Avis du vol entre Paris et St Denis en classe Affaires avec Air France

Bonjour à tous et bienvenue, à destination de l'Océan Indien. 

4 ans ont passé depuis mon retour définitif de Madagascar, 4 ans au cours desquels l'envie de retrouver ces ambiances, ces couleurs, ces bruits et ces odeurs singuliers a sournoisement grandi. Nous décidons en août 2019 de venir saluer famille et connaissances, de revoir des lieux connus, de vivre de nouvelles aventures au cours de l'année 2020. Divers impératifs administratifs nous conduisent à programmer les retrouvailles aux vacances de février. Dès lors, ne reste qu'à dénicher le meilleur moyen de rejoindre l'Île Rouge.

Il devient assez vite évident que nous voyagerons en billet prime.

Les chose sont simples pour mon ami : en congés dès le 6 février il peut éviter l'inflation liée aux vacances scolaires. De plus, il est sûr qu'il va voyager à la mode Nicourgette. En conséquence de quoi, un vol Air france est le plus judicieux. Il en coûte 66 000 miles en Premium Economy, 82 500 miles en Affaires : l'écart de prix (et de service), la possibilité d'enregistrer des bagages de 32kg rendent le choix évident. Il effectuera donc un TLS-CDG suivi d'un CDG-TNR avant de prendre la route de Manakara le lendemain matin.

De mon côté, je ne puis partir avant le 8, service de la France oblige (un peu pompeux, n'est-il pas.^^). Le samedi, pas de vol AF à destination de TNR. Ce n'est pas un problème puisque j'envisage de retrouver KQ : ce serait un sympathique clin d’œil. D'ailleurs le vol parfait existe : 82 500 miles en Business pour un TLS-CDG-NBO-TNR. Sauf que, il y a un "mais" : impossible de réserver ce vol en ligne. Je prends donc mon téléphone pour m'entendre dire que le prix n'existe pas. Le vol existe, mais il faut 135 000 miles. Du vol et des annonces mensongères. Au moins dans la grande distribution le prix affiché fait foi.

Je pourrais bien sûr partir le dimanche 9 avec AF mais cela me fait perdre deux journées et mon programme de vacances est chargé et peu flexible pour la première semaine.

Je décide donc d'élargir mes recherches et découvre un TLS-ORY-RUN à 72 500 miles, en cabines Best s'il vous plaît. D'autre part, il me reste des points chez My Capricorne qui me permettent de prétendre à un RUN-TNR en classe avant. Le dimanche, RUN-TNR est effectué, dans le cadre du rapprochement entre UU et MD par Air Madagascar en A-340 : il s'agit du tronçon final du CAN-RUN-TNR. Symboliquemet, ce routing est plutôt sympa.

Le retour est plus évident : ne travaillant ni l'un ni l'autre le lundi 24, nous prendrons le vol AF 935 décollant de TNR à 1h45.

Les billets sont achetés et nous poursuivons la préparation de notre voyage "retour aux sources."

Janvier 2020 : un virus mal connu mais mortel apparaît en Chine. Rapidement, les liaisons aériennes avec l'Empire du Milieu sont suspendues par Air Mauritius, Air Austral et quelques jours plus tard Air Madagascar.

Lundi 3 février : ce que je pressentais arrive : le vol MD19 RUN-TNR du dimanche 9 février est annulé. Un vol de substitution effectué par UU est programmé le dimanche à 6h : je ne serai pas encore arrivé à RUN. je décline, demande le remboursement du billet annulé (à ce jour j'attends encore.)

Je dois donc trouver un moyen de substitution. Pas question d'attendre le vol UU du lundi, il arrive à TNR à 18h. Les options sont simples : -casser la tirelire en miles pour un improbable AMS-LHR-NBO-TNR le samedi 8 (auquel il faut ajouter un très coûteux TLS-AMS que ce soit en miles ou en argent.)
-reporter le départ au dimanche 9 (il semble rester de la place chez AF)
-Emprunter Air Mauritius sur la ligne RUN-MRU-TNR.

je choisis cette dernière solution. La tarification aller simple est indécente : près de 500 euros en Y, plus de 1100 euros en J. Heureusement, ce billet est disponible, en Y uniquement, contre 12 500 miles.

