sortie des slats et des flaps.
Et maintenant, c'est de la pluie en veux-tu en voilà!
De plus en plus bas…
San Giuliano Milanese
La banlieue, c'est pas rose, la banlieue c'est morose.
Atterrissage très mouvementé, photo floue à la clef!
Là, c'est un peu mieux!
L'avion d'entrainement des pompiers. Avec toute cette flotte, il ne risque pas de prendre feu!
Et nous quittons la piste ou ce qu'il en reste pour rejoindre un point de parking en espérant que ce ne sera pas du paxbus.
Gagné! C'est direct au contact que nous nous garerons ce matin. Ouf!
PNC, dernier virage!
Temps de chien.
PNC aux portes, désarmement des toboggans
Un des rares cas où je préfère un finger au paxbus.
Dernière vue sur la cabine avec cette rangée de l'autre côté du couloir.
Salutations okapesques à l'équipage sympathique puis sortie agile du terminal direction le bar pour un café à un euro et 10 centimes avant de prendre le bus en direction du Dôme. Notre vol était à l'heure, bravo. 10/10
Une fois dans le bus, j'en profite pour immortaliser le VOR-DME de LIN (fréquence 112.25) et la sculpture en marbre de l'artiste Suédois Christer Bording intitulée Dolore Infinito en mémoire aux victimes du plus grand désastre aérien d'Italie. C'était le 8 Octobre 2001. Un MD87 de Scandinavian Airlines entrait en collision au décollage avec un Cessna Citation qui s'était égaré sur les taxiways et fit une incursion sur la piste en service. Un brouillard épais enveloppait Linate et la visibilité était inférieure à 200 mètres. Des communications radio erronées, un radar sol désactivé ainsi qu'une signalétique au sol hors normes firent le reste: 118 victimes.
Un final peu glorieux, j'en conviens. Heureusement, l'avion reste le moyen de transport le plus sûr. Et notre passion commune en fera, encore et toujours un grand moment de plaisir et de partage.
Voilà, c'est tout pour le moment. La suite au prochain numéro.
Comme d'habitude, merci de m'avoir lu. N'hésitez pas à commenter voir critiquer (mais pas trop non plus, faut pas exagérer). Si vous avez aimé, mettez un Like en dessous sinon vous en mettrez deux!
À bientôt pour de nouveaux envols.
✈
Merci Guillaume pour ce FR.
« c'est en F35 que ça se passe. » fichtre en voilà un module à la point de la modernité, mais même en version biplace et sans dénigrer tes capacités à le piloter, la capacité me semble un peu faible !
Vol classique double rasade de café qui visiblement l’an dernier était plus buvable que maintenant, si l’on en croit le récent FR de Marathon.
« La banlieue, c'est pas rose, la banlieue c'est morose. » alors prendtoazenmain !
Bon promesse tenue, je suis bien rafraîchi pour la journée estivale qui s’annonce !
Le F35, c'était la promesse d'une arrivée à destination comme un Scud. Résultat, c'était un leurre : un vrai suppositoire ambulant ce 318 incontournable. Heureusement que je contribue à la sortie de ton 300ème (que tu auras le bon goût de publier en Airbus A300 évidemment...) grâce à ces fonds de tiroir. Le retour offrira même une conclusion hôtelière offerte par mon client qui m'aime vraiment.
Je ne saurais juger du café 3.0 qui ne sied guère au Mètre puisque je déserte volontiers l'alliance et ses tarifs hors-la-loi entre mes deux mondes. Au prix italien, je peux me passer du breuvage pendant une heure, Alitalia ayant fait école l'année dernière.
Merci pour ta lecture et le commentaire.
Merci Guillaume pour ce FR.
#jefaismescoursesausalon indisponible sur ce vol. Pressentiment de la présence du douanier?
"Mon carnet de vaccinations est à jour, l'okapi n'inquiète pas la maréchaussée." ===> mais qu'en auraient dit les services vétérinaires réellement compétents en matière okapiesque?
Très belle lumière à CDG.
"pour les millenials : ceux qui veulent tout sans trop payer. Avant eux, on disait le beurre et l'argent du beurre." ===> pas mal vu ;=) Mais où est passée la crémière? le Millenial adepte du jus de baobab mange léger donc exit la crémière...
Un vol sans imprévu, classique et sans encombre.
Un temps de chien à ne pas mettre un okapi dehors, mais on se console en pensant que cette eau fait pousser l'herbe...
A bientôt !
Hello Franck
"#jefaismescoursesausalon indisponible sur ce vol. Pressentiment de la présence du douanier?" -> trop tôt pour la débauche (mais pas pour l'incitation^^)
"mais qu'en auraient dit les services vétérinaires réellement compétents en matière okapiesque?" -> Ils acceptent les pots de vin si je ne m'abuse :-)
"Très belle lumière à CDG." -> Merci d'avoir cueilli l'essentiel de ce FR
"le Millenial adepte du jus de baobab" -> Je lui consacrerai une prochaine Une de couv, mais pas tout de suite ;-)
"Un vol sans imprévu, classique et sans encombre." -> l'esprit navette et pourtant, la météo est bien l'imprévue : d'habitude pourrie au nord, solaire au sud... Le retour sera-t-il différent?
Chien, herbe, okapi, ça me rappelle un AMS-CDG pas si vieux que ça ^^
Merci pour ce commentaire et à bientôt pour la suite!
Merci Guillaume pour le partage !
Autant je trouvais la chocolatine pas adaptée sur le vol vers MAD de Christophe de plus de deux heures, autant ici le croissant l'est sur un vol bien plus court. AF devrait segmenter son offre pour proposer un choix adapté à l'heure de vol raisonnable.
A bientôt !
Hello Stefan! C'est marrant, je viens juste de finir de lire le FR I will survive de Christophe et je pensais exactement la même chose concernant le catering. Avantage à la viennoiserie servie contre l'immonde tranche de pavot au cake servie sur un récent CDG-WAW ! Sur le Paris Milan, je ne me plains pas trop, le vol est plus court qu'un Paris Nice mais mieux servi, international oblige.
Merci pour ta lecture et le commentaire.
Hello Guillaume et merci de ce récit enlevé à bord d'un bon vol "navette " pour toi. Ah décidément cette " chocolatine fait parler" ;-) donc je résume quand c'est Joon la chocolatine manque , quand c'est AF ce n'est pas assez ? ;-)) moi pas bien comprendre ( je vous taquine of course. ) . Comme déjà dit sur les vols entre CDG /ORY et MAD la concurrence n'offre rien de gratuit CQFD. Etonnant ce dreamliner de Hainan au parking cargo et belle vue du Bourget et des apapreils en exposition statique
Hello Christophe. Ce vol court d'une heure 10 mérite amplement sa viennoiserie. Sur un vol plus long, comme ton CDG-MAD, ça fait un peu léger même si l'on peut facilement faire le bis avec le sourire qui va bien. Jamais contents ces passagers avgeeks ;-)
"Comme déjà dit sur les vols entre CDG /ORY et MAD la concurrence n'offre rien de gratuit" -> sur "ma" ligne, l'offre de la concurrence est bien connue maintenant ;-) on verra bientôt si une nouvelle offre fera la Une de la rentrée...
Le parking cargo recèle parfois bien des surprises. Merci pour ta lecture et ton commentaire!