Avis du vol entre Paris et Shanghai en classe Economique avec China Eastern

C'est le premier segment de mon retour à Taïwan après le nouvel an lunaire :
TPE – PEK (Air China, 333)
PEK – CDG (Air France, 77W)
CDG – PVG (China Eastern, 332) VOUS ETES ICI
PVG – TPE (China Eastern, 333)
Que vaut China Eastern en long courrier en éco ? C'est le premier FR à ce sujet, et ce routing déniché sur internet me donne l'occasion de faire un comparatif au sein de Skyteam entre AF et MU sur deux vols de nuit France <> Chine assez similaires. Attention, ce FR est long !
Il neigeait à mon réveil, signe annonciateur de retards à CDG. J'ai renoncé à vous infliger une vue de la banlieue parisienne à travers la vitre rayée, graffitée et sale d'un MI84, et ce FR commence à l'arrivée à la gare RER-B de CDG2, avec ce panneau général des départs et arrivées à CDG que beaucoup connaissent bien.

Le même, vu de la mezzanine

Pas d'inquiétude : le vol MU554 est bien listé au départ au 2E.

Je ne les avais pas vues jusqu'ici : des bornes de validation de la détaxe sur les achats, utilisées ici par un équipage asiatique.

L'enregistrement des classes éco, c'est ici,

… mais je suis en finale de kiss landing depuis le niveau FB-Plat, à H-1 mois de l'atterrissage à FBI (Flying Blue Ivory), ce qui me donne encore accès à un enregistrement prioritaire, sur présentation de ma carte FB.
A mon retour à Taipei, m'attendait d'ailleurs la carte de membre de ce club exclusif auquel FB me refusait l'accès depuis plus de cinq ans. Le platine, l'or, l'argent s'extraient par centaines ou milliers de tonnes par an, mais l'ivoire, matériau tellement rare que l'on interdit de l'exploiter et de faire commerce d'échantillons récents, est enfin à moi !

Bref, passage derrière ce panneau…

… et énième humiliant échec au test de la borne automatique.

Cette fois-ci, la borne accepte de reconnaître mon identité, et me demande de saisir le numéro de vol. Taper deux lettres étant trop difficile pour un PAX P/J/Elite, il faut d'abord sélectionner la compagnie aérienne.

… et ô surprise, cette borne ne sait pas que MU fait partie de Skyteam : aucune trace de China Eastern dans les quatre écrans successifs. Cela doit être connu, car la cerbère de l'étape suivante ne fait aucune difficulté à me laisser m'enregistrer à l'ancienne.

- J'ai un passager sur le vol MU554 pour Shanghai ; il a un passeport français avec une adresse en Chine ; est-ce que je peux l'enregistrer jusqu'à Taipei ?
Je me demande en quoi mon pays de résidence à la date à laquelle mon passeport a été renouvelé il y a plusieurs années peut avoir une pertinence quelconque aujourd'hui, mais apparemment, cela n'était pas rédhibitoire, et J'ai reçu mes deux cartes d'embarquement. Un bon point pour le personnel au sol de CDG, alors qu'à l'aller, je n'avais pas pu m'enregistrer à TPE de bout en bout jusqu'à CDG, il est vrai sur deux compagnies aériennes différentes (CA et AF), appartenant à deux alliances différentes, opérant à deux terminaux différents de PEK sans communication airside.
Le monde étant (un peu) mal fait, j'avais dû apporter mes bagages de poids et volume maximum jusque chez mon amie à PEK, alors que cette fois-ci, je n'ai aucun bagage à mettre en soute directement jusqu'à TPE avec une étiquette prioritaire.

C'est après édition des BP que je pense à demander un hublot. « Cela tombe bien, vous avez un hublot » : je prends l'affirmation de l'employé pour argent comptant, et c'est une fois sorti de la zone d'enregistrement que je me rends compte que si 75L est probablement un hublot dans le 346 annoncé pour le vol PVG-TPE, le 63D n'a aucune chance d'en être un dans le 332 au départ de CDG. Mais il est presque trop tard pour faire modifier : il faut s'adresser au service client, où les cas qui me précèdent doivent être compliqués : cela n'avance pas.
Mais au fond, est-ce vraiment un problème ? Ce vol va être en grande partie de nuit, le plafond est manifestement très bas à CDG et la vue à l'arrivée à PVG est très quelconque, sans parler de la brume habituelle. Bref, il ne devrait pas y avoir grand-chose à voir, et je vais en revanche pouvoir circuler à ma guise dans l'avion.