Mon routing aller s'établit donc comme suit :

Débarqué du vol en provenance de TLS à bord duquel j'ai découvert la nouvelle classe Aiffaires domestique dont je fus le seul occupant, je me dirige vers ma correspondance pour RUN à travers des couloirs qui sentent la naphtaline des années 1960. Clin d'oeil baobab : c'est ce que j'ai eu envie de voir.

Sur tous les murs, en bleu, blanc et rouge : cette déclaration d'amour :

Cet excès d'épanchement rend la passion suspecte. Je vous épargne les versions sur fonds rouge et bleu pour garder un peu de place pour le bonus, règle des 150 photos maximum oblige.
J'arrive à Orly 3.

Je découvre ce bâtiment qui joint les anciennes aérogares Ouest et Sud : il est bien éclairé, vaste et paraît fonctionnel : aux antipodes de l'aérogare où s'entassent les navetteurs. Vue sur le PIF depuis la coursive de l'itinéraire des transferts.

Je redescends d'un étage et me retrouve inévitablement dans les antres du Duty Free où, comme à Toulouse, un antique mais iconique modèle Citroën sert à attirer le chaland. Il est vrai que plusieurs passagers, souvent des enfants, se font prendre en photo devant Dedeuche.

On accède à un patio où je ne m'éternise pas. Direction le salon, ouvert depuis peu, où j'ambitionne de rédiger, en exclusivité, le premier FR en J domestique.

Le salon se trouve à l'étage. Il est ouvert en fonction des départs AF à destination des DROM.

Nouveau salon AIR FRANCE ORLY 3

Vue générale de ce nouvel espace.

Deux vols seulement en cette fin d'après-midi à destination de RUN.

La zone de restauration.

Voyons ce que réserve le buffet. Côté solide d'abord. Est-ce lié à l'heure (entre 15h et 17h) mais je ne trouve pas trace d'une offre chaude.

Cela reste dans l'esprit du 2F de CDG même si la présentation est plus soignée (et la foule plus clairsemée.)

Sont-ce les reliefs du petit-déjeuner?

Côté liquide, rien d'exceptionnel non plus.

On trouve toutefois un Pessac Léognan de qualité que je dédie à Alcam, Cobra, Pat62 et Icare

Et un bar à champagnes : laurent Perrier et Deutz.

un peu plus loin, derrière les claustra, se situe un espace de relaxation-travail.

Je m'installe pour rédiger mon FR… ce qui me privera de tester les offres du salon : ascèse et abnégation ! Peu avant mon départ, un bar à rhums est installé.

Je publie mon FR etquitte les lieux, l'embarquement ayant commencé.

Embarquement

Instant Parafe (en parfait fonctionnement) et me voici, dans le jour déclinant, devant mon aéronef.

La salle d'embarquement est quasi-déserte à mon arrivée.

J'utilise, pour le principe, la porte D17 réservée aux pax Skypriority. Quelques pax retardataires effectuent leurs dernières formalités en D18.

La nourrice est aveugle aux couleurs plus discrètes d'un célèbre établissement bancaire de Hong Kong et de Shanghai. 

Pas de joueur à la PS.

Instant P ou Huis.^^

Me voici à bord de la cabine Best de ce 777-200. Une fois de plus, je regrette que le retrofit n'ait pas inclus plastiques et mood light.

DÉCOUVERTE DE LA CABINE BEST

Mon espace pour les 11 prochaines heures. 
Couverture et oreiller, de bonne facture, sont déjà en place. 

Vue depuis ma place, plastiques jaunis inclus. 
Je ne vais pas faire la fine bouche car j'aurais tout aussi bien pu voyager à bord d'une cabine Nev4. Et contrairement à certains contributeurs des marches des Bouches du Rhône et du Var, je ne suis pas victime d'un changement d'appareil de dernière minute…  

La télécommande que je mettrai en mode géovision.

