Bonjour à tous et à toutes.
L'introduction
On reprend donc la routine : une fois encore la compagnie orange et une fois encore vers l'Europe de l'est.
Il faut bien reconnaître que l'aéroport de Bâle Mulhouse offre pléthore de destinations "orientales" mais européennes.
Je pars pour le week end, un petit week end sur place puisque le départ sonnera en tout début d'après midi du samedi pour un retour le dimanche en soirée.
Je connais déjà PRG, mais n'y suis pas retourné depuis de nombreuses années, l'occasion de profiter des derniers vrais feux de l'été.
Avec, je l'espère un meilleur temps qu'à Budapest lors du voyage précédent.
C'est en janvier 2019, soit huit mois à l'avance, que j'ai réservé ce vol pour un tarif d'environ 75 EUR ce qui n'est pas trop ruineux compte tenu de la saison.
Place au routing qui ne devrait pas occuper trop de mémoire vive de votre cerveau que je vais m’employer à rendre disponible du mieux que je peux.
Enchainement de vols
- 1DS1217 - Economique - Bâle - Prague- Airbus A320
- 2EC1218 - Economique - Prague - Bâle - Airbus A320
Au programme de ce FR : Lassitude au salon , comment se jouer du duty free à l'EAP, une tortuga menée de main de maître et un beau gros bon bonus sous le soleil.
Le prélude
Assez content de ma dernière trouvaille qui permet de se jouer du système de racket organisé du parking de l'EAP, je rejoins la plateforme par le bus après avoir laissé la mogoymobile dans un endroit financièremement plus clément.
Le trajet coûtant 2,5 EUR depuis la gare, c'est assez compétitif pourvu que l'on ne rechigne pas à marcher une dizaine de minutes.

Passage par le FIDS bien placé à l'issue des escalators.
Ce qui permet de s'informer en temps réel du statut de son vol.
Ce dernier vient juste de faire son apparition sur l'écran. J'aurai environ deux heures à passer au salon.

Direction la zone suisse de l'aéroport. Car le PIF côté France débordait de pax.

Gagné, de ce côté-ci, il n'y a pas grand monde.
Je laisse donc les veaux faire la queue et rejoins les Helvètes dans le parcours du combattant.

Car, malgré la faible affluence, le passage prendra neuf bonnes minutes en raison d'un contrôle explosif un peu long à se dénouer.
Direction le salon.
Ici, deux choix s'offrent à moi : traverser l'Empire des Sens et l'Ile de la Tentation (aka le duty free) ou bien suivre ces deux pax que vous voyez au fond à gauche qui empruntent un chemin qui contourne le duty free.
Nominalement réservé aux équipages et aux PMRs accompagnés, le commun des consommateurs supposés n'est pas censé l'emprunter.

Ce qui devait advenir, advint.
La sève de la sédition n'a pas bien mis longtemps à monter en moi.
Bravache et rebelle dans l'âme, je proteste contre le consumérisme imposé en m'auto gratifiant d'une pause aussi bien oculaire que dépensière.
Le couloir qui contourne le duty free.

Le lounge report
Je préfère payer pour accéder à un salon que d'acheter des kilos de toblerone ou autres marchandises.

L'accueil est sympathique au salon et je commence à faire le tour de l'offre.
Sans grand espoir, reconnaissons-le, mais c'est évidemment lorsqu'on abandonne que surgit la nouveauté.
Le crémant d'Alsace est toujours là, à la bonne heure. Il est parfait pour faire semblant.

L'été touche à sa fin et les stock d'Apérol ont bien souffert.

Tandis que Famine et Disette se disputent âprement le privilège de régner sur les cloches du salon.
Le service de chaud ne commence qu'à onze heures pour le service de la mi-journée.

Et il n'y a plus grand temps à attendre.

Je mets donc à profit ce sursis et je fais l'effort de goûter l'offre en vin rouge qui ne m'a jamais vraiment motivé.