J'avais essayé de m'enregistrer sur internet, mais le site de MU ne le permet pas. Rétrospectivement, j'aurais dû essayer de le faire sur le site d'AF, en supposant que mon billet MU soit reconnu sur ce vol en partage de code.
Passage par PARAFES, puis navette vers le S4.

Avec un 777-200ER AF en guise de mise en bouche du spotting qui va suivre.

Le PIF est tel qu'il devrait toujours être : une attente très faible, un personnel courtois, présentant bien, souriant et efficace, plaisantant gentiment entre eux (je t'ai déjà dit que C'est Hello, pas Hallo“, qu'il faut dire).
(Je précise au besoin que présentant bien n'a sous ma plume aucun rapport avec la couleur de peau, d'ailleurs très variée cette fois-ci.)

Bref, je me retrouve assez rapidement et agréablement airside

Et après avoir traversé des boutiques sans intérêt

Voici les portes d'embarquement aperçues totalement vides à l'arrivée du vol aller.

Même par un jour particulièrement gris, c'est lumineux, et très vaste

Un peu de spotting; je vous fais grâce des doublons inévitables à un terminal Skyteam dédié aux long courriers. Désolé pour les reflets ; la météo très maussade ne permettait pas de faire des œuvres d'art, de toute façon.
B777 recto

Et verso

Il y a aussi du quadriréacteur Boeing

Et Airbus, en version de plain pied

… et en version duplex

Il y a manifestement plus de monde à évacuer au besoin en bas qu'en haut, vu le nombre de portes.

Il y a aussi des petits qui passent

Don't look back, I think we're being followed…

Pas très discrète, la filature de cet A320 BA

Deux A319 Easyjet vont aussi passer par là.

Ce n'est pas dans cet appareil que se trouve notre Community Manager. Ou alors son vol part très très en avance.

Dernier appel pour le vol à destination de Minneapolis

… avant repoussage

A321 AZ, un peu loin

Je suppose que cet appareil VN a passé la nuit au large, avant d'être tracté au contact.

Ayant épuisé la famille Skyteam, deux appareils balkaniques, avec un E-190 bulgare

Et son frère trois points de la JAT serbe

Enfin, frère… façon de parler, les relations dans le monde balkanique n'étant pas très fraternelles.
Passons à un autre de mes sujets favoris ces temps-ci. Où qu'on soit à CDG-2F, le change d'un bébé est une tâche expressément féminine

Mais à l'extrémité du terminal, au-delà d'un petit jardin extérieur faisant fonction d'espace fumeurs (lesquels assouvissent leur vice dans le sas d'accès, la température extérieure étant à peu près de zéro degré) …

… l'espace puériculture est en fait directement accessible, immédiatement à gauche de ces pictogrammes.

Les toilettes du 2F ? elles sont impeccablement propres, et l'esthétique est assez soignée.

A quoi reconnaît-on qu'un vol est en partance vers la Chine ? Au fait que la corbeille à papier de chaque stalle est pleine (sans toutefois déborder), car Chinois et Taïwanais ont généralement pour consigne de ne pas jeter le papier hygiénique usagé dans le trou, mais dans la poubelle, leurs plomberies ayant tendance à se boucher. C'est rappelé par un avis bilingue aux WC de mon bureau. Non, vous n'aurez pas de photo pour illustrer la chose ; il faut me croire sur parole.
Grâce à des commentateurs de mes FR récents, je sais désormais qu'en cherchant un peu mieux, on peut trouver ce discret encart en bas d'une page du site d'ADP :

Ce qui me permet de caser la photo corporate de rigueur

… sans nuire à l'autonomie de mon PC, car contrairement au 2F Schengen, il y a une prise électrique (exclusivement de type E/F) pour deux sièges, ce qui évite d'avoir à défendre âprement sa prise à comme le fit East African à JED où l'énergie est une denrée trop précieuse pour être accordée sans limites aux PAX.