Les simplissimes commandes du siège.

La boîte à pieds, en fin de compte suffisamment vaste pour les (grands) gabarits dans mon genre. Elle me paraît plus vaste que nombre de celles présentées sur notre site favori.

Espace de rangement avec le casque.

Pantoufles et eau sont également prépositionnées.

Prises en tous genres que j'utiliserai pour recharger mon APN en vue des deux vols à venir.

Pour terminer, l'écran : le design du siège ne le met pas en valeur : il paraît de petite taille. Néanmoins, il convient parfaitement. La programmation est, point fort d'AF, pléthorique.

A BORD DU AF644 pour RUN

La cabine J est complète. Pourquoi dans ces conditions poursuivre avec des cabines COI aux capacités limitées? 
 
Le verre d'accueil est proposé par une PNCette au premier abord froid. J'avais quitté il y a 4 ans l'Océan Indien avec Nicolas (Feuillatte.) J'y retourne en compagnie de Laurent (Perrier) A notre retour dans l'Océan Indien ! 

Le menu des agapes du jour est ensuite distribué.
J'aurai à faire, au cours de ce vol, à 3 PNCette expérimentées de caractère très différent. Chacune avec sa personnalité effectuera son travail avec beaucoup de professionnalisme mais aussi de chaleur humaine. De toute évidence, des dames bien dans leur travail, heureuses de parcourir le monde au service de leurs clients. J'ai d'ailleurs fait part de ma satisfaction à AF à mon arrivée. 

Introduction 

Les deux services principaux.

La cave.

Boissons non alcoolisées.

La safety card de notre Boeing.

Et nous voilà partis sous une pluie de février en Île de France.

Le soleil prend congé dans de bien pâles rais. 

Le GE 90 droit.

Pendant que l'une des charmantes PNCettes s'enquiert du choix de repas des pax Platinum (et peut-être Gold?) sa collègue remet la trousse de confort (je choisis la camel ou daim.) Sa réutilisation s’avérera précieuse pour stocker et répartir les millions d'ariary.

L'apéritif est servi. 

Je déroge à mes habitudes champenoises pour découvrir ce Bellevoye français que la PNCette présente gentiment à l'objectif de mon APN.

Classiques fruits secs.

Panna Cotta à la Bergamote et à la crevette.

Le service du dîner débute aux confins de la France, de la Suisse et de l'Italie.

Le plateau est ainsi présenté. On note l'absence appréciée du fromage. 

Saumon fumé et son fromage blanc parfumé à l'estragon. 

Tartare de légumes grillés.

Pains tièdes et salade.

Vinaigrette, sel, poivre et couverts.

J'opte pour le Couvent des Jacobins 2016 pour accompagner l'entrée.

Je choisis ensuite la pintade sauce sangria. La présentation respecte la Signature AF mais c'est excellent. J'accompagne avec le Pessac Léognan 2016. Quelques anciens et toujours FRistes présents à Bordeaux en août 2014 se souviendront.

 Lors de son vol CDG-TNR deux jours plus tôt, mon ami avait choisi l'agneau et s'était régalé.  

Puis c'est au tour du trio de fromages.

Ne sachant que choisir, je termine cet excellent repas par les fruits et le trio de pâtisseries.

Un expresso m'est apporté avec le sourire.

En guise de somnifère si nécessaire (le vol est un peu tôt) je mets de l'Armagnac en réserve.

Nous survolons la Macédoine lorsque s'achèvent ces agapes.

Un film, quelques heures de sommeil entrecoupées d'un passage au galley où je converse avec les PNCettes et le jour s'est levé sur l'Océan Indien.

Nous longeons la Côte de la Vanille lorsque le petit-déjeuner est servi.

Plan général du plateau.

J'opte pour l'offre froide : muffin (abus de langage) au poulet et courgettes, cantal et mimolette.

Canneberge pour accompagner le fromage blanc.

Jus d'orange et café. Un expresso suivra.

La luminosité s'améliore.