Un vin du languedoc très passable mais pas buvable pour autant.


Il y a bien ce vin au cépage hispanisant. Mais il n'a pas eu l'heur de me plaire.


Normalement, un cabernet sauvignon même chilien devrait mieux passer en mon palais.

Mais c'est carrément l'échec absolu. Une fois de plus, l'adage est vérifié selon lequel le vin rouge ne tolère guère la médiocrité.

L'offre en rouge du salon aurait bien de quoi me convertir à l'Islam ou au Judaïsme.
Et nous n'y mourrions pas de faim, pour autant.


Dates et fruits conviennent également.

Comme ceci.

Hormis l'infâme Leberwurst, quintessence de la cochonnerie affirmée, le reste passe également.

Sélection assez classique. En attendant l'offre chaude.

Qui ne tarde pas d'arriver avec les classiques röstis.

Ou les insupportables samosas.
A nouveau, je joue de malchance et ne puis profiter de l'offre "sophistiquée" du salon.
A tout dire, l'offre du salon AF au 2F me conviendrait plus. C'est tout de même plus varié que cela.

Le vol partant sur les coups de onze heures, autant faire le plein d'hydrates de carbone au fromage.

J'aime ce salon car il est rarement plein pendant les week ends.

Un peu de spotting sur la terrasse avec TK au départ.

Et inévitablement l'agent orange qui domine la carte des destinations de l'EAP.

Mais aussi un AH, une petite touche de soleil.

Je quitte le salon à 12h55. Le FIDS menteur annonce un embarquement en cours.
Je ne suis pas dupe, mais rien au salon ne vaut de prendre des risques dont j'ai un peu trop abusé par le passé.
Donc marche à rebours, avec le chemin des écoliers naturellement.
Pas de gain de temps, mais la satisfaction de ne pas se laisser guider tel le consommateur moyen.

J'arrive en porte alors que l'embarquement physique n'a pas commencé.
Patience de la Tortuga pour l'exploit à venir.

J'applique avec conscience les préceptes célestes et embarque le dernier.
Ce qui me permet d'entendre dans mon dos, les deux agentes discuter des mérites respectifs du "last call".
L'une rappelle à l'autre qu'elle n'a pas fait de "last call". Et l'autre de rétorquer benoîtement qu'un seul suffira amplement.
Chose dite, chose faite. Elle s'exécute et ferme immédiatement le vol.
Tant de désinvolture montre en quelle estime sont tenus les clients de low cost. Juste bons à patienter pendant que la compagnie accumule retard sur retard.
Car naturellement tout ce ballet se déroule alors que nous serions censés presqu'être dans les airs !

Le flight report
Un peu dépité, je prends mes distances pour l'instant porte-au-loin (ou portoloin dans la novlangue dysorthographique des jeunes).

Je m'engouffre dans le fuselage et constate que mon siège en 6D est occupé.
Je tiens mon prétexte de changement de siège si j'arrive à trouver mieux plus bas dans la cabine.
Sinon la Tortuga reviendra vertement mordiller le coucou.

Et c'est bien le cas, ma politesse m'aura fait gagner un siège couloir en issue de secours et sans voisin, qui plus est !
Les esprits craintifs me feront remarquer que numéroter en 13, une voie d'évacuation d'urgence, c'est appeler l'oeil au noir. Mais, je n'y suis pas sensible.

Le test marathon est concluant.

L'espacement entre les sièges très largement bonifié.

Vue de pieds.

L'aumônière n'a rien à se reprocher.

Et petite revue du très lourd lot de bord.



Avec notamment une carte BoB variée.



Les feux de la rampe pour un show qui est sans cesse reconduit.

Notons que la bascule du siège n'est pas encore connue en EasyJeterie.

Ni un appuie-tête modulable.

On repousse à 13h21, soit 16 minutes de retard.
Seule photo de la phase.

Ne reste plus qu'à prendre ses aises pour de saines lectures. #jamaissansmonZE.