Ce n'est pas qu'à HKG qu'il y a des fauteuils allongés pour faire un petit somme

Les sièges sous la décoration de végétation murale

Sous une autre décoration similaire, un salon vidéo que je n'ai pas exploré

Cet étroit double couloir, un peu étrange quand il est vide, est destiné à stocker proprement des chariots pour bagage de cabine.

L'un des deux espaces enfants, niveau collège et plus si affinités au premier plan et école maternelle au fond.

Une version salon

Et mini-alcôves d'écoute de musique

Tout ceci nous amène à la porte M29 où, à moins d'une demi-heure du début de l'embarquement, il n'y a pas une activité débordante.

Cela n'empêche pas AdP de faire preuve d'optimisme en s'attendant à un vol à l'heure. Notez qu'en anglais, la destination est Shanghai Pu Dong, alors qu'elle est sobrement Shanghai en chinois.

Mais justement, c'est dans un mandarin parfaitement fluide que l'on nous annonce que l'embarquement va être retardé à 12h05 en raison du retard de la préparation de l'avion. Ce sera dit aussi en français. L'avion, c'est celui-ci :

Il a probablement été nettoyé par le même prestataire que celui d'AF. Je ne prends pas beaucoup de risque à vous confirmer que c'est bien un 332 comme promis par l'agence en ligne qui m'a vendu mon billet.

Chacun ses goûts, mais je trouve la livrée de China Eastern très quelconque, et la police de caractères chinois de leur logo carrément laide, même s'il s'agit d'idéogrammes traditionnels, ceux qui ne sont d'usage quotidien qu'à Taïwan et Hong-Kong. A propos, un texte chinois s'écrit de l'avant vers l'arrière sur un véhicule, et donc de droite à gauche sur le flanc droit.

L'embarquement commence enfin. L'accès Skypriority est strictement respecté, mais il suffit de laisser voir une mince bande de ma carte FB-Silver dans mon portefeuille pour être accepté. Elle aurait pu être périmée.

Contrôle de BP et de passeport dans la passerelle par un employé. Pas de visa chinois en cours de validité dans mon passeport, d'où ce dialogue :
- Vous avez une carte d'embarquement de continuation ?
- La voici.
- Vous comptez rester combien de temps en Chine ?
- Regardez cette carte d'embarquement : C'est une escale de quelques heures !
- Vous comptez rester combien de temps à Taipei ?
- J'ai une carte de séjour taïwanaise.
Cela s'arrête là, et il me rend le tout. Ce qui m'étonne, c'est que ce contrôle doublonne largement le dialogue au téléphone à l'enregistrement… et aussi qu'il ne m'a pas demandé ma carte de séjour.
Les journaux sont exclusivement chinois, mais l'un d'eux (assez creux) est en anglais.

Notez les deux PNC qui souhaitent la bienvenue à l'extérieur de l'avion, et ce tapis qui le répète dans l'avion, au ras de la porte.

Un aperçu de la cabine J en entrant dans l'avion

Et la seconde cabine Y, encore presque vide. C'est une pure affaire de goût personnel, mais j'apprécie beaucoup l'assortiment de couleurs des deux cabines, que ce soient en regardant vers l'arrière

Ou vers l'avant, la dominante bleue de l'écran d'accueil s'accordant avec le tissu des sièges.

J'ai longtemps espéré que ces sièges à ma droite allaient rester vides, mais leurs occupants ont été parmi les derniers à embarquer dans cet avion qui sera complet en éco.

Gros plan sur le motif de la têtière

Un PNC expliquera à PAX61K et PAX61L ce qui serait attendu d'eux en cas d'évacuation d'urgence.

C'était prévisible : la CC annonce (en mandarin, et en anglais assez heurté) que le CDB a décidé de s'offrir une douche à 4332,68EUR (toujours le tarif 2011-2012 ; c'est plus cher que pour un A321 car il y a plus de surface alaire).

Mais les dégivreurs, qui lisent peut-être Flight Report, ont fait attention cette fois-ci à ne pas salir les hublots.

