Bonjour à tous,
Bienvenu pour ce nouveau FR,
Après avoir constaté l'absence dans la base de données du site de certains aéroports turcs, je me suis dis qu'il était de mon devoir d'y remédier. J'ai donc fouiller mon téléphone et mon disque dur pour voir ce que j'avais sous la main. À ma grande surprise, j'ai retrouvé pas mal de photos d'un vol effectué en février dernier, à destination de Adana. Parfait puisqu'il n'y a actuellement aucun FR vers cet aéroport, qui n'est même pas sélectionnable sur le site. Je vous préviens tout de suite, ce vol n'est pas bien différent de n'importe quel autre vol Pegasus tant ils se suivent et se ressemblent. L'aéroport d'Adana n'est d'ailleurs pas différent de n'importe quel autre aéroport secondaire (entendez par là, autre que IST/SAW/ESB/ADB/AYT de Turquie. Vous en avez peut-être entendu parlé si vous avez lu la récente infographie sur les conséquences du blocus contre le Qatar sur les activités de Qatar Airways (si ce n'est pas le cas cliquez-ici). En effet la compagnie a repositionné ses A320, affectés auparavant aux destinations proches de Doha, sur de nouvelles routes dont Adana. Cela dit ce FR permettra d'ajouter un nouvel aéroport au site, et, à travers un bonus touristique, vous faire découvrir (ou redécouvrir) une région assez méconnue de la Turquie, pourtant d'une richesse impressionnante.
Une dizaine de jours après mon retour du Caucase sur un superbe 787 d'Azerbaïdjan Airlines (voir le FR ici), il est temps de repartir de nouveau vers l'est, mais cette fois-ci en restant en Turquie. Ayant prévu, un voyage avec deux amis à travers cette région, nous avions sélectionné Adana comme point de départ car sur ce circuit c'est la ville la plus occidentale. Si vous avez déjà entendu parler d'Adana, c'est peut-être car vous êtes un amateur de kebab. En effet, le Adana Kebab est une recette très connue qui mélange de nombreuses épices à de la viande d'agneau.
J'ai acheté ce billet une semaine à l'avance pour une trentaine d'euros sur le site de Pegasus, qui a la particularité d'être TOUJOURS moins cher que les autres sites. Paradoxalement, j'avais acheté en décembre, un aller-retour pour mars, IST-ADA-IST sur Onur Air, que j'avais trouvé avec Kayak Explore à un prix record. Mais en février, je savais déjà que je ne pourrais pas le prendre ayant autre chose de prévu sur ces dates.
Passons donc au vol.
Comme souvent avec Pegasus les vols les moins chers sont toujours très tôt ou très tard dans la journée, ce qui peut s'avérer pratique quand on ne veut pas perdre une journée de visite. C'est pourquoi nous nous retrouvons sur Istiklal Caddesi sur les coups de 5h, pour prendre le Havabus de 5h30.
Entrée dans le terminal, à peu près une heure avant le décollage. Comme toujours, et encore plus le matin, le premier contrôle avant de pénétrer l'aérogare est particulièrement lent. Comme d'habitude on a le droit aux resquilleurs niveau amateur puisque ceux-ci ne sont discrets, ni malins (grattant une ou deux places tout au plus). Cela nous vaudra d'ailleurs une petite altercation avec trois vieilles dames, de quoi bien se réveiller.
On retire nos BP sur les bornes en 30 secondes. Quelques vues des lieux.
(Photo supprimée car visages non-floutées)
Pour ne pas vous mentir ces photos ont été faite à une autre occasion (un vol vers Ercan/Lefkosa, en République Turque de Chypre Nord), puisque ce jour de février, je n'avais ce jour là aucune raison de passer par les comptoirs.
Cette photo n'est d'ailleurs même pas représentative, puisqu'il s'agit du terminal international.
Mais bon il s'agissait de compléter un peu cette partie, que j'avais omise lors de mes prises de vue.
Donc entre-temps, nous avons passé les contrôles de sécurité, qui sont aussi assez lent à cause de l'affluence matinale. Nous sommes descendus au niveau 0, car la partie domestique du terminal s'étend majoritairement à ce niveau là (niveau du tarmac), à l'exception de quelques portes, dédiés en partie aux vols pour Ankara. Après une vingtaine de minutes d'attente et quelques-unes de retard, l'embarquement commence, évidement il se fera en bus.
Arrivée devant notre destrier TC-NBO (MSN 8048), un A320neo tout jeune, puisque âgé alors de moins de 2 mois (premier vol le 15 décembre 2017).
Installation à bord, un pitch fort généreux pour un vol domestique turc. Je pense que c'est assez représentatif du niveau global des pitchs en Turquie si j'en viens à décrire celui-là comme généreux.