Je suis tellement content de mon sort que je cède à un caprice.
Au diable, l'avarice, festoyons !

Le reste du vol est fidèle à easyJet, pas de surprise, pas d'ennui. Des PNCs sympathiques pendant le service et à la prise de congé (faite avec mon nom de famille, si, si !) qui permettront d'éviter une très sale note équipage après l'épisode déplorable observé à la fin de l'embarquement en porte.
L'instant danette.

EasyJet en tant que low cost est releguée à l'une des portes les plus éloignées.
Ce sera une assez longue marche pour sortir du terminal.


Notons les traductions des panneaux en coréen, qui remontent à l'époque ou Czech Airlines était sous la coupe de Korean Air.

Encore de la marche dans la zone bagage.

A la sortie, j'irai consulter les taux appliqués dans un bureau de change : un conseil, fuyez-les comme la peste, vous trouverez nettement mieux en centre ville !

Le terminal airside, niveau arrivée.

Comme j'adore les bus et que la meilleure façon de découvrir un pays est d'utiliser les transports en commun, j'opte pour la bétaillère numéro 191 pour un prix très faible comme attendu.
C'est direct mais de nombreux arrêts en chemin.

Le bonus partie 1
Le terminus du bus 191 n'est pas dans le centre ville mais dans le quartier Smichov sur l'autre rive de la Vitava.
Il y a donc une petite trotte jusqu'à la vieille ville, mais le temps est plaisant tout comme l'architecture.

Passage du fleuve.



Et je rejoins le centre en faisant des haltes impromptues.





On voit rarement un panneau interdisant quelque chose à un PMR. Mais cela existe, ici des places de parking en pente.

Un totem à la fonction apotropaïque pour faire fuir les hordes d'Anglais tapageurs ?

Mon but était le musée du Couvent Sainte Agnès de Bohème.

Florilège et mise en situation.
















Les classique avec la Synagogue espagnole et la place de la vieille ville.



Pour le prochain bonus, le Pont Charles et le château de Prague.
Notez que même en fin d'été, l'endroit était pris d'assaut !