C'est le moment de parler de certains de mes voisins. J'ai échangé quelques mots avec un spotteur étudiant, partant à XIY (Xi'an). On ne fait pas des rencontres FR à tous les coups, et Flight-Report ne lui disait rien, ni ne semblait l'intéresser beaucoup. Il y a au plus 10% de Français à bord, et beaucoup sont des couples mixtes (pour simplifier, je fais abstraction du fait que beaucoup de Chinois(es) optent pour la nationalité de leur conjoint français après leur mariage). C'est le cas de Mme PAX62F et de M. PAX62G, la quarantaine. Madame PAX62F va aider Madame PAX62E à utiliser l'IFE, et moi à brancher ses écouteurs.
Madame PAX62E, c'est une adorable Chinoise aux cheveux gris, voyageant avec Mme PAX64A et M. PAX64B, un couple de Chinois qui sont manifestement sa fille et son gendre, ou son fils et sa bru. Leur langue maternelle n'est pas le mandarin que parle Madame PAX62F, mais ils le comprennent bien sûr.

Madame PAX62E sera la discrétion incarnée, ne se levant que deux fois à l'occasion de mes propres déplacements. Pour ne pas la déranger, je me suis abstenu d'allumer la liseuse assez violente en tapant mon FR alors que la cabine était dans l'obscurité. A ce sujet, je respecte beaucoup plus une Chinoise qui pourrait être ma mère, qu'une ravissante PNC KE qui pourrait être ma fille : les Asiatiques qui me font craquer ne sont pas celles que l'on croit.
Et puis devant, il y a un autre couple mixte, Mme PAX61E et M. PAX 61G, qui ne sont pas côte à côte parce qu'ils voyagent avec PAX61D, PAX61Ebis et PAX61F. Comme vous l'avez deviné, PAX61Ebis a un peu moins de deux ans : elle est très mignonne, mais il n'était pas prévu que le décollage soit autant retardé, et une PNC autorise Mme PAX61E à l'emmener aux WC pendant que l'avion se fait dégivrer.

Cette dérogation ne dérange personne, mais la petite PAX61Ebis, de même que sa sœur et son frère aînés, n'a pas encore bien assimilé la problématique du décalage horaire. Et donc, sans pouvoir être pour autant accusés d'être turbulents, ils ont parlé et joué jusqu'à ce qu'il soit l'heure de se coucher pour eux en heure française… à l'approche de la Mongolie Extérieure. PAX61Ebis finissait d'ailleurs par être assez fatiguée et a longuement pleuré, car trouver le sommeil dans les bras de sa mère n'était pas facile. Après le petit-déjeuner, un couple chinois est venu papoter avec eux, manifestement de la même famille.
J'ai cherché en vain à imaginer notre Grand Leader faisant un vol de nuit derrière ces enfants. A dire vrai, J'ai autant de mal à l'imaginer achetant un billet en Y sur MU, que moi achetant un billet en P sur EK :)
Je suis de taille S, ce qui me permet d'avoir un jugement favorable envers le pitch de la plupart des appareils de compagnies high-cost.

Mais PAX62B, comme moi un Occidental voyageant seul, est de taille XXL. Aucun pitch éco standard ne pourrait lui convenir, et il a régulièrement allongé les décimètres excédentaires de son presque double mètre dans l'allée.

Le confort de ce siège ? Eh bien, je l'ai trouvé correct (pour de l'éco, toujours). Je n'ai pas du tout eu l'impression d'une largeur étriquée, alors qu'il n'y a que 0,8 de différence avec le siège AF selon seatguru, au point que je me suis demandé d'où venait la différence d'impression. Est-ce dû à la comparaison d'un siège couloir MU contre siège hublot AF ? peut-être, mais étant de petite taille, je n'avais aucun besoin de l'allée pour m'étirer.
La démonstration de sécurité est entièrement sur IFE, répétée deux fois avec une voix off en mandarin sous-titré chinois, puis en anglais sous-titré anglais, chacune se terminant par un très bref topo « doublé » en langue des sourds.

La proximité de l'issue de secours me procure une vue très dégagée à gauche, bien que la disposition du siège ne soit pas différente de celles des autres sièges au couloir.