En revanche la qualité du siège est bien entendu celle d'une planche à repasser. Encore que c'est insultant pour les planches à repasser, je dirais plutôt une planche à découper.
La carte de sécurité fixé aux sièges comme sur tous les avions de PC. On peut voir le BOB et le magazine de la compagnie mais n'espérez pas de vues plus détaillées…
Une vue plus large de la cabine.
Nous repoussons alors que nous avons déjà une dizaine de minutes de retard. Il fait alors jour.
Vue de ce terminal qui ne marquera pas l'histoire de l'architecture aéroportuaire.
Roulage rapide, nous remontons la piste 06.
Décollage avec une vue sur les "oldies but goldies" de SAW. Quelques A300 et 737 avec des couleurs que je ne saurais reconnaître.
Une brochette de Boeing devant la maintenance de Turkish avec de gauche à droite un Boeing 767 avec un drapeau allemand, un superbe 747-400 de Iraqi Airways et un 737 de SunExpress.
Décollage dans le brouillard du matin.
Passage d'une première couche de flou.
Puis d'une deuxième, avec l'apparition du soleil..
…pour atteindre finalement notre altitude de croisière.
Seule chose distribué gratuitement lors du vol, une serviette humide. On en trouve partout en Turquie, tous les restaurants en donnent, alors que c'est sûrement l'une des inventions les plus polluantes qui existe. Mais qui y a déjà mis un pied, a compris que ce n'était pas une priorité ici.
Nous survolons l'Anatolie centrale que vous pouvez parfaitement reconnaitre ici.
Puis nous entamons notre descente.
Une vue sur les monts enneigés du nord d'Adana.
Nous passons à peine plus haut que certaines montagnes, c'est impressionnant.
La topographie change très rapidement.
Puis nous atteignons les plaines fertiles de la région.
Touché avec 5 min d'avance.
Taxi très court
Et nous arrivons face à cet aéroport, qui est tenez-vous bien un aéroport international.
C'est le 6ème aéroport de Turquie derrière IST/SAW, Antalya, Ankara et Izmir. En plus d'une ribambelle de vols domestiques, il accueille des vols venant d'Allemagne, d'Iran, du Liban ou encore d'Arabie Saoudite.
Un des bus de l'aéroport, au look un peu rétro.
Qu'il serait ridicule d'emprunter à mon grand désarroi, puisque nous sommes à 15 mètres à pied du terminal. Une vue du tarmac, avec le 737 d'Andolu Jet qui vient d'arriver d'Ankara, que notre troisième compère de voyage a pris.
L'intérieur du terminal qui ressemble à une gare routière tout au plus.
Sortie du terminal en 30 secondes, nous gagnons le centre-ville tout proche en dolmus.
Ci-dessous, je vous présente quelques vues du voyage qui a suivi.
La ville d'Adana est très agréable, plutôt propre. Elle compte 1,7M d'habitants environ et est située à une vingtaine de kilomètres de la mer Méditerranée. Surtout, il fait environ 22°C alors que nous sommes en février, ce qui n'est pas désagréable lorsque l'on sort du froid d'Istanbul. En revanche, l'été il y fait très chaud, en général plus de 40°C. Les habitants d'Adana ont la réputation d'être assez étranges, au point que certains tireraient avec des armes sur le soleil pendant la saison estivale car il fait très chaud. Je n'ai rien vu de tel pendant mon séjour et les habitants m'avaient l'air plutôt sympa. D'un point de vue stratégique c'est une région très importante, à 15km à l'est se trouve la base d'Incirilik, une base de l'OTAN construite en 1951 au moment de l'intégration de la Turquie dans l'alliance. Et encore plus à l'est (50km), se trouve la fin de l'oléoduc qui relie Kirkouk (Irak) à Ceyhan, construit en 1970 après l'accession au pouvoir de Hafez al-Assad, fervent opposant à Hussein et qui pouvait faire pression sur Bagdad puisque sa seule voie d'exportation de pétrole vers la Méditerranée était via la Syrie. Sinon autrement, la France a occupé cette région après le démantèlement de l'Empire Ottoman, et a participé à la guerre de Cilice face aux forces indépendantistes turques, une partie omise dans les manuels d'Histoire.
La rivière Seyhan qui coule à travers la ville, et sa grande mosquée.
Que voici, construite en 1998, elle est inspirée de la Mosquée Bleue d'Istanbul et de la Mosquée Seliminye d'Edirne (extrême ouest de la Turquie).
Un jeu d'échec comme un autre, ottomans contre britanniques. Il faut comprendre que cette région a été marquée par la guerre face aux français et aux britanniques.