Merci de m'avoir lu et à bientôt pour le vol retour !
Merci Quentin pour ce récit !
Mais cette audace anti-capitaliste aussi explosive que le contrôle, c'est le sursaut soviétique face au printemps de Prague !! Et tant qu'à rester dans le thème du rouge, j'admire ton dévouement pour la cause en testant ces trois cuvées au salon.
Brrrrr. Ces jeunes. No pasaran ! Un peu de correction dans le verbe, c'est la seule chose... que j'ai besoin. :-)
L'urbanité de la Tortuga a offert un destin inespéré au Coucou voué aux Gémonies. Olé !
C'est à ces sain(t)es lectures s'agrémentant avec style de gin-tonic que l'on reconnaît l'homme de goût... qui a d'ailleurs concocté un superbe bonus où l'art religieux apporte un peu de spiritualité pour compenser la frivolité de la façade art-déco tellement praguoise de l'Hôtel Central (personnellement j'adore)
À bientôt !
Merci Bastien pour le com.
C'est faire pénitence pour bien d'autres excès !
Tu as bien retiendu la geste vosgienne !
ici sublimée par l'intérêt personnel ! Mais l'un n'exclue pas l'autre.
Merci Quentin pour ce FR.
75 EUR ce qui n'est pas trop ruineux. => grâce à un achat très longtemps à l’avance, et hors vacances scolaires / jours fériés/etc…, on trouve des bons prix.
des kilos de toblerone => tout aussi lassant que l’offre du salon finalement.
Gain du siège en issue, et sans contrôle des PNC.
Notez que même en fin d'été, l'endroit était pris d'assaut ! => idem en hiver, dommage.
Merci Valérie pour le com.
Septembre c'est la rentrée des classes mais c'est aussi la période où ceux qui peuvent prennent des vacances pour éviter la foule (retraités en particulier).
C'est finalement assez rare que les PNC vérifient que le pax assis a bien payé. En l'espèce, j'ai tenté car j'aurai pu rejeter la faute sur le coucou.
Un mois après ce vol, je suis repassé en coup de vent dans la vieille ville et c'était pareil.
Salut Quentin !
Merci pour le partage ! La tortuga a encore frappé avec un siège vraiment top !
A bientôt !
Merci pour le com' Stephan.
Affaire à suivre.
Savoir déjouer les pièges du commerce aéroportuaire est un art que tu manies de mieux en mieux. Je me demande ce que vont en penser les actionnaires de la plateforme. Le salon est toujours aussi accueillant mais les röstis, c'est un peu comme les boulettes de sarrasin en offre chaude au terminal 2E toutes extensions confondues. On finit par s'en lasser. A quand une belle choucroute ou une quiche pour rester dans le "régional"?
Imparable traitement du bétail au sol avec cette sale manie de pré-embarquer tout le monde pour fermer le vol le plus tôt possible. Détestables LCC qui s'en sortent grâce aux bas tarifs. La tortuga a encore mordu dans la salade orange, c'est bien!
Après la bière aux pommes ou au rutabaga, je ne sais plus trop bien, Monsieur Mogoy fait dans le jus de concombres pétillant? On aura tout vu sur FR^^
Tu devrais venir faire un tour dans les bus de nuit pour Roissy Vous Aime toi!
Prague est une ville magnifique mais vraiment trop victime de son succès. Je me demande à quoi va ressembler ton bonus Pont Charles...
Merci pour ce partage.
Merci Guillaume pour le com.
Les actionnaires n'en pensent pas grand choses, mais leurs nervis agissent : il y a un autre passage "secret" que j'ai emprunté sur un vol à suivre mais qui lui est verrouillé par code !
J'ai pu l'emprunter en suivant un agent mais il s'en est fallu de peu que la sortie se referme avant mon passage !
Bientôt sur vos écrans !
Je trouve qu'il y a plus de choix au 2F, on peut varier plus facilement.
Maintenant les crevettes chaque matin, cela finit aussi par lasser. L'herbe est toujours plus verte ailleurs.
Parfum au concombre, pourquoi pas, après tout. Cela se marie pas mal.
Paris peut m'aimer, mais quid de la Seine Saint Denis ?
Ce salon est toujours aussi bien, autant au niveau de l’offre que son confort et design.
Le fameux pré-embarquement…Ryanair garde cependant la palme d’or avec ses embarquement avant l’arrivée de l’avion.
“Notez que même en fin d'été, l'endroit était pris d'assaut !” —> D’après ce que je lis et entends, la ville est prise d’assaut toute l’année…
Merci pour ce Fr
Merci Moritz pour le com.
Plus au niveau du confort que de l'offre, elle commence par me sortir par les narines !
Je le crains effectivement, témoignange de mon passage en octobre si j'ai pris qq clichés.
Merci Quentin pour ce FR !
Ce salon est toujours très bien mais mériterait que le catering soit un peu plus varié.
Voilà même que le Mogoy se met au BOB, et qui plus est au GinTo, l'effet de la tortuga réussie ^^
Merci Jules pour le com.
Je note une corrélation nette entre l'absence de voisin milieu et ma consommation BoB.
A méditer.
Salut Quentin
Un passage toujours apprécié au salon...
Très bon siège à bord grâce à la ruse habituelle.
Prague est à présent surpeuplée de touristes, et ce toute l'année, J'ai remarqué que la municipalité faisait payer l'accès à la rue de l'or, dans la vieille ville, à quand un péage pour franchir le pont Charles ?
Merci pour ce FR, à bientôt.
Merci Hervé pour le com'.
Je n'ai pas vu cette bien nommée rue de l'or. Péage pour le passage du guet, nous revoilà vraiment au moyen-âge !
https://www.youtube.com/watch?v=DBkpSmOzJ5A
Juste pour le plaisir !