Une autre vue depuis mon siège

L'incontournable fiche de sécurité, imprimée sur papier glacé assez épais.

Les PNC passent ensuite servir des verres d'eau aux PAX ; ce doit être un protocole standard MU, car il y a eu la même distribution d'eau pendant l'attente tout aussi interminable du repoussage de mon vol MU PVG-TPE.

Cela me donne l'occasion d'un pastiche d'une signature bien connue… sans hublot, sans soleil, sans verre et sans bulles.
A ce propos, J'ai fait tomber par maladresse un gobelet sur la moquette : le PNC a imposé de le jeter alors que je l'aurais utilisé, l'intérieur ne pouvant avoir été sali.
Au décollage, cette PNC conversait avec le PAX en face d'elle. Ce n'était pas une beauté, mais elle avait un sourire très sympathique. Je ne suis pas certain que sa manière de boucler sa ceinture de sécurité était parfaitement conforme au manuel.

Faute de hublot disponible, J'ai utilisé l'œœilleton de la porte que l'on voit ci-dessus pour photographier l'aile.

Et le winglet

Premier passage pour proposer une boisson (jus de pomme pour moi ; J'ai aperçu une bouteille de vin rouge) et distribuer des sachets de 20 grammes de cacahuètes.

Un peu plus tard, commence le service du repas

La formulation peut paraître un peu abrupte, mais c'est ainsi que cela se dit en chinois, langue très compacte à niveau de politesse égal. L'efficacité habituelle des PNC chinois(es) se conjugue avec le fait que l'écrasante majorité des PAX est chinoise, donc n'est pas surprise par le choix de plat chaud: c'est poulet-riz ou bœuf-pâtes, comme dans les vols intérieurs. Les pâtes étant souvent ratées, je choisis le riz, donc le poulet.

Bien qu'avitaillé en France, c'est un plat qui ne déroge pas aux habitudes de la cuisine chinoise, avec un légume très courant en Chine. Mais surtout, auriez-vous repéré ces minuscules sections d'un légume rouge ? Ce n'est pas de la tomate, mais du piment, car la sauce est relevée comme on le fait en Chine. En France, ce serait sans doute catalogué « deux piments » sur l'échelle de zéro à trois d'un restaurant. Cela me convient parfaitement, mais je connais des gens qui n'auraient pas pu y toucher.

Le café ? Moyen, sans plus.

Vue de l'arrière de la cabine. Au tout début du vol, une PNC m'a dit « No photo ! » de la position symétrique. C'est bien la première fois (il n'y avait pas de PNC dans le champ) dans un avion chinois, et je n'ai pas tiqué, sachant qu'il me serait facile de la faire.

J'attends très longuement à ces WC situés à l'arrière, ainsi qu'une Chinoise, jusqu'à ce qu'une PNC vienne, frappe à la porte sans réponse, débloque la serrure et entrouvre la porte, constate qu'il n'y a pas plus de réaction et que ces WC sont vides.
Entre temps, un enfant franco-chinois franchement indiscipliné est venu et a commencé à vouloir tripoter les contrôles de la porte, réprimandé successivement et à un niveau sonore croissant en anglais par la Chinoise, en français par moi et en chinois par la PNC, laquelle l'a envoyé sans ménagements rejoindre sa mère.

Je suis d'accord avec anthonytahiti junior : il doit falloir toute la svelte habileté d'une mère pour arriver à changer un enfant dans des WC aussi exigus, tout particulièrement ceux situés à l'arrière d'un 332. Rien d'étonnant à ce que le pictogramme réserve cette tâche à la gent féminine.

C'est un peu moins étroit dans les WC situés entre les deux cabines Y

Pourquoi un(e) PNC a-t'il eu besoin de bricoler un rappel « Merci de jeter ici vos déchets », mal traduit en anglais qu'il ne maîtrise manifestement pas, et en faisant aussi une petite faute d'idéogramme ? Probablement parce qu'il espère ne pas avoir à nettoyer à nouveau après qu'un PAX utilisant ces WC n'a pas suivi l'indication standard bilingue « déchets » en gris à droite.

Faute de ruban adhésif, il a utilisé un autocollant destiné à être collé au siège d'un PAX endormi pendant le service d'un repas.