Centre-ville de Gaziantep. Le nom original de la ville est Antep, le préfixe "Gazi", du nom d'un héros de guerre, a été rajouté après que la ville ait résisté face à la France notamment lors de l'épisode du siège de Antep, qui a duré 9 mois et fait entre 8,000 et 10,000 morts.
L'Euphrate.
Şanlıurfa, dont le préfixe Şanlı vient aussi d'un héros de guerre.
Une vue de Mardin capitale des assyriens et de l'église syriaque. Elle est située à une vingtaine de kilomètres de la frontière syrienne qu'on peut imaginer au fond.
Le lac de Van. Plus grand lac de Turquie, il se situe à un peu plus de 1600m donc autant vous dire que la température en février (-5°C) n'était pas vraiment la même qu'à Adana. Le lac était le centre du royaume arménien d'Ararat par le passé. Il se situe dans une région avec encore quelques arméniens et une grosse minorité kurde.
A quelques kilomètres du rivage se trouve une île avec une église arménienne, l'église Sainte-Croix d'Aghtamar, il faut prendre un bateau pour y accéder (je n'ai malheureusement as de photos de l'église.
Et enfin une dernière photo, le long de la frontière iranienne (on peut apercevoir les miradors turcs) à environ 2600m d'altitude. Une zone déserte et paisible à première vue, mais classée à risque maximum en raison de trafics et d'activités terroristes du PKK/PJAK.
Fini !
Iyi Aksamlar ! Cok tessekür ederim pour ce joli report !
J'ai fait remonter l'information pour Adana, ce serait fait au plus vite, car malheureusement nous modérateurs ne pouvons pas le faire.
Merci pour l'exclu et la découverte d' ADA ! Il faut par contre, flouter les visages des gens sur la première photo.
A bientôt !
Rica ederim Esteban !
Merci d’avoir transmis l’info, et merci à celui qui sen est occupé. J’ai supprimé la photo car je ne peux l’editer avec mon téléphone.
Pegasus est bien implantée en Turquie et son hub SAW doit encore grandir, je ne suis pas très fan de cet aéroport découvert en mai 2017...
Bonus intéressant de l'extrême est de la Turquie !
Merci pour ce FR, güle, güle ...
Non, il n’a rien d’excitant, mais peut-être que les futures évolutions nous donneront tort. Ravi qu’il ait plu.
Merci pour ce FR!
SAW parait moyennement organisé tout en ayant un traffic moindre par rapport à IST.
A bord, Pegasus assure le boulot sans aucune paillette ou prestation spécifique! Mais l'interêt de cette compagnie réside dans le prix.
Bonne soirée et à bientôt
La partie domestique est un peu bordélique. Exactement, c’est pour cela qu’au fond j’aime bien cette compagnie, elle a donné accès au transport aérien à de nombreuses personnes qui ne pouvaient se le permettre avant.
Beau reportage sur une ville assez méconnue pour moi.
Ravi de vous l’avoir fait découvrir !
Merci pour ce FR original et bien narré.
« certains tireraient avec des armes sur le soleil » risque pas de l’atteindre du fait de l’éblouissement ou alors au risque de se brûler la rétine de façon irréversible. C’est pourtant simple à comprendre ^^!
Vous en avez parcouru des kilomètres car entre Adana et le lac de van, il y a une trotte !
Merci !
Ça l’insitera peut-être à abandonner leurs armes ! Un mal pour un bien...
Oui en effet, surtout que Van n’etait pas le terminus. Après un aller-retour vers Doğubeyazıt en face du mont Ararat, nous sommes allés jusqu’à Kars, puis j’ai fini en train de nuit vers Ankara.
Merci pour ce report.
De magnifiques photos, surtout les montagnes enneigées!
« Sinon autrement, la France a occupé cette région après le démantèlement de l'Empire Ottoman, et a participé à la guerre de Cilice face aux forces indépendantistes turques, une partie omise dans les manuels d'Histoire ».
On étudie bien en cours la campagne de Cilicie, mais je reconnais que ce n’est pas un chapitre phares des programmes, on étudie bien
plus en détail le genocide arménien (à peu près la même époque), ce qu’on ne peut pas blâmer!
A bientôt !
merci et tesekur! Dans quelques jours je poste un FR de ADB à VAN. Clair que c 'est atypique. Lac majestueux; montagne...
Merci de ce FR. Je n'ai jamais eu l'occasion de voyager sur pegasus et c'est toujours intéressant de mieux connaitre son offre meme si elle est low cost. En vol intérieur il me semble que TK fait tout de même mieux mais certainement plus cher.
Vol classique mais de très beaux paysages avec ces superbes sommets enneigés.