Sur cette carte, la zone géographique qui m'accueillit pendant 10 ans.

ARRIVÉE A RUN

Nous descendons vers RUN.

Des paysages familiers apparaissent. 
Les Hauts. 

Le Port.

La fameuse nouvelle route du Littoral.

Saint Denis.

Au premier plan, le cimetière marin.

Du côté du Chaudron.

Toucher en douceur et freinage puissant.

Un B-738 UU qui m'a accueilli à plusieurs reprises.

Roulage vers le point de stationnement.

Le débarquement traîne un peu mais je ne suis pas pressé. Un ami doit venir me saluer à 9h et je n'ai pas de bagage à récupérer et réenregistrer. 

Au revoir valeureux oiseau.

A gauche toute ! 

Les deux agents en chemise blanche attendent les pax en correspondance. 
Plus de PAF à l'arrivée à RUN. 

Nous sommes grosso modo à l'heure.

Le tapis à bagage principal. 
Un labrador au flair affûté attend les porteurs de produits illicites.  

Me voilà à l'extérieur. Un espace couvert a été aménagé pour les retrouvailles. 

Les loueurs de véhicules sont toujours au même endroit.

Pas grand monde du côté des départs.

Je monte m'installer sur la mezzanine bien ventilée pour attendre mon visiteur.

Le vol à venir partira de la porte 5.

A bientôt pour une suite qui ne sera pas aussi sereine qu'escompté.

Ce retour dans l'Océan Indien marque fort logiquement le retour des boni de Madagascar.
Pour commencer, je vous invite à parcourir les rues de Manakara, capitale de la région Vatovavy-Fitovinany située sur le RN12 et à l’extrémité sud du canal des Pangalanes. 

 Cyclo-pousses et moto-taxis attendent leurs clients devant le marché.

BONUS #1 : MANAKARA

La marchande d'aulx prépare ses lots.

Papa câline en attendant le client.

Un atelier de confection.

Nous sommes partis à la recherche d'épices et de voatsiperifery, le poivre sauvage de Madagascar au parfum inimitable.

Le voici.

Les valises du retour sonnant creux, nous en achetons en quantité.

Cari en vrac.

Ce n'est pas midi mais déjà l'heure de se restaurer. 

Au milieu des étals de légumes, un stand télécom.

La Chine n'est jamais loin.

Les rues de Manakara témoignent que les bienfaits du nouveau régime ne se font pas encore sentir en province. La gestion des ordures est un exemple criant. 

La photo ne saurait témoigner de l'odeur pestilentielle. 

Ce magasin de pièces détachés rappelle que rien ne se jette. 

pick-up en cours de restauration. 

L'accès aux nouvelles technologie progresse. 

Tous les enfants du monde partagent les mêmes jeux. 

Suivons cette dame dans une ruelle un peu à l'écart.

Nous voici dans un quartier de charbonniers. 

Le charbon est vendu en vrac un peu plus loin. 

Arbre à pain.

Le réparateur de vélo prend fièrement la pause. 

Cette jeune fille ne sort pas du night club, un mercredi à 11h du matin. 

Parmi les choses immuables à Madagascar : les enfants souriants.

Le bureau du fokontany : à l'origine village traditionnel malgache, le fokontany est devenu en 1976 la structure administrative de base des villes comme des campagnes. Un moyen de faciliter le contrôle de la population. Aujourd'hui le fokontany est chargé de l'entretien du quartier, de la délivrance de certificat de domicile ou de célibat…

La vénération pour les tampons administratifs qui n'authentifient pas forcément grand chose mais qui confèrent un certain cachet à ce bonus.

Les charrettes tirées par les zébus.

Chez les bouviers, la valeur n'attend point le nombre des années.

Enfin, la THB règne en maîtresse dans les débits de boissons. 

Andry Rajoelina a habillé Madagascar au cours de la campagne présidentielle. Et il est redevenu président.

Ces tireurs de cyclo-pousses s'amusent de me voir photographier des charrettes à zébus. 

Merci de votre lecture et à bientôt !