Les petites différences de traduction dans les différentes langues (joker pour le coréen) m'ont amusé :
Chinois : Madame, Monsieur, si en vous réveillant vous voulez un service, veuillez appuyer sur le bouton d'appel. Merci !
Anglais : Chère Madame/Monsieur : Il n'est jamais trop tard pour demander notre service. Merci !
Japonais : Cher passager. Comme vous étiez endormi, nous ne vous avons pas servi. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, nourriture, boissons, etc…, n'hésitez pas à appuyer sur le bouton d'appel.
(l'expression en japonais est neutre, permettant d'éviter le M./Mme)
Avez-vous déjà vu un tel autocollant dans votre compagnie aérienne préférée ? (admettons qu'il puisse être destiné à n'être utilisé qu'en classe avant).
Extinction de l'éclairage principal de la cabine à 22h45, dans le fuseau horaire d'arrivée, mais la nuit se passe un peu difficilement en raison des enfants du rang précédent

Pour passer le temps, J'ai exploré les ressources de l'IFE, ce que je fais rarement

La première constatation, c'est que si l'écran n'est pas de taille immense, son image est d'excellente qualité,

Il permet sans problème de regarder confortablement un film. Je n'ai pas été enthousiasmé par la sélection (il y a une petite dizaine de films français, de mémoire), mais je manque de référence sur le sujet.

Destination oblige, J'ai passé du temps à jouer à Shanghai, un grand classique des jeux de réflexion qui remonte au milieu des années 80. Anecdotiquement, il en existe un clone sous le nom de Taipei.

Il n'y a pas de prise 110V (en éco, il ne faut quand même pas rêver), mais une prise USB qui me permet de recharger mon APN, m'évitant la honte d'avoir un accu à plat au moment du dessert (insider joke).

Dans la nuit, le galley arrière, c'est déjà un peu la Chine. On aime ou on n'aime pas. Personnellement, j'adore. Une demi-douzaine de Chinois se détend en papotant dans une langue chinoise que je n'ai pas identifiée – peut-être du shanghaïen ? Une PAX passe remplir son thermos d'eau chaude (les Chinois ne boivent jamais d'eau froide, et tous ont un thermos en toute circonstance), un autre se remplit un bol de soupe instantanée, autre incontournable de la Chine d'aujourd'hui.

Il y a là des sandwiches rosette+fromage, un peu bourratifs ; une PNC me sert du café, toujours aussi médiocre. En fait, les PNC n'arrêtent pas de s'activer, car elles passent régulièrement dans la cabine pour proposer de l'eau et du thé, avec leur ?????Nín yào chá ma ? (« Voulez-vous du thé ? »), dit juste assez fort pour être entendu quand on somnole, mais pas assez pour réveiller si l'on dort vraiment.

L'échantillonnage de boissons froides

Il y a aussi deux cafetières, en haut à gauche, et le robinet rouge d'eau chaude

Pas de choix pour le petit déjeuner, servi à ETA moins 2h30. Rien de bien exaltant, mais c'est correct pour de l'éco.

Chaque film sur l'IFE commence par une dizaine de secondes de publicité pour MU, où l'on voit principalement ce voyageur boire avec délectation un café qui lui semble sortir d'une authentique machine à café.

Très franchement, le café servi sur ce vol n'est pas le meilleur argument de vente de MU, car il était tout juste passable, au dîner comme au petit déjeuner.

Ou peut-être que les PAX en J ont droit à un café meilleur, car c'est bien un siège de classe avant dans la vidéo, que l'on reconnait en descendant de l'avion.

Une PNC vient me demander si J'ai besoin d'un formulaire d'immigration (oui), et me donne son crayon à bille pour le remplir. Me le donne ? non, elle reviendra le récupérer, et je m'excuse en mandarin de l'avoir déjà glissé dans mon sac. Geste élégant de sa part, elle reviendra quelques instants plus tard m'offrir un crayon à bille plus simple, et m'informer par la même occasion que l'ETA est 7h35, ce qui fait donc 35' de retard.

Vous n'aurez pas de photo de l'atterrissage, encore moins une vidéo (oui, c'est dommage ;)), car non seulement je n'étais pas au hublot, mais de plus le plafond était au ras du tarmac.
A l'arrivée, PVG est particulièrement spotter-unfriendly, et c'est pour mémoire que je conserve cette photo d'un A330 MU en livrée Skyteam.

Contrairement aux apparences, je ne suis pas concerné par le panneau ci-dessous. La Chine qui revendique la souveraineté sur Taïwan ne peut en aucun cas parler de citoyens taïwanais, et utilise l'euphémisme de « résidents taïwanais », lesquels n'ont pas de visa, mais des « documents de voyage », qui ne peuvent être obtenus qu'à l'arrivée, faute de consulat chinois à Taïwan.

Bref, cela veut dire Visa on arrival for Taiwanese citizens, mais l'usage de cette expression serait passible d'une lourde amende en Chine.
Il y a une file spéciale pour les ressortissants de l'un des 48 pays (dont la France) qui bénéficient d'une exemption de visa pour un transit de 72 heures maximum, et cela va très vite. Ce qui va moins vite, c'est la queue pour passer ses bagages aux rayons X à la douane, systématiquement.

La deuxième machine est heureusement mise en service, ce qui double brutalement le débit.

Il ne faut pas que je traîne si je veux avoir du temps avec un ami au centre de Shanghai : direction le train a sustentation magnétique par le très long cheminement entre les deux terminaux de PVG.

En Chine, on n'a accès aux quais qu'au dernier moment : le passage est obligatoire par une salle d'attente, avec d'archaïques sièges de tôle perforée comme ceux-ci au premier plan.

Le panneau lumineux en haut à droite le précise : il est 8h07, le prochain train est à 8h17, mais il faut attendre encore deux minutes pour avoir accès au quai.

Voici le train, strictement parlant un Transrapid, et non un Maglev : ces noms allemands et japonais, respectivement, correspondent à des technologies de sustentation et de propulsion différentes, mais le terme Maglev est utilisé de manière impropre par les Chinois eux-mêmes : on le lit dans la signalétique du cheminement de PVG, plus haut.

Mélange de modernité et de rusticité : il n'y a pas de porte palière sur le quai, mais une simple tringle qu'un employé fait coulisser dans la rampe.

… et le conducteur, que l'on voit par la porte vitrée à l'avant du véhicule, a un ventilateur de supermarché alimenté par un prolongateur multiprise.

Ce n'est que dans deux étroites plages horaires très creuses, en milieu de matinée et d'après-midi, que le Transrapid atteint 431 km/h : le reste du temps, il plafonne à 301 km/h. Si la photo est floue, c'est qu'il vibre beaucoup plus qu'un train à grande vitesse allant à la même vitesse.

La cabine a connu des jours meilleurs : les housses sont assez fatiguées, et une baguette masquant des fixations au sol ne tient plus en place.

Le gain de temps procuré par le Transrapid n'est pas considérable, car il circule au quart d'heure, et surtout son terminus à la station Longyang est assez loin du centre : il faut continuer par la même ligne de métro n°2 qui est celle qui dessert PVG.
Il ne fait pas meilleur temps en centre ville qu'à l'aéroport, ce qui réduit le bonus touristique.
Le parc de la Place du Peuple peut être considéré comme le point central de Shanghai. Combien de visiteurs savent que le nom de l'importante rue Xizang qui la longe signifie Rue du Tibet ?

Le Musée de l'urbanisme de Shanghai, qui mérite amplement la visite.

Le bâtiment beige au second plan est le Shanghai Concert Hall, un monument historique qui a été déplacé d'un seul tenant d'une soixantaine de mètres pour permettre la construction de la voie rapide au dessus de la rue Yan'an. La propreté des vitres de cet immeuble n'a rien à envier à celle de bien des avions, mais le sommet de certains des gratte-ciels est dans les nuages.

C'est la fin de ce premier segment de retour, le vol suivant est également sur MU, également en A330, mais les prestations n'ont rien à voir, car c'est un court courrier dix fois moins long en distance.
Merci de m'avoir lu jusqu'au bout ; il est temps de faire un bilan de ce vol qui était une première tant pour moi que sur FR.